L`oligarchie, ça suffit, vive la démocratie ! Conférence d`Hervé
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L`oligarchie, ça suffit, vive la démocratie ! Conférence d`Hervé
L’oligarchie, ça suffit, vive la démocratie ! Conférence d’Hervé KEMPF Conférence à l’ENS du 13 janvier 2011 Constat qu’un certain nombre d’écologistes font l’analyse que face à une crise écologique d’ampleur, la radicalité de la transformation nécessaire de la société ne pouvait pas être choisie sous le régime de la démocratie, elle serait imparfaite pour répondre aux défis de l’époque (Dominique Bourg de manière atténuée, James Lovelock très franchement). Or cette thèse est très contestables, parce qu’elle s’appuie sur une hypothèse très contestable : nous sommes en démocratie. Les formes extérieures de la démocratie sont là, mais de très nombreux faits attestent que l’esprit et la réalité n’y sont pas. Par exemple, en 2008 quand le système financier était au bord de l’effondrement, elles ont été sauvées, et 2 ans après tout le système est retourné à son état initial, mêmes organisations, mêmes règles. Un phénomène important s’est produit dans l’évolution du capitalisme ces dernières années : montée en puissance du pouvoir financier. Les 10 premières banques mondiales ont en moyenne un volume actif de 2 mille milliards de dollars, alors que pendant la crise, le PIB de la Grèce était inférieur d’un facteur 10. Les agences de notation et les marchés dictent leurs politiques aux Etats : ils donnent des notes aux Etats et aux entreprises, ce qui détermine le taux d’intérêt auxquels ils pourront emprunter. C’est important dans des situations où les marchés empruntent massivement sr les marchés (jusqu'à 100, 120 % du marché). Or les systèmes de notation sont très opaques, les agences de notation ont des agendas idéologiques très clairs (ex : la première agence de notation en France est dirigée par un homme qui a menacé de dégrader la note française si la réforme des retraites n’était pas adoptée). Hybridation des milieux économiques et des milieux politiques. Or en démocratie, il y a séparation des affaires/biens publics et des intérêts économiques. Une démocratie a besoin d’une économie prospère, mais il doit y avoir une séparation entre le monde des décideurs (élus ou hauts fonctionnaires) et les forces économiques. Or aujourd'hui il y a des va‐et‐vient de plus en plus : Jean‐Marie Messier, JM Pigas, Stéphane Richard, François Peyrolles… Sciences Po, ENA, Finances, cabinet de ministre poste important avec regard sur entreprises et banques ; puis passage chez les personnes que l’on gérait, avec augmentation substantielle de rémunération (en emmenant aussi son réseau..) la perspective d’un pantouflage peut influencer les décisions politiques (ex : le nouveau directeur de cabinet d’Obama est ancien directeur de la banque JP Morgan). Développement de phénomènes de corruption de plus en plus patents, sortie de la réserve et du contrôle qui y était liée jusqu' à présent. Tendance généralisée à la privatisation des biens publics, amorcée dans les années 1980’ : privatisation des entreprises de bien public (autoroutes etc.) qui s’opèrent au bénéfice des acquéreurs (enrichissement personnel des actionnaires, des directeurs). Par ex, privatisation des autoroutes (2005), pour 11 milliards d’euros (si bas !), alors que ces autoroutes avaient un coût de fonctionnement amorti par ses bénéfices. Cette privatisation se poursuit dans les fonctions régaliennes de l’Etat : les prisons (influence américaine, qui se répand en France avec les partenariats public‐privé), la police (sociétés privées de maintien de l’ordre), l’armée (USA surtout), l’éducation (le mouvement se poursuit en stimulant les établissements privés et en affaiblissant les établissements publics). Le contrôle des principaux médias par des intérêts capitalistiques (Le Figaro, Le Point, Le Monde, …) nominations très politiques (ex Philippe Val ou David Pujadas). Il est important de ne pas s’arrêter à la seule question de l’orientation de l’information : il y a aussi la publicité. La masse de messages publicitaires qui envahissent les médias est considérablement plus élevée qu’auparavant. C’est une idéologie en soi (consommer + ! acheter xxx vous rendra yyy ! consommer c’est bien ! pourrait être mis en débat). Recettes des médias dépendent de la publicité ⇒ la critique de ces financeurs est difficile ! La durée à laquelle nous sommes exposés à la TV (~3h20/jour en France, 4h30 aux USA) est un phénomène très nouveau (jusqu' à il y a 30 ans, on ne regardait pas la TV, et on ne le regardait pas autant) sports, feuilletons, télé‐réalité qui montrent des formes de vie particulières, pas toujours conformes au tissu de la vie réelle et influencent les relations humaines. Autre facteur d’affaiblissement de la démocratie : si la masse des citoyens prend une décision autre que celle suggérée par les classes dirigeantes, ce choix est remis en cause. Par exemple, referendum sur la Constitution de l’UE en 2005 le traité a été imposé par la suite. détournement de la démocratie représentative Augmentation du pouvoir des lobbies, aux USA mais aussi à la Commission européenne (15 000 lobbyistes recensés à la Commission). Le processus de réforme des hedge funds a été fortement influencé par les lobbies bancaires, celui sur la réglementation des OGM aussi. Dans les campagnes électorales, l’argent investi est devenu démesuré aux USA ⇒ intérêt à être soutenu par plein de grosses entreprises, et donc à défendre leurs intérêts. L’Europe n’en est pas encore à cette extrémité, mais les pressions pour augmenter les dépenses électorales sont fortes, et s’associent à des affaires de corruption (ex affaire Woerth‐Bettencourt). ⇒ la démocratie s’est fortement affaiblie ces dernières années ⇒ la démocratie est‐ elle finie et sommes‐nous en oligarchie ? Trois formes d’organisation du pouvoir, pour les grecs : dictature/monarchie (1 chef), démocratie (gouvernement par et pour le peuple), oligarchie (gouvernement des peu nombreux – possibilité de démocratie au sein de ce « petit nombre », mais il impose sa décision au peuple entier). L’oligarchie est donc bien un enjeu de régime politique. Retour sur la crise écologique. La question dominante de ce début du XXIe siècle est bien la crise écologique : l’humanité rencontre les limites de la biosphère. Comment s’organiser collectivement pour faire face à cette crise écologique et éviter son aggravation ? Elle appelle un profond changement de notre culture économique et de notre façon de vivre. Les pays occidentaux restent encore aujourd'hui les plus puissants et définissent les cadres mentaux de la société humaine. Baisse de la consommation matérielle et de la consommation énergétique, réorientation des activités vers des impacts écologiques moins forts, nécessitant beaucoup d’emplois : éducation, … Capitalisme, ces 3 décennies passées ⇒ augmentation des inégalités après WWII qui s’observe partout. Cette réorientation des activités doit s’accompagner d’une réduction des inégalités, principalement pour deux raisons : ‐ ‐ il n’est pas possible d’engager noc concitoyens dans la réduction de la consommation matérielle si dans le même temps la structure sociale reste inégalitaire et certaines personnes peuvent s’affranchir de ce changement d’habitudes réinjection de l’argent accaparé par l’oligarchie pourrait se faire dans les secteurs les moins écologiques. Questions Augmentation de la population ? Augmentation de la population ⇒ augmentation de la pollution. Comment le problème se pose‐t‐il ? N’est‐ce pas un problème politique ? un Indien de plus, est‐ce la même chose qu’un états‐unien de plus ? L’impact écologique de chaque nouvel humain est différent. L’Inde, la Chine sont en transition démographique. Les pays africains et arabes sont encore en croissance démographique forte ; pour les pays africains, c’est dû à un défaut de politiques publiques, qui ne permettent pas l’éducation des filles et ne permettent pas l’achèvement de la transition démographique. Il y a un enjeu de maîtrise collective de la démographie, mais on ne peut l’abstraire des politiques de fond. L’enjeu des modèles culturels est également important : il s’agit de changer le modèle culturel et l’image que nous projetons sur les sociétés en émergence d’autres valeurs, plus grande sobriété, écologie, réduction des inégalités… Portrait assez sombre des « démocraties » occidentales fautil les guérir ou chercher d’autres solutions, d’autres formes de société, radicalement différentes ? Oui, les expériences en marge (villes en transition en UK, communautés isolées pour vivre sobrement, AMAP,…) sont riches de sens, elles permettent de constituer un autre imaginaire, de montrer que c’est possible. Le danger pourrait être que ces expériences restent en marge, et soient vécues par ceux qui les mettent en place comme un isolement du monde, en se retranchant de la communauté politique. Il faut que ces expériences ne restent pas à la marge L’oligarchie a tout à perdre de la fin du statut quo : comment agir, alors ? Je n’ai pas la solution. On est dans une situation grave : choix historique. Face à l’aggravation de la crise écologique et face au caractère de + en + insupportable des inégalités, l’impossibilité de remettre sur les rails une économie sympa, il y a une évolution : capitalisme, oligarchie vers un régime de plus en plus autoritaire : réduction des libertés, régimes de plus en plus policiers, concurrence accrue sur les ressources, exacerbation du nationalisme pour éviter de poser la question sociale ⇒ dérive de l’oligarchie vers l’autoritarisme. Quelques éléments de réponse, toutefois : le fait de désigner clairement les choses aide à changer le monde. Élargissement de la conscience du public à la conscience écologique, à la conscience des inégalités empêche certaines choses d’arriver, organise le champ social : plus grande présence de la question des inégalités sociales dans le débat… la question politique, également, est posée à présent : MM Sarkozy et Berlusconi ne sont pas des dictateurs, mais on n’est pas non plus en démocratie… oligarchie. Exacerbation de la conception individualiste ces dernières années réponse : retrouver la valeur de la solidarité, des pratiques coopératives, ce qui est difficile car on a été modelés par la compétition – mais ça change. (1) Mettre en œuvre des pratiques alternatives, pensées politiquement ; (2) continuer la critique des médias ; (3) pousser à une pratique différente des médias (dont Internet) ; (4) cibler des question phares (l’inégalité (ex revenu maximal admissible) ; importance de (5) reprendre collectivement le contrôle du système financier. Démocraties occidentales : la simple séparation entre économie et politique ne suffit pas, selon moi. Aujourd'hui le peuple ne maîtrise plus grandchose, la politique a des prérogatives de plus en plus restreintes. Question de la propriété des moyens de production : ceux qui les détiennent ont le pouvoir. Ce que vous dites est une confirmation/démonstration de ce que j’ai essayé de dire : « les Etats se plaignent de ne rien pouvoir faire » ; la majorité des citoyens pensent que les gouvernants cherchent le bien public, or c’est faux : ils ne le font que dans la mesure où ça ne va pas contre leur intérêt privé d’où pas de reprise de pouvoir sur les organisations financières. Les politiques ne sont pas au service du bien public, en pratique. Démocratie en entreprise ? Reprise de contrôle du système financier pour une socialisation du système financier. Nationalisation : appropriation par l’Etat vs. socialisation : appropriation par l’Etat ou au niveau où l’activité peut se faire. Par exemple, une commune qui a une gestion en régie de son électricité (Montdidier dans la Somme) : la commune a créé son parc éolien, le gère et en répartit les bénéfices sur la commune. Lien avec une conférence de JeanMichel Gauthier (Deloitte et chaire Energie et Finance HEC) à l’ENS, responsables du marché du carbone (patron d’une boîte de conseil et d’audit) : conseil et audit en même temps (conseil et vérification que les conseils sont bien appliqués et portent leurs fruits) ! pas de séparation des pouvoirs dans cette entreprise ! Pourraiton imposer la démocratie dans les entreprises ? à commencer par la séparation des pouvoirs… C’est comme Goldman Sachs qui conseille la Grèce et parie sur la chute financière de la Grèce en même temps ! Leur imposer un tel fonctionnement serait déjà reconnaître leur faiblesse. Confusion de l’intérêt public et de l’intérêt privé, conflits d’intérêts. Comment imposer le fait que ces gens reviennent à la vertu ? Au moins en parler, et dire qu’on est bel et bien sortis de la démocratie, puisqu’on donne des pouvoirs de jugement à des institutions qui ont intérêt à ce que les choses aillent dans un certain sens pour améliorer leur situation. Dans le cas du marché du carbone, ce qui est clair c’est que le marché du carbone est une machine à servir un certain nombre d’intérêts, et dont on sent finalement que l’intérêt collectif diminue pour laisser place à une machine à faire du profit. 1792, création de l’ENS. Vous parlez d’une rupture ces 30 dernières années. Construction d’une oligarchie en France, Ecole Normale etc. Création de ces grandes écoles à la Révolution pour créer des corps de compétence au service du bien public, au recrutement non biaisé par l’aristocratie ou autre : seul le mérite des étudiants doit compter. HK a fait Sciences Po dans le début des années 1980, et il y avait une section service public, qui préparait à l’ENA (qui préparait à l’époque à devenir président de la République), et qui aujourd'hui a disparu (« affaires publiques » aujourd'hui). Rôle de ces écoles aujourd'hui ? Ces jeunes gens vont être dans des positions de pouvoir, où ils vont avoir des responsabilités, une influence. C’est à eux de voir s’ils veulent aller dans la voie majoritaire, i.e. vers les intérêts privés (banques etc.), ou vers des métiers avec une idée de vertu en tête. L’oligarchie ne se substitue pas aux notions de classes. Rôle des élèves de ces écoles est d’être différent du modèle de l’élite qui s’est défini depuis 20 ans faites de la politique, mettez votre intelligence au service du bien commun. Comment analysezvous la montée des populismes ? J’ai un problème avec le mot. Il y a une bataille des mots, un enjeu sémantique. « On » mélange dans le populisme plusieurs choses : ceux qui attisent la xénophobie, ceux qui affirment que le peuple est méprisé/oublié/manipulé, ceux qui disent qu’il y a un fossé insupportable dans la société entre ceux qui ont tout (l’argent, la richesse symbolique, la richesse culturelle et le pourvoir, et où les pauvres sont oubliés, une société qui se délite). C’est un terme très politique, utilisé sciemment de façon très politique, et qui selon moi ne veut pas dire grand‐chose. Par contre il y a un intérêt intellectuel à poser la question du peuple. Je pense que le mot peuple a du sens, et parler du peuple, ce n’est pas être populiste. Il y a montée de mouvement démagogiques (plutôt que populistes) – tenir un discours simplistes à l’égard des gens pour les influencer, par la simplicité et l’habileté de ce discours, jouant sur les malaises de ceux à qui il s’adresse – une poussée de l’extrême droite très forte ; cette démagogie qui s’adresse directement au peuple (sans le nommer), qui résonne avec une grande efficacité dans une partie du peuple qui n’a pas d’autres clés d’explication (car abreuvé de TV (pas d’info digne de ce nom et décérébration), et car vit une insécurité croissante). Parler à la société, aux citoyens, à la masse de la population qui vit avec pas gd chose, dans un discours qui porte quelque chose plutôt que parler de xénophobie en lien avec la mondialisation faiblesse de la gauche, absence d’un discours clair permettent émergence de cette démagogie. La gauche est incapable de poser les questions des priorités énoncées plus haut, c’est parce qu’une partie de la gauche fait partie de l’oligarchie, et fonctionne en oligarchie. La démocratie estelle en mesure de répondre à une question comme le changement climatique ? Les échéances électorales extrêmement rapprochées ne sontelles pas en désaccord avec l’action de long terme nécessaire, ne dédouanentelles pas les politiques ? Je ne crois pas : le système politique doit porter idéalement une vision de long terme, rien n’empêche intrinsèquement de voir loin. Ex régie autonome de Montdidier : le mouvement est mené par la Maire, élue depuis 2001. C’est une réflexion et une action de court (possibilité de faire des investissements grâce à cette manne financière) et de long terme : le prix de l’électricité devrait augmenter dans les 10 prochaines années ⇒ importance d’actions à court terme, opératoires dès maintenant. Il est faux de croire que la crise écologique est devant nous : on est dedans (inflexion dans les émissions de GES à réaliser pour 2015, d’après le GIEC : on y est !). Le GIEC base ses études sur une biblio de 2005 ou plus ancienne prévisions trop optimistes ? Le CC est déjà là (cf. banquise et événements climatiques extrêmes). Ce n’est pas une question d’avenir, mais de présent. Hans Jonas générations futures : leur destin est à prendre en compte (1979). Aujourd'hui, ce n’est plus le sort de la génération future, mais la génération présente ⇒ la question écologique n’est pas une question du futur, c’est la question d’aujourd'hui Danger à utiliser l’épouvantail de la crise écologique pour parler de la crise écologique ? L’oligarchie a ses solutions pour la crise écologique (GIEC, développement durable, …). La crise écologique n’est pas un épouvantail, tous les indicateurs (GIEC etc.) que nous avons vont malheureusement dans le même sens, et l’évolution démographique fait que la pression humaine va continuer à s’accroître dans les prochaines décennies désignation d’une situation réelle. Derrière toute l’écume de la quotidienneté, de ce que présente le discours dominant, la question clé est là. L’oligarchie prétend avoir la solution : solution par les technologies (= développement durable), etc. Mais la technologie peut‐elle répondre à la crise écologique ? Ecologie sans croissance, Adieu la croissance diviser par 4 les émissions de GES dans les pays riches ; évolution dans les pays de l’OCDE de l’efficacité énergétique après les chocs pétroliers (on avait mis le maquet pour économiser l’énergie) le rythme de réduction des GES était de 2 % alors que pour 2050 on a besoin d’au moins 3 % la technologie ne pourra pas remplir les objectifs. Il faut réduire drastiquement les GES, mais aussi faire converger les niveaux de vie : les Chinois, Indiens etc. n’accepteront pas d’être plus pauvres que les autres ⇒ efforts énergétiques à faire encore plus drastiques. Les technologies ne sont pas à la hauteur de l’ampleur du problème, on ne peut pas les dissocier de l’enjeu de transformation sociale et de mutation des modes de vie. Défense de l’intérêt privé chez les oligarchies, mais une étude montre que à partir d’un certain niveau de vie, on ne vit pas mieux, on n’est pas plus « satisfait ». Volonté de puissance inhérente au capitalisme, en est le moteur ; et c’est ce qui pose problème aujourd'hui. Pourquoi pas mention de « décroissance » ? On montre que au‐delà d’un niveau de revenus, la satisfaction n’augmente plus, mais il y a recherche de course à l’ostentation, à la richesse symbolique (=puissance). Comment organiser collectivement le pouvoir et mettre en place des mécanismes pour limiter le pouvoir ? Il y a des jeux de contrôle et de limitation du pouvoir, sinon tentative de service de l’intérêt personnel ; le pouvoir financier a pris une importance telle qu’il en vient à exercer un pouvoir (politique) réel. HK souhaite baisse de la consommation d’énergie, de consommation matérielle = appauvrissement matériel. Le concept de la décroissance, toutefois est un peu flou. Il faut sortir de la mesure de la performance des Etats par le PIB. « Objecteur de croissance », mais la décroissance n’est pas un projet politique en tant que tel pour HK.