Accidents du travail: la Bretagne très touchée
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Accidents du travail: la Bretagne très touchée
Accidents du travail: la Bretagne très touchée Le nombre d'accidents a diminué, en 2009, dans la région, mais leur fréquence reste supérieure à la moyenne nationale. Pour les maladies professionnelles, aussi, la Bretagne est mal placée. Trois questions à... Accidents du travail par métier en Bretagne en 2009 Thierry Balannec. Responsable des risques professionnels à la Carsat (Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail, ex-Cram) Bretagne. (sur 100 salariés) Accidents du travail et maladies professionnelles, quels sont les grands chiffres ? Ce sont aussi 2,6 millions de journées d'arrêt de travail en Bretagne, sur 830 000 salariés, répartis dans 110 000 établissements. Nous avons enregistré, l'an dernier, 35 084 accidents du travail. Comme partout en France, c'est une diminution (37 117 en 2008). Mais il y a une nette augmentation des maladies professionnelles : 4 539, l'an dernier, contre 3 769 en 2008. Dans une région qui, déjà, est au-dessus des moyennes nationales ? Depuis près de vingt ans, nous avons une fréquence d'accidents 20 % plus forte que la moyenne nationale. ,on»— Bâtiments travaux publics Bois, ameublement, textile, vêtement... 5,68 % secteurs comme l'aide à domicile où on voit des TMS, des problèmes de dos. Et puis, il y a aussi les risques psycho-sociaux. Il y a trente ans, on parlait de sécurité au travail avec les machines, les chutes... C'est toujours une réalité mais, aujourd'hui, plus largement, nous parlons de santé au travail. Alimentation Transport, électricité, communication.. Service et travail temporaire Source : Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail: Nous savons qu'il y a de multiples causes mais, pour tenter d'avoir une explication plus précise, nous lançons prochainement une vaste enquête avec des partenaires économiques et universitaires. Pour les maladies professionnelles, la Bretagne est également mal placée. Là, ce sont surtout les troubles musculosquelettiques (TMS) des membres supérieurs et, tout particulièrement, dans le secteur de l'agro-alimentaire. Ceci dit, désormais, nous nous intéressons aussi à de nouveaux Des raisons d'espérer une amélioration ? Au-delà de la santé, ces problèmes ont un poids économique. Il a été de 270 millions d'euros pour les entreprises en Bretagne en 2009. Si on y ajoute les frais indirects dûs aux désorganisations liées aux absences des victimes, on atteint le milliard d'euros. L'enjeu est tel qu'jl ne peut qu'inciter les entreprises à décupler leurs efforts de remise en cause des processus de fabrication, de prévention, d'information, de formation. Recueilli par Gilles KERDREUX.