Der entwendete Brief La lettre volée

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Der entwendete Brief La lettre volée
Der entwendete Brief
La lettre volée
Edgar Allan Poe
Edgar Allan Poe
Nil sapientiae odiosius acumine nimio (Seneca)
Nil sapientiae odiosius acumine nimio (Sénéque) 1
Ich war im Jahre 18.. in Paris und erfreute mich an einem
dunklen, stürmischen Herbstabend mit meinem Freunde
August Dupin in dessen kleinem Bibliothek- oder
Studierzimmer (…) des doppelten Genusses einer
Meerschaumpfeife und beschaulichen Nachdenkens.
J'étais à Paris en 18... Après une sombre et orageuse soirée
d'automne, je jouissais de la double volupté de la
méditation et d'une pipe d'écume de mer, en compagnie de
mon ami Dupin, dans sa petite bibliothèque ou cabinet
d'étude, rue Dunot, n° 33, au troisième, faubourg SaintGermain.
Seit wenigstens einer Stunde waren wir in tiefes
Schweigen versunken, und jeder zufällige Beobachter hätte
geglaubt, daß wir uns angelegentlichst und ausschließlich
mit den Rauchwolken beschäftigten, die das ganze Zimmer
einhüllten. Ich erwog jedoch in Gedanken noch einige
Punkte der Unterredung, die ich zu Anfang des Abends mit
meinem Freunde gehabt und welche sich auf die
Begebenheiten in der Rue Morgue und auf den
geheimnisvollen Mord der Marie Rogêt bezogen hatte.
Ich mußte es deshalb für ein sonderbares Zusammentreffen
halten, daß, als sich die Tür unseres Zimmers öffnete,
unser alter Bekannter, Herr G., der Pariser Polizeipräfekt,
eintrat.
Pendant une bonne heure, nous avions gardé le silence ;
chacun de nous, pour le premier observateur venu, aurait
paru profondément et exclusivement occupé des
tourbillons frisés de fumée qui chargeaient l'atmosphère de
la chambre. Pour mon compte, je discutais en moi-même
certains points, qui avaient été dans la première partie de la
soirée l'objet de notre conversation ; je veux parler de
l'affaire de la rue Morgue, et du mystère relatif à
l'assassinat de Marie Roget.
Je rêvais donc à l'espèce d'analogie qui reliait ces deux
affaires, quand la porte de notre appartement s'ouvrit et
donna passage à notre vieille connaissance, à M. G..., le
préfet de police de Paris.
Wir begrüßten ihn auf das herzlichste; denn wenn der
Mann auch manche verächtlichen Eigenschaften besaß, so
war er doch sehr unterhaltend, und wir hatten ihn sehr
lange nicht gesehen.
Nous lui souhaitâmes cordialement la bienvenue ; car
l'homme avait son côté charmant comme son côté
méprisable, et nous ne l'avions pas vu depuis quelques
années...
Da wir bis jetzt im Dunkeln gesessen hatten, erhob sich
Dupin, um eine Lampe anzuzünden, doch setzte er sich
sogleich wieder, als G. sagte, er sei gekommen, um uns um
Rat zu fragen oder vielmehr die Meinung meines Freundes
über ein Amtsgeschäft einzuholen, das ihm schon große
Unruhe bereitet habe.
»Wenn es sich um einen Fall handelt, der Nachdenken
erfordert«, warf Dupin ein und hielt mit dem Anzünden
inne, »so ist es besser, wir prüfen ihn im Dunkeln.«
Comme nous étions assis dans les ténèbres, Dupin se leva
pour allumer une lampe ; mais il se rassit et n'en fit rien, en
entendant G... dire qu'il était venu pour nous consulter, ou
plutôt pour demander l'opinion de mon ami relativement à
une affaire qui lui avait causé une masse d'embarras.
- Si c'est un cas qui demande de la réflexion, observa
Dupin, s'abstenant d'allumer la mèche, nous l'examinerons
plus convenablement dans les ténèbres.
»Das ist wieder eine Ihrer Sonderbarkeiten«, sagte der
Präfekt, der geneigt war, alles, was über sein
Begriffsvermögen hinausging, ›sonderbar‹ zu nennen und
daher mitten in einer unendlichen Schar von ›Sonderbarkeiten‹ lebte.
»Sehr richtig«, antwortete Dupin, während er den Gast mit
einer Pfeife versorgte und einen bequemen Sessel für ihn
heranschob.
»Um was für Schwierigkeiten handelt es sich denn
wieder?« fragte ich. »Doch nicht um eine neue
Mordsache?«
- Voilà encore une de vos idées bizarres, dit le préfet, qui
avait la manie d'appeler bizarres toutes les choses situées
au-delà de sa compréhension, et qui vivait ainsi au milieu
d'une immense légion de bizarreries.
»O nein, um nichts Derartiges. Eigentlich liegt der Fall
sehr einfach, und ich zweifle nicht im geringsten, daß wir
- Oh ! non. Rien de pareil. Le fait est que l'affaire est
vraiment très-simple, et je ne doute pas que nous ne
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- C'est, ma foi, vrai ! dit Dupin en présentant une pipe à
notre visiteur, et roulant vers lui un excellent fauteuil.
- Et maintenant, quel est le cas embarrassant ?
demandai-je ; j'espère bien que ce n'est pas encore dans le
genre assassinat.
«Rien en fait de sagesse n'est plus détestable que d'excessives subtilités.» On dit que Poe a inventé de toutes
pièces cette citation.
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auch allein mit ihm fertig werden. Aber ich dachte mir,
Dupin würde gern Näheres über die Sache erfahren, weil
sie so außerordentlich ›sonderbar‹ ist.«
puissions nous en tirer fort bien nous mêmes ; mais j'ai
pensé que Dupin ne serait pas fâché d'apprendre les détails
de cette affaire, parce qu'elle est excessivement bizarre.
»Einfach und sonderbar!« sagte Dupin.
- Simple et bizarre, dit Dupin.
»Allerdings, und doch ist dieser Ausdruck noch nicht exakt
genug. Der Fall hat uns alle vollständig verblüfft, denn, so
einfach er ist, es weiß doch keiner von uns recht aus noch
ein.«
- Mais oui ; et cette expression n'est pourtant pas exacte ;
l'un ou l'autre, si vous aimez mieux. Le fait est que nous
avons été tous là-bas fortement embarrassés par cette
affaire ; car, toute simple qu'elle est, elle nous déroute
complètement.
- Peut-être est-ce la simplicité même de la chose qui vous
induit en erreur, dit mon ami.
»Vielleicht ist es gerade die Einfachheit, welche Sie auf
die falsche Fährte leitet«, meinte mein Freund.
»Wie kann man nur solchen Unsinn reden!« antwortete der - Quel non-sens nous dites-vous là ! répliqua le préfet, en
riant de bon coeur.
Präfekt und lachte herzlich.
»Vielleicht ist das Geheimnis zu leicht zu durchschauen«,
sagte Dupin.
»Du lieber Himmel, hat man je so was gehört?«
- Peut-être le mystère est-il un peu trop clair, dit Dupin.
»Vielleicht ist die ganze Sache zu durchsichtig.«
- Oh ! bonté du ciel ! qui a jamais ouï parler d'une idée
pareille.
- Un peu trop évident.
»Ha! Ha! Ha! - Ho! Ho! Ho!« lachte unser Gast vor
Vergnügen laut auf. »Dupin, ich werde noch mal an Ihren
Witzen sterben.«
- Ha ! ha ! - ha ! ha ! - oh ! oh ! criait notre hôte, qui se
divertissait profondément. oh ! Dupin, vous me ferez
mourir de joie, voyez-vous.
»Um was handelt es sich denn eigentlich?« fragte ich.
- Et enfin, demandai-je, quelle est la chose en question ?
»Das sollen Sie gleich hören«, antwortete der Präfekt, blies
eine dicke, beschauliche Rauchwolke von sich und lehnte
sich bequem in seinen Sessel zurück. »Ich will es Ihnen in
ein paar Worten sagen; doch muß ich vorausschicken, daß
meine Angelegenheit die größte Diskretion erfordert. Ich
könnte meine Stellung einbüßen, wenn es bekannt würde,
daß ich die Sache irgend jemandem anvertraut hätte.«
- Mais, je vous la dirai, répliqua le préfet, en lâchant une
longue, solide et contemplative bouffée de fumée, et
s'établissant dans son fauteuil. Je vous la dirai en peu de
mots. Mais, avant de commencer, laissez-moi vous avertir
que c'est une affaire qui demande le plus grand secret, et
que je perdrais très-probablement le poste que j'occupe, si
l'on savait que je l'ai confiée à qui que ce soit.
»Nur weiter«, sagte ich.
- Commencez, dis-je.
»Oder auch nicht«, sagte Dupin.
- Ou ne commencez pas, dit Dupin.
»Nun gut also. Ich habe persönlich von höchster Stelle die
Nachricht erhalten, daß aus den königlichen Gemächern
ein äußerst wichtiges Dokument entwendet worden ist. Die
Person, die es sich angeeignet hat, ist bekannt; daß man sie
ungerecht verdächtigt, ist ausgeschlossen, denn man hat sie
bei der Tat beobachtet. Man weiß ebenfalls, daß sich das
Schriftstück noch in ihrem Besitz befindet.«
- C'est bien ; je commence. J'ai été informé
personnellement, et en très-haut lieu, qu'un certain
document de la plus grande importance avait été soustrait
dans les appartements royaux. on sait quel est l'individu
qui l'a volé ; cela est hors de doute ; on l'a vu s'en emparer.
on sait aussi que ce document est toujours en sa
possession.
»Woher weiß man das?« fragte Dupin.
- Comment sait-on cela ? demanda Dupin.
»Man schließt es mit absoluter Gewißheit aus der Natur
des Dokumentes«, erwiderte der Präfekt, »sowie auch aus
der Tatsache, daß sich gewisse Resultate noch nicht
ergeben haben, die sofort zutage treten würden, wenn es
aus dem Besitz des Diebes in andere Hände überginge,das heißt, wenn er es zu dem Zweck verwendete, zu dem
allein er es gestohlen haben kann.«
- Cela est clairement déduit de la nature du document et de
la non-apparition de certains résultats qui surgiraient
immédiatement s'il sortait des mains du voleur; en d'autres
termes, s'il était employé en vue du but que celui-ci doit
évidemment se proposer.
»Werden Sie doch ein wenig deutlicher«, sagte ich.
- Veuillez être un peu plus clair, dis-je.
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»Gut, dann will ich so weit gehen und noch verraten, daß
dies Papier seinem Besitzer eine gewisse Macht verleiht,
und zwar in einer Sache, in der diese Macht von
unermeßlichem Wert ist.« Der Präfekt liebte es, sich in
diplomatischen Redewendungen zu bewegen.
- Eh bien, j'irai jusqu'à vous dire que ce papier confère à
son détenteur un certain pouvoir dans un certain lieu où ce
pouvoir est d'une valeur inappréciable. - Le préfet raffolait
du cant diplomatique.
»Ich verstehe noch immer nicht recht«, sagte Dupin.
- Je continue à ne rien comprendre, dit Dupin.
»So? Nun, wenn man das Dokument einer dritten Person,
deren Namen ich verschweigen will, übergeben würde,
wäre die Ehre einer anderen, sehr hochstehenden Person
kompromittiert, und diese Tatsache gibt dem Inhaber des
Schriftstückes eine Gewalt über die erlauchte Person,
deren Ehre und deren Friede auf diese Weise in steter
Gefahr schwebt.«
»Aber diese Gewalt«, warf ich ein, »könnte doch nur
ausgeübt werden, wenn der Dieb wüßte, daß der
Bestohlene um seinen Diebstahl weiß. Wer aber würde
wagen ... «
»Der Dieb«, sagte G., »ist der Minister D., der alles wagt,
ohne sich Skrupel zu machen, ob seine Handlungen eines
Mannes würdig sind oder nicht. Er ging bei seinem
Diebstahl ebenso scharfsinnig wie kühn zu Werke. Das
fragliche Dokument - um es frei herauszusagen: den Brief
also - hatte die bestohlene Person erhalten, als sie sich im
königlichen Boudoir allein befand. Während des Lesens
wurde sie durch den Eintritt der anderen erlauchten
Persönlichkeit, vor der sie ihn gerade sorgfältig verbergen
wollte, unterbrochen; nach einem eiligen und vergeblichen
Versuch, ihn in einer Schublade zu verbergen, war sie
gezwungen, ihn offen, wie er war, auf dem Tisch liegen zu
lassen.
Die Seite mit der Adresse war nach oben gekehrt, und so
kam es, daß der Brief, von dessen Inhalt nichts zu sehen
war, weiter nicht bemerkt wurde. Nach diesem kleinen
Zwischenfall tritt der Minister D. ein. Sein Luchsauge
bemerkt das Papier, erkennt die Handschrift der Adresse,
beobachtet die Verwirrung der Person, an die der Brief
gerichtet war, und durchschaut das Geheimnis sofort.
- Rien, vraiment ? Allons ! Ce document, révélé à un
troisième personnage, dont je tairai le nom, mettrait en
question l'honneur d'une personne du plus haut rang ; et
voilà ce qui donne au détenteur du document un ascendant
sur l'illustre personne dont l'honneur et la sécurité sont
ainsi mis en péril.
Nach einigen geschäftlichen Erörterungen, die er in seiner
bekannten Art herunterhaspelt, zieht er einen Brief von
ungefähr gleichem Aussehen wie dem in Frage stehenden
aus dem Portefeuille, öffnet ihn, tut, als ob er ihn läse, und
legt ihn dann dicht neben jenen hin. Dann redet er wieder
etwa eine Viertelstunde lang über Staatsgeschäfte. Als er
sich schließlich verabschiedet, nimmt er statt seines
eigenen den Brief vom Tisch, der ihm nicht gehört. Der
rechtmäßige Eigentümer sah es, wagte jedoch
natürlicherweise nicht, darauf aufmerksam zu machen, da
jene dritte Person, vor der er das Schreiben verbergen
mußte, dicht neben ihm stand. Der Minister verließ das
Gemach, sein eigener, durchaus unwichtiger Brief blieb
auf dem Tisch zurück.«
" Après avoir traité quelques affaires, expédiées tambour
battant, à sa manière habituelle, il tire de sa poche une
lettre à peu près semblable à la lettre en question, l'ouvre,
fait semblant de la lire, et la place juste à côté de l'autre. Il
se remet à causer, pendant un quart d'heure environ, des
affaires publiques. A la longue, il prend congé, et met la
main sur la lettre à laquelle il n'a aucun droit. La personne
volée le vit, mais, naturellement, n'osa pas attirer
l'attention sur ce fait, en présence du troisième personnage
qui était à son côté. Le ministre décampa, laissant sur la
table sa propre lettre, une lettre sans importance.
»Hier haben Sie also«, wandte sich Dupin zu mir, »einen
Fall, in dem der Dieb die Gewalt, von der wir eben
redeten, in vollstem Maße besitzt: Er weiß, daß der
Bestohlene von seiner Tat unterrichtet ist.«
- Ainsi, dit Dupin en se tournant à moitié vers moi, voilà
précisément le cas demandé pour rendre l'ascendant
complet : le voleur sait que la personne volée connaît son
voleur.
- Mais cet ascendant, interrompis-je, dépend de ceci : le
voleur sait-il que la personne volée connaît son voleur ?
Qui oserait... ?
- Le voleur, dit G..., c'est D..., qui ose tout ce qui est
indigne d'un homme, aussi bien que ce qui est digne de lui.
Le procédé du vol a été aussi ingénieux que hardi. Le
document en question, une lettre, pour être franc, a été reçu
par la personne volée pendant qu'elle était seule dans le
boudoir royal. Pendant qu'elle le lisait, elle fut
soudainement interrompue par l'entrée de l'illustre
personnage à qui elle désirait particulièrement le cacher.
Après avoir essayé en vain de le jeter rapidement dans un
tiroir, elle fut obligée de le déposer tout ouvert sur une
table.
La lettre, toutefois, était retournée, la suscription en
dessus, et, le contenu étant ainsi caché, elle n'attira pas
l'attention. Sur ces entrefaites arriva le ministre D... Son
oeil de lynx perçoit immédiatement le papier, reconnaît
l'écriture de la suscription, remarque l'embarras de la
personne à qui elle était adressée, et pénètre son secret.
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»Ja«, erwiderte der Präfekt, »und die also erlangte Gewalt
ist während der letzten Monate in gefährlichem Umfange
zu politischen Zwecken angewendet worden. Die
bestohlene Person überzeugt sich von Tag zu Tag mehr
von der Notwendigkeit, den Brief zurückzuerlangen. Doch
kann das natürlich nicht offen geschehen. Jetzt hat sie mir
voller Verzweiflung die Sache übertragen.«
- Oui, répliqua le préfet, et, depuis quelques mois, il a été
largement usé, dans un but politique, de l'empire conquis
par ce stratagème, et jusqu'à un point fort dangereux. La
personne volée est de jour en jour plus convaincue de la
nécessité de retirer sa lettre. Mais, naturellement, cela ne
peut pas se faire ouvertement. Enfin, poussée au désespoir,
elle m'a chargé de la commission.
»Ich glaube, man hätte auch unmöglich einen
scharfsinnigeren Vermittler finden können«, sagte Dupin
aus einem ganzen Wirbelwind von Rauchwolken heraus.
- Il n'était pas possible, je suppose, dit Dupin dans une
auréole de fumée, de choisir ou même d'imaginer un agent
plus sagace.
»Sehr schmeichelhaft«, erwiderte der Präfekt, »aber es ist
immerhin möglich, daß man diese Meinung tatsächlich
von mir hat.«
- Vous me flattez, répliqua le préfet ; mais il est bien
possible qu'on ait conçu de moi quelque opinion de ce
genre.
»Es ist klar«, sagte ich, »daß der Brief, wie Sie bemerkten,
noch im Besitz des Ministers ist; denn nur der Besitz und
nicht die Anwendung des Briefes verleiht ihm seine
schädliche Gewalt. Sobald er Gebrauch von dem Brief
gemacht hat, ist die durch ihn erlangte Macht dahin.«
- Il est clair, dis-je, comme vous l'avez remarqué, que la
lettre est toujours entre les mains du ministre ; puisque
c'est le fait de la possession et non l'usage de la lettre qui
crée l'ascendant. Avec l'usage, l'ascendant s'évanouit.
»Das ist richtig«, sagte G., »und von dieser Überzeugung
ging auch ich aus. Meine erste Sorge war, die Wohnung
des Ministers vollständig durchsuchen zu lassen. Die
Hauptschwierigkeit bei diesem Unternehmen bestand
darin, daß es ohne sein Wissen geschehen mußte. Man
warnte mich oft und dringend vor dem Unheil, das er
anrichten würde, wenn er unseren Plan nur im geringsten
ahnte.«
»Aber solche Nachsuchungen«, sagte ich, »sind doch
gerade Ihr Feld. Die Pariser Polizei hat dergleichen doch
schon oft vorgenommen.«
- C'est vrai, dit G..., et c'est d'après cette conviction que j'ai
marché. Mon premier soin a été de faire une recherche
minutieuse à l'hôtel du ministre ; et, là, mon principal
embarras fut de chercher à son insu. Par-dessus tout, j'étais
en garde contre le danger qu'il y aurait eu à lui donner un
motif de soupçonner notre dessein.
»O gewiß! Und deshalb verzweifle ich auch nicht.
Außerdem erleichterten mir die Lebensgewohnheiten des
Ministers mein Vorhaben in hohem Grade. Er bleibt eine
ganze Nacht von zuhause fort. Seine Dienerschaft ist
durchaus nicht zahlreich. Ihre Schlafzimmer liegen
ziemlich weit von den Räumen des Ministers entfernt, und
da sie zumeist Neapolitaner sind, kann man sie leicht
betrunken machen. Wie Sie wissen, habe ich Schlüssel, mit
denen ich jedes Zimmer, jedes Kabinett in Paris öffnen
kann. Seit drei Monaten ist wohl keine Nacht vergangen,
in der ich nicht stundenlang in eigener Person die
Wohnung des Ministers durchsucht hätte. Es handelt sich
hier um meine Ehre und - nun verrate ich ein Geheimnis um eine enorme Belohnung. Deshalb stellte ich die
Nachsuchungen auch nicht eher ein, bis ich mich fest
davon überzeugt hatte, daß der Dieb ein listigerer Mann sei
als ich selbst. Ich darf mir das Zeugnis ausstellen, daß ich
alle Ecken und Winkel, in denen man den winzigsten
Papierfetzen hätte verbergen können, gründlichst
durchforscht habe.«
»Aber ist es nicht möglich«, warf ich ein, »daß der
Minister, obwohl zweifellos noch im Besitz des Briefes,
diesen irgendwo anders als in seinem Haus verborgen
hält?«
- Oh ! sans doute ; - et c'est pourquoi j'avais bonne
espérance. Les habitudes du ministre me donnaient
d'ailleurs un grand avantage. Il est souvent absent de chez
lui toute la nuit. Ses domestiques ne sont pas nombreux. Ils
couchent à une certaine distance de l'appartement de leur
maître, et, comme ils sont napolitains avant tout, ils
mettent de la bonne volonté à se laisser enivrer. J'ai,
comme vous savez, des clefs avec lesquelles je puis ouvrir
toutes les chambres et tous les cabinets de Paris. Pendant
trois mois, il ne s'est pas passé une nuit, dont je n'aie
employé la plus grande partie à fouiller, en personne,
l'hôtel D... Mon honneur y est intéressé, et, pour vous
confier un grand secret, la récompense est énorme. Aussi
je n'ai abandonné les recherches que lorsque j'ai été
pleinement convaincu que le voleur était encore plus fin
que moi. Je crois que j'ai scruté tous les coins et recoins de
la maison dans lesquels il était possible de cacher un
papier.
- Mais, dis-je, vous êtes tout à fait à votre affaire, dans ces
espèces d'investigations. La police parisienne a pratiqué la
chose plus d'une fois.
- Mais ne serait-il pas possible, insinuai-je, que, bien que la
lettre fût au pouvoir du ministre, - elle y est
indubitablement, - il l'eût cachée ailleurs que dans sa
propre maison ?
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»Das ist nicht anzunehmen«, sagte Dupin. »Wie die Dinge
bei Hofe und besonders die Intrigen, in die D.
bekanntermaßen verwickelt ist, nun einmal liegen, ist es
von größter Wichtigkeit, das Dokument jederzeit bei der
Hand zu haben, um es jeden Augenblick vorzeigen zu
können - ja dieser Punkt ist fast so wichtig wie der Besitz
des Schriftstückes selbst.«
- Cela n'est guère possible, dit Dupin. La situation
particulière, actuelle, des affaires de la cour, spécialement
la nature de l'intrigue dans laquelle D... a pénétré, comme
on sait, font de l'efficacité immédiate du document, - de la
possibilité de le produire à la minute, - un point d'une
importance presque égale à sa possession.
»Um es jeden Augenblick vorzeigen zu können?«
wiederholte ich.
»Das heißt, zerstören zu können«, meinte Dupin.
- La possibilité de le produire ? dis-je.
- Ou, si vous aimez mieux, de l'annihiler, dit Dupin.
- C'est vrai, remarquai-je. Le papier est donc évidemment
dans l'hôtel. Quant au cas où il serait sur la personne même
du ministre, nous le considérons comme tout à fait hors de
question.
»Vollständig«, sagte der Präfekt, »zweimal schon habe ich - Absolument, dit le préfet. Je l'ai fait arrêter deux fois par
de faux voleurs, et sa personne a été scrupuleusement
ihm, scheinbar von Straßenräubern auflauern und seine
fouillée sous mes propres yeux.
Person unter meinen Augen durchsuchen lassen.«
»Jedenfalls«, bemerkte ich, »das Papier muß also in der
Wohnung sein. Daß der Minister es nicht mit sich
herumträgt, steht wohl außer Frage?«
»Diese Mühe hätten Sie sich sparen können«, sagte Dupin. - Vous auriez pu vous épargner cette peine, dit Dupin. D... n'est pas absolument fou, je présume, et dès lors il a dû
»D. ist doch nicht gerade ein Narr und war Ihres
prévoir ces guets-apens comme choses naturelles.
Auflauerns gewärtig.«
- Pas absolument fou, c'est vrai, dit G..., - toutefois, c'est
un poète, ce qui, je crois, n'en est pas fort éloigné.
»Ein Narr ist er gerade nicht, aber ein Dichter«, meinte G.,
»und als solcher meiner Meinung nach von einem Narren
nicht gar so verschieden.«
»Das stimmt«, sagte Dupin nach einem langen und nachdenklichen Zug aus seiner Meerschaumpfeife, »obwohl ich
selbst manchen Knittelvers verbrochen habe.«
- C'est vrai, dit Dupin, après avoir longuement et
pensivement poussé la fumée de sa pipe d'écume, bien que
je me sois rendu moi-même coupable de certaine rapsodie.
»Teilen Sie uns doch die näheren Umstände Ihrer
Nachforschungen mit!« sagte ich.
- Voyons, dis-je, racontez-nous les détails précis de votre
recherche.
»Nun also, wir nahmen uns Zeit und suchten überall. Ich
habe in derlei Dingen eine lange Erfahrung. Ich nahm das
ganze Gebäude vor, ein Zimmer nach dem anderen, und
widmete jedem einzelnen die Nächte einer ganzen Woche.
Zuerst durchsuchten wir die Möbel jedes Zimmers. Wir
öffneten jedes erdenkliche Schubfach, und Sie können sich
denken, daß für einen gut geschulten Polizisten kein
Geheimfach oder sonstiges Versteck existiert. Jeder Mann,
dem bei einer Haussuchung ein Geheimfach entgeht, ist
ein Tölpel. Die Sache ist so einfach. Bei einem Schrank ist
doch stets ein ganz genau bestimmter Umfang, ein
bestimmter Raum in Betracht zu ziehen. Wir stellen die
genauesten Berechnungen an. Nicht der fünfzigste Teil
einer Linie könnte uns entgehen.
- Le fait est que nous avons pris notre temps, et que nous
avons cherché partout. J'ai une vieille expérience de ces
sortes d'affaires. Nous avons entrepris la maison de
chambre en chambre ; nous avons consacré à chacune les
nuits de toute une semaine. Nous avons d'abord examiné
les meubles de chaque appartement. Nous avons ouvert
tous les tiroirs possibles ; et je présume que vous n'ignorez
pas que, pour un agent de police bien dressé, un tiroir
secret est une chose qui n'existe pas. Tout homme qui,
dans une perquisition de cette nature, permet à un tiroir
secret de lui échapper est une brute. La besogne est si
facile ! Il y a dans chaque pièce une certaine quantité de
volumes et de surfaces dont on peut se rendre compte.
Nous avons pour cela des règles exactes. La cinquième
partie d'une ligne ne peut pas nous échapper.
Nach den Schränken nahmen wir die Stühle vor. Die
Polster wurden mit den langen, feinen Nadeln, die Sie
wohl schon bei mir gesehen haben, untersucht. Von den
Tischen hoben wir die Platten ab.«
" Après les chambres, nous avons pris les sièges.
Les coussins ont été sondés avec ces longues et fines
aiguilles que vous m'avez vu employer. Nous avons enlevé
les dessus des tables.
»Wozu das?«
- Et pourquoi ?
»Manchmal entfernt die Person, die einen Gegenstand
verbergen will, die Platte des Tisches oder eines ähnlich
gestalteten Gegenstandes, höhlt das Bein aus, legt den
- Quelquefois le dessus d'une table ou de toute autre pièce
d'ameublement analogue est enlevé par une personne qui
désire cacher quelque chose ; elle creuse le pied de la
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betreffenden Gegenstand in der Höhlung nieder und
befestigt die Platte wieder. Die Bretter und Pfosten von
Bettstellen werden auch oft zu ähnlichem gebraucht.«
table; l'objet est déposé dans la cavité, et le dessus replacé.
on se sert de la même manière des montants d'un lit.
»Aber könnte man eine solche Höhlung nicht durch
Klopfen entdecken?« fragte ich.
- Mais ne pourrait-on pas deviner la cavité par
l'auscultation ? demandai-je.
»Absolut nicht, wenn man nach dem Hineinlegen des
Gegenstandes die Aushöhlung mit Watte gefüllt hat.
Überdies mußten wir in unserem Falle jedes Geräusch
nach Möglichkeit vermeiden.«
- Pas le moins du monde, si, en déposant l'objet, on a eu
soin de l'entourer d'une bourre de coton suffisante.
D'ailleurs, dans notre cas, nous étions obligés de procéder
sans bruit.
»Aber Sie konnten doch unmöglich alle die Möbel
auseinandernehmen oder in Stücke zerbrechen, in denen
man möglicherweise einen Brief hätte verstecken können.
Ein solch kleines Schriftstück kann man so fest
zusammenrollen, daß es in Gestalt und Umfang kaum von
einer Stricknadel abweicht, und einen solchen Körper
könnte man mit Bequemlichkeit zum Beispiel in die Leiste
eines Stuhles einlegen. Sie werden doch nicht alle Stühle
zerlegt haben?«
»Gewiß nicht! Aber wir machten es noch gründlicher, wir
untersuchten die Leisten jedes Stuhles im Hause, ja, sogar
die einzelnen Teile jeder Art von Möbel mit einem stark
vergrößernden Mikroskop. Wären irgendwo die Spuren
einer kurz zuvor geschehenen Abänderung sichtbar
gewesen, so wäre es uns gewiß nicht entgangen. Ein
einziges Körnchen Sägemehl zum Beispiel, das der Bohrer
hätte zurücklassen können, wäre in der Größe eines Apfels
sichtbar gewesen. Die geringste Ungenauigkeit bei dem
erneuten Leimen, das unbedeutendste Klaffen in dem
Gefüge hätte unfehlbar zur Entdeckung geführt.«
- Mais vous n'avez pas pu défaire, - vous n'avez pas pu
démonter toutes les pièces d'ameublement dans lesquelles
on aurait pu cacher un dépôt de la façon dont vous parlez.
Une lettre peut être roulée en une spirale très-mince,
ressemblant beaucoup par sa forme et son volume à une
grosse aiguille à tricoter, et être ainsi insérée dans un bâton
de chaise, par exemple. Avez-vous démonté toutes les
chaises ?
- Non, certainement, mais nous avons fait mieux, nous
avons examiné les bâtons de toutes les chaises de l'hôtel, et
même les jointures de toutes les pièces de l'ameublement, à
l'aide d'un puissant microscope. S'il y avait eu la moindre
trace d'un désordre récent, nous l'aurions infailliblement
découvert à l'instant. Un seul grain de poussière causée par
la vrille, par exemple, nous aurait sauté aux yeux comme
une pomme. La moindre altération dans la colle, - un
simple bâillement dans les jointures aurait suffi pour nous
révéler la cachette.
»Sie untersuchten natürlich auch die Spiegel, die Dielen,
das Eßgeschirr und durchstöberten Betten, Bettzeug so gut
wie auch Vorhänge und Teppiche?«
- Je présume que vous avez examiné les glaces entre la
glace et le planchéiage, et que vous avez fouillé les lits et
les courtines des lits, aussi bien que les rideaux et les tapis.
»Selbstverständlich, und als wir mit jedem Möbelteilchen
fertig waren, untersuchten wir das Haus selbst. Wir teilten
seine ganze Oberfläche in Abteilungen, die wir mit Zahlen
bezeichneten, damit wir keine übergingen. Dann
durchforschten wir jeden Quadratzoll des Hauses mit dem
Mikroskop und untersuchten schließlich auch die beiden
Nebenhäuser in derselben Weise.«
- Naturellement ; et quand nous eûmes absolument passé
en revue tous les articles de ce genre, nous avons examiné
la maison elle-même. Nous avons divisé la totalité de sa
surface en compartiments, que nous avons numérotés, pour
être sûrs de n'en omettre aucun ; nous avons fait de chaque
pouce carré l'objet d'un nouvel examen au microscope, et
nous y avons compris les deux maisons adjacentes.
»Auch die beiden Nebenhäuser?« rief ich aus. »Welch
unendliche Mühe müssen Sie gehabt haben!«
- Les deux maisons adjacentes! m'écriai-je ; vous avez dû
vous donner bien du mal.
»Die hatten wir allerdings, aber die ausgesetzte Belohnung
ist auch enorm.«
»Haben Sie auch den Grund und Boden der Häuser
untersucht?«
»Der Boden war überall mit Ziegelsteinen gepflastert und
machte uns verhältnismäßig wenig Mühe. Wir untersuchten das Moos zwischen den einzelnen Steinen und fanden
es überall unberührt.«
- Oui, ma foi ! mais la récompense offerte est énorme.
»Sie durchforschten auch D.s Papiere und die Bücher
seiner Bibliothek?«
- Dans les maisons, comprenez-vous le sol ?
- Le sol est partout pavé en briques. Comparativement,
cela ne nous a pas donné grand mal. Nous avons examiné
la mousse entre les briques, elle était intacte.
- Vous avez sans doute visité les papiers de D..., et les
livres de la bibliothèque ?

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