Référence 25 La gestion intégrée des maladies du riz
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Référence 25 La gestion intégrée des maladies du riz
Référence 25 La gestion intégrée des maladies du riz Référence 25 La gestion intégrée des maladies du riz Résumé La gestion intégrée des maladies du riz est une combinaison de différentes méthodes de lutte en vue de maîtriser ces maladies de façon rentables tout en respectant l’environnement. Elle se résume en un système de régulation des populations pathogènes. Ce système utilise toutes les techniques et méthodes appropriées, de façon aussi compatible que possible, afin de maintenir ces populations à des niveaux où elles ne causent pas de dégâts économiques. Prises individuellement, aucune de ces méthodes ou techniques ne peut assurer une protection efficace et durable. La résistance variétale et la lutte culturale, composantes primaires de la gestion intégrée La lutte intégrée contre les maladies est centrée sur la résistance variétale, car c’est le moyen de limitation des populations pathogènes le plus simple et le plus économique et donc le plus accessible aux producteurs. Il s’agit de choisir des variétés qui résistent aux attaques des maladies. Surtout pour la lutte contre la panachure jaune et le flétrissement bactérien, la voie salutaire semble être la résistance variétale. Cependant, bien souvent, la résistance variétale peut s’avérer insuffisante pour protéger la culture de façon durable. Par exemple dans le cas de la pyriculariose, l’apparition de nouvelles races ou de conditions environnementales particulièrement favorables à la maladie (inoculum important, ciel couvert et forte humidité atmosphérique) peut déclencher des épidémies importantes sur des variétés précédemment tolérantes. C’est pourquoi l’ADRAO recommande une stratégie de lutte intégrée où la résistance variétale est accompagnée d’un certain nombre de mesures préventives favorables au riz et défavorables à la multiplication des maladies. Ces mesures sont de plusieurs ordres et se résument dans les techniques culturales suivantes. Les techniques culturales Les techniques culturales utilisées sont : • une date de semis ou de repiquage adéquate pour éviter que la floraison coïncide avec une humidité atmosphérique élevée (généralement durant la saison des pluies). Une humidité élevée favorise l’infestation par la pyriculariose ; • le semis/repiquage synchronisé pour éviter l’accumulation d’insectes nuisibles qui peuvent transmettre des maladies telles que la panachure jaune ; Curriculum APRA-GIR : Manuel technique (Wopereis et al., 2008) Page 119 Référence 25 La gestion intégrée des maladies du riz • l’utilisation de semences saines ou traitées : des maladies fongiques (la pyriculariose) et des bactérioses peuvent être transmises par la semence ; • la destruction des adventices et résidus de récolte qui peuvent servir de réservoir d’agents pathogènes et d’insectes-vecteurs ; • l’utilisation équilibrée et raisonnée des engrais : de fortes doses de N peuvent augmenter l’infestation de la pyriculariose, tandis que de hautes doses de K limitent en général l’infestation ; • la destruction des souches de riz, des plantes hôtes des vecteurs pour éviter l’accroissement des agents pathogènes et pour interrompre le cycle de vie des insectes-vecteurs ; • le nettoyage des canaux et abords des parcelles qui peuvent être des réservoirs de la panachure jaune, des hôtes alternatifs et d’insectes-vecteurs. La lutte chimique, composante secondaire de la gestion intégrée La lutte chimique consiste à utiliser des produits pour traiter les plantes de façon préventive ou curative. Elle ne se justifie que lorsque aucune autre méthode n’est disponible. Dans le cas des maladies du riz, elle est rarement utilisée. Cependant il est parfois indiqué de traiter les semences afin d’éviter que les mouvements de semences ne s’accompagnent de diffusion de germes pathogènes. Bibliographie – pour en savoir plus IRRI, 1983. Field problems of tropical rice. International Rice Research Institute, The Philippines.172 pp. Sy A.A., Séré Y., 1996. Manuel de formation en pathologie du riz. Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (ADRAO). 94 pp. Nwilene F.E., Sere Y., Abo E., Traore A.K., 2002. Rice Yellow Mottle Virus (RYMV) and its insects vectors : Ecology and Control. WARDA, July 2002, 12 pp. Page 120 Curriculum APRA-GIR : Manuel technique (Wopereis et al., 2008)