06 - Air Lib (les conséquences d`une politique néfaste)
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06 - Air Lib (les conséquences d`une politique néfaste)
Roissy, le 7 février 2003 - Bureau Central n° 6/03 e-mail [email protected] - Tél 01.41.56.04.54 ou 55 ou 56 - Fax 01.41.56.04.59 (Siège : Le Dôme - bât. 5 - 1er étage) Air Lib : les nouvelles conséquences d’une politique de transport aérien néfaste Après l’annonce du retrait d’IMCA, seul repreneur potentiel, et la non prolongation de la licence d’exploitation, les avions d’Air LIB sont cloués au sol et ses salariés sont laissés dans le plus total désarroi. Le Tribunal de Commerce de Créteil doit rendre aujourd’hui sa décision : redressement judiciaire (poursuite d’une activité avec plan de redressement) ou, plus vraisemblablement, liquidation judiciaire mettant définitivement fin à la Compagnie. Rachats et dépôts de bilan successifs, fusions, dettes et déficits chroniques, telle aura été l’histoire du “2e pôle aérien français”. Tout au long de cette histoire, FO a dénoncé une concurrence franco-française suicidaire, la déréglementation et la libéralisation sous la houlette de Bruxelles et des gouvernements français qui se sont succédé. Il n’y a pas eu de miracle, les conséquences néfastes de la politique menée se révèlent inéluctablement aujourd’hui. Il est à craindre que cela ne servira pas de leçon : la déréglementation et la concurrence apparaissent déjà, bien avant la mort annoncée d’Air Lib : les “low-cost” sont sur le pied de guerre, des compagnies nouvelles, dont le comble est que la plupart sont créées avec des deniers publics, sont sur les rangs pour prendre l’activité Métropole-DOM ! Le gouvernement ne se contente pas de laisser faire, il encourage ce qui conduira sans aucun doute vers de nouveaux cataclysmes sociaux. Cette politique, qui va de pair avec le projet de privatisation d’Air France, doit cesser. Pour Force Ouvrière il est indispensable que le gouvernement français et les gouvernements européens en tiennent enfin compte et que des dispositions soient prises pour “arrêter les dégâts”. Pour le SG.FO.AF Jean-Luc Secondi