FEMOSTON Conti (SOLVAY PHARMA)

Transcription

FEMOSTON Conti (SOLVAY PHARMA)
FEMOSTON®
Conti
(SOLVAY PHARMA)
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
FEMOSTON CONTI 1 mg / 5 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 1 mg d'oestradiol comme oestradiol hemihydrate et 5 mg de dydrogestérone.
Pour les excipients, cf. section: "Liste des excipients".
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Les comprimés pelliculés 1/5 mg sont de couleur rose saumon, ronds, biconvexes, avec l’inscription "S" d'un côté et “379” de l'autre.
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
• Traitement hormonal substitutif (THS) pour le soulagement des symptômes de carence en œstrogènes chez les femmes étant
ménopausées depuis plus de 12 mois.
• Prévention de l'ostéoporose chez les femmes ménopausées présentant un risque élevé de fractures et qui ne tolèrent pas d'autres
médicaments approuvés pour la prévention de l'ostéoporose ou pour qui ces médicaments sont contre-indiqués.
(voir aussi section: "Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi")
L’expérience de ces indications thérapeutiques chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.
4.2 Posologie et mode d'administration
Femoston Conti est un THS continu combiné.
Le dosage est de 1 comprimé par jour. La prise de Femoston Conti doit être continue, sans interruption entre les boîtes.
Femoston Conti peut être pris avec ou sans nourriture.
Démarrage de Femoston Conti :
Les femmes ayant une ménopause naturelle doivent commencer le traitement à base de Femoston Conti 12 mois après leurs dernières
règles naturelles et peuvent commencer le traitement à un jour de choix. Pour une ménopause provoquée chirurgicalement, le traitement
peut démarrer immédiatement.
Les femmes qui ne prennent pas de préparation de TSH ou qui passent d’une autre préparation de THS continu combiné au Femoston
Conti : le traitement peut démarrer à un jour au choix.
Les femmes qui passent d’un autre type de préparation de THS (cyclique, continu séquentiel) au Femoston Conti doivent le faire à la
fin de la phase œstroprogestative, sans arrêt de la prise du médicament.
En cas d’oubli de prise d’une dose, il faut la prendre au plus vite possible. Si plus de 12 heures sont passées, il est recommandé de
continuer avec la dose suivante sans la prise du comprimé oublié.
Un oubli peut augmenter la probabilité de spottings et de saignements.
Pour l’initiation et la poursuite du traitement des symptômes de la ménopause, la plus petite dose efficace doit être utilisée pendant la
durée la plus courte possible (voir aussi section: "Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi").
4.3 Contre-indications
• Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein ;
• Tumeurs malignes œstrogénodépendantes (cancer de l’endomètre, par exemple) connues ou suspectées ;
• Saignement vaginal d’étiologie inconnue ;
• Hyperplasie de l’endomètre non traitée ;
• Accident thromboembolique veineux idiopathique ancien ou en cours (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) ;
• Maladie thromboembolique artérielle en évolution ou récente (angine de poitrine, infarctus du myocarde, par exemple) ;
• Affection hépatique aiguë ou antécédents d’affection hépatique, aussi longtemps que les tests de la fonction hépatique restent
anormaux ;
• Hypersensibilité connue aux substances actives ou à un des excipients ;
• Porphyrie.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi
Pour le traitement des symptômes post-ménopausiques, le THS ne doit être initié que lorsque les symptômes altèrent la qualité de la
vie. Dans tous les cas, une évaluation attentive des risques et des bénéfices doit être réalisée au moins annuellement et le THS ne sera
maintenu que si le bénéfice est supérieur au risque.
Examen médical/Suivi
• Avant l’instauration ou la reprise d’un THS, une anamnèse personnelle et familiale complète doit être effectuée. Des examens
physiques (en particulier pelvien et mammaire) doivent être réalisés en tenant compte des contre-indications et des précautions
d’emploi. Au cours du traitement, il est également recommandé de procéder à un examen médical périodique dont la fréquence et la
nature seront adaptées à chaque patiente. Les femmes seront informées des anomalies mammaires devant être signalées à leur médecin
ou infirmière (voir la section ‘Cancer du sein’ ci-dessous). Des contrôles réguliers, y compris une mammographie, adaptés aux
nécessités cliniques individuelles, doivent être réalisés selon les pratiques de dépistage actuelles.
Conditions nécessitant une surveillance
• Si l’un des états suivants est présent, est survenu précédemment et/ou s’est aggravé lors d’une grossesse ou d’un traitement hormonal
antérieur, la patiente doit être étroitement surveillée. Il convient de prendre en compte que ces états sont susceptibles de récidiver ou
de s’aggraver au cours du traitement par Femoston Conti, en particulier :
- léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose
- antécédents thromboemboliques ou présence de facteurs de risque (voir ci-dessous)
- facteurs de risque de tumeurs œstrogénodépendantes, (p.ex. cancer du sein chez un parent de premier degré)
- hypertension
- affections hépatiques (par ex. adénome hépatique)
- diabète sucré avec ou sans complications vasculaires
- lithiase biliaire
- migraines ou céphalées (sévères)
- lupus érythémateux disséminé
- antécédent d’hyperplasie endométriale (voir ci-dessous)
- épilepsie
- asthme
- otosclérose.
Motifs d’interruption immédiate du traitement
Le traitement doit être interrompu en cas de découverte d’une contre-indication et dans les cas suivants
- ictère ou détérioration de la fonction hépatique
- augmentation significative de la pression artérielle
- nouvel épisode de céphalées de type migraineux
- grossesse.
Hyperplasie de l’endomètre
• Le risque d’hyperplasie de l’endomètre et de carcinome est augmenté quand les œstrogènes sont administrés seuls pendant de
longues périodes (voir section: "Effets indésirables"). L’association d’un progestatif pendant au moins 12 jours par cycle chez les
femmes non hystérectomisées réduit nettement ce risque.
• Des saignements de rupture et des spottings peuvent survenir durant les premiers mois de traitement. S’ils apparaissent après un
certain temps de traitement ou persistent après l’arrêt du traitement, il faut en rechercher la cause, ce qui peut nécessiter une biopsie de
l’endomètre pour exclure une malignité.
Cancer du sein
Une étude randomisée contrôlée versus placebo, l’étude Women’s Health Initiative (WHI), ainsi que des études épidémiologiques,
dont la Million Women Study (MWS), ont montré un risque accru de cancer du sein chez les femmes traitées par des œstrogènes, des
associations œstroprogestatives ou par la tibolone dans le cadre d’un THS pris pendant plusieurs années (voir section: "Effets
indésirables").
Pour tous les THS, un risque accru devient apparent après quelques années d’utilisation et augmente avec la durée de la prise; ce
risque revient cependant à son niveau de base au cours des années (5 ans au maximum) qui suivent l’arrêt du traitement.
La MWS a montré que le risque relatif de cancer du sein lié à la prise d’œstrogènes équins conjugués (EEC) et d’estradiol (E2)
augmentait lorsqu’un progestatif était ajouté, que ce soit de manière séquentielle ou continue, et ceci, indépendamment du type de
progestatif. Aucune donnée n’indique qu’il existe une différence de risque entre les différentes voies d’administration.
Dans l’étude WHI, l’utilisation d’un traitement combiné continu associant les œstrogènes équins conjugués et l’acétate de
médroxyprogestérone (EEC + AMP) a montré une légère augmentation de la taille des cancers du sein et de la fréquence des
métastases au niveau des ganglions lymphatiques régionaux par rapport au placebo.
Le THS, en particulier le traitement œstroprogestatif combiné, augmente la densité des images mammographiques, ce qui peut affecter
négativement la détection radiologique du cancer du sein.
Maladie thromboembolique veineuse
Le THS est associé à une augmentation du risque relatif de développer un épisode thromboembolique veineux (TEV), c’est-à-dire une
thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire. Une étude randomisée contrôlée et plusieurs études épidémiologiques ont
montré un risque deux à trois fois supérieur chez les femmes traitées par rapport aux femmes non traitées. Pour les femmes non
traitées, on estime que le nombre d’accidents thromboemboliques veineux survenant sur une période de 5 ans est d’environ 3 pour
1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et de 8 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes en bonne santé traitées depuis
5 ans, on estime que le nombre de cas supplémentaires de TEV sur une période de 5 ans sera de 2 à 6 (meilleure estimation : 4) pour
1000 patientes âgées de 50 à 59 ans et entre 5 et 15 (meilleure estimation : 9) pour 1000 patientes âgées de 60 à 69 ans. L’apparition
d’un TEV est plus probable lors de la première année de THS.
• Les facteurs de risque de TEV généralement reconnus sont un antécédent personnel ou familial, une obésité sévère (IMC > 30
kg/m²), un lupus érythémateux disséminé (LED). Il n’y a pas de consensus sur le rôle éventuel des varices dans la survenue d’une
thrombose veineuse.
• Les patientes qui ont un antécédent de TEV ou une thrombophilie présentent un risque accru de TEV. Le THS peut accroître ce
risque. Un antécédent personnel ou familial de TEV grave ou des antécédents d’avortements spontanés récidivants doivent être
investigués pour exclure une prédisposition à une thrombophilie. Jusqu’à l’évaluation minutieuse des facteurs thrombophiliques ou
l’initiation d’un traitement anticoagulant, le THS doit être considéré comme une contre-indication chez ces patientes. Les femmes déjà
sous traitement anticoagulant doivent bénéficier d’une attention particulière quant au rapport bénéfice/risque du THS.
• Le risque de TEV peut être temporairement augmenté lors d’une immobilisation prolongée, d’un traumatisme majeur ou d’une
intervention chirurgicale majeure. Comme pour tout patient en post-opératoire, une attention scrupuleuse doit être apportée aux
mesures prophylactiques de prévention de TEV post-opératoire. Lorsqu’une immobilisation prolongée fait suite à une intervention
chirurgicale élective, en particulier une chirurgie abdominale ou orthopédique des membres inférieurs, il y a lieu, dans la mesure du
possible, d’envisager d’arrêter temporairement le THS quatre à six semaines avant l’intervention et de ne le reprendre que lorsque la
patiente est à nouveau complètement mobile.
• Si une TEV se produit après le début du traitement, celui-ci doit être interrompu. Les patientes doivent être informées de la nécessité
de contacter immédiatement leur médecin dès la survenue d’un éventuel symptôme thromboembolique (c’est-à-dire gonflement
douloureux d’une jambe, douleur soudaine dans la poitrine, dyspnée).
Maladie des artères coronaires
Les études randomisées contrôlées n’ont pas montré de bénéfice cardiovasculaire avec un traitement combiné continu associant
œstrogènes conjugués et l’acétate de médroxyprogestérone (AMP). Deux études cliniques importantes (WHI et HERS c.-à-d. la
Heart and Estrogen/progestin Replacement Study) ont montré une possibilité de risque accru de morbidité cardiovasculaire pendant la
première année de traitement et aucun bénéfice cardiovasculaire global. Concernant les autres THS, on ne dispose actuellement que de
données limitées issues d’études randomisées contrôlées évaluant les effets en termes de morbidité et de mortalité cardiovasculaires. Il
n’est dès lors pas certain que ces données s’appliquent aux autres THS.
Accident vasculaire cérébral (AVC)
Une large étude clinique randomisée (étude WHI) a révélé, en objectif secondaire, une augmentation du risque d’AVC ischémique
chez les femmes en bonne santé au cours d’un traitement combiné continu associant œstrogènes conjugués et AMP. Pour les femmes
non traitées, le nombre estimé d’AVC survenant sur une période de 5 ans est d’environ 3 cas pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans
et de 11 cas pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Pour les femmes traitées par l’association œstrogènes conjugués et MPA
pendant 5 ans, on estime que le nombre de cas supplémentaires se situera entre 0 et 3 (meilleure estimation = 1) pour 1000 femmes
âgées de 50 à 59 ans et entre 1 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes de 60 à 69 ans. Il n’est pas certain que cette
augmentation du risque s’applique aux autres THS.
Cancer de l’ovaire
L’utilisation à long terme (au moins 5 - 10 ans) d’un THS composé d’œstrogènes seuls chez les femmes hystérectomisées a été
associée à un risque accru de cancer de l’ovaire dans certaines études épidémiologiques. On ignore si l’utilisation à long terme d’un
traitement hormonal substitutif combiné entraîne un risque différent de celui des œstrogènes seuls.
Autres conditions
• Les œstrogènes peuvent induire une rétention de liquide et, par conséquent, les patientes atteintes d’un dysfonctionnement cardiaque
ou rénal seront étroitement surveillées. Les patientes atteintes d’insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées car les
taux circulants des composants actifs de Femoston Conti sont susceptibles d’augmenter.
• Les femmes ayant une hypertriglycéridémie pré-existante doivent être étroitement surveillées lors d’un traitement œstrogénique seul
ou d’un traitement hormonal substitutif, en raison de l’observation sous œstrogénothérapie de rares cas d’augmentation importante des
triglycérides plasmatiques pouvant être responsables de pancréatites.
• Les œstrogènes augmentent la « thyroid binding globulin » (TBG) pouvant conduire à une augmentation des taux circulants totaux
d’hormone thyroïdienne, mesurés selon la technique de PBI (protein-bound iodine), de T4 (colonne ou radio-immunoessai) ou de T3
(radio-immunoessai). La capture de T3 par les résines est diminuée, démontrant l’augmentation de TBG. Les concentrations de T3 et
T4 libres ne sont pas modifiées. Le taux d’autres protéines peut augmenter par exemple la protéine porteuse du cortisol (CBG), la
protéine porteuse des hormones sexuelles (SHBG) pouvant conduire à une augmentation des taux circulants respectifs de
corticostéroïdes et de stéroïdes sexuels.
Les concentrations en hormone active libre ou biologique sont inchangées. D’autres protéines plasmatiques peuvent être augmentées
(angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
• Il n’existe pas de preuve concluante quant à l’amélioration des fonctions cognitives. L’étude WHI tend à démontrer une augmentation
du risque de démence probable chez les femmes commençant, après 65 ans, un traitement combiné continu à base d’œstrogènes
conjugués et d’acétate de médroxyprogestérone. On ignore si ces observations s’appliquent aussi aux femmes postménopausées plus
jeunes ou aux autres THS.
• Ce médicament contient du lactose monohydraté.
Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au galactose, d’une déficience de la Lapp lactase ou d’une
malabsorption du glucose-galactose ne devraient pas prendre ce médicament.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction
• Le métabolisme des œstrogènes et des progestatifs peut être augmenté par l’utilisation simultanée d’inducteurs enzymatiques,
notamment les enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (comme le phénobarbital, la phénytoïne, la carbamazépine)
ou les anti-infectieux (comme la rifampicine, la rifabutine, la névirapine, l’éfavirenz).
• Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme des inhibiteurs enzymatiques puissants, se comportent comme des inducteurs
quand ils sont utilisés de façon concomitante avec des hormones stéroïdiennes.
• Les préparations de phytothérapie contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) peuvent stimuler le métabolisme des œstrogènes
et des progestatifs.
• Cliniquement, une augmentation du métabolisme des œstrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l’effet et à des
modifications du profil de saignement utérin.
4.6 Grossesse et allaitement
Grossesse
Femoston Conti n’est pas indiqué pendant la grossesse. Si une grossesse survient durant le traitement par Femoston Conti, ce dernier
doit être arrêté immédiatement.
En clinique, les données disponibles sur un nombre présumé important de femmes exposées pendant la grossesse n'indiquent aucun
effet défavorable de la dydrogestérone sur le fœtus.
A ce jour, les résultats de la majorité des études épidémiologiques n’ont pas montré d’effet tératogène ou fœtotoxique lié à une
exposition accidentelle du fœtus à des œstroprogestatifs combinés.
Allaitement
Femoston Conti n’est pas indiqué pendant l’allaitement.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le Femoston Conti n'a aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8 Effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés dans les essais cliniques et en cours de l’expérience post-marketing :
Système d’organes
MedDRA
Infections et
infestations
Tumeurs bénignes,
malignes et non
précisées
Affections
Effets indésirables
fréquents >1/100 ;
< 1/10
Effets indésirables peu
fréquents > 1/1.000 ;
<1/100
Effets
indésirables
rares:
> 1/10.000 ;
< 1/1.000
Effets indésirables
très rares:
< 1/10.000, y
compris cas isolés
Syndrome semblable à la
cystite, candidose vaginale
Augmentation de la taille
du léiomyome
Anémie hémolytique
hématologiques et du
système lymphatique
Affections
psychiatriques
Affections du
système nerveux
Affections oculaires
Céphalées, migraine
Affections gastrointestinales
Affections
hépatobiliaires
Infarctus du
myocarde
Accident vasculaire
cérébral
Hypertension, maladie
périphérique vasculaire,
varices, thrombo-embolie
veineuse
Effets indésirables
fréquents >1/100 ;
< 1/10
Nausées, douleurs
abdominales, gonflement
Effets indésirables peu
fréquents > 1/1.000 ;
<1/100
Effets
indésirables
rares:
> 1/10.000 ;
< 1/1.000
Dyspepsie
Maladie de la vésicule
biliaire
Affections de la peau
et du tissus souscutané
Affections musculosquelettiques et
systémiques
Affections des
organes de
reproduction et du
sein
Chorée
Intolérance aux
lentilles de
contact,
accentuation de
la courbure de la
cornée
Affections
cardiaques
Affections
vasculaires
Système d’organes
MedDRA
Dépression,
changements dans la
libido, nervosité
Vertiges
Vomissements
Perturbations
des fonctions
hépatiques
parfois
accompagnées
d’ictère, d’
asthénie
ou malaise et de
douleurs
abdominales
Réactions cutanées
allergiques (par ex.
éruption, urticaire, prurit)
Crampes dans les jambes
Mal au dos
Mastalgie, sensibilité des
seins à la palpation, des
saignements de rupture et
spotting, douleurs
pelviennes
Changement de l’érosion
cervicale et du degré de
sécrétion cervicale,
dysménorrhée,
ménorragie, métrorragie
Affections
congénitales,
familiales et
génétiques
Troubles généraux et Asthénie
anomalies au site
d’administration
Investigations
Augmentation/
Effets indésirables
très rares:
< 1/10.000, y
compris cas isolés
Chloasma ou
mélasma qui peut
persister lorsque la
prise du médicament
est interrompue,
érythème
polymorphe,
érythème noueux,
purpura vasculaire,
angioedème
Gonflement des
seins,
symptômes de
type
prémenstruel
Aggravation de la
porphyrie
Œdème périphérique
diminution du poids
Cancer du sein
Comme le démontrent un grand nombre d’études épidémiologiques et une étude randomisée contrôlée versus placebo, l’étude WHI, le
risque total de cancer du sein augmente avec la durée du traitement chez les femmes sous THS ou chez les utilisatrices récentes de
THS.
Pour les THS composés d’œstrogènes seuls, les estimations du risque relatif (RR) obtenu par la réanalyse des données originales de 51
études épidémiologiques (parmi lesquelles > 80 % des THS étaient composés d’œstrogènes seuls) et lors de l’étude épidémiologique
(MWS) sont semblables, respectivement de 1,35 (IC95% 1,21 – 1,49) et 1,30 (IC95% 1,21-1,40).
Pour les THS combinés, œstrogène plus progestatif, plusieurs études épidémiologiques ont rapporté un risque total de cancer du sein
plus élevé qu’avec les œstrogènes seuls.
La MWS a montré que par comparaison aux femmes n'ayant jamais pris de THS, l'utilisation de divers types de THS œstroprogestatifs
était associée à un risque accru de cancer du sein (RR = 2,00 IC 95%: 1,88 ; – 2,12) par rapport à l'utilisation d'œstrogènes seuls (RR
= 1,30 IC 95% 1,21 – 1,40) ou de tibolone (RR = 1,45 IC 95% 1,25-1,68).
L'étude WHI a rapporté une estimation du risque relatif de 1,24 (IC 95% 1,01 – 1,54), par rapport au placebo, après 5,6 ans de THS
œstroprogestatif (CEE + MPA) chez toutes les utilisatrices.
Le risque absolu calculé par la MWS et les études du WHI est présenté ci-dessous:
La MWS a estimé, sur base de l'incidence moyenne connue de cancer du sein dans les pays industrialisés, que:
➢ Pour les femmes n'utilisant pas de THS, on peut s’attendre à ce qu’un cancer du sein soit diagnostiqué chez environ 32 femmes sur
1000 femmes entre 50 et 64 ans.
➢ Pour 1000 utilisatrices actuelles ou récentes de THS, le nombre de cas supplémentaires au cours de la période correspondante
sera:
⇨ Pour les utilisatrices d'une thérapie substitutive par œstrogènes seuls
• entre 0 et 3 (valeur médiane de 1,5) pour 5 ans de traitement
• entre 3 et 7 (valeur médiane de 5) pour 10 ans de traitement.
⇨ Pour les utilisatrices d'un THS œstroprogestatif,
• entre 5 et 7 (valeur médiane de 6) pour 5 ans de traitement
• entre 18 et 20 (valeur médiane de 19) pour 10 ans de traitement.
L'essai WHI a estimé qu'après 5,6 années de suivi de femmes âgées entre 50 et 79 ans, 8 cas supplémentaires de cancer du sein
invasif peuvent être attribués à un THS œstroprogestatif (CEE + MPA) par 10.000 femmes/années.
Selon les calculs basés sur les données de l'essai, on estime que:
➢ Pour 1000 femmes du groupe placebo,
• environ 16 cas de cancer du sein invasif seront diagnostiqués en 5 ans.
➢ Pour 1000 femmes ayant utilisé un THS œstroprogestatif (CEE + MPA), le nombre de cas supplémentaires sera:
• entre 0 et 9 (valeur médiane de 4) pour 5 ans de traitement.
Le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein est globalement similaire, quel que soit l’âge auquel la femme a débuté le THS
(chez les femmes âgées de 45 à 65 ans) (voir rubrique: "Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi").
Cancer de l'endomètre
Chez les femmes dont l'utérus est intact, le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre augmente avec la durée du
traitement œstrogénique en monothérapie. Selon les données d'études épidémiologiques, la meilleure estimation du risque est celle
applicable aux femmes sans THS : on peut s’attendre à environ 5 diagnostics de cancer de l'endomètre sur 1000 femmes âgées de 50
à 65 ans. Selon la durée du traitement et du dosage d'œstrogènes, l'augmentation du risque de cancer de l'endomètre parmi les
utilisatrices d'œstrogènes seuls varie entre 2 et 12 fois en comparaison avec les non-utilisatrices. L'ajout d'un progestatif à la thérapie
par œstrogènes seuls atténue considérablement ce risque accru.
D’autres effets indésirables suivants ont été rapportés lors de l’administration d’un traitement œstroprogestatif :
• Tumeurs œstrogéno-dépendantes bénignes et malignes, ex. cancer de l’endomètre
• Une thrombo-embolie veineuse, p.ex. une thrombose veineuse profonde pelvienne ou des jambes et une embolie pulmonaire, arrive
plus fréquemment chez des utilisatrices d'un THS que chez des non-utilisatrices. Pour de plus amples informations voir les sections:
"Contre-indications" et "Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi".
• Démence probable (voir section: "Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi").
4.9 Surdosage
Aussi bien l'œstradiol que la dydrogestérone sont des substances dont la toxicité est faible.
Symptômes théoriques possibles en cas de surdosage sont : nausées, vomissements, somnolence, vertiges.
Il est improbable qu’un traitement spécifique ou symptomatique soit nécessaire, tant pour les adultes que pour les enfants.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Le code ATC est G03FA14. (Oestrogènes : système uro-génital et hormones sexuelles).
THS (combinaison oestradiol et dydrogestérone).
Oestradiol: Le principe actif est le 17β-œstradiol de synthèse, chimiquement et biologiquement identique à l’œstradiol endogène
humain. Il se substitue à la perte de production œstrogène chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes ménopausiques.
Les œstrogènes préviennent la perte osseuse après la ménopause ou après une ovariectomie.
Dydrogestérone: les œstrogènes favorisant la prolifération de l’endomètre, des œstrogènes seuls augmentent le risque d’hyperplasie et
de cancer de l’endomètre. L’association d’un progestatif réduit mais n’annule pas le risque d’hyperplasie endométriale liée aux
œstrogènes chez les femmes non hystérectomisées.
Information sur base des études cliniques
• Soulagement des symptômes liés au déficit œstrogénique et saignements
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.
Une aménorrhée a été observée chez 76 % des femmes pendant 10 à 12 mois de traitement. Des saignements et/ou spottings sont
survenus chez 29 % des femmes pendant les 3 premiers mois de traitement et chez 24 % pendant 10 à 12 mois de traitement.
• Prévention de l’ostéoporose
- La carence en œstrogènes à la ménopause est associée à une augmentation du turn-over osseux et à une diminution de la masse
osseuse.
L’effet des œstrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. L’effet protecteur est efficace aussi longtemps que le
traitement est poursuivi. A l’arrêt du THS, la masse osseuse diminue à une vitesse similaire à celle observée chez les femmes nontraitées.
- Les données de l’étude WHI et des études de méta-analyse montrent que l’utilisation actuelle du THS, seul ou en association avec un
progestatif – administré à des femmes globalement en bonne santé – réduit le risque de fractures de la hanche, des vertèbres et des
autres fractures ostéoporotiques. Le THS peut aussi prévenir le risque de fracture chez les femmes ayant une faible densité osseuse
et/ou une ostéoporose établie, mais les données à ce sujet sont limitées.
Après 2 années de traitement par Femoston Conti, l’augmentation de la densité minérale osseuse (DMO) de la colonne lombaire était
de 5,20 %± 3,76 % (moyenne ± écart type). Le pourcentage de femmes dont la DMO lombaire s’est maintenue ou a augmenté
pendant le traitement était de 95 %.
Femoston Conti avait également un effet sur la DMO de la hanche. L’augmentation après 2 années, était de 2,7% ± 4,2 % (moyenne
± écart type) au niveau du col du fémur et de 3,5% ± 5,0% (moyenne ± écart type) au niveau du trochanter et 2,7% ± 6,7%
(moyenne ± écart type) au niveau du triangle de Wards. Le pourcentage de femmes dont la DMO de la hanche s’est maintenue ou a
augmenté pendant le traitement était de 67-78% %.
Propriétés pharmacocinétiques
Oestradiol
Suite à la prise orale, l'oestradiol micronisé (taille des particules < 5 μm) est rapidement et efficacement résorbé du tube digestif. Les
principaux métabolites non-conjugués et conjugués sont l'estrone et le sulfate d'estrone. Ces métabolites peuvent contribuer à l'activité
des œstrogènes soit directement soit après conversion en oestradiol. Les œstrogènes sont excrétés dans la bile et réabsorbés des
intestins. En cours de cette circulation entéro-hépatique les œstrogènes sont métabolisés.
Les œstrogènes sont excrétés dans l'urine sous forme de composés biologiquement inactifs glucuroconjugués et sulfatés (90-95 %), ou
dans les selles (5-10%) principalement sous forme non conjugée.
Les œstrogènes sont excrétés dans le lait des mères allaitantes.
Cmoyenne est 28 pg/ml, Cmin est 20 pg/ml et Cmax est 54 pg/ml. Le ratio E1/E2 (estrone/œstradiol) est 7,0.
Dydrogestérone
63 % en moyenne de la prise orale de dydrogestérone marquée est excrétée dans les urines. L'excrétion est complète endéans les 72
heures.
Chez les humains, la dydrogestérone est entièrement métabolisée. Le métabolite principal de la dydrogestérone est la 20 αdihydrodydrogestérone (DHD) qui se retrouve dans les urines essentiellement sous la forme d'acide glucuronique conjugué. Un élément
commun de tous les métabolites identifiés est le maintien de la configuration 4,6 diène-3-un des molécules mères et l'absence de 17αhydroxylation. Ceci explique l'absence d'effets œstrogéniques et androgéniques de la dydrogestérone.
Après une prise orale de dydrogestérone, les concentrations plasmatiques de la DHD sont nettement plus élevées que celles de
dydrogestérone. Les rapports ASC et Cmax de la DHD par rapport à la dydrogestérone sont respectivement de l'ordre de 40 et 25.
La dydrogestérone est rapidement absorbée. Les valeurs Tmax de la dydrogestérone et de la DHD varient entre 0,5 et 2,5 heures.
Les demi-vies terminales moyennes de la dydrogestérone et de la DHD varient respectivement entre 5 et 7 heures et 14 et 17 heures.
Pour dihydroxydydrogestérone Cmoyenne est 13ng/ml, Cmin est 4,1 ng/ml et Cmax est 63 ng/ml.
Pour dydrogestérone Cmoyenne est 0,38 ng/ml, Cmin est < 0,1 ng/ml et Cmax est 2,5 ng/ml.
La dydrogestérone n'est pas excrétée dans les urines sous forme de prégnandiol, comme la progestérone. L'analyse de la production
de progestérone endogène à partir de l'excrétion de prégnandiol demeure donc possible.
Données de sécurité précliniques
Des doses supraphysiologiques élevées (administration prolongée) d'oestradiol ont été associées chez toutes les variétés de rongeur
testées à l'apparition de tumeurs dans des organes cibles œstrogénodépendants.
De plus, inhérent à son activité hormonale, l’œstradiol présente des effets embryotoxiques indésirables et une féminisation de fœtus
masculins a été observée occasionnellement.
Les changements observés avec la dydrogestérone au cours d’études de toxicité chez l’animal ont été associés avec les effets des
progestatifs. Les résultats in vitro et in vivo ne révèlent aucun effet mutagène de la dydrogestérone. Des doses administrées au rat et à
la souris, suffisantes pour induire des changements hormonaux, n’ont pas révélé de potentiel cancérigène.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Noyau du comprimé pelliculé
Lactose monohydraté
Hypromellose
Amidon de maïs
Silice colloïdale anhydre
Stéarate de magnésium
Pelliculage :
Hypromellose
Macrogol 400
Dioxide de titane (E171)
Oxide de fer, jaune et rouge (E172)
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans.
6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C. Conserver les plaquettes thermoformées dans l’emballage extérieur.
6.5 Nature et contenu de l’emballage Emballages calendrier de 14, 28, 84 (3 x 28) ou 280 (10 x 28) comprimés sous plaquettes alvéolées PVC-Al.
Il est possible que toutes les présentations ne soient pas commercialisées.
6.6 Instructions pour l’utilisation et la manipulation
Pas d’application.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
SOLVAY PHARMA S.A.
Av. Brg. E. Demunter 3
1090 BRUXELLES
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BE 219992
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
A. Date de première autorisation : 18.12.2000.
B. Date de renouvellement de l’autorisation : 06-2009.
10. DATE DE DERNIERE MISE A JOUR /APPROBATION DE LA NOTICE
A. Date de dernière mise à jour du résumé des caractéristiques du produit : Mars 2005.
B. Date de l’approbation du résumé des caractéristiques du produit : ………
CLASSIFICATION ATC5
Classe
G03FA14
Description
SYSTEME URO-GENITAL ET HORMONES SEXUELLES
HORMONES SEXUELLES ET MODULATEURS DU SYSTEME GENITAL
PROGESTATIFS ET ESTROGENES EN ASSOCIATION
PROGESTATIFS ET ESTROGENES, ASSOCIATIONS
DYDROGESTERONE ET ESTROGENES
PRIX
Nom
FEMOSTON Conti
Conditionnement
3X28 COMP .
CNK
Prix
Rb
Type
Cat.
Presc.
1607-639
€ 42,38
D
Original
MR
Oui