9. Rapport de mission preliminaire a Rodrigues

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9. Rapport de mission preliminaire a Rodrigues
Rapport
de mission à Rodrigues, du 18 au 27 octobre 2014
Réf : 1238/SG-COI/GB/FV
Mission initiale dans le cadre du Projet de Gestion Durable des Zones Côtières
de l’Océan Indien
Réunion du comité ICZM à Rodrigues (Photos Jean Lindsay Azie)
1. Contexte de la mission à Rodrigues
Le projet « gestion durable des zones côtières des iles de l’Océan indien » (GDZCOI) a
démarré le 21 Juillet 2014 avec la prise de poste de la coordinatrice régionale (Adèle de
Toma Cadinouche). Pour sa première phase d’implémentation, ce projet prévoit le
démarrage simultané de plusieurs activités de ses deux composantes :
-
C1 : Capitalisation et mise en commun des expériences, partage des connaissances
C2 : Application de bonnes pratiques de GIZC sur trois sites pilotes (Mohéli, Ste
Marie, Rodrigues)
Cette première mission à Rodrigues, qui est un des sites pilotes de la composante 2 du
projet, doit permettre d’une part de donner de la visibilité au projet au travers de la
rencontre avec les acteurs impliqués, et d’autre part de démarrer les activités concernées
sous ces deux composantes.
2. Rappel des objectifs de mission
Cette visite à Rodrigues est l’opportunité de 1) Démarrer officiellement le projet sur
Rodrigues et discuter des modalités de mise en oeuvre, et 2) Répondre aux besoins de mise
en œuvre des activités du projet prévues à Rodrigues :
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Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
2
Composante 1 : Capitalisation et mise en commun des expériences, partage des
connaissances
1.1 : Inventaire des bonnes pratiques de chaque ile : identification du pool d’experts,
rencontres avec les porteurs de projets de bonne pratique de GIZC (communautés, ONG,
opérateurs privés, administration locale), visites de terrain, analyse des expériences.
1.2 : développement des échanges d’expérience : identification des besoins et
opportunités en échanges régionaux et/ou internationaux pour le partage des initiatives de
bonnes pratiques identifiées sous l’activité 1.1.
1.4 : Appui au suivi-monitoring des récifs coralliens : rencontre avec les comités GIZC
nationaux/locaux et les membres du réseau récifs RC reconstitué sous le projet ISLANDS
pour dynamiser le réseau, identifier les besoins et opportunités sous le projet GDZCOI. Visite
des parcs marins (autant que possible).
Composante 2 : Application de bonnes pratiques de GIZC
2.1 : Diagnostic initial et identification des enjeux sociaux, patrimoniaux et
économiques – élaboration des pistes pour poser le cadre des besoins prioritaires. Objectif
en articulation avec la mission de M. Philippe Robert, consultant sur la ligne « Suivi &
Evaluation » du projet.
-
Discussions sur les modalités de mise en place de l’assistance technique locale.
-
2.3 : Mise en place de la plateforme de concertation entre acteurs locaux.
3. Déroulement de la mission
18/10/14
Voyage Maurice – Rodrigues
Rencontre avec Philippe Robert, Richard Payendee Commissaire de L’Environnement,
Tourisme, Pèche, Bois et Foret et Parc Marin
Discussions générales du projet et du déroulement des missions. Articulation des missions
de P. Robert et A. Cadinouche. Programmation de la mission.
19/10/14
Visites terrains - lagons de Rivière Banane, Pointe Coco. Etat des récifs coralliens, activités
éco touristiques en mer.
20/10/14
Cérémonie ouverture pêche ourites
Rencontres avec Richard Payendee, Henri Agathe, Reshad Jhangeer-Khan, SmartFish
project, UNDP, AFD, Jean Lindsay AZIE.
Réunion nationale avec l’AFD Maurice (M. Matthieu Discour, M. Abendra Patten), la RRA
(M. Davis Hee Hong Wye), le Commissaire à l’Environnement & autres (M. Richard
Payendee), le comité ICZM (Jean Lindsay Azie, Marie Lourdes Raphael), M. Henri Agathe,
M. Reshad Jhangeer-Khan, Jean Rex Pierre louis.
Présentation du projet, affirmation du comité national de s’orienter vers la constitution
d’une Réserve nationale, enjeux d’une inscription en réserve Biosphère, modalités de mise
en œuvre du projet et notamment de l’assistance technique locale.
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Gestion Durable
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Planning des rencontres et réunions pour la semaine.
21/10/14
Visite de SEMPA (Jean-Rex Pierre-Louis)
Présentation du projet, échanges d’informations sur le fonctionnement de SEMPA et les
opportunités aux travers du projet
Visite à François Leguat (Arnaud Meunier)
Echange d’informations sur le projet et l’association Caret pour les tortues marines. Visite
de la ferme des tortues et du musée.
22/10/14
Réunion ICZM, présidée par Jean Lindsay Azie – cf liste de présence
Présentation officielle du projet, discussions des enjeux, opportunités, modalités de mise
en œuvre. (Plateforme de concertation, Assistance technique, termes de références.
Visite de l’association Terre – Mer Rodrigues (Jean-Maurice Ravina)
Echange d’informations. Objectifs et activités de l’association, articulations possibles avec
le projet GDZCOI.
Visite de l’Association Shoals Rodrigues (Nikkie Shapman)
Echange d’informations. Objectifs et activités de l’association, articulations possibles avec
le projet GDZCOI.
23/10/14
Congé national (Divali) – visites de terrain
24/10/14
Réunion de travail avec le comité ICZM (comité restreint) sur les grandes lignes des
termes de référence pour l’assistance technique locale. Discussions sur l’identification et le
modus operandi de la plateforme de concertation locale et de l’assistance technique.
Visite à la Mauritius Wildlife Foundation (Alfred Begué et Sweetie Shan Hu)
Echange d’informations. Objectifs et activités de l’association, articulations possibles avec
le projet GDZCOI.
Réunion avec Carrefour, RCSS, APIR (représentants de la société civile)
Echange d’informations sur ces structures et le projet GDZCOI. Collaborations possibles sur
le projet pour l’implication des communautés, pêcheurs.
Rencontre avec l’Association Tourisme Réuni (Marie-Louise Augustin Roussety)
Présentation du projet, pistes d’implication des opérateurs touristiques sur le projet et
dans l’objectif général d’un Parc National.
25/10/14
Visites de terrain : réserve de Grande Montagne, marché de Port-Mathurin (artisanat
local), Jardin des 5 sens
26/10/14
Visite de terrain : excursion touristique à l’ile aux Cocos (réserve marine)
27/10/14
Réunion pour le réseau régional Récifs Coralliens (RRA, SEMPA, SHOALS, Opérateur
touristique)
Voyage Retour Maurice
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4. Résultats de la mission
Composante 1 : Capitalisation et mise en commun des expériences, partage des
connaissances
-
1.1 : Inventaire des bonnes pratiques de chaque ile :
Les rencontres avec les acteurs locaux et les visites de terrain ont permis d’identifier une
dizaine de bonnes pratiques de GIZC mises en application à Rodrigues. Ces bonnes pratiques
sont portées en majorité par le Gouvernement local qui est profondément investi dans une
démarche de développement durable, alliant respect de l’environnement et implication des
communautés dans le développement. L’Assemblée Régionale de Rodrigues travaille depuis
longtemps en bonne entente avec les ONG locales : par exemple Shoals pour le milieu marin,
Mauritius Wildlife Fundation pour le milieu terrestre, RCSS pour les aspects
communautaires. Ces ONG possèdent un bon niveau d’expertise dans leur domaine et sont
les bras armés de la RRA (Rodrigues Regional Assembly) pour la mise en œuvre technique
des initiatives.
La mise en œuvre de certaines de ces bonnes pratiques est aussi favorisée par des appuis
financiers provenant de bailleurs de fonds (GEF SGP UNDP, projets de la COI : RAMP,
ProGeCo, SmartFish).
Cette liste de bonnes pratiques sera complétée par le rapport de Philippe Robert, et
certaines d’entre elles feront l’objet d’investigations plus approfondies dans le cadre de
l’analyse environnementale, sociétale et économique prévue en composante 2 activité 2.1.
D’ores et déjà, certaines de ces pratiques présentent des bénéfices environnementaux et
économiques avérés et peuvent être considérées comme réplicables sur d’autres sites de la
région. Cette identification de bonnes pratiques à Rodrigues sera également très utile pour
le développement d’une définition et de standards régionaux.
Bonne pratique de GIZC
Fermeture de la pêche au poulpe
Depuis 3 ans, la pêche au poulpe est fermée 2 mois par
an. Cette pratique réduit la pression sur le lagon et les
bénéfices s’élèvent à 35 millions de Rs chaque année.
Les bénéficiaires sont essentiellement les pêcheurs.
Pour accompagner cette fermeture, la RRA propose
des activités alternatives durant la fermeture.
Interdiction des sacs en plastique
Votée l’année dernière cette loi interdit toute vente de
sacs en plastique à Rodrigues. Cette mesure présente
des bénéfices visibles sur l’environnement, la gestion
des déchets et a relancé une branche de l’artisanat
local (confection de sacs en vacoas ou en matières
recyclées)
Pépinière de l’état
L’état met à disposition de la population une pépinière
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Porteur/expertise
Rodrigues Regional Assembly
Appui financier et technique de
l’UNDP, SmartFish
Contributions techniques de RCSS,
Shoals et MWF
Rodrigues Regional Assembly
Rodrigues Regional Assembly
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d’espèces rares et endémiques pour engager la
population et les villages à restorer des écosystèmes
endémiques
Contrôle des espèces envahissantes
Technique de mort sur pied développée localement
pour se débarrasser d’une espèce envahissante à
grande échelle à Rodrigues : l’acacia.
Mise en pratique sur plusieurs sites de l’ile,
notamment sur les réserves terrestres.
Reboisement des espèces rares et endémiques
Sur des secteurs prioritaires, comme la réserve de
Grande Montagne : reconstitution d’une forêt
endémique. Activité accompagnée d’un volet éducatif
et touristique grâce à des visites guidées le long d’un
sentier forestier.
Tri des déchets
Chaque foyer trie, collecte, amène ses déchets à un
grand centre d’incinération. La population est
sensibilisée à cette pratique et chaque ménage gère
ses déchets. A approfondir, car pas d’incinérateur
encore existant et système de tri vraiment opérationnel
seulement en 2015.
Gestion de l’eau
Les ressources en eau douce sont très faibles à
Rodrigues. Une gestion domestique « en bon père de
famille » est appliquée et fonctionnelle à l’échelle de
l’ile. L’état met à disposition des plus démunis des
citernes pour stocker l’eau en prévision des coupures
de distribution. Aux autres foyers, il met à disposition
des moules pour que les villageois se fabriquent leur
propre citerne.
Production d’eau douce
L’état a mis en place quatre unités de désalinisation
autour de l’ile. Cette pratique permettra d’assurer
l’approvisionnement en eau douce de toute la
population dans une vision à long terme.
NB : Cette pratique peut avoir des conséquences
environnementales qui n’ont pas encore été
mesurées. A creuser
Filière agro-alimentaire et labellisation
Pour soutenir la diversification des moyens de
subsistance, un projet pilote de SmartFish a permis de
développer les filières de transformation des produits
agro-alimentaires, notamment par les coopératives
des femmes–pêcheuses. La création d’un label a
contribué au succès de cette filière.
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Rodrigues Regional Assembly
Avec la contribution technique de la
MWF
MWF
Rodrigues Regional Assembly
Rodrigues Regional Assembly
Ministry of public infrastructure
Rodrigues Regional Assembly
RRA
Soutien financier de SmartFish
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Activité éco touristique : réserve des tortues François
Leguat
Réserve François Leguat
Développée par un investisseur privé, cette réserve de Contact : Aurèle André
tortues géantes est un point clef d’attractivité Arnaud Meunier (association CARET)
touristique pour Rodrigues et lie des initiatives de
conservation, l’éducation environnementale et
historique au travers d’un musée et des bénéfices
économiques.
-
1.2 : développement des échanges d’expérience :
Rodrigues est un site qui présente de bonnes capacités et plusieurs initiatives de bonnes
pratiques de GIZC qui peuvent être répliquées. En ce sens, ce site pilote sera plutôt un
« fournisseur d’expertise », notamment dans les domaines suivants :
- gestion de la pêche au poulpe
- techniques de lutte contre les espèces envahissantes
- Reboisement et valorisation des forêts endémiques
- développement éco touristique
- l’artisanat local
- La transformation des produits agro-alimentaires
Inversement, les pistes d’échanges prioritaires pour les Rodriguais sont les suivantes :

Un intérêt a été exprimé par les gestionnaires de réserves (marines et terrestres)
pour bénéficier de programmes d’échanges afin de renforcer leurs capacités locales.
Un programme d’échange avec le Parc National de Port Cros ouvert aux gestionnaires
de SEMPA, de la Réserve du Nord, des réserves terrestres, répondrait à ces attentes.
Certains modèles des Seychelles en terme de gestion des réserves pourrait aussi
intéresser Rodrigues qui s’oriente vers la mise en place d’un Parc National : il s’agirait
notamment des modèles de partenariat entre gouvernement et ONG, ainsi que
Gouvernement et secteur privé. Ces partenariats sont identifiés comme bonne
pratique de GIZC (cf rapport de mission Seychelles) car ce sont des clefs permettant
d’assurer des financements pérennes pour la gestion des réserves (modèle PPP :
Public Private Partnership). Ils permettent aussi, dans le cadre de partenariats
techniques, d’assurer la pérennisation des suivis et de la collecte de données sur les
sites concernés.

Plus spécifiquement, certaines activités font l’objet d’un intérêt, tels que sentiers
marins et programmes de science participative (ex : « Sentinelles du récif »,
initiative portée par la Réserve Marine de la Réunion). Les gestionnaires de réserves
seraient intéressés par une visite de la Réserve Marine de la Réunion en vue d’une
réplication de ces modèles à Rodrigues. Le secteur privé est également intéressé par
ces initiatives qui permettraient d’élargir le champs des activités touristiques
proposées à Rodrigues. Il existe 5 clubs de plongée sur l’île, déjà engagés vers une
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participation au réseau local pour le suivi des récifs coralliens et preneurs
d’expériences similaires au programme réunionnais « Sentinelles du Récif ».

Dans le cadre de la fermeture annuelle de la pêche à l’ourite, des activités
alternatives sont proposées à plusieurs centaines de pêcheurs durant deux mois.
Jusqu’à présent, ces activités sont financées en partie par des bailleurs de fonds
(projet SmartFish, GEF SGP UNDP). Afin de pérenniser cette pratique un des enjeux
prioritaires est de développer des activités alternatives génératrices de revenus. Des
efforts sont déjà engagés dans ce sens, mais doivent encore être appuyés. Parmi le
pannel d’activités proposées, on note par exemple la reconversion des pêcheurs en
guides touristiques en mer. Ces pêcheurs sont demandeurs de formations d’éco
guides afin de se « professionnaliser ». ce renforcement de capacités pourrait se faire
par le biais de visites de professionnels régionaux provenant de certains pays où ce
type d’activité est déjà bien développée : Maurice, Seychelles (rangers par exemple).

Toujours dans un souci d’alléger les pressions sur le lagon et de diversifier les
activités alternatives à la pêche, il existe une demande pour développer des cultures
d’algues et/ou d’holothuries dans le lagon. Cette expertise existe à Madagascar et
un programme d’échanges sur ce sujet pourrait être aussi envisagé.

Le musée de la réserve François Leguat présente un intérêt historique pour la région
OIO. Ce musée pourrait être renforcé puis valorisé à l’échelle régional grâce à un
partenariat avec le Muséeum d’Histoires Naturelles de Paris. Malheureusement la
rencontre prévue avec M. Aurèle André n’a pas pu se faire au cours de ma mission.
Ce sujet devra être approfondi.
-
1.4 : Appui au suivi-monitoring des récifs coralliens :
Une réunion spécifique sur la thématique du suivi des récifs coralliens a été conduite au
cours de cette mission. Cette réunion a été menée avec le comité local pour les récifs
coralliens, qui inclut, tel que préconisé dans le cadre du réseau régional, des représentants
des structures gouvernementales (RRA, SEMPA), mais aussi des ONG (SHOALS, Terre-Mer) et
du secteur privé (Clube Mistral). Ce jour-là les représentants des clubs de plongée n’étaient
pas disponibles.
Cette rencontre a été l’occasion de présenter le projet GDZCOI à ces acteurs des récifs
coralliens et d’informer sur les activités prévues au travers des projets de la COI (GDZCOI en
articulation avec BIODIVERSITE) pour la relance des suivis des Récifs coralliens à l’échelle
régionale.
-
Revue des activités développées sous le projet ISLANDS phase 1 : le réseau régional,
et ses outils : Coral Reef Information System, Manuel de suivi des récifs, Atlas
Régional, Synthèse régionale de l’état du suivi des RC dans l’OIO, outils de
communications (plateforme TNC).
-
Opportunités pour l’opérationnalisation sous les projets GDZCOI et BIODIVERSITE :
coordination entre ces deux initiatives pour atteindre les objectifs fixés sous le projet
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ISLANDS, et notamment l’objectif final qui est la production d’un rapport régional
GCRMN sur l’état de santé des récifs coralliens des pays de la COI d’ici début 2016.
Pour atteindre cet objectif, les deux projets de la COI vont s’attacher à travailler en
coordination sur l’opérationnalisation du réseau régional et des outils développés
sous ISLANDS. A ce jour, le projet BIODIVERSITE a déjà engagé des contrats de service
avec deux consultants qui travaillaient sous le projet ISLANDS : Dr David OBURA (en
charge du suivi des activités liées au réseau, de la communication, du développement
du CRIS) et M. Michael Kaminski, qui a développé le premier prototype du CRIS et
doit maintenant le rendre opérationnel dans tous les pays membres.
-
Afin d’atteindre cet objectif, le suivi des récifs doit être relancé dans tous les états
membres de la COI au travers du réseau. Sous ISLANDS, ce réseau avait été défini
comme devant être participatif et rattaché aux comités ICZM des pays. A l’échelle de
Rodrigues, le comité local existe bien et un atelier de (re)lancement a même été
organisé le 17 Juin 2014 à la suite des recommandations de ISLANDS.
Membres du comité Rodrigues: Ce jour-là, étaient présents : (liste à compléter avec
la liste officielle des membres à être fournie par le comité ICZM)
Henri Agathe
Reshad Jhangeer-Khan
Jean Lindsay Azie
Jean-Maurice Ravina
Nikkie Shapman
Jean-Rex Pierre-Louis
Jérome Branneleck
RRA
RRA
Comité GIZC
Terre-Mer
SHOALS
SEMPA
Club Mistral (opérateur privé)
Résultats de la réunion récifs coralliens :

les membres présents ont confirmé leur intérêt à participer au réseau
régional et aux activités pour en atteindre les objectifs. A l’heure actuelle, la
collecte de données est faite par SEMPA et SHOALS. Mais ces données ne sont
pas traitées et agrégées à l’échelle de Rodrigues : il n’y a pas eu de rapport
pour Rodrigues depuis plusieurs années.

Les membres sont preneurs des outils développés par ISLANDS et attendent
leur diffusion (prévue d’ici 1 mois maximum) et l’atelier régional qui devrait
avoir lieu en février 2015. Une formation est demandée pour faciliter
l’appropriation et l’utilisation du CRIS par les acteurs Récifs coralliens.

Une expérience de collecte de données collaborative, organisée par tous les
secteurs du comité RC de Rodrigues, a été conduite en Août 2014. Cette
première expérience a prouvé que ce travail de terrain pouvait être réalisé à
partir d’une bonne collaboration entre secteur public, privé, ONG, à moindre
coût. Le comité est motivé pour renouveler l’expérience.

Aujourd’hui le comité Récifs Coralliens de Rodrigues est constitué de
membres désireux de s’investir dans le suivi des récifs, avec de bonnes
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capacités ; mais ce comité doit encore être structuré. Pour cela, il a été
convenu qu’une réunion soit organisée la semaine suivante pour travailler sur
les TdR du comité. Lorsque ces TdR seront finalisés, une réunion de travail
avec le comité permettra de désigner les contributions de chaque membre
ainsi qu’un secrétariat. Actuellement le référent technique pour Rodrigues
reste Jean-Maurice Ravina.

Les besoins du comité RC de Rodrigues sont avant tout du renforcement de
capacités. En effet, de nombreuses formations techniques se sont déjà
déroulées grâce aux soutiens de précédents projets (RAMP, ProGeCO,
ISLANDS…) mais on observe une érosion des capacités, liée principalement à
un important turn over des techniciens au sein des structures concernées. Les
membres du comité souhaitent bénéficier de formations complémentaires
sur certains protocoles de suivi des récifs (GCRMN, Reef Check), mais aussi sur
l’utilisation du CRIS, et seraient intéressés d’être formés à la méthodologie
Sentinelle du Récif.
Composante 2 : Application de bonnes pratiques de GIZC
2.1 : Diagnostic initial et identification des enjeux sociaux, patrimoniaux et
économiques
Cette activité sera réalisée en profondeur dans le cadre de l’assistance technique qui sera
prochainement mise en place sur Rodrigues. Le rapport de mission de M. Philippe Robert
permettra aussi de compléter le tableau général du contexte environnemental Rodriguais.
Cependant, cette mission a permis dans un premier temps de repérer les enjeux majeurs
pour ce site pilote afin d’orienter les thématiques des projets pilotes prioritaires à mettre en
œuvre :
Enjeux prioritaires
Les réunions tenues au cours de la semaine du 20 au 27 octobre ont permis de poser un
cadre général à la mise en œuvre du projet GDZCOI sur ce site pilote : la Commission de
l’Environnement a formulé le souhait que ce projet appuie l’établissement d’un Parc
National Rodriguais qui inclue toutes les réserves marines (incluant les ilots) et terrestres
de Rodrigues. Ce souhait a été formulé au cours de la réunion nationale du 20 octobre, puis
relayé au cours des réunions suivantes.
L’inscription en Réserve Biosphère proposée dans le cadre de ce projet est considérée alors
comme une reconnaissance internationale souhaitable pour une valorisation de cette mise
en Parc National. Il apparait maintenant comme une priorité d’entamer au plus tôt une
étude de faisabilité sur cette inscription en Réserve Biosphère afin que toutes les parties
prenantes soient informées des implications et conséquences sur la gestion de l’ile.
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Thématiques prioritaires des projets pilotes :
Les projets pilotes qui seront mis en œuvre dans le cadre du projet GDZCOI devront donc
appuyer cette volonté politique :
1) Initiatives permettant d’appuyer la création du Parc national de Rodrigues
2) Initiatives contribuant à la réduction des pressions sur les lagons
a. contribution à la pérennisation de la fermeture de la pêche à l’ourite (à
développer impérativement en articulation étroite avec les initiatives en
cours)
b. appui au renforcement de la surveillance des pêches
c. appui au développement d’activités alternatives génératrices de revenus pour
les pêcheurs
d. appui à la gestion des bassins versants, notamment par la réduction de
l’érosion et la gestion des déchets.
3) Initiatives contribuant au renforcement de la gestion des réserves marines et
terrestres
a. Renforcement des capacités des gestionnaires
b. Mise en place de mécanismes de financements durables
c. Développements d’activités éco touristiques novatrices et durables
Les objectifs globaux devront aussi être appuyés par le travail de l’assistance technique qui
sera mise en place.
Plusieurs réunions ont permis de dessiner la trame de cette assistance technique et de la
plateforme de concertation multisectorielle. Les points clefs qui en sont ressortis sont les
suivants :

Au vu de l’existence des capacités locales et de l’engagement politique rodriguais,
l’assistance technique (AT) pourra être recrutée localement, quitte à être renforcée
par une expertise régionale/internationale sur des thématiques spécifiques (par
exemple sur le dossier Réserve Biosphère).

Cette assistance technique locale devra répondre aux termes de référence qui
seront soumis prochainement. Une trame des termes de références a été présentée
et discutée au cours de la réunion du 24/10 – voir en annexe. Une version définitive
des TdR devra être rapidement circulée par la coordinatrice.

D’ores et déjà, il est acté qu’une unité de gestion de projet local devra compter
plusieurs personnes aux compétences adéquates recrutées à plein temps sur la
durée du projet : un coordinateur local, une personne « de terrain » en contact avec
les porteurs de projets, une assistance administrative et financière.
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
Le choix de la nature de cette assistance technique devra être discuté au cours d’une
prochaine réunion des acteurs concernés (comité ICZM, RRA, ONG..) au regard des
termes de références qui seront envoyés prochainement.

Le recrutement de l’assistance technique fera l’objet d’une convention de
partenariat avec l’AFD.
La plateforme de concertation plurisectorielle prévue dans le projet sera le comité ICZM
local complété par des membres cooptés au besoin.
Il a bien été entendu que cette plateforme doit être constituée des représentants de tous les
secteurs impliqués dans la GIZC et qu’elle aura un rôle de concertation et de validation tout
au long de l’implémentation du projet.
L’assistance technique qui sera prochainement recrutée appuiera cette plateforme, tel que
décrit dans les termes de références, ce qui permettra de renforcer le comité GIZC local en
lui conférant une structure et une fonction opérationnelles.
La gestion technique et financière de mise en œuvre du projet à Rodrigues par l’assistance
technique devra se placer sous la supervision d’un comité de pilotage local constitué à
minima de la RRA (incluant des représentants du Comité Environnement et du Conseil
Exécutif), de l’assistance technique locale et de la COI (coordinatrice régionale).
Ce comité de pilotage pourrait être présidé par la RRA, qui aura un pouvoir décisionnaire
sur le déroulement du projet à Rodrigues. Entre autres, le rôle de ce comité sera de
superviser la mise en œuvre technique et financière par l’assistance technique. Cette
dernière sera donc tenue de rapporter régulièrement de l’état d’avancement du projet et
des réunions régulières avec le comité de pilotage local devront être organisées pour
valider les plans d’actions et plans de financement.
5. Prochaines étapes et recommandations
1- Recrutement de l’assistance technique : d’ici fin 2014
La coordinatrice doit finaliser les termes de référence pour l’assistance technique à
mettre en place à Rodrigues. > TdR circulés d’ici le 7 novembre 2014
Le(s) candidat(s) devront renvoyer une proposition technique. La candidature
répondant le mieux aux termes de référence sera retenue et fera l’objet d’un contrat
de partenariat en gré à gré avec l’AFD.
Remarque : il existe plusieurs options possibles pour l’assistance technique locale.
Les risques et avantages de chaque option sont explorées ici :
Option 1 : l’assistance technique est assurée par la Rodrigues Regional Assembly :
Avantages :
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o Cette option est en ligne avec l’engagement politique rodriguais vers la
création d’un Parc National. L’implication de la RRA serait une garantie
d’engagement du gouvernement local vers les objectifs de ce projet, ce qui
serait aussi favorable à sa pérennisation.
o La RRA a des capacités, notamment en terme de gestion administrative et
financière, qu’elle pourrait mobiliser pour la mise en œuvre du projet.
Risques :
o la RRA n’a pas, en son sein, de capacités techniques sur les problématiques de
gestion de réserves marines et/ou terrestres. De plus, la RRA gère déjà
beaucoup de dossiers, et ne pourrait pas mobiliser de personnes ressources
dédiées à ce projet.
Solution à ce risque : La RRA recrute des personnes ressources dédiées sur le
temps du projet.
o La RRA est soumise aux procédures administratives gouvernementales, ce qui
risque d’alourdir certaines activités prévues dans le projet, comme la
contractualisation de consultants
locaux ou internationaux, l’achat
d’équipements etc…
Pas de proposition de solution sur ce point.
o Le fait que l’assistance technique soit une institution gouvernementale risque
de compliquer la procédure de passation de marché avec l’AFD.
Pas de proposition de solution sur ce point.
Option 2 : l’assistance technique est assurée par une/des ONG locales
Avantages :
o Des ONG locales présentent de bonnes capacités techniques en lien avec le
projet et ont déjà prouvé leur bonne capacité à mener à bien ce type de
projet.
o Le fait que l’assistance technique soit une/des ONG faciliterait 1) la passation
de marché avec l’AFD, les procédures administratives au cours de la mise en
œuvre du projet.
-
Risques :
o Une assistance technique portée par des ONG, au lieu d’une structure
gouvernementale, diminue la garantie de l’implication gouvernementale à
long terme sur ce projet.
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Proposition de solution : la RRA soit impliquée en amont, sur un rôle
décisionnel plutôt que technique, par exemple par le biais de son rôle sur le
comité de pilotage local.
o Risques liés à la spécialisation des ONG : il existe à Rodrigues plusieurs ONG
qui auraient la capacité d’assurer la gestion du projet. Mais chacune présente
des compétences techniques précises : SHOALS sur le volet marin, MWF sur le
volet technique, RCSS sur les aspects communautaires. Si une ONG devait en
assurer l’assistance technique, cela reviendrait à créer une faiblesse de
compétence technique sur l’une de ces thématiques qui sont toutes
nécessaires à la bonne mise en œuvre du projet.
Proposition de solution : créer un consortium d’ONG qui mutualisent alors
leurs compétences pour couvrir l’ensemble des compétences à traiter. Dans
ce cas il faudra qu’une ONG soit désignée comme « chef de file ».
o Les ONG impliquées dans l’assistance technique pourront plus difficilement
être bénéficiaires de financements pour la mise en œuvre de projets pilotes :
problème d’être juge et partie.
Proposition de solution : que ce point soit bien abordé en amont et vérifié
afin que ces ONG puissent effectivement être aussi porteurs de projets
pilotes. Ceci pourrait être possible du fait que la décision finale relative au
choix des projets pilotes appartiendra à la plateforme de concertation locale
(ICZM comité).
Option 3 : L’assistance technique est assurée par un individu ou une société
privée locale:
Avantages : facilité de gestion administrative et financière, neutralité vis-à-vis des
principaux acteurs du projet, efficacité de gestion et implémentation globale.
Risques : à ce jour pas de personne ou structure identifiée présentant les capacités
requises pour répondre aux termes de références ce l’assistance technique. Cette
option peut néanmoins rester ouverte et être explorée localement.
Option 4 : l’assistance technique est assurée par l’unité de coordination régionale
du projet qui décompose les termes de référence et recrute directement les
consultants rodriguais et internationaux pour répondre aux besoins des activités du
projet.
Avantages : flexibilité, mise à disposition facilitée des expertises adéquates.
Risques : dans ce cas la mise en œuvre du projet repose entièrement sur la
disponibilité de quelques personnes ; cette option nécessite un travail de
coordination approfondi avec les autorités rodriguaises pour s’assurer de la meilleure
implication possible de toutes les parties prenantes.
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2- Constitution de la plateforme de concertation :
Comme convenu au cours de cette mission, la plateforme de concertation prévue
dans le projet sera le comité local ICZM complété avec des membres cooptés
(représentants du secteur touristiques par exemple). Le responsable du comité ICZM,
M. Jean Lindsay Azie, fera suivre la liste des membres et les statuts.
Proposition d’organisation pour la mise en œuvre du projet GDZCOI à Rodrigues :
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3- Démarrage des activités :
Proposition : afin de gagner du temps pour le démarrage des activités en attendant la
mise en place de l’assistance technique, il est recommandé de :
-
Recruter un consultant pour démarrer l’activité 2.1 : analyse du contexte
environnemental, sociétal et économique. Il sera important que cette étude examine
attentivement les liens et articulations avec les initiatives passées et en cours afin
d’orienter en bonne intelligence les besoins prioritaires. Des personnes capables de
réaliser cette étude rapidement et possédant déjà une vision large du contexte
Rodriguais ont déjà été identifiées. Cette étude pourrait être complétée en un mois
après le recrutement du consultant.
-
Recruter un consultant pour réaliser une étude de faisabilité pour une inscription en
Réserve en Biosphère. Cette première analyse répondrait aux demandes exprimées
par la RRA, le comité GIZC, et aussi par le PFN de Maurice, sur les implications d’une
telle démarche, et permettra aussi d’orienter le plan d’action sur lequel travaillera
l’assistance technique.
Ces études sont prévues dans les termes de références pour l’assistance technique, mais les
détacher du cahier des charges permettra 1) de gagner du temps et 2) d’alléger la charge de
travail de l’assistance technique, qui sera immédiatement opérationnelle à sa mise en place.
Elles seront financées de fait sous le budget prévu pour l’assistance technique.
Récifs coralliens :
-
M. Jean-Maurice Ravina, M. Jean Lindsay Azie, et/ou M. Henri Agathe devront
envoyer à la coordinatrice la liste des membres du comité local Récifs coralliens avec
les responsabilités de chacun, les statuts de ce comité et les rapports d’activité. En
retour la coordinatrice assurera le lien avec le réseau régional et le projet
BIODVERSITE. Elle diffusera les outils développés sous ISLANDS et les informations
relatives aux activités prévues sous les projets de la COI en lien avec le suivi des récifs
coralliens.
Autres :
-
Le rapport de mission de M. Philippe Robert permettra de compléter ou corriger ce
rapport, et sera diffusé largement au comité ICZM de Rodrigues. Il servira aussi de
base de référence au consultant en charge de l’analyse initiale et à l’assistance
technique.
-
La coordinatrice travaille sur un modèle de fiche de bonne pratique et recontactera
les acteurs rodriguais rencontrés au cours de la mission pour poursuivre
l’identification et le recensement des bonnes pratiques à partager avec les autres
états membres de la COI.
-
Les programmes d’échanges seront précisés par la coordinatrice qui va travailler sur
les possibilités de partenariats régionaux et internationaux, avec l’appui de
l’assistance technique lorsqu’elle sera opérationnelle.
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Annexe 1
Fiche de présence de la réunion avec le comité ICZM
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Annexe 2
Trame des Termes de référence pour l’assistance technique
Termes de références pour l’assistance technique à Rodrigues
Appui à la mise en œuvre du « Projet de gestion durable des zones côtières de l’Océan Indien »
Le projet sur financement FFEM s’adresse aux pays du sud-ouest de l’océan Indien, membres de la
Commission de l’Océan Indien (COI). Les interventions ou projets actifs dans le secteur, en cours,
récents ou en instruction sont nombreux mais peinent à renverser les tendances, se soldent bien
souvent par des effets limités, qui ne sont pas à la hauteur des dégradations environnementales et le
plus souvent non pérennes
Le FFEM a accordé à la COI un financement de 1,2 million d’euros pour la mise en œuvre d’un projet
dont l’objectif est «de consolider, capitaliser et diffuser les démarches validées par l’expérience de
terrain, dans les domaines de la GIZC et de la protection de la biodiversité marine et côtière, en
s’appuyant sur des partenariats actifs d’acteurs locaux et régionaux». La logique du projet est de (1)
favoriser et appuyer le développement (et la réplication dans la région) des bonnes initiatives locales
; (2) mettre en commun les compétences, les expériences, les connaissances et les outils développés
dans la région; (3) développer les liens, mettre les acteurs en réseau et renforcer la coopération entre
les partenaires régionaux (4) soutenir une gestion intégrée, articulant une approche terre-mer. Sa
durée est de trois ans.
Le projet est organisé en 2 composantes, la 1ère s’adresse à tous les Etats de la région, la seconde
cible 3 sites pilotes : Sainte Marie (Madagascar), Rodrigues (Maurice) et Mohéli (Comores).
La coordination du projet au niveau régional est assurée par la COI au travers d’une assistance
technique régionale qui s’appuie sur un point focal national dans chacun des sites pilotes.
Les trois sites pilotes, dont Rodrigues, bénéficieront également de partenariats mis en place au
niveau régional avec le Parc national de Port-Cros, le réseau Man and Biosphère (France) et le
Muséum National d'Histoire Naturelle.
II. DESCRIPTION DES ACTIVITES A REALISER ET DES RESULTATS ATTENDUS
2.1 Diagnostic des enjeux sociaux, patrimoniaux et économiques
L’objectif de ce diagnostic est d’asseoir la concertation et la sélection des projets pilotes sur des
bases solides. Pour cela, il s’agira :
 De préciser le contexte social : d’identifier les réseaux sociaux et les leaders sur lesquels s’appuyer
pour toucher les communautés locales, promouvoir les groupes délaissés, ainsi que repérer les
rapports de force entre groupes.
 D’identifier les enjeux environnementaux et patrimoniaux : en réalisant une compilation des
synthèses des connaissances déjà existantes sur les éléments naturels, sur les pressions et les
menaces. La cartographie des îles (occupation des terres et cartographie des récifs coralliens) sera
à compléter comme base de travail du plan de GIZC.
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 De préciser les activités, usages et les pratiques actuelles ; il sera également important d’identifier
les leviers permettant l’acceptabilité d’une évolution de ces pratiques vers plus de durabilité et le
développement d’activités nouvelles.
2.2 Appui à la mise en place et animation d’une plateforme de concertation
L’objectif de la plateforme sera, sur la base du diagnostic partagé des différents enjeux (cf. 2.1),
d’échanger sur un plan d’action et la mise en œuvre d’actions prioritaires (cf. ci-dessous).
La composition de la plateforme devra assurer l’implication de tous les groupes d’acteurs :
gouvernement local, élus, administration, société civile, acteurs privés (dont les opérateurs
touristiques), etc. L’opérateur s’appuiera sur les structures de concertation existantes en lien avec le
comité ICZM local que le projet contribuera à consolider. L’opérateur aura en charge la constitution
et l’animation de cette plateforme en concertation avec l’équipe de gestion du PMM.
2.3 Facilitation de la mise en œuvre des actions prioritaires
L’opérateur sera en charge d’identifier, des actions prioritaires sur la base du diagnostic initial, dans
la limite du budget imparti (100 000 euros) puis de partager cette proposition d’actions avec la
plateforme pour validation. Après validation, il aura pour rôle de faciliter leur mise en œuvre en :
 contribuant à la préparation des conventions/contrats avec les différents porteurs de projets en
lien avec la coordinatrice régionale du projet (les contrats seront passés entre les porteurs de
projet et la COI) ;
 s’assurant du bon déroulement de la mise en œuvre des initiatives ;
 s’assurant de l’implication de la plateforme ICZM locale dans le suivi de la mise en œuvre des
projets.
2.4 Appui au développement participatif d’un plan d’action de gestion intégrée des zones côtières
A partir du diagnostic initial et après concertation avec la plateforme locale, l’opérateur devra
développer un plan d’action pour la mise en œuvre des initiatives et projets de bonnes pratiques sur
Rodrigues. Ce plan d’action décrira les projets préalablement identifiés en concertation avec la
plateforme, les acteurs en charge de la mise en œuvre de ces initiatives, un calendrier de mise en
œuvre et un budget. Ce plan d’action devra être validé par la plateforme de concertation et par le
maitre d’ouvrage. Il devra également être communiqué aux différents bailleurs impliqués dans le
développement durable de Rodrigues (UNDP, UE, etc.).
2.5 Appui au développement de partenariats - Communication
Tout au long du processus conduisant à la réalisation des projets de bonne pratique, l’opérateur
devra prendre les décisions et mesures permettant une participation et conciliation optimum entre
tous les niveaux d’acteurs du développement durable de Mohéli et de son Parc marin. En particulier,
l’opérateur facilitera sur le terrain la mise en œuvre des partenariats internationaux mis en place à
l’échelle régionale (COI) et/ou internationale (Port-Cros, MAB, MHN). En lien avec le point précédent,
l’ONG s’appuiera sur une communication optimum tout au long du projet.
2.6 Résultats attendus
 Un rapport en trois parties décrivant les enjeux sociaux, environnementaux, patrimoniaux et
économiques
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 Une plateforme opérationnelle et pérenne, qui se réunit sur une base régulière et prend des
décisions concertées pour l’élaboration et le suivi du plan d’action.
 Des projets/initiatives de bonne pratique définis comme prioritaires sont validés par la plateforme
de concertation locale et mis en œuvre dans les délais prévus et amènent les résultats attendus.
La plateforme locale et les bailleurs sont régulièrement informés du déroulement de la mise en
œuvre.
 Un plan d’action validé de mise en œuvre des initiatives de bonne pratique sur Rodrigues,
concerté avec tous les acteurs locaux du développement durable et validé par la plateforme.
 Une bonne visibilité à tous niveaux sur les activités du projet.
Annexe 3
Photos de l’ouverture de la pêche à l’ourite (20 octobre 2014)
TOKY R./COI/2014
Première marée
TOKY R./COI/2014
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TOKY R./COI/2014
Retour de pêche
TOKY R./COI/2014
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ADELE C./COI/2014
TOKY R./COI/2014
Les fruits d’un beau travail collaboratif
( Richard Payendee, Henri Agathe)
Octopus band
TOKY R./COI/2014
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