Quel antidépresseur?
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Quel antidépresseur?
15:58 Quel antidépresseur? Pour qui, pour quand, pour quoi… 1/40 15:58 Seront abordés • • • • • • Quelques chiffres Définitions L’arsenal thérapeutique Le critères de choix La stratégie L’évaluation du risque suicidaire 2/40 15:58 Épidémiologie • • • • • Prévalence: 18% vie entière (2♀/1♂) Suicides: 12 000 par an TS: 120 000 par an 30 à 50% des TS 2aire à une dépression Seulement 1/3 des déprimés vus sont traités • 50 à 85% rechutent • 20% deviennent chronique (Source: référentiel HAS) 3/40 15:58 Présence d’un risque suicidaire Sur 100 000 individus, il y a un risque pour • 140 dans population générale • 260 parmi les déprimés • 85 parmi les déprimés traités 4/40 15:58 Étude URCAM de 2001 en Auvergne sur la prise en charge de la dépression en médecine générale Un traitement antidépresseur n’est pas prescrit dans • 8,5% dépressions majeures diagnostiquées • 14% risque suicidaire léger diagnostiqués 5/40 15:58 Chiffres Afssaps (oct 2006): • Seulement 50% des patients traités par AD souffrent d’une indication AMM • Plus de 50% des patients déprimés n’ont pas accès aux soins • Seulement ¼ des patients correctement diagnostiqués reçoivent un traitement AD le plus souvent à durée insuffisante • En conclusion 10% des patients sont correctement traités! 6/40 15:58 Définition officieuse « La dépression c’est de la colère qui manque d’enthousiasme » 7/40 15:58 Plus officiel, épisode dépressif caractérisé (DSM IV): Association de symptômes dépressifs : • Suffisamment nombreux (au moins 5/9) • Suffisamment durables (au moins 15 j) • à l’origine d’une souffrance cliniquement significative (souffrance permanente ou presque) • à l’origine d’une incapacité fonctionnelle. • (la dépression caractérisée peut être légère, modérée ou sévère) 8/40 15:58 Le DSM-IV 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Humeur dépressive Dminution d’intérêt et plaisir Perte ou gain de poids Insomnie ou hypersomnie Agitation ou ralentissement Fatigue Dévalorisation ou culpabilité Difficultés concentration Pensées de mort récurrentes 9/40 15:58 Ce qui exclut: L’existence de symptômes dépressifs ou anxieux au décours d’un événement de vie aussi signifiant soit-il (deuil, divorce, chômage…) (Dans les dépressions légères non caractérisées, la chimiothérapie n’a pas démontré une efficacité supérieure au placébo.) 10/40 15:58 Test repérage HAS Au cours du dernier mois, vous êtes-vous souvent senti abattu, déprimé ou désespéré ET Avez vous souvent ressenti peu d'intérêt ou de plaisir à faire quoi que ce soit ? 2 réponses négatives: dépression peu probable • Sensibilité 96% • Spécificité 57% 11/40 Imipraminiques • Clomipramine (Anafranil), amoxapine (Défanyl), amitriptyline (Elavil/Laroxyl), maprotiline (Ludiomil), dosulépine (Prothiaden), doxépine (Quitaxon), trimipramine (Surmontil), imipramine (Tofranil) • Effets secondaires fréquents (observance) • Toxicité aiguë inquiétante (risque suicidaire) 12/40 15:58 ISRS • Fluoxétine (Prozac), fluvoxamine (Floxyfral), paroxétine (Deroxat/Divarius), citalopram (Seropram), escitalopram (Séroplex), sertraline (Zoloft) • Différences pharmacocinétiques importantes (½ vie Deroxat 1j Prozac 7j) • Hyponatrémie chez personnes âgées • Effets délétères hémorragiques • Interactions CI: IMAO, sumatriptan, L- tryptophane • Paroxétine tératogène (CIV et CIA) AFSSAPS 13/40 15:58 IRSN • Venlafaxine (Effexor), milnacipran (Ixel), duloxétine (Cymbalta) • Essentiellement les mêmes précautions à prendre qu’avec les ISRS Autres antidépresseurs 15:58 15:58 Thymorégulateurs • Lithium • Carbamazépine (Tégrétol) • Valpromide (Dépamide), acide valproïque (Dépakine), et dilvaproate (Dépakote): très tératogène • ECT • Photothérapie (dépressions saisonnières) 2500 lux 1 heure tous les jours 16/40 15:58 Les critères de choix En fonction: • de l'efficacité de la molécule (2 méta analyses) • du risque suicidaire (80% intoxn médicamenteuse létales avec imiprimaniques) • de la comorbidité psychiatrique (TOC, PTSD, attaques de panique, anxiété généralisée, ) • des contre indications (glaucome, cardiaque..) • des associations médicamenteuses • des effets secondaires recherchés • ou à éviter • d’ATCD d’efficacité ou inefficacité • l'âge du patient (demi-vie plasmatique) • préférence du patient 17/40 « Emprunter toujours à un pessimiste; il ne s’attend pas à être remboursé. » 18/34 15:58 Antidépresseurs chez enfant et ado? (AFSSAPS février 2006) • • • • • • ISRS (et tricycliques) déconseillés Risque de comportement suicidaire accru Et/ou comportement hostile Les antidépresseurs n’ont pas l’AMM <18 ans Chez l’enfant, psychott en première intention Chez l’ado, antidépresseur pour dépression caractérisée, sévère, et persistante • Doit être accompagné de psychothérapie et surveillance du risque suicidaire 19/40 15:58 Indications des psychothérapies • En association ou non avec antidépresseurs • Pour formes légères ou moyennes • Qualité relationnelle (empathie) particulièrement importante 20/40 Stratégie HAS 15:58 • Dépression légère: psychothérapie seule ou antidépresseur • Modérée: antidépresseur + psychothérapie • Sévère: antidépresseur (grade A) • Poursuivre traitement 6 mois (grade A) • Sevrer sur plusieurs semaines (Durée: traitement long, demi-vie courte, doses élevées) • Continuer suivi (risque rechute élevé 6-8 mois après arrêt de traitement) 21/40 15:58 Non répondeurs • Vérifier la posologie • S'assurer de l'observance (1/3 des nonobservants sont repérés) • Persister 4 semaines (sauf si patient s'aggrave) • Associer psychothérapie 15:58 Prévention de récidive (HAS) • Chez patients avec 2 dépressions sévères dans les 4 dernières années • Quand il existe des symptômes résiduels, atcd familiaux • Chez patients avec 2 dépressions dans le passé s’il existe facteur de risque de récidive • Seuls sertraline et venlafaxine ont l'AMM pour traitement préventif 15:58 Les autres indications • boulimie (seul fluoxétine a l'AMM) • pas l'anoréxie mentale • troubles anxieux caractérisés: – TOCs: ISRS, imipraminiques – Trouble panique: idem – Troubles anxieux généralisés (paroxetine, venlafaxine) – Phobies (sauf phobies simples) ISRS, venlafaxine – ESPT: seul paroxétine a l'AMM 15:58 Quand diriger? • Pour avis en particulier dans l’éventualité de suites médicolégales (circonstances familiales difficiles, comorbidités psychiatrique) • Quand il n’est pas possible d’obtenir une alliance thérapeutique • En cas de réponse thérapeutique insuffisante au bout de 8 à 12 semaines ou avant en fonction de la sévérité des symptômes • N’importe quand si le patient le demande (HAS: consensus professionnel) Yerres 26/04/2006 25/40 15:58 Evaln. risque suicidaire: 1. Niveau de souffrance 2. Degré intentionnalité 3. Éléments d’impulsivité 4. Éventuel élément précipitant 5. Moyens à disposition 6. Qualité de soutien de l’entourage 7. ATCDs passage à l’acte 8. Age, sexe 9. Consommation de toxiques 10. Existence d’idées délirantes 11. Existence de comorbidité psy ou organique Yerres 26/04/2006 26/40 15:58 Deux idées perso • L’angoisse du thérapeute • La question qui tue 27/40 15:58 Les idées fortes • 30% dépressions sont traitées, 50% rechutent • D’ou l’importance du diagnostic et d’une durée de traitement suffisante • Nécessité de l’évaln. risque suicidaire • Les ADs sont déconseillés chez ados • Pas de dépendance mais syndrome de sevrage existe • L’effet bénéfique des ADs est équivalent 28/40 « Bibliographie » Dans Google, taper « APOD »