Place de l`examen psychomoteur dans l`évaluation

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Place de l`examen psychomoteur dans l`évaluation
Place de l’examen
psychomoteur dans l’évaluation
neuropsychologique de l’enfant
Place of the psychomotor appraisal in the
child’s neuropsychological evaluation
Sitio del examen psicomotor en la
evaluación neuropsicológica del niño
Jean-Michel Albaret, psychomotricien DE, maître de conférences, EA 3691 – Laboratoire
“Adaptation Perceptivo-Motrice et Apprentissage”, directeur de l’Institut de Formation en
Psychomotricité de Toulouse
Université de Toulouse - 31062 Toulouse cedex 09
[email protected]
Résumé
La neuropsychologie a pour objectif l’étude des relations entre
cerveau et comportement. L’évaluation neuropsychologique de
l’enfant est donc une entreprise complexe prenant en considération la maturation et les changements liés au développement.
Elle inclut différents domaines qui tentent de rendre compte du
fonctionnement holistique de l’individu mais les symptômes psychomoteurs et perceptivo-moteurs y sont minimisés. Pourtant
leur évaluation chez l’enfant peut réduire les risques ultérieurs de
désadaptation et de troubles des apprentissages.
Après une présentation de plusieurs modèles neuropsychologiques mettant en relation différents niveaux de description des
Abstract
Neuropsychology aims to study of the relationship between
brain and behavior. Thus child’s neuropsychological appraisal is
a complex method considering the maturation and the changes
connected with the development. It includes various domains
which try to report the holistic functioning of the individual but
the psychomotor and perceptivo-driving symptoms are minimized. Nevertheless their evaluation in the childhood can reduce
later risks of mismatch and learning disorders.
After a presenting several neuropsychological models which propose to relate various levels of description of the disorders, the
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troubles, l’auteur propose une revue des principaux tests permettant de diagnostiquer le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité ou encore d’étudier la motricité, le Trouble de l’Acquisition
de la Coordination et les praxies gestuelles, les fonctions visuospatiales et attentionnelles, préconisant ainsi une vision interactionniste des troubles psychomoteurs.
Mots clefs
Développement de l’enfant – Trouble des apprentissages – Test
psychomoteur –Sémiologie psychomotrice – Modèles interactionnistes
author proposes a review of the main tests to diagnose TDA/H
or to study motricity, Coordination Acquisition Disorder and
gestual praxis, visuospatial and atentional functions, recommending so an interactionist vision about psychomotor disorders.
Key words
Child development – Learning disturbances – Psychomotor test
– Psychomotor Semiology – Interactionist models
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Place de l’examen psychomoteur dans l’approche neuro-psychologique
Resumen
La neuropsicología tiene como objetivo el estudio de las relaciones
entre cerebro y comportamiento. La evaluación neuropsicológica del
niño es una empresa compleja que tiene en cuenta la maduración y
los cambios vinculados al desarrollo. Incluye diferentes dominios
que intentan dar cuenta del funcionamiento holístico de la persona,
pero minimiza los síntomas psicomotores y perceptivo-motores. Sin
embargo su evaluación en casa del niño puede reducir los riesgos
ulteriores de desadaptación y de confusiones de los aprendizajes.
Después de una presentación de varios modelos neuropsicológicos que ponen en contacto diferentes niveles de descripción
de los disturbios, el autor propone una revista de las principales pruebas que permiten diagnosticar el Disturbio Déficit de la
Atención/Hiperactividad o estudiar la motricidad, el Disturbio
de la Adquisición de la Coordinación y las praxias gestuales, las
funciones visuo-espaciales y de la atención, preconizando así
una visión interaccionista de los trastornos psicomotores.
Palabras claves
Desarrollo del niño – Trastornos del aprendizaje – Prueba psicomotor – Semiología psicomotriz – Modelo interaccionista
La neuropsychologie a pour objectif l’étude des relations entre cerveau et comportement, ou
« des corrélations entre phénomènes cérébraux et phénomènes comportementaux » (Corraze,
2009, p. 87), tout en prenant en compte les influences environnementales et celles qui sont liées
aux émotions et à la personnalité. Dans ce cadre, la neuropsychologie cognitive se propose d’analyser les particularités des déficits consécutifs aux atteintes ou dysfonctionnements cérébraux
avec comme objectif final de tenter de déterminer les procédures, ou les étapes, des processus
mentaux du sujet ordinaire. Plus récemment, la neuropsychologie, après avoir investigué les
conséquences des lésions cérébrales chez le sujet adulte, s’est tournée vers l’enfant et la question
du développement et de ses troubles. Mais, contrairement à ce qui est observé chez l’adulte, la
majeure partie des troubles neuropsychologiques de l’enfant n’est pas la conséquence d’une lésion
cérébrale visible ou d’un traumatisme crânien et, même dans ce cas de figure, la plasticité neuronale joue un rôle prépondérant dans un cerveau en cours de maturation, tout ceci interdisant
une simple transposition de la clinique neuropsychologique adulte à celle de l’enfant.
L’évaluation neuropsychologique de l’enfant est de fait une entreprise complexe compte tenu
d’un contexte associant maturation et changements liés au développement, elle « vise à appréhender l’état de fonctionnalité de processus impliqués dans le développement cognitif du sujet,
le terme « processus » renvoyant aux opérations de traitement de l’information. » (Walch et
Bon, 2009, p. 50). Elle inclut différents domaines qui tentent de rendre compte du fonctionnement holistique de l’individu, tout en adoptant un découpage artificiel au regard de celui-ci :
l’intelligence, la mémoire, l’attention, les fonctions exécutives, les compétences visuo-spatiales,
le langage oral et écrit, les compétences numériques, la motricité et les praxies gestuelles. Dans
cet ensemble, les symptômes psychomoteurs et perceptivo-moteurs sont dans la pratique quotidienne grandement minimisées, voire regardées comme une curiosité quand ils ne sont pas
tout simplement omis de cette approche neuropsychologique de l’enfant (Baron, 2004 ; Albaret,
2007b).
Parmi ceux-ci, les signes doux occupent une place essentielle. Ces signes dont la présence
est relativement stable dans le temps sont, pour la plupart, mis en évidence par l’examen psychomoteur : mouvements anormaux, syncinésies, troubles de l’équilibre, incoordination motrice,
agnosie digitale, confusion droite-gauche, anomalies perceptivo-motrices. Toutefois « ils ne sont
pas pathognomoniques d’une atteinte focalisée du système nerveux » (Corraze, 1999, p. 15) ce
qui rend difficile leur actualisation. Pour autant, leur prise en compte est essentielle. Nous savons
en effet depuis plusieurs décennies que la présence de signes doux est un facteur de risque pour
différents troubles psychiatriques ou désordres cognitifs, augmenté dans le cas d’enfants à faible
poids de naissance (Fish, 1977 ; Breslau et coll., 2000). L’étude de Breslau et coll. (2000) aboutit
ainsi à différentes conclusions sur une cohorte de 675 enfants (prématurés et contrôles) évalués
aux âges de 6 et 11 ans :
• Les enfants à faible poids de naissance présentent plus de signes doux que les sujets contrôles,
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• Ces signes sont d’autant plus nombreux que la prématurité est élevée,
• Ils constituent un facteur de risque d’avoir un QI < 85 plus élevé chez les enfants prématurés,
• Ils ont une valeur prédictive de troubles des apprentissages et sont associés à des troubles
internalisés pour l’ensemble des sujets,
• Ils sont associés à des difficultés d’attention et des troubles externalisés chez les enfants
prématurés.
Les signes doux sont considérés comme des précurseurs dans la schizophrénie, voire dernièrement comme des endophénotypes1 (Chan et Gottesman, 2008 ; Krebs et Mouchet, 2007). Ils sont
également associés à différents troubles comme le trouble obsessionnel compulsif – TOC – ainsi
que l’a montré Denckla (1989) qui trouve un examen anormal des signes doux (Physical and Neurological Examination for Soft Signs – PANESS) chez 44 des 54 enfants avec TOC examinés.
Modèles neuropsychologiques
L’examen de l’enfant s’attache tout autant aux carences qu’aux moyens dont il dispose afin de
faire un état des lieux et de réduire ainsi les risques ultérieurs de désadaptation. L’analyse de ces
deux aspects permet de poser des hypothèses quant au fonctionnement du sujet et aux processus
qui entrent en compte dans les difficultés d’apprentissage présentées par ce dernier, en lien avec les
modèles théoriques.
S’agissant des pathologies développementales, les modèles neuropsychologiques se multiplient, mettant en relation différents niveaux de description : comportemental, cognitif et biologique (Morton et Frith, 1995). Ils intègrent aussi les composantes perceptivo-motrices.
Facteurs
génétiques
Biologie
Cerveau
Cognition
Comportement
Environnement
Figure 1 : Représentation schématique des modèle neuropsychologiques incluant différents niveaux de description
(d’après Morton et Frith, 1995).
1 Ou marqueurs phénotypiques. Ils sont associés à la maladie et mesurables, ils sont stables sur une période donnée et non modifiés par la
thérapeutique médicamenteuse, ils sont présents chez les apparentés (sains ou non) et constituent un facteur de vulnérabilité, ils peuvent
obéir à un mode de transmission génétique (Soppelsa et coll., 2009).
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Ainsi, dans le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité - TDA/H - différentes formalisations mettent en avant le rôle des fonctions exécutives ou de l’aversion pour le délai (Sonuga-Barke, 2005).
Cerveau
Circuit exécutif thalamocortico-striatal
Trouble du circuit exécutif
D
NE
Cx préfrontal
dorso-latéral
Cognition
Comportement
Striatum
dorsal
Noyau
caudé
TDA/H
D
Figure 2 : Modèle explicatif du TDA/H selon Barkley, d’après Sonuga-Barke (2005).
D = Dopamine ; NE = Noradrénaline
Cerveau
Circuit de récompense
thalamo-cortico-striatal
Anomalies des circuits de
récompense
Cortex orbitofrontal
NE
DA
Cingulaire
antérieur
Cognition
Signalement dé gradé du délai
de récompense
Inputs
amygdale
Comportement
TDA/H
Striatum
ventral
Noyau
Accumbens
DA
Figure 3 : Modèle explicatif du TDA/H selon Sagvolden, d’après Sonuga-Barke (2005).
D = Dopamine ; NE = Noradrénaline
Le modèle de Barkley (1997) est centré sur la pauvreté de l’inhibition comportementale des
enfants TDA/H (manque d’inhibition de la réponse habituelle face à un événement, un arrêt de la
réponse en cours autorisant un délai de réflexion, contrôle des interférences). Ce déficit primaire
a des répercussions sur plusieurs fonctions exécutives qui correspondent à différentes activités
mentales, utilisées par l’individu pour s’autocontrôler et pour générer des comportements dirigés
vers un but : la mémoire de travail non verbale, la mémoire de travail verbale, l’autorégulation
des motivations et de l’éveil, la reconstitution ou capacité à organiser des éléments d’une façon
originale. La résultante ultime est un défaut de l’organisation et du contrôle moteur se traduisant
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par la présence de comportements sans rapport avec la tâche en cours, des actions stéréotypées,
incomplètes ou labiles ainsi qu’une capacité limitée à produire des séquences motrices nouvelles
ou complexes. D’un point de vue neuro-anatomique, ces fonctions sont sous-tendues par un circuit
reliant le cortex préfrontal au noyau caudé et les ganglions de la base au noyau thalamique dorsomédian puis au cortex préfrontal (cf. figure 2).
De son côté, le modèle de l’aversion du délai repose sur le fait que, dans une tâche de choix,
les enfants TDA/H préfèrent une récompense immédiate de moindre valeur à une récompense
plus importante mais délivrée plus tardivement, cette réduction du délai se manifeste alors comme
de l’impulsivité. Lorsque la situation d’attente est imposée mais n’implique pas de choix, l’enfant
s’intéresse à des éléments dans l’environnement qui accélèrent la perception subjective du passage
du temps pour échapper au caractère insupportable de la situation : c’est l’inattention. Il peut aussi
mettre en place de telles stimulations en se livrant à diverses gesticulations et de l’hyperactivité.
Ces manifestations comportementales permettent d’éviter l’expérience subjective de l’attente ou
d’accélérer le sentiment subjectif du passage du temps.
Ce modèle se fonde sur une perturbation dans le circuit de récompense à l’origine des sensations de plaisir et de satisfaction contrôlé par les catécholamines et notamment la dopamine
(cf. figure 3). La théorie dynamique du développement du TDA/H (Sagvolden, Johansen, Aase et
Russell, 2005) est proche de la précédente et précise les répercussions d’un hypofonctionnement
des différentes branches du système dopaminergique qui, en interaction avec les circuits frontostriataux, entraînerait les différentes manifestations du TDA/H :
• La voie mésocorticale, de la substance noire au cortex préfrontal, rendrait compte du défaut
d’attention et d’un manque d’organisation des comportements ;
• La voie mésolimbique joue un rôle dans les processus de renforcement et serait responsable
d’un gradient très bref du délai de renforcement et d’un défaut d’extinction ;
• La voie nigrostriatale serait responsable des problèmes de contrôle moteur, de la maladresse,
des déficits dans les apprentissages non déclaratifs, de la variabilité des réponses.
De tels modèles se retrouvent dans différents troubles spécifiques des apprentissages comme
la dyslexie (Ramus, 2004) ou encore dans l’autisme avec les modèles portant sur le déficit de mentalisation ou théorie de l’esprit, le déficit des fonctions exécutives ou encore la faible cohérence
centrale (Valeri et Speranza, 2009). La tentative la plus récente est la proposition d’un modèle
unifié des troubles des apprentissages faite par Nicolson et Fawcett (2007), s’appuyant sur le
mode procédural d’apprentissage et ses deux boucles cortico-striatales et cortico-cérébelleuses
décomposées chacune en deux sous-circuits responsables du langage pour l’un et de la motricité
pour l’autre et rendant compte de différents troubles comme le Trouble de l’Acquisition de la
Coordination - TAC, le TDA/H type inattention prédominante, la dyslexie, le Trouble Spécifique
du Langage Oral.
Examen de la motricité et des praxies gestuelles
Élément cardinal du diagnostic du Trouble de l’Acquisition de la Coordination (Albaret et de
Castelnau, 2005) mais aussi de la dysgraphie (Albaret, 1995), l’examen de la motricité et des praxies
gestuelles est également important dans le cadre du syndrome de Gilles de la Tourette (Bloch et
coll., 2006), du retard mental (Newell, 1985 ; Thomas et Chissom, 1972), du trouble de la lecture
(Basse et coll., 1999 ; Chaix et coll., 2007), du trouble du calcul (Poovathinal et Swapna, 2000), du
trouble du langage oral (Albaret, 2007a), des troubles de la communication (Haynes et Naidoo,
1991) ou encore du trouble envahissant du développement (Nayate et coll., 2005 ; Teitelbaum et
coll., 1998). Il en va de même pour différentes atteintes ou anomalies du système nerveux central SNC - comme par exemple l’hydrocéphalie, les épilepsies, les tumeurs cérébrales, les traumatismes
crâniens ainsi que dans nombre de maladies et syndromes (Yeates, Ris et Taylor, 2000), comme la
neurofibromatose de type 1 (Rowbotham et coll., 2009).
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Les principaux outils à la disposition du psychomotricien (cf. tableau 1) sont : la Batterie d’évaluation du mouvement chez l’enfant (M-ABC), l’Échelle de développement psychomoteur de Lincoln-Oseretsky, le Purdue pegboard, l’Échelle d’évaluation rapide de l’écriture chez l’enfant (BHK) et
différents items de la Nepsy (Albaret, 2007a).
Dimensions
Tests
Subtests
Âge
Coordination
multi-membres
Charlop-Atwell
LOMDS
Pantin – animal
préhistorique
Facteurs F2 et F3
4-6 ans
6-14 ans
Équilibre statique
Charlop-Atwell
M-ABC
LOMDS
Équilibre sur pointe
des pieds
Équilibre 1
Facteur F5
4-6 ans
4-12 ans
6-14 ans
Équilibre dynamique
Charlop-Atwell
M-ABC
Sauts successifs
sur un pied
Équilibre 2 et 3
4-6 ans
4-12 ans
Écriture y compris
contrôle graphique
BHK
M-ABC
NEPSY
Motricité manuelle
Purdue pegboard
M-ABC
LOMDS
NEPSY
Test d’imitation de gestes
NEPSY
Dextérité manuelle 3
Précision visuo-motrice
1, 2 et 3
Dextérité manuelle 1 et 2
Facteurs F1, F4 et F8
Tapping
Imitation de positions
de mains
6-11 ans
4-12 ans
3-12 ans
6-10 ans
4-12 ans
6-14 ans
3-12 ans
4-8 ans
3-12 ans
Distinction de doigts
3-12 ans
Praxies idéomotrices
Gnosies digitales
NEPSY
Tableau 1 : Tests mesurant la motricité et les praxies gestuelles
Examen des fonctions exécutives
Un trouble des fonctions exécutives est invoqué dans le TDA/H (Pennington et Ozonoff, 1996 ;
Barkley, 1997 ; Sergeant et coll., 2002), le syndrome de Gilles de la Tourette (Lussier, 1992) et
le Trouble Envahissant du Développement (Hill, 2004 ; Valeri et Speranza, 2009). Il est observé
notamment chez l’enfant prématuré (Aarnoudse-Moens, 2009), après un traumatisme crânien
(Mangeot, 2002), dans l’épilepsie (Parrish et coll., 2007), dans la phénylcétonurie (Smith, Klim et
Hanley, 2000), dans la neurofibromatose de type 1 (Hyman et coll., 2005).
Les tests utilisés par le psychomotricien sont la Tour de Londres ou de Hanoi, le Test de Stroop,
le Test d’appariement d’images, le Test de labyrinthes Laby-16, le Test de classement des cartes du Wisconsin – WCST-, le Test de fluence figurale, la Figure de Rey, les Blocs de Corsi (Albaret et Soppelsa,
2005 ; Censabella, 2007 ; Roy et coll., 2005).
Dimensions
Planification
Tests
Subtests
Âge
NEPSY
Tour de Hanoi
Laby-16
Tour de Londres
-
3-12 ans
Mémoire de travail
Blocs de Corsi
-
3-8 ans
Inhibition
Test de Stroop
Test d’appariement
d’images
-
8-16 ans
8-15 ans
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5-13 ans
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Place de l’examen psychomoteur dans l’approche neuro-psychologique
Fluence
Fluence figurale
-
8-12 ans
Flexibilité
Test de classement des
cartes du Wisconsin
Trail making test
-
8-89 ans
-
Tableau 2 : Tests mesurant les fonctions exécutives
Examen des fonctions visuo-spatiales
Les fonctions visuo-spatiales sont souvent atteintes dans le TAC, la dysgraphie, l’incapacité
d’apprentissage non-verbal (Rourke, 1989), la dyscalculie ou encore le TDA/H (Sims et coll., 2003).
Des troubles visuo-spatiaux se retrouvent chez l’enfant prématuré (Marlow et coll., 2007), lors
de lésions cérébrales focales (Stiles et coll., 2008) ainsi que dans différentes maladies génétiques :
neurofibromatose de type 1 (Hyman et coll., 2005), syndrome de Williams (Bellugi et coll., 2001),
de l’X fragile (Reiss et Dant, 2003), de Turner ou encore le syndrome vélo-cardio-facial (Walter et
coll., 2009).
L’examen des fonctions visuo-spatiales, domaine qui regroupe les aspects visuo-moteur, visuospatial et viuso-constructif, s’effectue avec différents tests : Test de développement de la perception
visuelle de Frostig, Blocs de Corsi, Figure de Rey, Test des bâtonnets, Test des trajets au sol, Test des
praxies constructives tridimensionnelles de Benton, Test de rotation mentale certains items de la
NEPSY : Copie de figures, Cubes, Flèches, Orientation, et de la BREV (Albaret et Soppelsa, 2005 ;
Barisnikov et Pizzo, 2007).
Dimensions
Tests
Visuo-motrice
Perception visuelle
Frostig
Visuo-spatiale
Subtests
Âge
-
4-7 ans
Blocs de Corsi
NEPSY
Flèches ; Orientation
3-8 ans
3-12 ans
Visuo-constructive 2D
Figure de Rey A et B
Test des bâtonnets
NEPSY
Copie de figures
4ans-adulte
7-12 ans
3-12 ans
Visuo-constructive 3D
Test des praxies
tridimensionnelles
de Benton
NEPSY
5-10 ans
Cubes
3-12 ans
Tableau 3 : Tests mesurant les fonctions visuo-spatiales
Examen des fonctions attentionnelles
Les troubles des fonctions attentionnelles constituent un élément cardinal du TDA/H, mais
se retrouvent également chez les enfants prématurés (Shum, 2008), dans l’épilepsie (Dunn et Kronenberger, 2005) et dans différentes maladies génétiques comme la neurofibromatose de type 1
(Hyman et coll., 2005) ou le syndrome de l’X fragile (Cornish, 2004).
L’examen de l’attention porte sur plusieurs aspects de son fonctionnement. Pour l’attention
soutenue, les tests de barrage sont indiqués : Test des barrages de Zazzo, Test d2 et, à un degré
moindre, Test de Corkum, Test de barrage des 3 de la BREV, Tests de barrages de la Nepsy (lapins,
chats, visages) par exemple. L’attention sélective est mesurée par le Test de Stroop ou encore le Test
jour-nuit. L’attention divisée est essentiellement étudiée à l’aide du Trail making test partie B. Il
existe enfin des batteries qui permettent d’examiner différentes capacités attentionnelles comme le
Test d’évaluation de l’attention chez l’enfant : TEA-CH.
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Dimensions
Attention soutenue
Attention sélective
Attention divisée
Tests
Test des deux barrages
Test d2
Test d’évaluation
de l’attention chez
l’enfant (TEA-CH)
Test de Corkum et coll.
BREV
Tests d’exploration
visuelle
Test de Stroop
Test jour-nuit
Test d’évaluation
de l’attention chez
l’enfant (TEA-CH)
BREV
Trail making test
Test d’évaluation
de l’attention chez
l’enfant (TEA-CH)
Subtests
Âge
1 et 2
Coups de fusil, écouter
deux choses à la
fois, marche – arrêt,
transmission de codes
Test de barrage des 3
-
9-15 ans
9-20 ans
6-13 ans
Recherche dans le ciel,
carte géographique
Attention sélective
motrice
Partie B
Faire deux choses
à la fois
8-16 ans
4-7 ans
6-13 ans
4-9 ans
4-9 ans
6-13 ans
Tableau 4 : Tests mesurant les fonctions attentionnelles
Conclusion
Du fait des dimensions mesurées et des troubles diagnostiqués, « il paraît donc manifeste
actuellement qu’il n’est pas possible d’établir un bilan psychomoteur complet sans entrer dans la
symptomatologie neuropsychologique, et inversement » (Corraze 2009, p. 86).
Le diagnostic des principaux troubles du développement ne peut se passer de l’examen psychomoteur mais l’approche neuropsychologique comporte quelques exigences et renvoie notamment
à la question de la nature des troubles psychomoteurs. En effet, faire passer des tests aussi sophistiqués et valides soient-ils n’est pas suffisant sans modèle théorique de référence pour mettre en
perspective les éléments recueillis. Ceci amène, dans le cas présent, à considérer que les troubles
psychomoteurs chez l’enfant résultent de l’interaction entre un fonctionnement cérébral en cours
de maturation, le développement de processus cognitifs et l’effet de facteurs environnementaux et
qu’il faut rechercher dans cette interaction les modalités qui influencent leur déclenchement et leur
maintien. Il est également judicieux de s’appuyer sur des connaissances actualisées concernant les
troubles, regardant par exemple les regroupements syndromiques, les éléments qui permettent un
diagnostic différentiel ou encore le type de trouble fréquemment lié aux manifestations qui sont
mises en avant lors de la demande d’examen afin d’orienter celui-ci.
Par ailleurs, il est nécessaire de savoir quels sont les processus ou dimensions mesurés par
les tests et, dans l’autre sens, quels sont les outils qui rendent compte au mieux des fonctions que
l’on veut mesurer. Nous avons vu, en effet, qu’un même test peut mesurer plusieurs fonctions
selon les variables prises en compte et qu’au cours de son histoire l’utilisation d’un test peut subir
des évolutions. Ainsi la figure de Rey, construite à l’origine pour étudier l’organisation perceptive
et la mémoire visuelle est également considérée par plusieurs auteurs comme une mesure des
fonctions exécutives.
La démarche neuropsychologique a le souci de la prise en compte de l’individu avec ce que
cela suppose de variabilité, au niveau interindividuel mais aussi intra-individuel. Cette individualisation est également une constante du travail du psychomotricien ce qui facilite leur complémentarité au sein d’une équipe pluridisciplinaire.
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Place de l’examen psychomoteur dans l’approche neuro-psychologique
Enfin, la question des signes doux est une nouvelle fois au centre des débats dans un nombre
croissant de pathologies aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte et devrait susciter un intérêt
renouvelé de la part des psychomotriciens quel que soit leur lieu d’exercice. Cette prise en compte
aurait pour conséquence de positionner le psychomotricien comme « le » spécialiste de cette symptomatologie fine et exigeante.
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