Des placements pour associer sécurité et

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Des placements pour associer sécurité et rentabilité Source Le Monde
09-09-2007
La correction boursière de l'été et les déboires des fonds de trésorerie dynamique ont montré l'intérêt de mettre à l'abri
ses liquidités. Le succès des placements à court terme ne se dément pas. Pour concurrencer l'inusable Livret A, les
banques ont développé des offres attrayantes.
LES LIVRETS RÉGLEMENTÉS
Distribué par les Caisses d'épargne et la Banque postale, le Livret A est le produit d'épargne le plus populaire en
France. Pas moins de 48 millions de Français en possèdent un pour un encours total de 115 milliards d'euros. Bruxelles
voudrait autoriser les banques à le distribuer, mais le gouvernement français se montre réticent. En raison de la hausse
des taux dans la zone euro, sa rémunération est passée de 2,75 % à 3 % le 1er août 2006, au plus haut sur quatre ans.
Son rendement est donc sensiblement supérieur à l'inflation, inférieure à 2 % en France. Le Livret A conjugue sécurité,
simplicité d'utilisation et il est totalement défiscalisé. Le produit idéal ? Pas tout à fait. Le montant des dépôts est
plafonné à 15 300 euros seulement.
La rémunération du Livret A dépasse celle du Plan d'épargne logement (PEL), dont le taux reste fixé à 2,5 %. Le Livret
bleu et le LDD (livret de développement durable) procurent 3 % par an. Ce dernier, qui a remplacé le Codevi, est
destiné à financer des PME, mais aussi des équipements à faible consommation d'énergie. Son plafond a été relevé de
4 600 à 6 000 euros le 1er janvier 2007. Depuis cette date, son encours a progressé de 20 %. Le Compte épargne
logement (CEL) rapporte 2 % par an. Destiné aux contribuables qui paient moins de 709 euros d'impôt, le Livret
d'épargne populaire (LEP) procure un rendement de 4 %, mais le montant des dépôts est plafonné à 7 700 euros.
Tous les livrets obéissent à la règle des quinzaines. Les fonds déposés entre le 1er et le 15e jour du mois ne sont
rémunérés qu'à partir du 16e jour. De même, ceux versés entre le 16e et le dernier jour du mois ne seront rétribués
qu'à compter du 1er jour du mois suivant. C'est pourquoi il faut mieux éviter les allers-retours trop fréquents sur ces
produits.
LES " SUPERLIVRETS " DES BANQUES
Certaines banques, souvent filiales de groupes d'assurance, ont lancé des " superlivrets " qui concurrencent les livrets
réglementés. La première fut ING Direct avec son compte Orange en 2000. Depuis, les offres se sont multipliées :
Robeco, BPE, Groupama Banque, Axa Banque, Banque AGF, Monabanq, Cortal Consors... Dans le sillage des taux de
la Banque centrale européenne (BCE), les taux ont été revus à la hausse depuis un an. Le 1er septembre, ING Direct a
porté le taux de son livret Epargne Orange de 3 % à 3,3 %. Le même jour, le rendement du livret de Cortal Consors est
passé de 3 % à 3,25 %. A compter du 1er octobre, celui du livret d'Axa Banque passera de 3,1 % à 3,3 %. Mais les offres
les plus séduisantes sont celles de Boursorama et de Monabanq, qui proposent un taux de 3,5 %. Si Monabanq impose
un plafond de dépots très bas (10 000 euros), la filiale de la Société générale n'impose aucune limite. C'est le seul
établissement financier dans ce cas.
Attention, les taux indiqués par les banques sont toujours bruts. Pour obtenir le taux net, il faut soustraire les
prélèvements sociaux (11 %) et l'impôt sur le revenu ou, le cas échéant, le prélèvement libératoire de 16 %.
Des offres promotionnelles permettent de doper la rentabilité des livrets, mais sur de courtes périodes. Pour les
premiers 100 000 euros placés, le livret Orange d' ING Direct rapporte ainsi 6 % brut (4,4 % net) jusqu'à la fin de l'année.
Jusqu'au 31 octobre, AGF Epargne propose un taux identique pendant deux mois pour ses nouveaux clients, dans la
limite de 40 000 euros. LCL propose aussi 6 % jusqu'au 31 octobre pour toute ouverture d'un compte sur livret ou pour
tout nouveau versement avant le 15 octobre, avec un plafond de 50 000 euros.
LES OPCVM MONÉTAIRES
Devenues populaires pendant les années 1990, où elles ont rapporté jusqu'à 10 % par an, les sicav monétaires restent
un moyen efficace et sûr de placer ses liquidités. Leur encours représente environ le tiers de l'ensemble des OPCVM.
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Leur actif se compose essentiellement de titres de créances négociables de court terme émis par l'Etat, les banques ou
les entreprises. Leur rendement est proche de l'Eonia, la référence du marché monétaire, qui évolue en fonction des
taux de la BCE. Or celle-ci a procédé à huit hausses de taux en 18 mois, faisant passer son principal taux directeur de 2
% à 4 %. Du coup, la rentabilité des sicav monétaires a doublé. Selon la société FundClass, les fonds monétaires
gagnent 2,18 % depuis le début de l'année, alors que le CAC 40 cède 2 %. Sur un an, la hausse atteint 3,21 %. Pas si
mal pour des produits sans risque.
Les OPCVM monétaires ont un avantage sur les livrets : leurs intérêts sont calculés chaque jour. Le placement
commence à rapporter de l'argent dès le lendemain de l'achat de la sicav, et les sommes placées sont disponibles le
lendemain de la vente. Les sicav monétaires constituent un antidote à la volatilité des marchés d'actions.
Jérôme Porier
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