L`analyse par diffraction de RX sort du laboratoire et se met en ligne
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L`analyse par diffraction de RX sort du laboratoire et se met en ligne
Solutions ANALYSE CHIMIQUE L’analyse par diffraction de RX sort du laboratoire et se met en ligne sur le process ▼ La diffractométrie par rayons X est destinée à contrôler la composition et la structure cristalline de matériaux. Il s’agit avant tout d’une technique de laboratoire, même s’il existe quelques applications de contrôle en ligne. Le développement de détecteurs capables de capter en temps réel le signal de rayons X diffracté par un matériau devrait donner un nouvel élan à la technique. Des appareils ont déjà été installés dans les cimenteries et tendent désormais à se généraliser. Dans un deuxième temps, tous les process mettant en œuvre des poudres pourraient être concernés… L a fabrication de ciment fait appel à des matériaux bruts extraits de carrières, qui sont ensuite mélangés en quantités appropriées avant de subir divers traitements mécaniques (broyage) et chimiques (calcination). Le processus de fabrication, largement automatisé, consiste à contrôler des grandeurs physiques telles que la température, la pression et le débit de façon à ce qu’elles restent dans des limites prédéterminées (points de consigne). Le système de contrôle-commande de process utilise aussi les résultats des analyses pratiqués sur les matériaux tout au long de la chaîne de production. La performance d’une cimenterie (et du ciment lui-même) est en effet gouvernée par la minéralogie des matériaux. L’aptitude au broyage des matériaux bruts, l’aptitude au chauffage des composés dans le four, l’aptitude au broyage du clinker, les constantes de temps du ciment et ses caractéristiques mécaniques, tous ces paramètres clés d’une cimenterie et des performances du produit découlent de la minéralogie des matériaux. Jusqu’à présent, les analyses étaient réalisées uniquement en différé, en laboratoire. Pour ce faire, une prise d’échantillon est effectuée périodiquement en MESURES 746 - JUIN 2002 tuellement les paramètres du process. Avec cette approche, on n’a pas de garantie que l’échantillon prélevé est représentatif de la production car celle-ci, comme tout process, connaît des fluctuations et elle n’est pas toujours dans un état stable. Ensuite, et surtout, les informations sont obtenues au bout d’un temps relativement long : quelques heures au mieux, jusqu’à 28 jours dans certains cas. Du coup, si le matériau analysé est hors des tolérances, la quantité de ciment produite entre le moment du prélèvement de l’échantillon et le résultat de l’analyse est perdue (ou déclassée). Essentiellement des techniques de laboratoire L’analyseur en ligne par diffraction de rayons X mis au point par FCT est le seul à effectuer un contrôle en continu de la production. On distingue, en haut (et de la gauche vers la droite), le détecteur courbe Inel, le convoyeur d’échantillonnage et la source collimatée des rayons X. En bas, se trouvent l’électronique de détection et de traitement du signal, l’ordinateur et le générateur de rayons X. plusieurs points du procédé. Les lots ainsi recueillis sont analysés et les résultats sont utilisés pour corriger éven- Pour l’analyse des matériaux, les cimenteries utilisent surtout des techniques de fluorescence par rayons X. Cette technique d’analyse, couramment Aller à l’essentiel pratiquée dans les industries métallur- L’analyse par diffraction de rayons X apporte des giques, minières, pétroinformations sur la lières et dans les cimencomposition des matériaux teries, consiste à exciter mais aussi sur leur structure l’échantillon à l’aide cristalline d’un tube à RX ou de Il existait quelques radioéléments et d’anaapplications d’analyse en ligne sur les process, mais lyser le spectre (en loncelles-ci étaient limitées gueurs d’onde ou en aux cas simples énergie) de rayons X La mise au point d’un émis. Ce spectre est détecteur multicanaux représentatif de la comdéveloppé par Inel permet position élémentaire de de considérablement l’échantillon. L’analyse réduire le temps d’analyse. par fluorescence X a Robuste, ce détecteur est désormais au cœur d’un depuis longtemps fait système d’analyse en ligne ses preuves mais elle ne pour process cimentiers permet pas d’accéder à 77 Solutions Processus de fabrication du ciment Calcaire, argile, sable, minerai de fer PRÉ - CHAUFFAGE Cendres volantes Four CARRIÈRE Gypse Silo mélangeur Broyeur Broyage ciment Définition des proportions du but STOCKAGE CLINKER STOCKAGE L’analyse en ligne par diffraction de rayons X intervient surtout au niveau du clinker obtenu à la sortie du four.Elle permet notamment d’obtenir des résultats précis sur les phases cristallines majeures du clinker (C3S,C2S,C3A et C4AF),sur l’état d’hydratation de la portlandite (ce qui permet de connaître la résistance du ciment) et du gypse (injecté dans le clinker),etc. la structure cristalline des matériaux. Or, ce paramètre est important car il conditionne largement les performances du ciment. L’analyse par diffraction de rayons X apporte ce type d’information, essentiel pour l’opérateur de production. L’intérêt de cette technique a notamment été souligné par MM. Madsen et Scarlett dans un ouvrage paru aux Etats-Unis (édité par Chung et Smith), intitulé “Industrial application of X-Ray diffraction”. Cependant, jusqu’ici, la diffraction des rayons X a surtout été considérée comme une technique de laboratoire strictu sensu. Il existe bien quelques applications industrielles de contrôle en ligne, mais celles-ci sont limitées à des matériaux simples (la tôle en sortie de laminoir, par exemple). Dans ces applications, les analyseurs comportent un détecteur ponctuel et la détection est généralement faite en deux points de comptage (ajustés sur deux raies de diffraction correspondant à des phases différentes, par exemple). Le résultat obtenu peut être entaché de multiples erreurs (orientation préférentielle, mauvais rapport pic/fond, recouvrement de pics ou solution solide, apparition d’autres phases isomorphes …). A cause de ces limitations, la plupart des applications d’analyse de process par diffraction X se pratiquent en procédant à un prélèvement d’échantillons, et l’analyse proprement dite se fait en différé sur un appareil de laboratoire. Encore faut-il disposer d’instruments relativement élaborés. Car l’analyse des matériaux en cimenterie est relativement complexe. Par le passé, une des difficultés rencontrées était liée à l’interprétation de diagrammes de diffraction. En effet, les raies de diffraction des différentes phases du clinker pouvaient se chevaucher, donnant lieu à un signal complexe à dépouiller.Avec l’augmentation de la puissance des microprocesseurs et le développement de logiciels sophistiqués, ces difficultés se sont peu à peu estompées, offrant un produit d’analyse numérique suffisamment rapide pour le milieu industriel. Cependant, encore une fois, l’analyse par diffraction de rayons X était cantonnée au 25 ans de diffraction de rayons X Inel conçoit et commercialise des ensembles de diffraction de rayons X, standards ou personnalisables. La création de la société remonte à 1974. A ses débuts, la société est spécialisée en instrumentation électronique et elle fournit les équipements électroniques du département “diffraction” de la CGR (Compagnie Générale de Radiologie, qui a intégré depuis le groupe General Electric. L’année 1982 est une date importante pour Inel puisque c’est cette année-là qu’elle rachète le département “diffracOn voit ici la dernière nouveauté d’Inel :le gonio- tion” de la CGR et devient ipso facto la mètre G 3000 (qui permet de faire pivoter seule société française à commercialiser l’échantillon) associé au détecteur courbe des diffractomètres de rayons X équipés de détecteurs linéaires. En 1989, la société implante une filiale aux Etats-Unis. L’année suivante (1990) est une autre date majeure, avec 78 l’acquisition du brevet du détecteur courbe sensible en position. La société a poursuivi son développement et son catalogue comporte aujourd’hui des solutions pour toutes les analyses par diffraction : celles-ci peuvent être aussi bien des sous-ensembles (détecteurs, générateurs de rayons X, goniomètres, porte-échantillons, fours, cryostats) que des ensembles complets. A noter aussi la présence de la société sœur Ionix, spécialisée dans la radiographie industrielle en ligne (pour par exemple contrôler le niveau de liquide dans des flacons opaques défilant sur un convoyeur ou détecter des corps étrangers). Inel ZA - CD 405 – 45410 Artenay Tél. : 02 38 80 45 45 – Fax : 02 38 80 08 14 [email protected] www.inel.fr MESURES 746 - JUIN 2002 Solutions L’analyse par diffraction de rayons X Avec la diffraction des rayons X, il est possible de déterminer l’arrangement atomique d’une structure cristallisée, l’identification et la quantification de phases ou encore l’orientation de cristallites. Avec la réflectométrie, il est possible de mesurer certaines caractéristiques physiques de couches minces. De plus, des expériences insitu peuvent être effectuées (mesure de conductivité ou de magnétisme, réactions des matériaux aux changements de température...). Les premières applications la diffraction des rayons X pour l’analyse des matériaux polycristallins remonte au début du vingtième siècle (Debye et Scherrer, 1916). Cette technique consiste à éclairer une surface d’analyse par un faisceau monochromatique de rayons X, et récupérer le signal diffracté par les structures de chacune des phases cristallines du matériau à analyser. La technique s’appuie sur le fait qu’un réseau cristallin est constitué d’un empilement de familles de plans réti- contrôle a posteriori d’échantillons. Pour que la technique soit considérée comme un outil de contrôle en ligne, il est nécessaire de disposer d’informations en temps réel. De ce point de vue, Inel, la société australienne FCT-ACTech et CSIRO Minerals ont franchi un grand pas. Un programme de recherche de trois ans a débouché sur la réalisation d’un instrument capable d’effectuer en temps réel le contrôle en ligne de la minéralogie d’une production. Le prototype installé dans une cimenterie en Australie a permis de valider le projet, notamment en termes de coût et de robustesse. FCT est passé depuis un an dans la phase d’industrialisation de l’instrument, et plusieurs applications tournent aujourd’hui en Australie et aux Etats-Unis. Un contrôle en ligne opérationnel L’instrument est sensiblement différent des diffractomètres à rayons X classiques, qui sont équipés d’un goniomètre motorisé (pour mettre l’échantillon en rotation) et sont dotés d’un détecteur ponctuel lui aussi motorisé. L’enregistrement MESURES 746 - JUIN 2002 culaires parallèles et équidistants. Le faisceau de rayons X incident est réfléchi partiellement par le premier plan. Le faisceau non réfléchi “tombe” sur le deuxième plan pour être à nouveau partiellement réfléchi. Et ainsi de suite. Pour que les ondes diffusées par les différents plans soient en phase et que l’intensité totale de l’onde diffusée soit importante, il faut : 2d sin θ = nλ où d est la distance des plans réticulaires, λ la longueur d’onde et n l’ordre de la réflexion. Cette relation, connue sous le nom de “loi de Bragg”, montre qu’il suffit de mesurer les angles de Bragg (θ) pour déterminer les dimensions et la forme de la maille élémentaire du cristal. Les amplitudes des ondes réfléchies permettent de déterminer la structure atomique du motif. La diffraction par rayons X permet ainsi de fournir l’identité et la proportion des composants cristallisés d’un échantillon donné (du ciment ou du clinker par exemple, mais plus généralement de toutes sortes de poudres). du diffractogramme se fait de manière séquentielle, raie par raie. L’analyse ne peut donc pas se faire en temps réel. Le nouvel instrument d’analyse tire sa principale originalité de la présence d’un système de détection multicanaux, faisant appel au détecteur courbe mis au point et commercialisé par Inel. Les originali- Jusqu’ici, l’analyse en ligne par diffraction de RX était réservée aux applications simples. Grâce au détecteur “courbe”, et à la réduction du temps de mesure, son champ d’applications s’élargit. Depuis plusieurs dizaines d’années les rayons X sont utilisés par des laboratoires ou des industriels dans de multiples domaines tels que la physique et la chimie des solides, la minéralogie, la métallurgie, la pharmacologie, le cosmétique, la biochimie, l’étude des surfaces, etc. θ θ d d d tés de l’instrument se situent à plusieurs niveaux : - un enregistrement de données simultané (plutôt que séquentiel) rendu possible par l’utilisation du détecteur courbe d’Inel sensible en position, - une analyse du diffractogramme par la méthode Rietveld - un système de préparation et de positionnement de l’échantillon, permettant un flux continu du matériau à analyser, contrairement aux systèmes classiques qui sont limités à des échantillons de petite taille, forcément moins représentatifs d’un flux de production. Cette nouvelle approche permet de concilier temps de mesure très court et bonne précision de mesure, deux conditions indispensables pour réaliser un contrôle en ligne en continu de la production. Une analyse de masse. L’instrument fournit un enregistrement continu de toutes les espèces minérales contenues dans le flux d’échantillonnage. Approximativement 600 grammes de matériaux par minute sont analysés en configuration standard. L’instrument ne nécessite pas de 79 Solutions Au cœur des appareils, les détecteurs “courbe” Ligne à retard Bandes de cathode fenêtre d’entrée Une bonne corrélation par diffraction de RX et re, les rayons X diffractés arrivent perpendiculairement à l’anode du détecteur et sont détectés sur un domaine angulaire de 120 degrés. Le principe du détecteur courbe est similaire à celui des détecteurs linéaires. Un intense champ magnétique est appliqué au voisinage de l’anode courbe (rayon de courbure de quelques dixièmes de microns). Celle-ci est constituée d’une très fine lame courbée. Les photons X ionisent le gaz dans le cathode anode courbe L’analyse d’un matériau par diffraction de rayons X consiste à mesurer les différentes raies diffractées par le matériau. Ces raies se présentent sous différentes incidences. Les diffractomètres à rayons X classiques comportent un détecteur ponctuel motorisé, doté d’un déplacement angulaire de façon à capter successivement les différentes raies. La procédure d’analyse est donc relativement longue. Pour gagner du temps, il existe des détecteurs linéaires, capables de capteur plusieurs raies simultanément. Cependant, à cause d’erreurs de parallaxe aux limites, les détecteurs de ce type ne peuvent pas travailler sur de grands domaines angulaires. Afin de surmonter cette limitation, Inel a conçu le détecteur courbe sensible en position. Grâce à sa courbu- recalage régulier, du fait de la robustesse du logiciel d’analyse ; ce dernier est capable de tenir compte des variations mineures des données provoquées par le mouvement de l’échantillon. L’analyse peut être renouvelée toutes les 15 secondes. Le temps d’analyse ne dépend pas du nombre de phases minérales que comporte le matériau à analyser. En mode de contrôle, il est possible d’effectuer une sommation des 20 ou 40 dernières analyses, permettant ainsi d’obtenir une meilleure statistique de 80 Les résultats obtenus avec l’analyse par diffraction de rayons X sont en bon accord avec ceux obtenus avec l’analyse par fluorescence X, la technique habituellement utilisée par les cimentiers. détecteur. Les électrons sont alors accélérés, et ont de plus suffisamment d’énergie pour ioniser d’autres atomes d’argon. Un phénomène très rapide de multiplication apparaît alors, généralement appelé “avalanche”. Ainsi, une charge induite arrive sur la cathode, perpendiculairement au point d’impact de l’avalanche. La position de cette charge est déterminée par la méthode de la ligne à retard. La charge se déplace de part et d’autre de la ligne à retard jusqu’aux extrémités. La différence de temps à l’arrivée des signaux est proportionnelle à la position de l’avalanche sur l’anode. comptage et d’échantillonnage. Des analyses aussi fréquentes mettent en évidence des tendances des résultats, et sont très précieuses pour réaliser un contrôle en ligne du procédé. Un échantillon “représentatif”. L’énergie des rayons X d’un diffractomètre ne pénètre la surface de la poudre que de quelques micromètres. De ce fait, les instruments traditionnels de diffraction de rayons X n’analysaient qu’un faible volume de matière (1,25 gramme en moyenne). Grâce à l’utilisation d’un flux conti- nu d’échantillonnage (le système d’analyse comporte un convoyeur pour acheminer les matériaux à analyser), l’analyseur en ligne par diffraction de rayons X est capable d’examiner davantage de cristallite du matériau. Ainsi, le degré de confiance du résultat est plus élevé. Possibilité de mesures différées. L’instrument a aussi été conçu pour recevoir des échantillonnages différés en grand volume (1 kg plutôt que quelques mg), grâce à une simple trémie. Le contrôle continu est alors interrompu pendant le temps de la mesure du volume échantillon, qui est introduit manuellement. Des résultats probants Le premier système a déjà été installé près du broyeur de ciment et il permet d’analyser le produit final. Dans son état actuel, il peut également être installé sur la chaîne de fabrication du clinker, en ajoutant simplement un broyeur en amont de l’instrument. Cependant, l’intégration après le broyeur de ciment est potentiellement la plus judicieuse. Analyse de phases du ciment/clinker. L’analyseur par diffraction de rayons X permet de donner des résultats précis des phases cristallines majeures du clinker (C3S, C2S, C3A et C4AF). Ces informations, complétées par d’autres types de mesures, sont nécessaires pour prédire la résistance d’un ciment et son type de comportement. Il pourra alors lui être MESURES 746 - JUIN 2002 Solutions entre les analyses par fluorescence X Principe de la chaîne d’analyse en continu Matériau à analyser Réinjection de matériau analysé Échantillonnage Transfert par vis sans fin associé certains correctifs, permettant de modifier sa qualité. Les modifications de composition en terme de phases cristallines peuvent être reliées à des variations des conditions de chauffe ou à des modifications du produit brut. Préhydratation. L’analyseur donne également des informations sur la portlandite (chaux libre hydratée), donnant une indication de l’état préhydraté dans le broyeur du ciment ou du clinker. Ceci permet d’apporter une note sur la résistance du ciment. De plus, cette indication est utilisée pour le contrôle des injecteurs d’eau du broyeur de ciment ou sur le stockage du clinker. Une action immédiate peut alors être prise. Constantes de temps. Dans un premier temps, il n’avait pas été prévu que cet instrument pouvait donner une analyse précise sur l’état d’hydratation du gypse (di-hydrate, hémi-hydrate et anhydre). Cette information, en tenant compte de la quantité de C3A, apporte le moyen de contrôler les constantes de temps, en ajustant la température des broyeurs de ciment. Débit d’alimentation du broyeur. L’analyse de la minéralogie du clinker et du gypse, aussi bien que celle de la calcite, est suffisamment précise pour effectuer un contrôle de l’alimentation en ciment du broyeur. L’analyse élémentaire calculée, déduite de l’analyse de phases est tout à fait comparable à celle obtenue par analyse de fluorescence X. Chaux libre. Le diffractomètre en ligne est capable de mesurer aussi bien la portMESURES 746 - JUIN 2002 Transfert par vis sans fin Séparation de l’échantillon pour Ł analyse par diffraction, granulométrie Analyseur par diffraction de rayons X Porte - échantillon circulaire avec défilement continu - Acquisition intégrée toutes les minutes - Raffinement structural : identification, quantification, extraction de divers paramètres - Construction du rapport et gestion des alarmes. landite (Ca(OH) 2) que la chaux libre (CaO). Ceci est important, puisque le ciment et le clinker contiennent essentiellement de la portlandite. La chaux libre réagit rapidement avec l’humidité pour former la portlandite. Il y a une forte relation entre la chaux et la portlandite, donnant ainsi un autre moyen de contrôle. Ces analyses sur la chaux constituent une des mesures les plus importantes pour contrôler une chaîne de production de ciment. L’analyseur en ligne en continu par diffraction de rayons X peut être installé au niveau de la production de clinker. Une autre alternative est de l’installer après le broyage du ciment, et de contrôler le clinker par des “fournées périodiques”. Le four de cuisson peut également être contrôlé ainsi. L’instrument de diffraction de rayons X permet aussi d’analyser des silicates de calcium pour déterminer l’origine de la formation de la chaux (surchauffe du four ou mauvais rapport chimique). Des résultats chiffrés Dans les cimenteries, l’analyse en ligne par diffraction de rayons X apporte un intérêt économique à plusieurs niveaux : 1- Grâce à des résultats disponibles toutes les minutes, il est possible de mieux contrôler la stabilité du produit, et donc de réaliser des économies. Prenons le cas concret d’une cimenterie qui change de fabrication de produit une 81 Solutions Quelques résultats obtenus Composition d’un ciment sur une période de 8 heures Etat d’hydratation du gypse, sur une période de 8 heures Stabilité analytique sur une période de 15 heures (clinker) Stabilité analytique sur une période de 15 heures (états du gypse) fois par semaine. Avec les techniques d’analyse traditionnelles, il faut 1 heure pour réagir et, en cas de baisse de la qualité, le ciment produit entre temps doit être déclassé. Au rythme de production de 75 t/h (4000 t/an) et pour une différence de prix de 10 $/t entre les deux qualités de ciment, le surcoût annuel est de 40 000 $. 2- Les opérateurs d’usine peuvent prendre de réelles décisions pour le contrôle de la qualité du produit modifié et écarté. Il y a moins de produit hors spécification. 3- Réduction des tests de laboratoire, dont le coût est estimé à 400 000 $/an 4 - L’amélioration de la qualité du produit, rendue possible par l’analyse en ligne par diffraction de rayons X, a également 82 des incidences économiques : - Gain sur les tarifs obtenus grâce à l’amélioration de la qualité du produit : 50 000$/an - Optimisation des rajouts d’additifs : 56 250 $/an (sur la base d’un excès d’additif de 0,25 % sur 500 000 t/an) - Réduction du coût du mélange brut : 100 000 $/an (pour 1 000 000 t/an à 0,1 $/t) - Economie due à l’optimisation du four de cuisson pour une meilleure qualité du clinker : 100 000 $ (pour 0,1 $/t réduction sur 1 000 000 t/an) - Economie d’énergie au niveau des opérations de broyage du ciment (économie rendue possible par le contrôle de la qualité du clinker) : 25 000 $/an (1 kWh/t à 0,05 $/kWh sur 500 000 t) L’économie totale possible serait d’environ 780 000 $, sans tenir compte de la diminution des tâches de travail.Tous ces prix et coûts sont bien entendu des estimatifs. Ils peuvent varier d’un site à l’autre. Le contrôle en ligne conduit à bien d’autres économies, mais celles-ci sont difficiles à quantifier (constantes de temps du ciment plus réalistes, addition en SO3 mieux contrôlée, connaissance des performances des produits bruts, connaissance des opérations de cuisson, connaissances sur les propriétés du ciment et du clinker, avantage commercial sur les concurrents, etc.). Henry Pillière, ingénieur R & D - Inel Con G. Manias, Managing director - FCT MESURES 746 - JUIN 2002