ADD courbe de sécurité et tables de plongée

Transcription

ADD courbe de sécurité et tables de plongée
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Les accidents de décompression
Attention : au Niveau 1, vous ne devez connaitre que le principe de l’accident de
décompression (ADD), ce qui le provoque, reconnaitre les symptômes et comment on
peut l'éviter.
Vous ne devez en aucun cas intervenir ou traiter, si ce n'est prévenir votre moniteur.
L’air que l'on respire est composé de 80% d’azote et de 20% d’oxygène.
Pendant la plongée, l'azote contenue dans l'air que l'on respire, se dissout dans
l'organisme. Cette dissolution est d'autant plus importante que la profondeur et la durée
de la plongée sont grandes.
L'oxygène est brûlé naturellement par les muscles alors que l'azote doit être éliminé par
la respiration.
Durant la remontée, l'azote va repasser à l'état gazeux.
Ce phénomène doit impérativement se faire très lentement sinon il y a création de
noyaux gazeux (bulles d'azote) à l'intérieur de l'organisme, dans les vaisseaux sanguins
et dans les tissus (muscles, os...). En trop grand nombre, ces bulles risquent d'entraîner
des blocages locaux de la circulation sanguine et la mort des cellules situées en aval.
Le passage de l'azote à l'état gazeux se produit encore à la surface longtemps après la
plongée.
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 1 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Causes
Conséquences
La vitesse de remontée et/ou les paliers de décompression n'ont
pas été respectés
Troubles nerveux, circulatoires, respiratoires, douleurs
articulaires, paralysies plus ou moins étendue, syncope, coma.
•
Démangeaisons cutanées (puces), gonflement de
la peau (moutons) : accident bénin mais annonçant
des accidents beaucoup plus graves.
•
Symptômes
Accidents neurologiques : épuisement, tension
instable, troubles de la vision, de la parole, crises
d'épilepsie, paralysie des membres inférieurs ou de tout le
corps.
•
Accidents ostéo-articulaires (bends) : douleur de
plus en plus intense à une articulation
•
Accidents de l'oreille interne : vertiges, nausées
•
Accidents pulmonaires : gêne respiratoire, œdème
aigu du poumon
•
Accidents cardiaques : infarctus du myocarde
Respecter impérativement les paliers et la vitesse de remontée de
15 à 17 mètres par minute.
Prévention
NE PAS FAIRE D'EFFORTS PHYSIQUES IMPORTANT
NI D'APNEES APRES LA PLONGEE ET ETRE EN
BONNE CONDITION PHYSIQUE !
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 2 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
La courbe de sécurité
Profondeur maxi
< 9,25 mètres
15 mètres
20 mètres
25 mètres
30 mètres
40 mètres
Durée de plongée sans palier
illimitée
1h15 maxi
40 mn Maxi
20 mn maxi
10 mn maxi
5 mn maxi
Pour notre fédération, les tables de plongées sont celles de la Marine Nationale, datant
de 1990 (tables MN90 modifiées). A chaque profondeur correspond une durée à partir
de laquelle il faut faire des paliers. Si le temps de plongée est inférieur à cette durée,
les paliers ne sont pas nécessaires. L'ensemble de ces durées, pour toutes les
profondeurs, définit la courbe de sécurité.
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 3 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Ce qu'il faut savoir :
• Le temps de plongée débute lorsque l'on s'immerge et s'arrête lorsque l'on débute la
remontée. Il est différent du temps donné par un ordinateur qui correspond au temps
total d'immersion.
• La vitesse maximale de remontée est de 15 à 17 mètres/minute (6 m par minutes
entre chaque palier ou dans les derniers mètres de la remontée proche de la surface).
Dans l'eau, c'est à peu près la vitesse des plus petites bulles (de la taille d'une tête
d'épingle) que l'on expire.
• Un palier est un arrêt impératif, à une profondeur donnée et d'une durée déterminée
par les tables de plongée.
• La courbe de sécurité définit, à des profondeurs données, le temps maximum de
plongée pour lequel il n'est pas obligatoire de faire un palier.
Vous devez toujours avoir en tête les valeurs suivantes de la courbe de sécurité :
Profondeur / Durée de plongée sans palier
10 m 5 h 30
15 m 1 h 15
20 m 40 min (profondeur max pour les niveaux 1)
25 m 20 min
30 m 10 min
35 m 10 min
40 m 5 min
• Même en ayant plongé dans la courbe de sécurité, on fait un palier de sécurité de 3
minutes à 3 mètres.• On remonte de 3 mètres à la surface en 30 secondes.
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 4 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Tables MN 90
Au travers des précédents chapitres, nous avons vu qu'au cours de son immersion le
plongeur emmagasinait un gaz inerte et non consommé par l'organisme «l’AZOTE » :
Pourquoi des tables de plongée ?
Les tables de plongées permettent de connaître la profondeur et la durée des paliers de
décompression à effectuer, afin d'éviter l'accident.
Puisque la saturation en azote varie en fonction de la profondeur et de la durée de
plongée, la désaturation se fera également en fonction de ces paramètres, c'est à dire
que les paliers à effectuer seront fait en fonction de la profondeur maximale atteinte et
de la durée de plongée.
Cela implique que la nécessité de faire des paliers ne sera pas toujours la même. Ainsi
pour effectuer ces paliers de décompression, il faut suivre des tables de plongées. Il en
existe différentes sortes, mais dans le cadre de la plongée loisir, la Fédération
Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins (F.F.E.S.S.M ) préconise l'utilisation des
tables de plongées crées en 1990 par la Marine Nationale.
On les appelle les tables de plongée MN 90
L'utilisation des tables de plongées ne s'apprend qu'au stade de la formation de
plongeur autonome niveau II. Cependant, puisque la pratique de la plongée sousmarine en milieu naturel vous fera connaître les paliers, vous devez en comprendre le
principe de fonctionnement :
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 5 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Paramètres de plongée :
Les tables de plongées sont constituées de différents tableaux sur lesquels
apparaissent les paramètres de plongée :
• Heure de départ : heure à laquelle le plongeur décide s’immerger.
• Profondeur de la plongée : profondeur maximale atteinte par l'ensemble de la
palanquée.
• Durée de la plongée : temps passé sous l'eau depuis le début de l'immersion,
jusqu'au moment ou la palanquée décide de remonter
• Vitesse de remontée : la vitesse préconisée doit être comprise entre
15 et 17 mètres par minutes.
Tous ces paramètres vont nous permettre de regarder sur nos tables si nous devons ou
non réaliser un palier de décompression.
Principes de fonctionnement des tables de plongée
En tant que plongeur autonome niveau I, titulaire du brevet élémentaire, vous n'avez
pas à gérer votre plongée. C'est votre chef de palanquée, titulaire au minimum d'un
Niveau IV de plongée, qui prend en compte tous les paramètres pour vous indiquer les
procédures à suivre.
Pour ce faire, il emporte avec lui :
soit un profondimètre et une montre (profondimètre pour connaître la profondeur la plus grande
atteinte au cours de la plongée, une montre pour connaître le temps de plongée)
soit un profondimètre électronique (il calcule et la profondeur et le temps)
soit un ordinateur (il calcule la profondeur, le temps et automatiquement les paliers).
Cette instrumentation lui permet de connaître sa profondeur maximale atteinte et son
temps de plongée.
Quand il décide de faire remonter toute la palanquée, il sort ses tables de plongée
immergeables ou consulte son ordinateur, et en fonction de ses paramètres, les tables
de plongées, ou les calculs automatiques de son ordinateur vont lui indiquer si des
paliers doivent être effectués. Si c'est le cas, la profondeur et la durée du palier sont
précisés.
Si la plongée a été peu profonde ou de courte durée, les tables de plongée
n'indiqueront pas de palier. On dit que la plongée s'est déroulée dans la courbe de
sécurité.
Il existe une courbe de sécurité, qui, en fonction des profondeurs atteintes,
détermine les durées maximales de plongée pour lesquelles le plongeur n'a pas à
effectuer de paliers.
Cependant, il est conseillé de toujours faire un palier de sécurité de 3 minutes à 3
mètres, même si les tables de plongée ne l'indiquent pas.
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 6 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 7 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
LE MATERIEL DE PLONGÉE
Les palmes
Elles permettent au plongeur de se déplacer. Il est préférable d'utiliser des palmes rigides qui permettent
un palmage plus efficace, les palmes longues étant préconisées pour la nage ou l'apnée.
Le masque
Il sert à protéger le visage du contact de l'eau et à rétablir une vision correcte.
Pour choisir un masque adapté à sa morphologie, il suffit de plaquer le masque contre son visage et
aspirer fortement par le nez en le lâchant. Si le masque tient, c'est qu'il convient.
Il faut choisir un masque ayant un bossage pour le nez afin de faciliter la manœuvre d'équilibrage des
oreilles.
Il existe des masques en caoutchouc ou en silicone, ces derniers étant beaucoup plus confortables pour le
plongeur.
Le tuba
Le tuba ne sert pas au cours d'une plongée mais il est indispensable soit pour économiser l'air de sa
bouteille en surface, soit pour regagner le bateau si sa bouteille est vide.
Pour des raisons de sécurité, il est nécessaire de l'avoir pour toute plongée.
L'appareil respiratoire
Il est composé d'une bouteille d'air et d'un détendeur
La bouteille : Elle est formée d'un récipient métallique ou en aluminium de 0.5 cm d'épaisseur,
suffisamment résistant pour contenir de l'air comprimé à 200/230 bars.
La contenance peut être de 8 litres, 12 litres ou 15 litres, les plus courantes étant les bouteilles de 12 litres
et 15 litres. Ainsi le volume réel d'air disponible pour le plongeur est : 12 x 200 = 2400 litres d'air.
Aujourd’hui on fixe directement la bouteille au gilet (stab).
Au bas de la bouteille, on trouve un socle en plastique qui sert à poser la bouteille verticalement.
A son sommet se situe la robinetterie composée d'un robinet (ou 2), d'un orifice de sortie d'air (ou 2).
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 8 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Chaque bouteille doit porter inscrits : le nom du constructeur, le lieu, l'année et le n° d'ordre de
fabrication, le volume intérieur dit "volume en eau, la pression de la dernière épreuve, la date de cette
épreuve et le poinçon des Mines, la désignation du gaz contenu, la pression de chargement à 15°C.
Une bouteille de plongée doit être contrôlée tous les ans par un Technicien d’Inspection Visuelle (TIV)
Elle doit être rééprouvée par le service des Mines tous les 5 ans si elle est en aluminium et tous les 2 ans
si elle est en acier. Toutefois, cette réépreuve peut être portée à 5 ans si la bouteille est référencée dans un
club.
Tout oubli d’inspection visuelle provoque une réépreuve obligatoire.
Le détendeur : Le détendeur le plus couramment utilisé de nos jours est le détendeur à 2 étages. Il est
composé de 3 parties :
¨
Une partie fixée sur la robinetterie de la bouteille : c'est le 1er étage. Il permet de détendre l'air
contenu dans la bouteille jusqu'à une pression d'à peu près 11 bars.
¨
¨
Un flexible souple de faible section qui relie le 1er étage au 2ème étage.
Une partie fixée à un embout buccal (2ème étage) qui transforme la pression de l'air de 11 bars à la
pression ambiante.
Elle comporte aussi des "moustaches" par lesquelles s'évacue l'air expiré et d'un bouton poussoir de mise
en débit continu.
Il est conseillé de faire réviser son détendeur une fois par an par un spécialiste.
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 9 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Le gilet (Stab)
Il sert à maintenir le plongeur hors de l'eau sans palmage. Il permet de s'équilibrer au cours de la plongée
pour avoir toujours une flottabilité nulle. Il sert à remonter sans palmer en cas d'incident ou à remonter
un plongeur en difficulté Il apporte un confort supplémentaire au plongeur, ce qui est un gage de
sécurité. Il faut prévoir un gilet avec un Back Pack intégré, 2 purges rapides (haute et basse) au moins, un
Direct System et un nombre "important" de poches pour le confort. Il faut de plus prendre un gilet ayant
un volume d'air correspondant bien à sa corpulence.
La ceinture de plombs
Elle sert uniquement à compenser la flottabilité de la combinaison. Elle ne sert en aucun cas à descendre
au fond. Elle doit être correctement utilisé car un surplus de poids nuit à la stabilité et augmente la
fatigue du plongeur. Il est conseillé de prendre une ceinture avec une boucle à largage rapide et avec des
poids insérés dans des godets ou des poches plutôt que des poids fixes.
La combinaison
Elle est en Néoprène de différentes épaisseurs (en général 5,5 mm ou 7 mm) et sert à se protéger du froid
et des rochers. Elle peut être monopièce ou composée d'un pantalon débardeur et d'une veste.
Une cagoule est indispensable pour protéger la région cervicale, centre neuro-moteur très sensible au
froid.
Le profondimètre
Il indique en général la profondeur à laquelle se trouve le plongeur, la profondeur maxi atteinte au cours
de la plongée, le temps de plongée et la température de l'eau.
Les tables de plongée
Elles permettent en fonction de la profondeur maxi atteinte et du temps de plongée de calculer les
différents paliers à effectuer. Elles doivent être les plus récentes possibles (Tables MN90).
Elles se présentent sous la forme de plaquettes plastifiées que tout plongeur doit avoir impérativement
sur lui.
L'ordinateur
C'est un appareil plus sophistiqué que le profondimètre bien qu'il en reprenne les caractéristiques de
base. Par contre, il indique en plus les paliers à effectuer sans avoir besoin des tables.
Il indique si la remontée est trop lente ou trop rapide. Il permet de simuler des plongées.
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 10 / 11
CSAR PSM – Théorie Niveau 1 – Session 2011-2012
Les plus récents des ordinateurs indiquent la pression dans la bouteille, le temps restant avant de devoir
remonter, le temps qu'il reste au plongeur s’il ne veut pas faire de paliers, le risque d'essoufflement en
fonction de la façon de respirer du plongeur.
Certain sont même reliés au 1er étage du détendeur par radio pour avoir les indications de pression, ce
qui évite d'avoir un tuyau supplémentaire relié à un manomètre.
Le manomètre
Il sert à connaître la pression d'air restant dans la bouteille. Il indique de plus la "zone de réserve".
Le couteau
Il est vivement conseillé pour la plongée en mer pour couper un filin ou un filet dans lequel peut être pris
le plongeur.
La lampe
Elle sert à raviver les couleurs et est obligatoire pour les plongées de nuits ainsi que les plongées dans des
grottes ou des épaves.
Le parachute
C'est un cylindre ou un ballon de couleur très vive (orange ou jaune) qui est lâché par un plongeur au
palier de 6m pour signaler aux bateaux en surface la présence d'une palanquée.
La boussole
Tout comme à l’air libre, c’est l’instrument qui va nous permettre de s’orienter.
Le détendeur de secours ou "Octopus"
Il est obligatoire pour les chefs de palanquées et les plongeurs autonomes pour assurer une sécurité
maximale mais facultatif pour les plongeurs "encadrés".
ADD, courbe de sécurité et tables de plongée
Page 11 / 11