dossier complet - Non à la Centrale
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dossier complet - Non à la Centrale
Peut-on vivre en bonne santé au près d'une centrale à gaz ? Des propos très rassurants. Le volet « santé » du projet de Centrale à Cycle Combinée à Gaz (CCG) est très difficile à appréhender pour deux raisons essentielles: 1- Tout ce qui touche à la santé est très technique et sujet à controverses (pour mémoire, le dossier de l'amiante qui a fait tant de ravage dans notre région). Les statistiques sont peu accessibles et souvent hermétiques pour le profane. Faire la liaison entre émanations polluantes et apparition de pathologies est complexe car les délais de déclenchement des symptômes sont très longs. Plusieurs années sont parfois nécessaires pour déceler les premières anomalies. C'est aussi la raison pour laquelle il est difficile ensuite de confondre les responsables, de faire reconnaître son préjudice et d'obtenir réparation. 2- Les responsables des sites de CCG sont très avares de chiffres concernant les émissions de substances polluantes et on les comprend. On préfère les non-dits. Bien sûr, il est fait appel aux experts pour « endormir le bon peuple » sur le thème de « les émissions seront largement inférieures aux normes (les fameuses normes !) de l'OMS ». On voit le spécialiste à blouse blanche qui veut nous vendre la lessive qui lave plus blanc que blanc. Nous les avons déjà vu à l'œuvre pour la catastrophe de Tchernobyl et on se souvient tous que, selon les experts, le nuage radioactif n'avait pas franchi les frontières françaises. une centrale CCG, ça rejette quoi exactement ? Si nous mettons à part le risque faible mais réel d'une explosion pouvant avoir des conséquences dramatiques et immédiates sur la vie des personnes résidant dans un proche périmètre, nous allons essayer de faire la lumière sur le sujet. Ci-contre Centrale « Kleen Energy » (!) à Middletown, Connecticut USA le 7 février 2010: bilan humain : 5 morts, 12 blessés Aussi, faisons plus ample connaissance avec les principales émanations dont nous serions gratifiés si le projet venait à terme : CO2 : dioxyde de carbone appelé aussi gaz carbonique (dans l’hypothèse d’un fonctionnement de 4000 h, environ 700 000 tonnes de CO2 par an) Pas dangereux pour l'homme (sauf à des concentrations importantes). En revanche, pour l'environnement c'est un formidable gaz à effet de serre. Malgré tout les effets à long terme sont difficiles à mesurer. NOX : Oxyde d'azote Gaz toxiques à faible dose et irritant pour les muqueuses. Ils sont responsables de la formation d'ozone dans les basses couches de l'atmosphère lors de journées sans vent et ensoleillées. On sait que dans les villes où la concentration en ozone est trop importante il est recommandé aux personnes fragiles d'éviter tout effort physique. CO : Monoxyde de carbone gaz incolore et inodore. Se mélangeant à l'air et, absorbé par l'organisme, il se fixe sur l'hémoglobine. A long terme, il peut avoir des conséquences au niveau des systèmes cardiaque et respiratoire . Il pourrait avoir des répercussions sur le développement cérébral et intellectuel des enfants. SO2 : dioxyde de soufre Gaz toxique et fortement irritant par inhalation. Il touche particulièrement les insuffisants respiratoires (asthmes, toux persistantes) C'est aussi un gaz provoquant les pluie acides Les micro particules : ce sont des poussières extrêmement fines dont les effets sont les suivants : elles pénètrent profondément les poumons et peuvent atteindre les alvéoles, voire passer dans le sang. Elles peuvent être cancerogènes. Pour info, vous pouvez consulter le site de INVS en consultant le site de l'Institut de Veille Sanitaire ( http://www.invs.sante.fr/surveillance/psas9/ ) Ce sont les polluants les plus redoutables. Nous allons le montrer plus loin. Nocifs ou pas pour notre santé ? Maintenant que nous savons à qui nous avons à faire, voyons si ces polluants notoires sont en concentration suffisante pour être dangereux. Hélas, là aussi les experts sont divisés. Ainsi , à Hambach (Moselle), deux médecins diligentés par Direct Energie pour étudier la question des nuisances crées par leur projet de centrale ont conclu à une quasi absence de pollution. D'après les calculs réalisés par leur logiciel ils en arrivent à des valeurs largement inférieures au seuils d'alerte annoncés par l'INVS. Malgré tout, nous sommes endroit de nous poser la question de savoir que valent réellement les chiffres fournis par Direct Energie à ces experts. Ne sont-ils pas en ce cas juges et parties ? En revanche, d'autres savants n'ont pas les mêmes certitudes, loin s 'en faut ! Pour preuve, environ 140 médecins de la région d'Arras ont signé une lettre commune remise au préfet du Pas de Calais concernant le projet de centrale de Monchy au Bois dans laquelle ils évoquent les risques sanitaires pour les populations. Ils estiment que, bien que la centrale soit dans les « normes », cette pollution constante aura, au fil des années, des effets ravageurs. En effet, dans le cas présent, ce n'est pas tant la quantité ponctuelle des émissions que la présence permanente des polluants dans l'air ambiant qui aura des répercussions sur les voies respiratoires et circulatoires. Ces effets seront accentués chez les nouveaux nés, les enfants, les femmes enceintes, les insuffisants respiratoires et les personnes âgées. Ces déclarations sont corroborées par un rapport de la très sérieuse Anses (Agence nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail) , sur les effets des particules fines dont il est dit en substance qu'il n'existe pas seuil en de ça duquel il est possible d'affirmer que les particules fines sont inoffensives même en très faible concentration. http://www.afsset.fr/index.php?pageid=1260&newsid=441&MDLCODE=news Il faut noter que ces polluants présentés ici l'un après l'autre sont en fait réunis en un cocktail détonnant dont on ne mesurera les véritables conséquences que dans quelques années. Les Bretons et Finistériens sont-ils plus ou moins sujets aux affections respiratoires ? Nous nous sommes livrés à une recherche pour savoir si, en Bretagne, du fait du bon air dont nous sommes si fiers, nous avions plus ou moins d'affections respiratoires que dans le reste de la France. Voici les chiffres sortis d'une étude de l'Insee datant de 2007 Nombre de décès liés à des maladies de l'appareil respiratoire en Bretagne : Femmes : 1092 décès soit 7,1 % du total des décès enregistrés en France pour maladies de l'appareil respiratoire. Sur 1092 décès, 336 soit presque 1/3 sont enregistrés pour le Finistère. Hommes : 990 décès soit 5,7 % du total des décès enregistrés en France pour maladies de l'appareil respiratoire. Sur 990 décès 324 soit 1/3 sont enregistrés dans le Finistère. La Bretagne représente 5 % de la population française. Insee 2007 http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=2&ref_id=santc0621a Nous voyons bien que notre région, hélas, déclare plus de décès que la moyenne nationale au titre des maladies respiratoires (hors cancers) et nous voyons que les femmes y sont plus sujettes. Le Finistère étant de surcroit le département le plus touché. Avons nous le luxe de laisser la situation se dégrader ? Les autres effets: La légionellose Nous pourrions aussi consacrer un chapitre au risque potentiel de propagation de légionellose en sortie des tours aéroréfrigérantes (TAR). En effet la légionelle est une bactérie qui se développe dans les eaux tièdes et se transmet à l'homme par inhalation de micro gouttelettes d'eau véhiculées par l'air ambiant. Les tours de refroidissement des centrales sont des vecteurs potentiels de ce type de contamination. Le bruit Ce système de refroidissement a aussi le très désagréable inconvénient de générer un bruit de fond permanent pour les riverains du site. Les tours sont en effet équipées de puissants ventilateurs chargés d'évacuer les calories et les vapeurs produites par les eaux de refroidissement. Exemples de tours aéroréfrigérantes Les lignes à haute tension Les actualités nous recommandent régulièrement de nous prémunir contre la multiplication des sources de pollution électromagnétique (fours à micro ondes, téléphones portables, plaques à induction) Les lignes à haute tensions chargées de distribuer l'électricité en font aussi partie. (sans compter la pollution visuelle) Là aussi les populations les plus fragiles sont les plus exposées. Ainsi selon une étude publiée par des chercheurs de l'université d'Oxford (Angleterre) la fréquence de leucémie chez les enfants augmente de 69% si le domicile est situé de 0 à 200 m de la ligne et de 23% pour ceux situés entre 200 et 600 m par rapport à ceux qui habitent plus loin. Même Madame Nathalie Koscuisko-Morizet en convient : http://www.danger-sante.org/category/ligne-a-hautetension/ Est-ce que les promoteurs de ce projet viendraient habiter avec leurs enfants à 200m de ces lignes ? En conclusion, même si les effets de la pollution permanente générée par cette centrale ne se font pas ressentir à court terme, nous savons que à moyen et long terme les impacts seront désastreux.. Ne laissons pas notre environnement nous tuer à petit feu. Pour que nos enfants et petits enfants ne puissent un jour nous le reprocher, disons « NON A LA CENTRALE » car nous ne pourrons pas leur répondre « Je n'étais pas au courant »