Les phénomènes paranormaux enseignés à l`UQTR

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Les phénomènes paranormaux enseignés à l`UQTR
Les phénomènes paranormaux enseignés à l'UQTR
(Trois-Rivières) Les fantômes, les maisons hantés, la magie, les démons. Voilà des sujets
délicieusement horribles pour les petits monstres qui prennent d'assaut les rues à l'Halloween, en
quête de bonbons et de gâteries. Il existe toutefois des personnes pour qui ce genre de sujet est loin
d'être drôle.
Le Dr Régis Olry, médecin et professeur d'anatomie à l'Université du Québec à Trois-Rivières,
s'intéresse de près, notamment, à l'histoire d'Anneliese Michel, cette jeune Allemande décédée dans
les années 1970 des suites de ce qui a toutes les apparences d'un cas très grave de possession par des
entités diaboliques.
L'histoire bien réelle de cette femme, dans laquelle sont intervenus tour à tour médecins et
exorcistes de l'Église, avait fait tellement de bruit, d'ailleurs, qu'elle avait inspiré la création du film
L'Exorcisme d'Emily Rose.
Régis Olry s'intéresse depuis sa plus tendre jeunesse aux phénomènes de ce genre, dits
paranormaux, en particulier à tout ce qui a trait de près ou de loin au Diable: possessions,
exorcismes, lieux hantés, combustion humaine spontanée, maléfices, revenants et autres sujets à
donner froid dans le dos.
L'automne prochain, il donnera un cours de trois crédits, à l'UQTR, intitulé «La science face aux
phénomènes paranormaux», une formation de 45 heures qui s'adressera à tous, incluant le grand
public.
Un des cas qui sera étudié dans ce cours est celui du presbytère de Borley en Angleterre. Détruit par
un incendie au début de la Seconde Guerre mondiale, il avait la réputation d'être un des lieux les
plus hantés du pays.
Comme c'est souvent le cas dans les maisons hantées, diverses manifestations inexplicables y
survenaient: apparition de fantômes, bruits de pas, lumières apparaissant aux fenêtres, objets
s'envolant d'eux-mêmes dans les airs, pour ne donner que quelques exemples.
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Si ce genre de situation peut sembler relever de la légende et appartenir à des temps anciens, Régis
Olry fait remarquer qu'encore aujourd'hui, en 2009, des gens font appel à de soi-disant spécialistes
pour exorciser leur maison, notamment en France.
Certains de ces cas sont peut-être légitimes, mais là où les choses tournent mal, raconte-t-il, c'est
que certains «exorcistes» exigent des frais de 150 000 euros la visite pour faire partir les mauvais
esprits.
Le Dr Olry explique qu'il existe des phénomènes paranormaux très documentés, très sérieusement
étudiés et qui échappent encore à toute explication rationnelle malgré nos connaissances
scientifiques actuelles.
Parallèlement, ce genre de sujet implique souvent aussi « des conneries avec des arnaques
financières », déplore-t-il. De ce fait, « le paranormal est un sujet repoussant pour la plupart des
scientifiques. C'est un peu la faute du paranormal lui-même », constate-t-il.
Toutefois, précise ce chercheur, « balayer tout le sujet du revers de la main, sous prétexte que
scientifiquement ce n'est pas démontré, je ne crois pas que ce soit légitime non plus. »
« L'amour est un phénomène paranormal », argumente-t-il. « C'est non démontrable, inquantifiable,
non reproductible. Or, tout le monde croit à l'amour. »
Susciter la réflexion
Grâce au cours « La science face aux phénomènes paranormaux », qui sera aussi disponible en ligne
un peu plus tard, le professeur Régis Olry souhaite aider ses étudiants à se faire une tête, dans un
esprit de totale objectivité, sur un certain nombre de phénomènes paranormaux ou, du moins,
« ouvrir à une réflexion ».
Plusieurs de ces phénomènes, comme la possession, font curieusement partie de toutes les cultures
et de toutes les époques, explique ce médecin. « Ça ne prouve rien, il faut être bien clair là-dessus,
mais ça permet de justifier quand même un intérêt », croit-il.
« On ne répondra à rien dans ce cours-là, c'est évident. Je ne veux ni convaincre les sceptiques, ni
dissuader les crédules », prévient le Dr Olry.
Les étudiants seront simplement invités à découvrir des phénomènes étranges bien documentés et à
les examiner non seulement factuellement, mais aussi dans le contexte du folklore, de la sociologie
et de la théologie, voire même de la médecine.
Dans certains cas de possession diabolique, par exemple, les témoins ont souvent entendu deux voix
provenant au même moment de la bouche de la personne possédée.
Or, au Tibet, rappelle Régis Olry, certains moines s'entraînent systématiquement à utiliser les quatre
cordes vocales de la gorge pour chanter (les deux du haut sont habituellement inutilisées), ce qui
donne l'impression de double voix comme dans certains cas de possession.
« Du point de vue ORL scientifique, c'est intéressant », dit-il, même s'il ne considère pas cela
comme la seule explication possible.
Régis Olry estime que certains phénomènes considérés comme paranormaux aujourd'hui pourront
sans doute s'expliquer éventuellement avec les avancées de la science.
Les autorités militaires des plus grandes nations font d'ailleurs des recherches sur certains
phénomènes considérés comme paranormaux, rappelle-t-il.
Peu d'universités dans le monde donnent des cours sur le paranormal. Le doyen des études de
premier cycle à l'UQTR, Sylvain Delisle, explique que le cours en question se logera dans les cours
complémentaires offerts par l'université.
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« Cependant il y a un potentiel de réelle contribution en termes de contenu pour certains
programmes. La psychologie en est un exemple », dit-il. L'UQTR songe même à en faire un
microprogramme, « mais toujours dans une perspective scientifique », précise M. Delisle.
« Si j'étais responsable des programmes de psychologie, ce serait un cours obligatoire », fait valoir
de son côté le professeur Olry, puisque les psychologues sont appelés à rencontrer des gens qui
seront confrontés à de tels phénomènes.
Source : Cyberpresse
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