À la mémoire de... - STA HealthCare Communications

Transcription

À la mémoire de... - STA HealthCare Communications
À LA
MÉMOIRE DE...
IN
MEMORIAM
Adel Fam, M.D., FRCPC
(1936-2007)
I
l y a presqu’un an, jour pour jour,
les amis, les proches et les collègues du Dr Adel Fam étaient réunis à McLean House, The Estates of
Sunnybrook, pour souligner son illustre carrière et lui rendre hommage à la veille de sa retraite comme
professeur et chercheur universitaire. C’était une belle journée
chaude et ensoleillée, comme
aujourd’hui, et les jardins étaient en
pleine floraison printanière. Des
amis du Dr Fam ont rappelé son
esprit généreux et son profond
engagement communautaire ainsi
que l’intérêt qu’il portait à leur
carrière, leur vie familiale, leur santé
et leur bien-être. Les membres de sa
propre famille et de sa famille adoptée nous ont fait sourire en racontant quelques anecdotes
qui évoquaient l’attitude formelle et la nature perfectionniste d’Adel mais aussi et surtout la force de caractère dont
il a fait preuve lorsque, jeune homme, il a été confronté à de
dures réalités politiques; ils n’ont pas manqué de souligner
sa passion pour la recherche scientifique. Ses collègues
appréciaient ses conseils judicieux, sa détermination à faire
progresser leurs connaissances et leur carrière, son excellence dans l’enseignement et ses innombrables contributions à la rhumatologie. En secret, nous admirions la dignité
avec laquelle il supportait le fardeau d’une maladie invalidante chronique. Il envisageait sa propre mortalité avec
sérénité, grâce et optimisme.
Certes, la perte de cet homme d’exception nous attriste,
mais sa présence se fait sentir chaque jour. Il est présent
chaque fois que nous nous posons la question : « Ai-je bien
16
JSCR 2007 • Volume 17, Numéro 2
pensé à tout? » durant l’entrevue
avec un patient; il est là aussi chaque
fois que, pendant un cours, nous
tenons compte des besoins des
étudiants de niveaux différents ou
lorsque nous posons des questions
complexes à nos stagiaires en rhumatologie. Son esprit est présent au
club de lecture lorsque nous examinons les conclusions d’un travail
scientifique, et aussi à la maison
lorsque nous écoutons activement
nos conjoints et nos enfants. Nous
savons fort bien que cet homme
doux, humble et exceptionnellement
dévoué a eu une influence importante sur nous tous, sur nos familles,
nos milieux professionnels et nos
collectivités.
Certains d’entre nous ont eu le privilège de connaître
l’homme dans sa vie privée - le grand-papa aimant d’Ella, le
père immensément fier de ses fils Neil, Mark et Paul, l’âmesœur de Denise et l’artiste secret passionné par l’Europe, en
particulier par la musique classique et l’art européen. Il
fallait avoir fréquenté longtemps cet homme hors du
commun pour percevoir sa personnalité secrète, car en
public, son attention n’était pas centrée sur lui-même, mais
toujours orientée vers autrui, vers la médecine et le monde.
Aujourd’hui, nous réfléchissons à sa vie si fructueuse. Adel
nous a transformés de manière subtile, efficace, discrète, et
nous lui devons beaucoup. Il n’a cherché ni la gloire ni la
fortune. Il n’attendait rien en retour de son amabilité, de son
dévouement ou de son empathie. Il était heureux lorsque
nous faisions de notre mieux.
Mary Bell, M.D., FRCPC
Dale McCarthy, M.D., FRCPC
(1931-2007)
A
près avoir lutté contre le cancer du poumon pendant cinq
ans, Dale a succombé à une
brève maladie le 26 avril 2007, à
l’âge de 77 ans. Il laisse dans le deuil
ses enfants : Beth McCarthy (Philip
Burge), Megan McCarthy (Kirstin
Lurtz), Sean McCarthy et Kirsten
McCarthy (Mark Bullen).
Né le 6 mars 1931 à Kapuskasing,
dans le Nord de l’Ontario, Dale a
obtenu son doctorat en médecine à
l’University of Toronto en 1955; c’est à
Victoria, en Colombie-Britannique, à
Toronto et à New York qu’il a effectué ses internats et ses résidences.
En 1961, son épouse Margaret et lui
se sont établis à Édimbourg, en
Écosse, où Dale a terminé ses études
de spécialisation en rhumatologie au Northern General
Hospital. En 1966, la famille revient à Toronto, où Dale a
accepté un poste de spécialiste en médecine interne et en
rhumatologie à la faculté de médecine de l’University of
Toronto. Tout au long de sa carrière, il a collaboré étroitement
avec la Marche des dix sous de l’Ontario en organisant des
cliniques dans les régions du Nord de cette province. Après
avoir cessé la pratique médicale en 1999, il a occupé le poste
de moniteur et d’administrateur au sein du Standardized
Patient Program (patients normalisés) de l’University of Toronto,
à la fois au service de l’Université et du Conseil médical du
Canada.
Dale était membre de l’Alpha Omega Society. La Marche des
dix sous de l’Ontario lui a décerné le prix Reverend Roy
Essex et le prix Paul Martin Père. La
Société d’arthrite lui a accordé sa
plus haute distinction (Award of
Distinction). Plusieurs fois récipiendaire du prix d’enseignement du
baccalauréat décerné par le Toronto
General Hospital (1987, 1990 et 1992),
Dale a aussi été très actif dans le
milieu communautaire. Il a présidé
ou il a été membre du comité exécutif du Toronto Counselling Centre for
Lesbians & Gays, du AIDS Committee of
Toronto et du AIDS Support Network.
Dale a aussi été un auteur à succès.
Hart House, sur le campus de
l’University of Toronto, était un de ses
endroits préférés, et il y a présidé le
Comité des diplômés de l’Université.
Tous les collègues de Dale éprouvaient un immense respect pour ses compétences cliniques,
sa force tranquille et sa grande affabilité. Il était fier de son
individualité et refusait tout asservissement à la conformité.
Acteur et grand amateur de musique classique, Dale défiait
les conventions sociales. Sa moustache en croc, ses
vêtements de cuir, ses minuscules lunettes et sa longue
silhouette s’alliaient à son humour pince-sans-rire.
Beaucoup d’entre nous ont compté parmi ses étudiants au
baccalauréat et pendant les études obligatoires à l’University
of Toronto; nous n’oublierons jamais sa grande bonté.
Arthur Bookman, M.D., FRCPC
JSCR 2007 • Volume 17, Numéro 2
17