Pleins feux sur: Les pays prisonniers de la corruption

PLEINS
FEUX SUR
Les pays prisonniers
L
a mauvaise gestion publique et la corruption généralisée constituent de graves
problèmes dans nombre de pays. Elles amputent les recettes publiques et conduisent
à des gaspillages, affaiblissant ainsi la situation économique du pays et sapant la
confiance de la population dans les institutions et l’action gouvernementale. Le FMI
encourage la bonne gestion publique dans ses pays membres en appuyant les politiques
économiques et les réformes structurelles qui limitent les possibilités de recherche de rentes,
en appelant à la transparence des transactions financières dans le secteur public, en
fournissant une assistance technique pour améliorer la gestion des ressources publiques
et en effectuant des travaux de recherche. Un ouvrage publié récemment par le FMI sous
la direction de George T. Abed et de Sanjeev Gupta (Governance, Corruption, and Economic
Performance, 2002) rassemble des études de ses services concernant l’effet de la corruption
sur les résultats économiques. En voici quelques conclusions.
Les indicateurs sociaux sont moins bons dans
les pays très corrompus
Faible corruption
Forte corruption
35
30
25
20
15
10
5
0
Mortalité juvénile
(pour 1000 Mortalité infantile Nouveaux-nés
(pour 1000 présentant une
naissances
naissances
vivantes)
insuffisance
vivantes)
pondérale
Abandon
scolaire
(pourcentage)
Note : échantillon de 59–73 pays; moyennes sur la période, 1985–97.
Source : chapitre 10.
Les recettes fiscales sont moins élevées
dans les pays plus corrompus
Ratio d'efficience de la TVA1
0,4
0,3
0,2
0,1
0
Faible corruption
Forte corruption
Note : échantillon de 83 pays; moyennes sur la période, 1990–98.
Source : d'après le chapitre 8.
1Ce ratio varie de 0 à 1; plus il est élevé, plus la TVA est productive.
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Finances & Développement / Décembre 2002
de la corruption
35
30
25
20
15
10
5
0
0
2
4
Indice de
6
8
corruption1
Note : échantillon de 97 pays en 1997.
Source : chapitre 8.
10
70
12
10
8
6
4
2
0
–2
–4
–6
–8
–2,5 –2,0 –1,5 –1,0 –0,5
60
Coefficient de Gini2
PIB réel par habitant
(milliers de dollars)
40
Croissance du revenu du quintile
le plus pauvre de la population (%)
... la pauvreté est plus répandue... ... les revenus sont plus inégaux
Si la corruption est plus élevée,
le revenu par habitant est plus faible...
0
0,5
1,0
1,5
50
40
30
20
10
0
0
2
4
6
8
10
Croissance de l'indice de corruption
Indice de corruption
Note : échantillon de 31 pays; moyennes sur la période, 1980–95.
Source : chapitre 17.
Note : échantillon de 37 pays; moyennes sur la période, 1980–97.
Source : chapitre 17.
1L'indice de corruption est compris entre 0 (parfaite intégrité) et 10 (corruption absolue).
2Le coefficient de Gini mesure l'inégalité de la répartition des revenus dans une société (0 étant une égalité parfaite et 100 une inégalité parfaite).
Les pays en transition plus avancés
dans les réformes structurelles sont
généralement moins corrompus
Indice de corruption
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Moins de progrès dans les
réformes structurelles
Plus de progrès dans les
réformes structurelles
Note : échantillon de 25 pays en transition; moyennes sur la période, 1994–98.
Source : d'après le chapitre 18.
La décentralisation de la fiscalité et
des dépenses améliore la gestion publique
Indice de corruption
6
5
4
3
2
1
0
Décentralisation
Décentralisation
faible
moyenne
(mesurée par la part locale des dépenses)
forte
Note : échantillon de 75 pays; moyennes sur la période, 1980–98.
Source : d'après le chapitre 13.
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