Titre original : CHELLO HONGMIJOO ILGA

Transcription

Titre original : CHELLO HONGMIJOO ILGA
http://www.devildead.com
CELLO
________________________________________________________________________________________
Titre original : CHELLO HONGMIJOO ILGA SALINSAGAN
Autre titre : CELLO
Année : 2005
Nationalité : Corée du sud
Acteurs : Hyeon-a Seong, Da-an Park, Ho-bin Jeong, Jin Woo & Na-woon Kim
Réalisateur : Woo-cheol Lee
Scénario : Woo-cheol Lee
________________________________________________________________________________________
Professeur de musique et ancienne violoncelliste, Mi-ju
s´occupe de ses deux filles dont l´une est affligée d´un mutisme
handicapant. La vie se déroule paisiblement jusqu´au jour où
Mi-ju est agressée par une élève qui la tient pour responsable
de son échec à un examen. Une réaction en chaîne
d´événements étranges vont alors s´accumuler sur la jeune
femme qui auraient dû tout avoir pour être heureuse…
Suite au succès de RING, l´Asie s´est enflammée pour les
fantômes cinématographiques. Usant jusqu´à la corde la recette
du revenant blafard, les diverses productions du genre ont
rapidement laissé place à une certaine lassitude décuplée par
l´arrivée de titres à l´intérêt très discutables. Une dizaine
d´années plus tard, le mouvement s´est un peu tassé ce qui
n´empêche pas pour autant quelques retardataires de se voir
distribué dans nos contrées, généralement directement en
vidéo. CELLO, daté de 2005, n´a, de prime abord, rien pour le
différencier des autres titres et c´est donc avec une certaine
appréhension que nous l´avons abordé. Pourtant, le film de
Woo-cheol Lee s´avère au final plutôt agréable. Surtout qu´il
n´est pas ici question d´une histoire de violoncelle hanté
comme le laisse supposer son titre (CELLO signifiant
«violoncelle» en anglais). Ceux qui s´attendraient à découvrir
un nouvel objet possédé par un spectre vengeur risquent d´être
agréablement surpris. Rien à voir, donc, avec d´autres films
sud-coréens utilisant des objets fortement imprégnés d´un
esprit maléfique tel que PHONE ou encore THE WIG. La
qualité de CELLO, c´est justement de s´écarter quelque peu du
carcan habituel pour mieux surprendre son auditoire.
Comme souvent dans une majeure partie du cinéma
d´épouvante asiatique, CELLO prend son temps de manière à
nous exposer ses personnages. Tellement que le début du film
devient assez vite déconcertant. Misant plutôt sur une
ambiance dépressive, le réalisateur, qui est aussi auteur du
scénario, contamine petit à petit le quotidien d´une famille
relativement banale. Par certains côtés, CELLO fait d´ailleurs
plus penser à des œuvres anglo-saxonnes du genre de
AMITYVILLE 2 ou SHINING. Avant de dévoiler plus
nettement les nœuds de son intrigue, le cinéaste va instaurer un
climat de plus en plus pesant tout en multipliant événements et
personnages étranges. Ainsi, le chien de la famille meurt
inexplicablement, la gouvernante muette, dont toute la famille
a été décimée par le passé, agit de façon pour le moins bizarre
ou bien l´une des petites filles se met à développer une
obsession pour un violoncelle dont elle tire inlassablement des
sonorités inquiétantes. L´environnement familial se détériore
rapidement alors que le douloureux passé de la mère de famille
refait surface. En combinant tous ces éléments, CELLO réussi
assez bien à égarer le spectateur dans son univers insolite et
terrifiant. Néanmoins, on regrettera quelques rares facilités
comme une agression motorisée dans un parking dont la
signification restera sans réponse une fois le film terminé. De
même, CELLO cède aux figures imposées des revenants
asiatiques. Quelques séquences mettent ainsi en scène une
figure fantomatique au teint blafard et aux longs cheveux noirs.
Des images qui, même si elles sont largement éventées,
réussissent tout de même à provoquer son petit frisson.
Après les deux premiers tiers du film, CELLO bascule plus
allégrement dans l´horreur en livrant quelques séquences
surprenantes. Les cadavres vont commencer à s´accumuler
dans un enchaînement inéluctable plutôt sanglant et
n´épargnant aucun personnage. La mort dans CELLO ne fait
pas de quartier du tout ! Après ce dénouement plutôt extrême
dans son genre, le film pourrait s´interrompre mais le scénario
révèle encore quelques circonvolutions adroites donnant de
nouveaux éclairages sur les événements du film. La
construction du film s´avère assez astucieuses sans pour autant
nous donner l´impression de se moquer du spectateur en
proposant une résolution artificiellement torturée et tirée par les
cheveux comme dans le coréen THE WIG. Moins auteurisant
que ce dernier, CELLO gagne beaucoup en restant justement
assez modeste. Cela n´en fait pas une réussite incontournable
du genre mais, en tout cas, une curiosité qui sort du lot
commun des spectres vengeurs asiatiques.
Le DVD français de ce métrage coréen respecte le format
cinéma du film en présentant un transfert 16/9 cadré aux
alentours du 1.85. L´image s´avère de bonne tenue même si
l´image n´est pas exempte de défauts. On pense surtout à
quelques passages où l´image est légèrement instable
verticalement ce qui plutôt surprenant pour un film aussi
récent. Le reste est assez anecdotique et la vision du film n´est,
à vrai dire, pas touchée par les soucis de cette édition DVD qui
se place dans la bonne moyenne de ce qui est produit
aujourd´hui. La sonorisation se fait au choix en version
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com
-
[email protected] Page
)
1 sur 3
originale sous-titrée ou bien avec un doublage français. La
piste francophone est d´ailleurs proposée en Dolby Digital 5.1
et simple stéréo. La bande sonore coréenne est, par contre,
disponible seulement en Dolby Digital 5.1. Les pistes audio
mettent en valeur les sonorités musicales du violoncelle. Une
grande part du film est composée de dialogues mais quelques
passages horrifiques voient leur efficacité augmentée grâce aux
effets sonores. Mais dans l´ensemble, les pistes sonores restent
très sobres.
«Arrêt sur Image» est un assemblage d´images diverses qui
semble suivre la création de CELLO de manière un peu
anarchique. A vrai dire, cela ressemble beaucoup à un collage
sans discernement des divers documents filmés appelés «EPK»
(pour «Electronic Press Kit») et servant de base pour monter
des documentaires ou piocher des morceaux d´interviews.
Donc, on passe au petit bonheur la chance de la cérémonie du
premier jour jusqu´à l´issue du tournage où le réalisateur et les
deux acteurs principaux nous donnent leurs impressions sur
l´aventure cinématographique qu´ils viennent de vivre. Entre
les deux, on assiste à des images piocher tout au long de la
production avec tournage de scènes devant fond vert ou encore
des effets spéciaux gores. Peu enthousiasmant, ce «Making Of»
très brut contient en son cœur un excellent passage. On y
assiste à un cours improvisé de violoncelle pour les deux
actrices qui sont sensés être des musiciennes. L´embarras du
professeur, voire son désarroi, donne un éclairage honnête sur
l´envers du décor. Dans le même contexte, on a souvent plus
l´impression que les acteurs sont devenus des sportifs
accomplis, des experts en tel ou tel technique ou bien musicien
hors pair. Ce ne sera donc pas le cas ici où l´on découvre la
difficulté de jouer d´un instrument en s´improvisant
violoncelliste le temps d´un film !
Une petite galerie de photos donne l´occasion de découvrir
des clichés de production, il ne s´agit donc pas de photos
extraites directement du film. L´interactivité se termine par la
bande-annonce de CELLO mais aussi celles d´un grand
nombre de titres de l´éditeur évidemment dans le domaine du
cinéma asiatique tel que ANTARTIC JOURNAL ou THE
PARK. Le packaging avec couverture cartonnée recouvrant un
boîtier plastique classique donne au final un côté très soigné à
cette édition DVD.
Antoine Rigaud
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 2 sur 3
Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Elysees Ed.
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 88 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : Korean (Dolby Digital 5.1),
Francais (Dolby Digital 5.1), Francais (Stéréo)
Sous-titrage(s) : Francais
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Arrêt sur Image (36mn)
• Bandes-annonces
• Cello
• Réunion Sanglante
• Les Formidables
• Never To Lose
• Antartic Journal
• The Park
• Bodyguard
• Forbidden Warrior
• Damo
• Galerie de photos
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 3 sur 3

Documents pareils