Le Télégramme - Concours Un des Meilleurs Ouvriers de France

Transcription

Le Télégramme - Concours Un des Meilleurs Ouvriers de France
10. Bretagne
remise en liberté de son client.
« Est-ce que la réaction de tout
un chacun ne serait pas de sortir lorsqu’un incendie se déclare ? Simplement pour voir ce
qu’il se passe, appeler les
secours, la gendarmerie ou
apporter son aide aux sinistrés ». Le fait que l’incendiaire
présumé ait fait, il y a douze
ans, l’objet d’une hospitalisation d’office après avoir tenté
de mettre le feu à une bouteille
de gaz ? « L’état de santé de
quelqu’un, dans le passé, ne
doit pas rentrer en ligne de
compte », selon l’avocate. Me
Nokovicth attendait de rencontrer son client avant de décider
d’une action devant la Cour de
cassation : « J’attends son
accord. Mais je connais sa position puisqu’il a toujours clamé
son innocence. La logique, c’est
de poursuivre ».
Sarzeau. Trois personnes
blessées dans une collision
Trois personnes, dont un enfant
âgé de 5 ans, ont été blessées,
dans une collision, hier en fin
d’après-midi, à Sarzeau. L’accident, impliquant deux voitures,
s’est produit vers 18 h 30 au
lieu-dit Le Duer, dans le quartier de Saint-Colombier.
Un homme, âgé de 35 ans, a
été transporté par Dragon 56,
l’hélicoptère de la Sécurité civi-
le, vers le centre hospitalier
Pontchaillou, à Rennes. L’enfant et une autre personne,
âgée de 50 ans, ont tous les
deux été transportés par ambulance au centre hospitalier de
Vannes.
L’accident a mobilisé, en plus
de Dragon 56, deux Smur, trois
véhicules des pompiers et un
véhicule de désincarcération.
QUISTINIC. ELLE S’ENFERME ET S’ARME D’UN COUTEAU
POUR INTERDIRE L’ACCÈS À SON MARI
Le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig)
de Ploemeur est intervenu dans une demeure de Quistinic, hier soir,
vers 18 h, pour calmer les esprits : une femme s’était enfermée chez
elle et refusait de laisser entrer son époux. Rien qui ne puisse motiver
l’intervention du Psig jusque-là, si ce n’est que l’épouse s’était équipée d’un couteau pour interdire l’accès à son mari, sans que l’on
connaisse les griefs qu’elle avait à l’encontre de celui-ci. L’intervention du Psig s’est poursuivie en soirée.
CLOHARS-CARNOËT. COINCÉ SOUS SON TRACTEUR
L’AGRICULTEUR N’A PAS SURVÉCU
Retrouvé mercredi, vers 13 h, dans un champ de CloharsCarnoët (29), coincé sous son tracteur renversé depuis l’après-midi de
la veille (Le Télégramme d’hier), l’agriculteur, âgé de 52 ans, qui
avait été évacué par hélicoptère n’a pas survécu à ses blessures. Il est
décédé mercredi, vers 15 h, peu après son arrivée à l’hôpital de
Lorient. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer les circonstances de l’accident et les responsabilités. Le parquet
décidera ensuite s’il convient d’engager des poursuites.
L’avocat d’une
victime d’un viol a
accusé la justice de
ne pas avoir
pratiqué des
analyses ADN
après la plainte de
sa cliente. Une
décision qui, selon
lui, a retardé
l’interpellation de
l’agresseur
présumé, qui aurait
commis
entre-temps trois
autres viols.
Hier, le parquet de
Rennes a réfuté
avoir fait un choix
financier.
Photo Claude Prigent
La Cour d’appel de Rennes a
refusé, hier matin, de remettre
en liberté l’auteur présumé des
incendies de Larmor-Baden.
L’ex-épicier de la commune, âgé
de 45 ans, est donc maintenu
en détention à la maison d’arrêt
de Vannes.
Lors de l’audience, jeudi, à Rennes, le président de la chambre
de l’instruction avait énuméré
plusieurs éléments troublants le
concernant : à plusieurs reprises, l’homme ou quelqu’un lui
ressemblant avait été vu près de
bâtiments venant d’être incendiés.
Pour son avocate Alexandra Nokovitch, qui s’est dite
« déçue » de la décision rendue
hier, « des éléments, tant au
niveau du dossier que du droit,
avaient été développés devant
la chambre de l’instruction » qui
auraient mérité, selon elle, une
Viol. Polémique autour
d’analyses ADN non effectuées
En septembre 2012, à Rennes,
une jeune femme âgée de 24 ans
est victime d’un viol. Son agresseur présumé ne sera confondu
que sept mois plus tard, après
analyse des traces ADN sur ses
vêtements. Un délai trop long,
selon l’avocat de la victime, Me
Franck Berton. « Ma cliente a
déposé plainte à Rennes le
16 septembre. Elle a laissé ses
sous-vêtements à la police, persuadée qu’il était possible d’y relever des traces d’ADN. Elle est
retournée plusieurs fois voir si ces
analyses avaient été effectuées.
On lui a répondu que ça n’avait
pas été fait pour des raisons budgétaires, sur décision du parquet ».
Dans les deux mois qui ont suivi,
trois autres viols, avec le même
mode opératoire, ont été commis
en France dont le dernier à Toulouse, dans la nuit du 5 au
6 novembre, avec tentative de
meurtre, a expliqué l’avocat.
Selon lui, si l’expertise de la culot-
te de la victime avait été faite dès
septembre 2012, le suspect aurait
figuré dans le fichier des délinquants sexuels, ce qui aurait facilité son interpellation et prévenu
les viols suivants.
Une enquête « classique »
Hier, c’est avec un communiqué
aux allures de justificatif du fonctionnement de son parquet que le
procureur de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, a répondu à
l’avocat. « Les enquêteurs de la
sûreté départementale de Rennes
ont mené des investigations
approfondies à partir des éléments dont ils disposaient.
Dès la plainte déposée, cinq prélèvements d’ADN ont été effectués
sur la victime. Ses vêtements et
sous-vêtements ont été saisis »,
explique le magistrat. Le laboratoire d’expertise a alors considéré
qu’il convenait de privilégier l’analyse des prélèvements effectués
sur la jeune femme, « plus efficaces en résultats et beaucoup plus
fiables en termes de preuve ». La
police et le parquet se sont rangés à cet avis. Le 3 octobre, le
laboratoire faisait savoir que
l’ADN était incomplet et ne permettait pas le fichage au fichier
national des empreintes génétiques. Pendant ce temps, le travail
d’enquête « classique » (enregistrements vidéo, recherche de
témoins, planque sur le parking
de la discothèque, diffusion de
portrait-robot…) se poursuivait
mais devait rester infructueux.
Recherche de l’efficacité
Il a fallu attendre le 13 mars pour
que les policiers chargés de l’enquête proposent l’analyse de la
culotte de la victime, et que le
parquet accepte. Le 24 avril, cette
expertise permet d’identifier
l’ADN qui se trouve être celui
d’un jeune homme interpellé le
8 novembre, à Toulouse, puis
incarcéré pour des viols avec violence.
« Les choix qui ont été faits résul-
tent d’une recherche d’efficacité
dans les investigations, et nullement de préoccupations financières qui n’ont pas lieu d’être dans
la recherche de la vérité »,
conclut le procureur.
Si le patron du parquet rennais
refuse de commenter plus avant,
des personnes proches des services d’analyse vont dans son sens
en soulignant que les prélèvements corporels sur une personne
qui a dansé toute la nuit sont
généralement altérés et difficiles
à exploiter. Autre constat : lorsque les prélèvements gynécologiques ne donnent rien, il est illusoire d’espérer que des analyses de
vêtements puissent se révéler utiles. Sauf dans ce cas, apparemment.
Enfin, puisqu’il est question de
coût, une analyse de base de prélèvement corporel revient à environ 340 ¤. En revanche, l’exploitation d’un textile suppose autant
d’analyses que de microsurfaces,
de l’ordre du centimètre carré.
Artisanat. Serez-vous le prochain meilleur ouvrier ?
Les inscriptions au
concours de
Meilleur ouvrier de
France sont
ouvertes. Mof
morbihannais,
Jacques Annonier
et Pierre-Yves Le
Floch racontent
comment ce titre a
changé leur vie.
Photo C. B.
Larmor-Baden. L’incendiaire
présumé reste en détention
Samedi 29 juin 2013 Le Télégramme
Maurice Guillotin, secrétaire général Mof, Olivier Le Couviour, commissaire
du Morbihan, Serge Gaujour, président Coet 56, Jacques Annonier et JeanYves Le Floch, Rémy Tual, membres d’honneur et Fabienne Kerorgant, de la
CMA.
restaurant de Ducasse, au Plaza
Athénée, à Paris, en févriermars 2014. Sans mon titre, tout ça
n’aurait pas été possible », ajoute
Pierre-Yves Le Floch, à la tête
d’une petite entreprise à Vannes,
dans la zone du Prat.
Tous deux encouragent les candidats à tenter leur chance. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’à septembre, à tous les artisans âgés
d’au moins 23 ans. Après sélection
sur dossier, les épreuves qualificatives se déroulent en 2014 et les
épreuves finales en 2015, avec une
exposition nationale marquant le
90e anniversaire, à Paris.
Charlotte Bahuon
« C’était en 1997, j’ai décroché le
titre de Mof avec une reproduction
du biplan de l’aviateur badenois
Joseph Le Bris, en pâte à pain. Le
fruit d’un an de travail », se souvient Jacques Annonier, artisan
boulanger meilleur ouvrier de France, aujourd’hui enseignant à la
chambre de métiers. Un cadeau à
son père boulanger mais également un sésame pour des expériences professionnelles au Japon et
aux États-Unis. Pierre-Yves Le
Floch a lui aussi décroché ce précieux titre, en 2004, grâce à un fauteuil retravaillé de façon contemporaine en tapisserie.
Une expérience unique
« Tenter le concours Mof permet
d’apprendre énormément sur soimême, de sortir des sentiers battus
et d’innover. Près de 800 heures
m’ont été nécessaires mais cela ne
veut pas dire grand-chose. Je ne
veux pas effrayer les candidats, on
peut travailler une bonne grosse
journée et s’accorder un peu de
repos », explique l’artisan. Ce
signe d’excellence lui a ouvert des
portes et permis des rencontres
exceptionnelles. « J’ai exercé au
Qatar, à Dubaï, en Égypte, à Moscou. Grâce au Mof, je me suis spécialisé dans le gainage et l’habillage de mobiliers en cuir. Mes clients
sont des architectes, tels que
Jean Nouvel et Philippe Starck.
Mon prochain gros chantier est le
> Pratique
Inscriptions jusqu’au
30 septembre auprès de
Fabienne Kerorgant,
de la chambre de métiers du
Morbihan,
tél. 02.97.63.95.43 ; courriel
commissaire-coet56@meilleu
rsouvriersdefrance.org
et sur le site web
www.meilleursouvriersdefran
ce.org

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