CONTRAT DE VILLE DE L`AGGLOMERATION DE POITIERS - I
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CONTRAT DE VILLE DE L`AGGLOMERATION DE POITIERS - I
CONTRAT DE VILLE DE L'AGGLOMERATION DE POITIERS CONVENTION TERRITORIALE DE MISE EN ŒUVRE DE L'OPERATION DE RENOUVELLEMENT URBAIN Entre - l'Etat, représenté par le préfet de la région Poitou-Charentes, préfet de la Vienne, - la communauté d'agglomération de Poitiers représenté par le président, - la ville de Poitiers représentée par le maire, - la ville de Saint Benoît représentée par le maire, - la caisse des dépôts et consignations représentée par le délégué régional, - l'OPARC représenté par le président, - l'OPAC 86 représenté par le président, - la SIP représentée par le président, PREAMBULE La requalification des grands quartiers d’habitat social a été inscrite comme l’une des priorités du contrat de ville de l’agglomération poitevine signé le 18 octobre 1999. Le comité interministériel des villes, réuni le 1er octobre 2001, a reconnu le bien fondé de cette démarche en retenant dans le cadre d’une seconde liste d’opérations de renouvellement urbain le projet de l’agglomération de Poitiers, concernant les quartiers de la Piquetterie, de Bel Air-Blaiserie et de Bellejouanne-Pierre Loti. La présente convention constitue un avenant au contrat de ville et a pour objectif de préciser les modalités de mise en œuvre de l’opération de renouvellement urbain (ORU) de l’agglomération de Poitiers. ARTICLE 1 : OBJET ET DUREE DE LA PRESENTE CONVENTION La présente convention définit, pour la période 2002-2006, le projet commun aux signataires visant à une recomposition des équilibres urbains et à une revalorisation des territoires définis à l'article 2, touchés par la dégradation. Fondée sur une meilleure articulation des politiques sectorielles et prenant en compte le court et le moyen terme, elle vise à améliorer durablement la qualité de vie urbaine dans les quartiers et s'appuie sur une cohérence d'opérations ciblées. Page 1 Elle fixe, notamment, les objectifs généraux du projet, les modalités de pilotage et les engagements financiers des différents contractants. Cette convention cadre donnera lieu, chaque année, à l'établissement d'un programme d'actions opérationnelles compatibles avec les projets urbains des quartiers. ARTICLE 2 : TERRITOIRES D'INTERVENTION Les actions de l’ORU seront menées dans les quartiers d’habitat social de la Piquetterie, de Bel AirLa Blaiserie et de Bellejouanne-Pierre Loti. Cependant, d’autres actions, hors de ces quartiers, pourront être envisagées dès lors qu’elles contribueront directement aux objectifs de l’ORU et constitueront une réponse aux besoins prioritaires de la population des quartiers considérés. Les quartiers de Bel Air-La Blaiserie et de Bellejouanne-Pierre Loti sont situés sur le territoire de Poitiers. Le secteur de la Piquetterie concerne, pour sa part, les villes de Poitiers et Saint-Benoît. ARTICLE 3 : LES OBJECTIFS RENOUVELLEMENT URBAIN DE L'OPERATION DE La stratégie de reconquête territoriale s'inscrit dans une politique globale menée par la collectivité s'appuyant sur une réflexion d'ensemble, formalisée par un projet de référence, menée en partenariat avec les opérateurs sur les quartiers et en concertation avec les habitants. Elle se donne trois objectifs : 1°- objectif : diversifier les types d'habitat pour favoriser la mixité sociale A l'instar de nombreuses villes, Poitiers s'est développé par adjonction de quartiers monofonctionnels ; si de nombreuses actions de développement social et d'équipements publics ont été menées durant ces quinze dernières années, la structure de ces quartiers n'a pas été modifiée. A l'échelle de l'agglomération, la ville de Poitiers accueille sur son territoire 90% des logements sociaux, dont la plus grande partie est concentrée sur cinq grands quartiers. Parallèlement à une politique de répartition globale des logements sociaux sur l'agglomération, il convient de diversifier les formes urbaines et les modes d'habitat afin de favoriser l'installation de nouveaux habitants ; ce dispositif s'appuie sur une politique ambitieuse de démolitionsreconstructions. 2°- objectif : conforter les lieux de centralité, soutenir le développement économique et améliorer la fonctionnalité des quartiers Page 2 Les quartiers faisant l'objet de la présente convention ont bénéficié, par le passé, d'actions visant à renforcer l'offre de services publics et tertiaires de proximité. Pour autant, des besoins restent à satisfaire, tant en terme d'adaptation que de création nouvelle. Parallèlement, et afin d'en améliorer la lisibilité interne, une intervention sur les réseaux viaires et les espaces publics est à engager. 3°- objectif : désenclaver le quartier et améliorer les liaisons inter-quartiers Réintégrer les quartiers dans un fonctionnement de droit commun nécessite de travailler sur les flux internes à l'agglomération en améliorant leur accessibilité tant individuelle que collective, à travers une politique de déplacements articulée avec le Plan de déplacements urbains (PDU). ARTICLE 4 : LES PROBLEMATIQUES DES QUARTIERS L’opération de renouvellement urbain (ORU) de l’agglomération de Poitiers est une opération multisite portant sur trois quartiers avec des états d’avancement différents : très avancé pour Bel Air-La Blaiserie, en cours de définition pour la Piquetterie et pour une grande part à définir sur Bellejouanne-Pierre Loti. BEL AIR - LA BLAISERIE Situé dans les faubourgs ouest de Poitiers, le quartier de Bel Air-La Blaiserie est composé de 658 logements collectifs regroupés en une vingtaine de bâtiments et de 200 pavillons bâtis dans les années 1960. Il tourne le dos aux tracés des voies et à la trame urbaine ancienne, le rendant difficile à localiser et d’un accès peu aisé. Les équipements publics et les commerces de proximité, bien que présents en nombre important, ne jouent pas leur rôle fédérateur du fait de leur dispersion et de leur orientation. A ces handicaps urbanistiques, s’ajoutent une population montrant des signes de vieillissement et d’appauvrissement et une délinquance supérieure aux autres quartiers qui a motivé un classement en zone urbaine sensible. Face à cette situation, la ville de Poitiers a décidé d’engager une réhabilitation du quartier. Soucieuse d’associer les habitants à la réflexion, la ville a mis en place une démarche participative très poussée (création d’ateliers d’habitants avec le concours d’un agent de développement, mobilisation du comité de quartier et du centre socio-culturel…). Cela a abouti à l’élaboration d’un diagnostic territorial et d’un projet des habitants qui a servi de base à la réalisation, en 1998, d’une étude de recomposition urbaine où ont été identifiés plusieurs grands axes de travail : - diversification des types d’habitat pour favoriser la mixité sociale ; Page 3 - amélioration et création d’équipements publics ; aide au maintien des commerces de proximité ; hiérarchisation des voiries et création d’un véritable cœur de quartier ; désenclavement du quartier. La recomposition urbaine de Bel Air-La Blaiserie a déjà vu un certain nombre de concrétisations lisibles sur le quartier : - - démolition de trois immeubles LOPOFA soit 100 logements, dont l’obsolescence rendait toute opération de réhabilitation impossible et bloquait la recomposition urbaine du quartier ; construction d’un habitat diversifié (maison de ville, semi-collectif) sur l'ancienne friche industrielle de COMAVERRE ; extension et restructuration du centre socio-culturel avec la création d’une salle conviviale pour les habitants et d’un local "jeunes", ainsi qu’une modification des accès afin de l’ouvrir sur le quartier ; réalisation de deux ronds points sur la rue de Quinçay, ayant permis de retraiter et valoriser les entrées de quartier ; aménagement de la rue Jean Mermoz : sécurisation des traversées piétons, augmentation de l’offre de stationnement pour les commerces et services de proximité. Afin de parachever ce travail de remodelage profond du quartier, un certain nombre d’actions sont d’ores et déjà identifiées et devront être réalisées dans les mois et les années à venir : - - achèvement de la construction d’un habitat diversifié sur l’ancienne friche industrielle COMAVERRE, avec la réalisation de la voie de désenclavement Adrienne Bolland ; implantation, sur l’îlot des anciens LOPOFA, de logements locatifs et en accession ainsi que de services publics (antenne de l’OPARC, poste de police, antenne des services sociaux) nécessitant la réalisation de nouvelles voiries ; réaménagement de la place du marché ; réaménagement du parvis Jean Mermoz en liaison avec la restructuration du groupe scolaire (ouverture des écoles sur le quartier) ; amélioration de la lisibilité et du fonctionnement des principaux axes de circulation du quartier (rue Emile Roux, rue de Quinçay, rue Rique Avoine, rue de Larnay) ; amélioration des accès au quartier (rue de Quinçay, route de Nantes). A cela il convient d’ajouter, à moyen terme, la poursuite des opérations de démolitionreconstruction sur certains îlots du quartier. Celles-ci sont susceptibles de générer un ensemble d’actions (implantation de nouveaux services, réalisation de voirie…) non encore identifié à ce jour. LA PIQUETTERIE Le secteur de la Piquetterie est situé dans le quartier des Trois Cités qui constitue un des plus grands ensembles d’habitat social, construit dans les années 1950-1960 sur l’agglomération de Poitiers. La démarche de requalification de ce secteur est née du constat fait par l’OPARC de l’apparition de difficultés croissantes sur quatre immeubles (140 logements) situés rue du Clos Gaultier. Malgré un entretien régulier, ces bâtiments, réalisés entre 1959 et 1962, souffrent de handicaps structurels lourds (mauvaise isolation phonique, système de chauffage vétuste…) qui contribuent à donner une mauvaise image du quartier. Page 4 L’obsolescence des bâtiments rendant hasardeuse toute réhabilitation, l’OPARC est arrivé à la conclusion qu’une opération de démolition-reconstruction serait la meilleure solution pour favoriser la mixité sociale. Sollicitée par l’OPARC, la ville de Poitiers a souhaité s’associer à cette démarche pour l’inscrire dans une perspective de renouvellement urbain, prenant en compte l’ensemble des besoins du quartier, tel que cela a déjà été réalisé sur d’autres secteurs des Trois Cités (place du Clos Gaultier, Saint-Cyprien et Place de France). Cette volonté, partagée entre la ville de Poitiers et l’OPARC, a conduit à lancer une étude d’aménagement sur la base des grands axes de travail suivants : - reconstruction de nouveaux logements susceptibles de générer une plus grande mixité sociale (accession à la propriété, logement individuel…) ; reconstruction du foyer logement pour personnes âgées “ Bon repos ”, devenu obsolète ; confortation des autres immeubles du quartier par l’amélioration du confort des logements ; requalification des espaces publics et de la voirie interne, afin d’améliorer la lisibilité et le fonctionnement du quartier. Suite aux réflexions menées conjointement par la Ville et l’OPARC, un certain nombre de propositions a pu être formalisé à l'automne 2000 sous forme d’esquisse d’un nouveau schéma d’organisation de quartier. Une concertation a été lancée par la ville de Poitiers en novembre 2000 avec l’organisation d’une réunion publique et la distribution sur le quartier d’une plaquette d’information. Durant le mois de décembre, le comité de quartier a relayé cette action en menant auprès des habitants une démarche d’information et de concertation avec le soutien du centre socio-culturel des Trois Cités et l’antenne de la CAF : - organisation de nombreuses permanences aux divers points stratégiques du quartier (centre commercial, mairie annexe, centre socio-culturel…) réunion regroupant les associations et structures du quartier (école, club de football…). Cette démarche a abouti en janvier 2001 avec la production, par le comité de quartier, d’une synthèse des avis et des propositions émanant de l’ensemble des participants. Suite à l’examen de ces propositions par l’OPARC et la ville de Poitiers fin janvier 2001, a été conçu un projet intégrant les nouvelles orientations exprimées : - transfert du foyer logement “ Bon Repos ” à proximité du centre commercial des Trois Cités. Cette opération nécessite : - la restructuration importante du groupe scolaire Tony Lainé (cours de l’école, terrain d’activités, liaison avec le centre commercial…) - la démolition de l’ancien bâtiment des instituteurs et le relogement sur le quartier ou non des personnes et activités présentes ; - transferts des association CAPEE et POURQUOI PAS à côté du site du nouveau foyer logement. Ce transfert donnera lieu à la construction d’un bâtiment qui pourra répondre aux demandes de locaux associatifs ; Page 5 - diversification des types d’habitat par la construction de logements individuels ou semicollectifs en accession ou locatifs sur les sites libérés par les démolitions (foyer logement, ensemble rue du Clos Gaultier, locaux associatifs…) et sur certaines disponibilités foncières adjacentes. Ces opérations s’accompagnent de créations de voies de desserte et de désenclavement ainsi que de la restructuration d’îlots voisins ; - amélioration de la lisibilité et du fonctionnement interne du quartier, avec le réaménagement de certaines voies et espaces publics (rue du Clos Gaultier, avenue Rhin et Danube, rue de la Vallée Monnaie, aménagement de l’accès au stade et de ses abords avec création d’un local, résidentialisation des pieds d’immeubles…) ; - renforcement des services de proximité situés au sud du quartier avec la construction d’une nouvelle antenne de l’OPARC permettant l’extension d’activités médicales (kinésithérapeute…) ; - amélioration des liens avec le reste du quartier des Trois Cités et l’ensemble du territoire de l’agglomération (liaison avec la Vallée du Clain, carrefour rue du Faufourg Saint Cyprien, liaison avec le Triangle d’Or…). BELLEJOUANNE - PIERRE LOTI Le quartier de Bellejouanne, au sud ouest de Poitiers, est enfermé entre deux axes de circulation importants : la rocade et l’avenue de la Libération. Construit, pour la plus grande partie, au milieu du XXème siècle, le quartier est composé d’un habitat pavillonnaire de faubourg et de deux cités d’habitat social. Les logements sociaux qui constituent 35 % du quartier sont de type collectif, anciens et le niveau de confort, pour certains, n’est plus adapté aux besoins actuels. S’y concentre une population paupérisée, comme sur d'autres quartiers d'habitat social, qui trouve là des loyers très bas. Comme tous les quartiers construits à cette époque, Bellejouanne est le fruit des opportunités foncières. Chaque partie a été conçue comme une unité autonome sans liaison entre elles. Ce sentiment d’isolement est particulièrement important sur la cité Pierre Loti qui est reliée au reste du quartier par une seule liaison pédestre via le lotissement de l'ancienne cité américaine et n'a aucune liaison directe avec le futur pôle commercial et administratif du quartier. Bellejouanne est un quartier qui vieillit et qui souffre d'une mauvaise image au niveau de la ville. Les habitants repliés sur leur cité se fréquentent peu. Pour ce qui concerne l'OPAC 86, le renouvellement de la population est de 19,4 % en 2001, soit un taux inférieur aux autres cités et en légère progression par rapport à 2000 (+ 2%). Les départs sont justifiés majoritairement par l'image du quartier. Ce territoire a pourtant des atouts en terme de qualité et étendue des espaces verts, de la diversité de l’habitat, de la présence d’équipements de proximité, d’une assez bonne desserte de transports en commun. Le quartier dispose en effet d’équipements structurants à l’échelle de la ville tels qu’une piscine, une auberge de jeunesse, mais aussi d’équipements de proximités importants : un centre socio- Page 6 culturel doté d’une salle de spectacles, une bibliothèque, une maison du petit enfant, une annexe de mairie, un foyer logement pour personnes âgées, un petit centre commercial, des écoles. Bellejouanne dispose également d’espaces verts de qualité avec notamment le parc des Prés Mignons dont la fréquentation reste cependant très faible. Dès 1989, dans le cadre de la convention de développement social urbain, une réflexion s’est engagée sur l’aménagement des espaces publics et des équipements. Cette réflexion a été conduite par un comité de pilotage auquel ont été associés tous les acteurs locaux. Cette démarche a impliqué largement tous les habitants de Bellejouanne mobilisés autour du centre socio-culturel sur le devenir de leur quartier. Le comité de pilotage a sollicité un cabinet d’urbanisme afin de l’accompagner dans sa réflexion et de mettre en perspective les besoins identifiés. Plusieurs objectifs de restructuration urbaine ont alors été retenus : - le désenclavement du quartier ; - le renforcement de ses pôles d’attraction ; - l’amélioration des équipements ; - l’amélioration et la diversification de l’habitat ; - l’affirmation de l’aspect vert du quartier. Depuis, d’importants aménagements ont été réalisés, notamment dans le cadre d’un programme de développement social des quartiers de 1989 à 1994 par la ville. On peut citer notamment la création de la Maison du petit enfant qui a permis de regrouper, tout en améliorant la qualité du service, crèche collective, crèche familiale et halte garderie, l’aménagement de locaux au parc des Prés Mignons pour l’accueil des centres de loisirs, la création d’un accueil jeunes au centre socioculturel, l’installation, dans des locaux réaménagés au cœur de la cité de Bellejouanne, de la régie de quartier, la réhabilitation extérieure des immeubles avec isolation afin de permettre des économies d'énergie, la remise aux normes et l'agrandissement/restructuration de certains logements. Plus récemment, les pavillons de la cité de Bellejouanne ont fait l'objet par l'OPAC 86 de travaux lourds de réhabilitation qui ont provoqué un effet "boule de neige" sur les pavillons des propriétaires occupants. Ainsi, l'ensemble pavillonnaire de Bellejouanne bénéficie d'une image valorisée. Par ailleurs, l'OPAC 86 procède régulièrement à des travaux d'entretien et de mise en sécurité des logements et des parties communes dont certains sont réalisés dans le cadre de chantiers d'insertion. Malgré l’importance de ces divers aménagements et réhabilitations, le quartier Bellejouanne-Pierre Loti reste très fragile. Ainsi, le centre commercial, implanté au cœur de la cité de Bellejouanne a vu ses commerces disparaître les uns après les autres. Souffrant de l’enclavement de la cité, du rejet de celle-ci par les habitants des autres cités, de la paupérisation de la population, les commerçants ont demandé à la ville de les aider. Très vite, la nécessité d’une relocalisation est apparue comme le seul moyen d’éviter la disparition des commerces de proximité. Cette relocalisation, engagée avec l'aide de l’EPARECA (Etablissement Public d’Aménagement et de Restructuration des Espaces Commerciaux) pourra se réaliser dès 2002 à proximité des autres équipements publics du quartier, rue de la Jeunesse. Page 7 A la demande des acteurs locaux, il a été décidé que la création de ce nouveau centre commercial s’accompagnerait de la réalisation d’une maison des services publics. Ce nouvel équipement accueillera la mairie annexe dont les missions se verront élargies, la CAF, la CPAM, un point d’accueil de la police de proximité. Cette maison des services sera conçue de manière à pouvoir évoluer en fonction des opportunités. Le réaménagement paysager du site viendra renforcer la construction d’un véritable cœur de quartier, élément de cohésion des différents territoires de Bellejouanne. Le déplacement du centre commercial, l’affirmation d’un cœur de quartier donnent toute sa cohérence à la poursuite de la démarche de désenclavement des différentes parties de Bellejouanne. En effet, l’accès au quartier est encore aujourd’hui difficile : les liaisons avec le reste de la ville sont confidentielles. Pour rompre l’isolement de Bellejouanne, il faut lui donner la possibilité de s’ouvrir vers le reste de la ville. Des accès devront donc être trouvés à partir de l’avenue de la Libération, une des principales voies d’accès au centre de Poitiers. Les liaisons internes au quartier pourront être revues en créant une synergie autour du cœur de quartier rue de la Jeunesse. Le désenclavement et l’amélioration des liaisons entre les différentes parties de Bellejouanne devront s’accompagner d’une diversification et d’un renouvellement de l’habitat, afin de faire venir de nouvelles populations et activités, d’améliorer la qualité de vie des habitants et de redonner une attractivité au quartier. Dans le cas de démolitions ou de changements d'usage, les réponses à apporter ne se trouveront pas uniquement sur le quartier en raison de la faible disponibilité foncière, laquelle pourrait trouver une réponse partielle par l'ouverture de nouvelles zones à urbaniser. Cela conduit à rechercher dès à présent des opportunités foncières de compensation, en adéquation avec les ressources des locataires. La remise à jour de l’étude d’habitat et d’urbanisme, remise par le cabinet PONANT en 1991, devra permettre à ce titre d’identifier précisément les actions à mettre en œuvre sur le quartier. ARTICLE 5 : ARTICULATION DE L'ORU AVEC LES DISPOSITIFS DU CONTRAT DE VILLE 5-1 Adoption, avant le 31 décembre 2002, du Programme Local de l'Habitat Les objectifs de construction et de réhabilitation de logements sociaux à l'échelle de l'agglomération destinés à satisfaire à la fois les besoins liés aux opérations de renouvellement urbain (logements à construire en compensation des démolitions) et les besoins classiques seront traduits et confirmés dans le programme local de l'habitat. Ce dernier a pour objectif, en application de la loi solidarité et renouvellement urbain, de corriger les déséquilibres de la répartition spatiale et qualitative de l'offre de logements sociaux sur le territoire de l'agglomération, dans le contexte d'un marché locatif global comprenant les parcs public et privé. Cela nécessite de mener une politique foncière sur le long terme et de développer un partenariat financier à la mesure de la réalisation des objectifs sociaux. Page 8 Le PLH fera l'objet d'un examen par le conseil d'agglomération, à la fin de l'année 2002, en vue de son adoption. 5-2 Adoption, avant le 31 décembre 2002, d'une charte d'attribution des logements sociaux Parallèlement à l'adoption du PLH, la conférence intercommunale du logement adoptera, dans le même délai : - une charte intercommunale du logement définissant la répartition d'objectifs quantifiés d'accueil des personnes défavorisées dans le parc social en application de l'accord collectif départemental ; - une charte intercommunale d'attribution des logements sociaux dans l'objectif de réguler les attributions, afin d'éviter l'installation durable, sur un même secteur, des familles les plus en difficulté et d'atteindre, ou maintenir, en accord avec les élus, les bailleurs et l'Etat, un équilibre de peuplement. 5-3 Déclinaison ou extension des mesures relevant d'une charte de gestion urbaine de proximité et qualité de services dans le logement social Afin de garantir aux habitants l'amélioration de leur vie quotidienne, il sera développé et formalisé la mise en œuvre d'une gestion de proximité de bonne qualité, tant au niveau de l'entretien des bâtiments et des espaces publics que de la remise à niveau des services résidentiels. Des conventions particulières seront élaborées à cet effet : - au 31 décembre 2001, des conventions "TFPB" ont été initiées entre l'Etat et les bailleurs sociaux afin que ceux-ci, en contrepartie d'engagements destinés à améliorer la qualité de services aux habitants, bénéficient d'un abattement de 30% sur la base d'imposition des immeubles d'habitation à usage locatif, attribués sous conditions de ressources et situés en ZUS (quartiers Bellejouanne et Bel Air) en application de l'article 42 de la loi de finances pour 2001. Elles seront développées en concertation avec les habitants et selon des bilans annuels, dans le cadre notamment des conseils de concertation locative ; - dans le courant de l'année 2002 , une convention de "gestion urbaine de proximité" du contrat de ville entre l'Etat, la ville et les bailleurs sociaux ouvrant droit aux crédits "qualité de services dans le logement social" pour les actions menées par ceux-ci en vue d'améliorer durablement la qualité de vie des habitants. 5-4 Adoption, avant le 13 décembre 2003, de la mise en conformité du plan de déplacement urbain avec les dispositions de la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain La mise en œuvre du plan de déplacements urbains sera effectuée dans les meilleurs délais. Sa mise en conformité avec la loi SRU, rendue obligatoire avant le 13 décembre 2003, intégrera les objectifs de désenclavement des quartiers ORU, tant dans leurs liaisons internes qu'externes à l'échelle de la ville et de l'agglomération . 5-5 Adoption, en préalable à toute démolition, d'un plan de relogement des locataires Page 9 Les démolitions prévues sur les quartiers s'accompagneront de plans de relogement validés par la conférence intercommunale du logement et les comités de conciliation locative mis en place par chaque organisme. Dans tous les cas, ces démolitions s'accompagneront d'un engagement à reconstruire un nombre équivalent de logements adaptés aux besoins sur le territoire de l'agglomération en conformité avec les objectifs du PLH. 5-6 Mobilisation des crédits du FIV et de la ville en vue d'associer les habitants des quartiers à l'opération de renouvellement urbain, accompagner le changement et améliorer le lien social La programmation annuelle des crédits du FIV et de la ville affectera des crédits spécifiques afin de prendre en compte les demandes : - des comités de quartier concernés afin de leur permettre de disposer des outils nécessaires à la concertation, notamment au travers des journaux de quartier ; - des acteurs des comités opérationnels de site (COSP) afin qu'ils élaborent des actions susceptibles d'accompagner le changement dans le cadre de la mission de veille sociale dévolue à ces comités ; - des associations d'habitants menant des actions susceptibles d'améliorer les relations humaines sur les quartiers à travers la convivialité, la solidarité, la lutte contre l'exclusion... 5-7 Mobilisation des crédits du fonds de revitalisation économique Pour les quartiers de Bellejouanne et de Bel Air retenus en procédure ZUS, les crédits du FRE pourront être mobilisés selon les quatre axes retenus : soutien à l'ingénierie, aide à la réalisation d'investissement, aide au démarrage pour les créateurs d'entreprises et soutien au développement des structures économiques existantes. Ces aides sont délivrées après examen par le comité départemental du fonds de revitalisation économique. ARTICLE 6 : CONDUITE DU PROJET L'opération de renouvellement urbain est totalement intégrée au contrat de ville qu'elle vient compléter et renforcer. 6-1 Comité de pilotage Le comité de pilotage du contrat de ville constitue l'instance de portage politique de l'opération de renouvellement urbain. Composition : Sa composition reprend celle définie dans le contrat de ville signé le 18 octobre 1999, dans sa troisième partie relative à la mise en œuvre du contrat de ville, à laquelle s'ajoutent les maires des communes sièges de l'opération ( Poitiers et Saint Benoit ). Rôle : Le rôle du comité de pilotage est de : - garantir le respect des objectifs du contrat de ville Page 10 Ÿ en veillant à la bonne articulation avec les différentes institutions thématiques (programme local de l'habitat, conférence intercommunale du logement, plan de déplacements urbains) et MOUS du contrat de ville ; Ÿ en sélectionnant les actions sociales et économiques d'accompagnement des opérations d'investissement ; Ÿ en veillant à la participation des habitants à chaque étape du projet. - débattre des opérations inscrites au titre de l'ORU, afin d'orienter et valider les options proposées par le comité technique ; - ajuster et arbitrer la programmation annuelle des opérations ORU, choisir les priorités et permettre aux partenaires de s'accorder sur les portages financiers ; - faciliter les démarches au sein des institutions et relayer le circuit de l'information ; - piloter l'instance d'évaluation propre à l'ORU en articulation avec celle du contrat de ville, conformément aux recommandations de la circulaire DIV du 13 novembre 2000. Compte tenu de la spécificité des opérations de renouvellement urbain, et afin de ne pas alourdir l'ordre du jour des réunions relatives à la gestion du contrat de ville, le comité de pilotage tiendra des réunions spécifiques à la gestion de l'ORU , au moins une fois par an . 6-2 Comité technique de l'opération de renouvellement urbain Pour faciliter la coordination entre les partenaires, il est institué une équipe de maîtrise d'œuvre de l'opération dénommée "comité technique ORU" Composition : - ville de Poitiers : - le chef de projet ORU - le directeur du développement urbain - le directeur des services techniques - l'architecte conseil de la ville - le chef de projet contrat de ville de la communauté d'agglomération de Poitiers - ville de Saint Benoît : - le directeur général des services - Etat : - le responsable du groupe aménagement DDE 86 - le chargé de mission politique de la ville DDE 86 - l'architecte conseil de la DDE - le chef de projet contrat de ville de la préfecture - Caisse des dépôts et consignations ; - le référent régional Page 11 - Les organismes HLM : - le directeur de l'OPARC - le directeur de la SIP - le directeur de l'OPAC 86 Son secrétariat est assuré par le chef de projet ORU mis en place conjointement par la ville de Poitiers et la CDC. Rôle : - animer le dispositif de manière à permettre la réalisation concrète des opérations ; - proposer et faire valider au comité de pilotage : Ÿ une programmation des études et des opérations ; Ÿ les adaptations au programme de base ; - recueillir les accords des différents partenaires et leur apporter les pièces nécessaires aux inscriptions budgétaires ; - proposer des modalités d'allocation et de dévolution des opérations et faire valider les cahiers des charges correspondants ; - suivre l'implication des acteurs concernés dans les différentes phases des opérations, faciliter leurs relations et leur coordination dans le respect des échéances, des coûts et de la qualité des opérations ; - établir des relations avec la DIVet les sites en ORU permettant les échanges d'expériences ; - conduire les actions de concertation avec les habitants et les partenaires institutionnels en lien avec les comités opérationnels de quartier mis en place par le contrat de ville ; - faciliter l'information des partenaires en complément des groupes de pilotage spécifiques aux études opérationnelles. Le comité technique se réunit au moins une fois par trimestre ; il peut être réuni à la demande d'un des partenaires dès lors que la nécessité s'impose. 6-3 Chef de projet de l'opération de renouvellement urbain Le chargé de mission "programme de renouvellement urbain" recruté par la communauté d'agglomération de Poitiers avec le soutien financier de la caisse des dépôts et consignations est désigné chef de projet de l'opération de renouvellement urbain. Rôle : Placé sous l'autorité fonctionnelle de la ville de Poitiers et commandité par les signataires de la présente convention, il est chargé de : - garantir la dynamique opérationnelle du projet ; - préparer les comités techniques et en assurer le secrétariat ; - créer les synergies de l'opération de renouvellement urbain avec le contrat de ville et les autres procédures existantes ou à créer : programme local de l'habitat, conférence intercommunale du logement, plan de déplacements urbains, contrat local de sécurité, gestion urbaine de proximité ; Page 12 - mettre en place un pilotage opérationnel de l'opération en veillant notamment à la coordination entre les différents maîtres d'ouvrage ou services. A cet effet, des calendriers prévisionnels seront établis à la fois pour la globalité des opérations de l'ORU, et plus détaillés pour chacune d'entre elles par décomposition en phase élémentaire et identification du chemin critique ; - diffuser les documents d'information et résultats d'études. ARTICLE 7 : PARTICIPATION DES HABITANTS S’agissant d’un principe fondamental de la politique de la ville, la participation des habitants est considérée par la communauté d'agglomération de Poitiers comme un vecteur important de la réussite des projets de requalification des quartiers d’habitat social. A ce titre, la collectivité a, depuis déjà plusieurs années, impulsé une dynamique participative à toutes les étapes de conduite des projets, allant de la conception à la mise en œuvre. Elle s’appuie pour cela sur un réseau de structures existantes dans chaque quartier (comité de quartier, associations, centre socio-culturel, comité opérationnel de site…) qui, pour certaines, exercent de longue date un rôle important de concertation avec la population. Dans le cadre de l’ORU, la communauté d'agglomération de Poitiers s’engage à maintenir et renforcer la démarche participative menée au travers des structures existantes sur l’ensemble des quartiers, afin d’impliquer au mieux l’ensemble des habitants et des acteurs socio-économiques. En particulier, les comités opérationnels par sites prioritaires, lieux d'expression des besoins et de concertation entre les acteurs de terrain (institutionnels et associatifs), mis en place par le contrat de ville, seront au centre de ce dispositif. La démarche participative sera étayée par des actions de communication visant à promouvoir une meilleure connaissance des projets ORU. ARTICLE 8 : DISPOSITIF DE SUIVI ET D'EVALUATION Le dispositif de suivi et d’évaluation s’appuie sur trois axes : 1° - un dispositif de suivi de l’échéancier des opérations et de suivi financier, conduit par le comité technique et le chef de projet ORU ; 2° - une évaluation à mi-parcours (décembre 2003) et à la fin de la période, réalisée par un organisme extérieur "à dire d'experts" portant sur les effets constatés sur le bâti et les espaces publics. L’étude réalisée en décembre 1999 par le CREPAH (étude prospective en vue de la définition des sites d’habitat social relevant d’une problématique de renouvellement urbain) et le diagnostic territorial élaboré sur Bel Air-La Blaiserie en 1997, serviront de base à ce travail ; 3° - une évaluation de la démarche participative des habitants dans le cadre du contrat de ville. Page 13 ARTICLE 9 : CHAMP D'INTERVENTION DES SIGNATAIRES Les moyens spécifiques alloués à l'ORU sont, d'une manière générale, destinés à financer les opérations d'investissement (aménagement, équipements, acquisitions foncières...), les missions d'études prospectives d'urbanisme et techniques relatives à ces investissements ainsi que des études afférentes à la dynamique participative des habitants, aux études sociales et au fonctionnement du comité technique. 9-1 L'Etat L'Etat interviendra dans le cadre du projet urbain selon trois registres de financement : - par des crédits de droit commun logement, dans la limite de la programmation départementale annuelle et des dotations budgétaires, pour les interventions sur l'habitat concernant les projets de démolition, reconstruction, réhabilitation, gestion urbaine de proximité et qualité de services dans le logement social. L'ouverture à majoration des subventions sera recherchée dans le respect des textes en vigueur. - par des crédits "politique de la ville", dans la limite de la programmation annuelle arrêtée par le comité de pilotage du contrat de ville, en complément des crédits de droit commun ; - par des crédits contractualisés ORU pour les opérations de restructuration urbaines relatives à : - l'aménagement des trames viaires et des espaces extérieurs - la réutilisation des espaces démolis - la restructuration des groupes scolaires du 1° degré - l'acquisition et l'intervention sur d'autres espaces publics (y compris les commerces) - les équipements publics de proximité - l'acquisition foncière - la communication, la démarche participative et les études (urbaines, sociales, techniques). 9-2 La CAP, la ville de Poitiers et la ville de Saint-Benoît Elles contribueront, en fonction de leurs compétences respectives, au cofinancement des dépenses relatives à : - la restructuration urbaine (implantation et amélioration des équipements publics, amélioration de la lisibilité et fonctionnement intérieur des quartiers, désenclavement des quartiers et amélioration des liaisons inter-quartiers) ; - la communication et l’accompagnement de la démarche participative; - au fonctionnement du poste de chargé du projet ORU. 9-3 L'OPARC L'OPARC mettra en œuvre tous les moyens dont il dispose pour atteindre les objectifs validés sur chacun des sites en renouvellement urbain, et en particulier : Page 14 - il participera activement à la concertation avec les habitants en relation avec les collectivités concernées ; - il engagera les opérations de renouvellement de l'offre en fonction du programme établi selon les modalités définies à l'article 6 ; - il appliquera les orientations retenues par la conférence intercommunale du logement ; - il assurera le relogement des familles concernées par la démolition en prenant en compte de la manière la plus fidèle leurs souhaits en terme de localisation et de qualité de produits, et sans qu'aucun frais afférent à cette opération ne soient portés à leur charge. Une évaluation sera réalisée en fin de chacune des opérations de relogement ; - il accompagnera les démolitions-reconstructions par un entretien adapté sur les immeubles en attente d'une démolition ultérieure, et par une maintenance/réhabilitation renforcée sur les immeubles à conserver, de manière à préserver une cohérence globale dans la qualité de services offerte sur le quartier. Sur ce dernier point, l'effort sera pour une part subordonné aux disponibilités en crédits publics ; - il contractualisera avec la collectivité pour définir le cadre d'une gestion urbaine de proximité renforcée ; - il s'engage, concernant ses propres locaux sur les quartiers, à réaliser les projets visés à l'article 4 sous réserve de l'aide effective de l'Etat prévue à cet effet ; - il s'engage, au travers de la mise en place du plan de concertation locative, à faire participer les locataires aux décisions concernant les grosses réparations et les améliorations sous forme de "budgets participatifs". 9-4 La SIP La SIP est concernée sur le seul quartier de la Piquetterie, auprès duquel elle a ouvert une agence couvrant l'ensemble des Trois Cités, visant à améliorer, au quotidien, la qualité de services aux habitants et le niveau d'entretien de parties communes. Par son adhésion à la présente convention, elle s'engage à participer aux instances de coordination mises en place et à collaborer pour faciliter la cohérence de l'aménagement d'ensemble. Elle contractualisera avec la collectivité pour définir le cadre d'une gestion urbaine de proximité renforcée. Elle s'engage, au travers de la mise en place du plan de concertation locative, à faire participer les locataires aux décisions concernant les grosses réparations et les améliorations sous forme de "budgets participatifs". 9-5 L'OPAC 86 La démarche de renouvellement urbain est une préoccupation majeure de l'OPAC 86 qui, à l'occasion d'une récente réorganisation interne, vient, d'une part, de créer une direction de la valorisation et du renouvellement de l'offre et, d'autre part, de renforcer ses effectifs avec le recrutement d'un collaborateur en charge, notamment, du renouvellement urbain. L'OPAC 86, bien que n'étant présent dans le cadre de l'ORU que sur le quartier de Bellejouanne de la ville de Poitiers, est donc particulièrement sensible au renouvellement urbain à mener sur son patrimoine et ce, en étroite collaboration avec les partenaires figurant dans le présent article. Page 15 L'OPAC 86 mobilisera ses ressources internes pour structurer cette démarche et participera financièrement à la réalisation de l'étude d'urbanisme sur ce quartier. Les résultats de cette étude seront reliés avec la stratégie patrimoniale de l'OPAC 86 en cours d'élaboration. Il contractualisera avec la collectivité pour définir le cadre d'une gestion urbaine de proximité renforcée. 9-6 La caisse des dépôts et consignations En tant que partenaire associé au dispositif de pilotage de l'ORU, l'intervention de la CDC vise, entre autres, à permettre une concrétisation opérationnelle efficace du projet, en particulier par la définition de la programmation financière nécessaire à la mise en œuvre des différentes actions et opérations de l'ORU. A cette fin, elle pourra apporter son appui aux partenaires locaux en mobilisant ses propres moyens d'expertise (simulation financière des projets, finances locales...). Pour aider à la mise en œuvre de l'ORU de la communauté d'agglomération de Poitiers, elle réserve, pour la période 2002-2004, des crédits plus particulièrement destinés : - au cofinancement de l'ingénierie de projet et d'une direction de projet directement opérationnelle ; - à la mise en œuvre de prêts sur fonds d'épargne ( PRU et PPU ) pour la réalisation des opérations relevant du projet ; - à la mise en œuvre de dispositifs financiers, à partir du fonds renouvellement urbain (FRU) : préfinancement de subventions publiques, portage foncier et patrimonial, concours en fonds propres auprès d'opérateurs publics, investissements en partenariat public/privé, là où les conditions de risque et de rentabilité ne permettent pas au privé de s'engager seul, dotation à des fonds de garantie. Ces financements seront accordés projet par projet, sous réserve de leur faisabilité économique, et après analyse de leur éligibilité aux modes d'intervention de la CDC. Les financements mis en œuvre par la CDC au profit des maîtres d'ouvrage de l'ORU pourront, le cas échéant, faire l'objet d'une évaluation diligentée par la CDC. Son apport pour la période 2004-2006 sera négocié dans le cadre du renouvellement du protocole de coopération qui la lie à la communauté d'agglomération de Poitiers. ARTICLE 10 : ENGAGEMENTS FINANCIERS L’Etat a souhaité abonder ses crédits de droit commun et les crédits déjà prévus à l’actuel contrat de ville, par des crédits spécifiques dans le cadre du programme national des opérations de renouvellement urbain (ORU). A ce titre, et pour l’ORU de Poitiers, six millions quatre vingt dix sept mille neuf cent soixante euros (6.097.960 euros ) de crédits spécifiques d’investissement sont prévus. Pour leur part, la CAP, la ville de Poitiers, la ville de Saint-Benoît, les organismes de logement social, la caisse des dépôts et consignations s’engagent à inscrire à leur budget et dans le cadre de leur maîtrise d’ouvrage respective les crédits nécessaires à la réalisation des opérations, suivant le Page 16 programme d’action défini annuellement par les instances de portage politique et technique de l’ORU. Dans ce cadre, une première proposition de programme pour 2002 est arrêtée par l’ensemble des partenaires (cf. annexe 1). Compte tenu de l’état d’avancement de certains projets, il est convenu que cette proposition pourra être complétée ou amendée. Sur la période 2002-2006, les contributions cumulées, hors subventions, des collectivités (CAP, ville de Poitiers, ville de Saint-Benoît) sur les actions éligibles au financement spécifique ORU seront d’un montant au moins équivalent à celui de l’Etat, le calcul se faisant sur les dépenses à la charge effective des collectivités ( récupération ou non de la TVA selon les cas ). A titre d’information, un tableau des principales actions envisagées dans les quartiers éligibles à l’ORU, à la date de signature de la présente convention, est joint en annexe (cf. annexe 2). Ce tableau sera complété en fonction de l’avancement de chaque projet dans le cadre du dispositif de suivi de l’opération. ARTICLE 11 : MODALITES D'ATTRIBUTION Les opérations finançables au titre de la présente convention doivent s’inscrire dans le cadre de programmes annuels validés par le comité de pilotage et répondre aux orientations et objectifs prioritaires définis par celui-ci. Compte tenu du niveau d’avancement des projets, il est convenu par l’ensemble des partenaires que, outre les opérations identifiées à l’article 4, d'autres actions d’aménagement repérées ultérieurement et répondant aux objectifs définis à l’article 3 peuvent prétendre faire l’objet d’un financement au titre de l’ORU, dès lors qu'elles sont éligibles. Les programmations émargeant sur les crédits de droit commun font l’objet de la procédure habituelle d’instruction en lien avec le comité technique et le comité de pilotage. Pour les crédits spécifiques ORU, les demandes de financement sont formulées annuellement par les maîtres d’ouvrages et examinées pour avis par le comité technique. Elles sont ensuite soumises au comité de pilotage pour validation. La décision de financement est prise action par action par chacune des instances normales de décision des signataires de la convention. Elle suit ensuite les règles de montage et de mise en œuvre habituellement requise pour l’attribution des aides desdits signataires. La participation financière des partenaires sera modulée action par action sous réserve que les taux d’effort global pour l’Etat d’une part, la communauté d'agglomération de Poitiers, la ville de Poitiers et la ville de Saint- Benoît d’autre part, soient au moins équivalents à l’issue de la période considérée. Conformément au décret du 16 décembre 1999 sur les aides publiques à l'investissement, le montant des aides publiques directes est plafonné à 80 % du montant prévisionnel de la dépense subventionnable. Page 17 ARTICLE 12 CONVENTION AVENANTS ET ADHESIONS A LA PRESENTE La présente convention fera l'objet d'avenants pouvant porter tant sur les modalités de réalisation des actions que sur l'élargissement des partenariats, dès lors qu'ils contribueront à l'objectif global de l'opération de renouvellement urbain. Dans l'attente de l'aboutissement des procédures administratives correspondantes, le rattachement à la présente convention pourra se faire par simple adhésion de partenaires intéressés à la démarche. Fait à Poitiers, le : M. Jean-Pierre RICHER Préfet de la région Poitou-Charentes Préfet de la Vienne M. Jacques SANTROT Président de la communauté d'agglomération de Poitiers M. Jacques SANTROT Maire de Poitiers M. Dominique CLEMENT Maire de Saint-Benoît M. Jean-François MACAIRE Président de l'OPARC M. Jean-François MACAIRE Président de la SIP M. Jean-Pierre ABELIN Président de l'OPAC 86 M. Roland CHABOUD Directeur régional CDC Page 18 ANNEXE 1 PROJET DE PROGRAMME 2002 Opérations coût total estimé TTC en EUROS participation ville de Poitiers ( en EUROS) participation CAP participation Etat (2) participation CDC participation OPARC participation OPAC 86 participation EPARECA participation autre Piquetterie requalification de l'ecole Tony Lainé (1ere tranche) requalification de l'ecole Tony Lainé (2eme tranche) étude Ponant - definition et suivi du concours communication - panneaux 91 469,41 144 826,57 17 795,31 15 549,80 53 229,69 84 280,34 38 239,72 60 546,22 9 049,05 6 500,75 138 728,61 152 449,02 350 632,74 457 347,05 129 581,66 422 283,78 12 958,17 80 731,70 88 716,15 204 047,15 22 867,35 57 996,91 63 732,87 146 585,59 794 259,38 273 493,54 22 867,35 304 898,03 30 489,80 64 790,83 159 156,77 3 359 630,22 969 585,44 5 931,77 5 931,77 5 931,77 Bel Air restructuration de la cour de l'ecole Jean mermoz aménagement du parvis Jean Mermoz aménagement de la rue Adrienne Bolland aménagement d'un pôle administratif aménagement d'une antenne de l'OPARC (1) création d'une rue pour logements et pôle administratif communication - panneaux 411 612,35 75 408,73 245 743,74 54 172,94 176 540,04 5 417,29 7 540,87 22 867,35 Bellejouanne - Pierre Loti construction d'un centre commercial construction d'une maison des services publics étude pré-opérationnelle création place de marché (1ere tranche) aménagement des espaces extérieurs Pierre Loti TOTAL (1) ORU ou qualité de services (2) participation Etat calculée sur le HT (50% du HT) sauf études 64 790,83 4 573,47 4 573,47 127 465,73 12 746,57 4 573,47 4 573,47 4 573,47 10 505,24 819 308,95 10 505,24 743 270,05 4 573,47 177 432,30 17 743,23 641 810,36 22 867,35 114 336,76 641 810,36 160 071,47 ORU POITIERS CONVENTION ANNEXE 2 : Tableaux récapitulatifs des principales actions envisagées dans les quartiers éligibles à l'ORU sur la période 2002-2006 (chiffrage indicatif et liste d'actions non limitative) Quartier de la Piquetterie Objectifs Actions 1) Diversifier les types d' habitat pour favoriser la mixité sociale 1-1 Diversification des formes urbaines Coût prévisionnel en EUROS 22 801 799,51 Maitre d'ouvrage 20 252 851,94 - Démolition de 60 logements (2 barres) - Démolition de 80 logements (2 barres) - Reconstruction 47 logements locatifs individuels - Reconstruction 24 logements locatifs individuels - Reconstruction 50 logements locatifs semi-collectifs - Démolition ancien foyer et du batiment des syndicats - Construction d'un nouveau foyer logement 1-2 Diversification du mode d'habitat 152 449,02 182 938,82 4 657 317,48 2 378 204,67 4 954 593,06 304 898,03 7 622 450,86 OPARC OPARC OPARC OPARC OPARC VILLE/OPARC OPARC 2 548 947,57 - Construction de 22 logements individuels en accession 2 548 947,57 2) Conforter les lieux de centralité et améliorer la lisibilité et le fonctionnement du quartier 5 075 332,68 2-1 Implantation et amélioration d'equipements publics 1 965 067,83 - Transfert associations - Construction d'une antenne OPARC - Construction d'un batiment des associations - Construction d'un local pour le club de football - Requalifiquation de l'ecole Tony Lainé ( plateau sportif,cour) - Requalifiquation de l'ecole Tony Lainé ( façade) - Transfert syndicats (cf Bellejouanne) 2-2 Amélioration de la lisibilité et du fonctionnement interne du quartier 60 979,61 243 918,43 1 280 571,74 128 057,17 106 714,31 144 826,57 OPARC VILLE OPARC VILLE VILLE/CAP VILLE VILLE 3 110 264,85 - Amélioration de la rue du Clos Gauthier et de l'avenue Rhin et Danube - Amélioration de la rue de la Vallée Monnaie - Création de 2 nouvelles rues reliant r. Clos Gauthier à la r. Vallée Monnaie - Création d'une nouvelle rue (desserte des nouveaux logements sur anc.Foyer) - Création d'une nouvelle rue (liaison allée des colombes) - Amélioration du mobilier urbain - Création d'un mail reliant le groupe scolaire au centre commercial - Aménagement des abords du stade ( parking…) - Résidentialisation des pieds d'immeubles - Etudes d'urbanisme complémentaires - Création d'une voie de desserte pour log.en accession et locatif (secteur sud) - Communication - panneaux 3) Desenclaver le quartier et améliorer les liaisons inter-quartiers 1 006 163,51 228 673,53 304 898,03 68 602,06 152 449,02 304 898,03 358 255,19 320 142,94 45 734,71 30 489,80 274 408,23 15 549,80 VILLE VILLE VILLE/OPARC OPARC VILLE VILLE VILLE VILLE/CAP OPARC VILLE OPARC 603 698,11 - Amélioration des liaisons du quartier avec le parc du Triangle d'Or - Modification du carrefour rue du faubourg ST Cyprien/rue du Clos Gauthier - Amélioration des liaisons avec la vallée du Clain 365 877,64 182 938,82 54 881,65 VILLE VILLE VILLE 21/02/2002 ANNEXE 2 : Tableaux récapitulatifs des principales actions envisagées dans les quartiers éligibles à l'ORU sur la période 2002-2006 (chiffrage indicatif et liste d'actions non limitative) Quartier de Bel Air - la Blaiserie Objectifs Actions 1) Diversifier les types d' habitat pour favoriser la mixité sociale 1-1 Diversification des formes urbaines Coût prévisionnel en EUROS 9 308 536,99 Maitre d'ouvrage 8 064 553,01 - Construction de 9 logements individuels locatifs - Construction de 30 logements locatifs individuels et Semi-collectifs - Construction de 14 logements Semi-collectifs locatifs - Démolition de 104 logements collectifs - Construction de 25 logements locatifs et de locaux administratifs 1-2 Diversification du mode d'habitat 838 469,59 2 286 735,26 960 428,81 167 693,92 3 811 225,43 OPARC OPARC OPARC OPARC OPARC 1 243 983,98 - Construction de 12 logements individuels en accession - Construction de 5 logements individuels en accession 878 106,34 365 877,64 2) Conforter les lieux de centralité et améliorer la lisibilité et le fonctionnement du quartier 3 293 661,02 2-1 Implantation et amélioration d'equipements publics 1 593 092,23 - Aménagement d'une antenne de l'OPARC - Aménagement d'un pôle administratif - Restructuration de l'ecole Jean Mermoz - Amenagement du parvis Jean Mermoz - Aménagement de la place du marché 2-2 Amélioration de la lisibilité et du fonctionnement interne du quartier 129 581,66 457 347,05 91 469,41 152 449,02 762 245,09 OPARC OPARC OPARC OPARC VILLE VILLE VILLE 1 700 568,79 - amenagement rue Adrienne Bolland - Création d'une rue pour les logements en accession et pôle administratif - Aménagement de la rue Emile Roux - Aménagement de la rue de Quinçay - Aménagement de la rue Rique Avoine - Aménagement de la rue de Larnay - Communication -panneaux 3) Désenclaver le quartier et améliorer les liaisons inter-quartiers 350 632,74 422 283,78 304 898,03 304 898,03 152 449,02 152 449,02 12 958,17 VILLE OPARC VILLE VILLE VILLE VILLE 228 673,53 - Aménagement accés route de Nantes / rue de Quinçay 228 673,53 VILLE 21/02/2002 ANNEXE 2 : Tableaux récapitulatifs des principales actions envisagées dans les quartiers éligibles à l'ORU sur la période 2002-2006 (chiffrage indicatif et liste d'actions non limitative) Quartier de Bellejouanne-Pierre Loti Objectifs Actions 1) Diversifier les types d' habitat pour favoriser la mixité sociale Engager une réflexion sur l'habitat Coût prévisionnel en EUROS Maitre d'ouvrage 45 734,71 - réalisation d'une étude sur l'habitat sur Bellejouanne - réalisation d'une étude sur l'habitat Pierre-Loti 22 867,35 22 867,35 2) Conforter les lieux de centralité et améliorer la lisibilité et le fonctionnement du quartier 1 959 579,67 2-1 Implantation et amélioration d'equipements publics 1 906 222,51 - Construction d'un centre commercial - Construction d'une maison des services publics - Aménagement d'une place de marché - Relocalisation des syndicats situés sur la Piquetterie dans les anciens logements d'instituteurs de l'école Marcel Pagnol 2-2 Amélioration de la lisibilité et du fonctionnement interne du quartier engager une reflexion urbaine OPAC 86 OPARC 794 259,38 273 493,54 609 796,07 EPARECA/VILLE EPARECA/VILLE VILLE 228 673,53 VILLE 53 357,16 - Réalisation d'une étude d'urbanisme - aménagement des espaces extérieurs de Pierre Loti 22 867,35 30 489,80 VILLE/CAP VILLE 3) Désenclaver le quartier et améliorer les liaisons inter-quartiers - cf étude d'urbanisme 2-2 21/02/2002 ANNEXE 2 : Tableaux récapitulatifs des principales actions envisagées dans les quartiers éligibles à l'ORU sur la période 2002-2006 (chiffrage indicatif et liste d'actions non limitative) Récapitulatif des objectifs et des coûts prévisionnels pour l'ensemble des quartiers Objectifs Coût prévisionnel TTC en EUROS 1) Diversifier les types d' habitat pour favoriser la mixité sociale 32 156 071,21 1-1 Diversification des formes urbaines 28 363 139,66 1-2 Diversification du mode d'habitat 2) Conforter les lieux de centralité et améliorer la lisibilité et le fonctionnement du quartier 3 792 931,55 10 328 573,37 2-1 Implantation et amélioration d'equipements publics 5 464 382,57 2-2 Amélioration de la lisibilité et du fonctionnement interne du quartiers 4 864 190,80 3) Desenclaver le quartier et améliorer les liaisons inter-quartiers 832 371,64 21/02/2002