analyse de défaillance
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analyse de défaillance
ANALYSE DE DÉFAILLANCE Une analyse de défaillance est définie comme un processus de diagnostic permettant d’identifier la cause d’une problématique. Les analyses de défaillance sont particulièrement importantes et utiles dans le domaine de la microélectronique. La nature de ces défaillances peut être très diversifiée, mais habituellement, ces défaillances représentent des problèmes de rendement, de fiabilité ou de fonctionnalité qui doivent être établis et corrigés. Pour des raisons purement logistiques, les analyses de défaillance sont habituellement divisées en deux grandes catégories : les défaillances d’assemblage, et les défaillances associées au circuit intégré, c'est-à-dire la microplaquette. Cette division est effectuée en raison de la différence significative des techniques d’investigation utilisées, malgré que certaines techniques puissent être utilisées dans les deux cas. Une analyse de défaillance est essentiellement une succession d’étapes analytiques, qui permet d’établir et de caractériser un mécanisme de défaillance, permettant ainsi d’identifier la cause et l’instauration d’actions correctives. L’élément le plus important d’une analyse de défaillance est le processus de diagnostic (savoir-faire), plutôt que les techniques utilisées. Sans un processus de diagnostic approprié, même les meilleures techniques d’analyse ne seront d’aucune utilité, si le défaut a été détruit lors de l’investigation. En cours d’investigation, l’analyste doit s’assurer que toutes observations d’anomalies, pouvant être reliées de près ou de loin à la signature de la défaillance, soient notées. Ces anomalies observées en cours d’investigation pourraient s’avérer des indices importants pour expliquer le mécanisme de défaillance, et ainsi permettre des actions correctives appropriées. Chaque module étant unique, ce point doit être pris en compte lors de l’investigation. Ainsi, avant de détruire une portion du module à analyser, l’analyste doit s’assurer que toutes les vérifications pertinentes ont été effectuées avant de passer à l’étape suivante. Il n’existe aucun processus typique pour l’investigation d’une défaillance. Chaque défaillance a ses particularités, et l’analyste doit tenir compte de divers éléments afin d’établir son processus analytique. De plus, le processus initialement élaboré est souvent modifié en cours d’investigation au gré des découvertes et/ou problématiques rencontrées. ÉTAPES D’INVESTIGATION Malgré qu’il n’existe aucun processus d’investigation universel, il est possible de diviser une analyse de défaillance en quelques étapes génériques : 1. Collecte d’information 2. Caractérisation de la défaillance électrique 3. Investigation non destructive 4. Identification et caractérisation du mécanisme de défaillance (investigation destructive) 5. Identification du « Root Cause » ANALYSE DE DÉFAILLANCE 1. Collecte d’information La collecte d’information est essentiellement une pré-étape avant l’investigation proprement dite. Sans certaines informations concernant le module défectueux, aucune investigation ne peut être envisagée. La technologie du module influence grandement la stratégie d’investigation. Un produit Flip Chip organique ou céramique nécessite des investigations destructives différentes en raison de la composition du substrat, alors qu’un produit de la technologie Wire Bond ne présente pas les mêmes mécanismes de défaillance. L’identification des nets (paramètres électriques) défectueux est essentielle, puisque sans cette information, il est impossible d'entreprendre une investigation. Cette information est habituellement fournie à l’aide d’un datalog, qui identifie les pins défectueux, les valeurs électriques de défaillance et les paramètres de test utilisés pour identifier la défaillance. Lors de l’analyse de défaillance, les mêmes paramètres de test devront être utilisés pour valider la défaillance et suivre la signature électrique lors de l’investigation. L’historique du module défectueux est aussi une information importante. Une défaillance survenue après l’assemblage est très différente d’une défaillance après des tests de fiabilité ou survenue en service. Après assemblage, on retrouve habituellement des défauts grossiers; comme des problèmes de positionnement de la microplaquette, de soudage, des dommages mécaniques, des défauts présents lors de la réception des différentes composantes (ex. die, substrat), etc… Alors que des défaillances survenues après des tests de fiabilité ou en service sont généralement de nature différente des défaillances après assemblage, même si dans certains cas, des problèmes d’assemblage peuvent être détectés après des tests de fiabilité ou après plusieurs mois en service. Une fois que l’on dispose des informations pertinentes sur les modules à analyser, l’analyste est en mesure d’élaborer un plan d’action pour l’investigation de la défaillance. Son plan d’action contiendra les étapes d’investigations et les principales techniques analytiques envisageables pour la localisation du défaut. 2. Caractérisation de la défaillance électrique Cette étape consiste à confirmer la défaillance électrique, et à identifier les caractéristiques de cette défaillance. La signature de la défaillance représente, bien souvent, un indice sur les modes de défaillance possibles, et la composante défectueuse. De plus, elle est « l’emprunt digital » de la défaillance qui pourra être suivi lors de l’investigation. ANALYSE DE DÉFAILLANCE 3. Investigation non destructive Étape utilisée avant la portion destructive de l’investigation, elle est principalement utilisée pour la prélocalisation du défaut ou pour découvrir des indices supplémentaires sur le mode de défaillance. Selon les observations effectuées lors de cette étape, certains modes de défaillance pourront être exclus ou toujours considérés, et ainsi réduire le temps d’investigation en limitant la zone suspecte. Les principales techniques utilisées pour les investigations non destructives sont; X-Ray, qui permet de visualiser l’intérieur d’une composante ou d’un assemblage. Inspection acoustique, qui permet de vérifier l’intégrité des interfaces d’assemblage. TDR technique, qui permet de prélocaliser la défaillance électrique dans l’assemblage en caractérisant la variation d’impédance d’un signal électrique se propageant dans le circuit défectueux. MCI technique, qui permet de pré localisé la défaillance électrique dans l’assemblage en caractérisant le champ magnétique du circuit défectueux sous tension. Imagerie thermique, qui permet de prélocaliser la défaillance électrique dans l’assemblage en caractérisant une variation de température associée au défaut. 4. Investigation destructive Désassemblage de la composante défectueuse étape par étage, en prenant soin de suivre le circuit défectueux, jusqu’à l’identification du défaut. Diverses techniques peuvent être utilisées pour la portion destructive en fonction du produit, de son historique, et de sa signature de défaillance. Par la suite, une caractérisation du défaut est effectuée afin de déterminer le mécanisme de défaillance, et ainsi en déduire le point d’origine et les causes probables de cette défaillance. 5. Identification du « root cause » La plupart des investigations se terminent une fois que le mécanisme de défaillance a été identifié, puisque la cause est habituellement connue, ainsi que l’action corrective. Dans le cas d’un nouveau mode de défaillance, l’investigation se poursuivra pour comprendre le mécanisme de défaillance et pour identifier la cause fondamentale de ce mécanisme. Diverses méthodes peuvent être utilisées pour identifier la cause, comme la modélisation, le DOE, le processus 8D, ou le « Fishbone diagram » pour en mentionner quelques un. Lexique TDR Time Domain Reflectometry MCI Magnetic Current Imaging DOE Design of Experiment