“Un tic? Joëlle remonte toujours ses manches” “On

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“Un tic? Joëlle remonte toujours ses manches” “On
WWW.DH.BE I LA DERNIÈRE HEURE – LES SPORTS DIMANCHE 25 JANVIER 2009
“Un tic? Joëlle remonte
toujours ses manches”
VUE PAR ELLE
DIMANCHE 25 JANVIER 2009 LA DERNIÈRE HEURE – LES SPORTS I WWW.DH.BE
“On m’a confondue
avec Caroline de Monaco”
Amusée, Joëlle Milquet, vice-première ministre, ministre de l’Emploi et de l’Égalité
des chances et présidente du CDH se prête au jeu de l’interview décalée et un brin
plus personnelle… Sous l’œil amusé de sa chef de cabinet : Vanessa Matz.
Où et quand vous êtes-vous rencontrées ?
“La première fois, c’était durant la campagne pour la présidence face à Charles-Ferdinand Nothomb. Elle venait en
campagne présenter son programme à la section locale, à
Esneux. Ce jour-là, je lui avais posé des questions sur son
programme. Je lui avais dit n’être pas tout à fait convaincue
par elle… On a discuté et j’ai voté pour elle ! Ensuite, on
s’est revues lors d’un recrutement au Sénat pour un collaborateur politique. Je me suis dit ce jour-là, si je suis face à
Joëlle Milquet, j’ai le poste. Et c’est elle qui m’a interviewée. J’étais sidérée qu’elle se souvienne de moi !”
Joëlle Milquet continue : “J’adore le prénom Vanessa… Je
voulais appeler mes filles comme ça mais mon mari n’était
pas trop d’accord.”
Qu’aimeriez-vous lui souhaiter pour 2009 ?
“J’aimerais qu’elle trouve une certaine sérénité en politique,
surtout dans son ministère et dans un climat apaisé par
rapport à ce qu’on a connu depuis un an et demi. Parce que
l’air de rien, ça laisse beaucoup de traces humainement…”
Interview > Laura Cerrada Crespo
Sur quels points n’êtes-vous jamais d’accord ?
Joëlle Milquet répond d’emblée : “Je dis toujours que Vanessa en fait trop et elle me dit la même chose ! (Rires) Je
trouve qu’elle rentre trop tard et qu’elle ne profite pas assez
de moments en famille… Elle a une heure et demie de route
encore après le bureau pour rentrer chez elle…”
Vanessa reprend : “Je prends exemple !”
La ville où vous préférez faire du
shopping ?
“Milan ou Rome. Je trouve que le raffinement italien est très bien. Ils font de
très belles choses ! J’aime bien Paris
aussi mais j’aime vraiment le style
italien !”
Plutôt cigale ou plutôt fourmi ?
“Ni l’un ni l’autre ! Je n’ai pas le temps
pour les dépenses et pas le temps pour
comparer les prix. Donc, souvent, j’achète
sans comparer. Sinon, j’ai tendance à faire
trop de cadeaux à mes enfants. Pour les vacances, je suis cigale. Ça n’a pas de prix. Par contre, je suis fourmi avec moi-même : je
n’achète pas de bijoux, de nouveaux vêtements…”
Vous vous sentez riche en…
“Je dirais que je suis riche en relations humaines. Pour moi,
la richesse d’une vie, ce sont les relations (amis, famille,
échanges…) La relation à l’autre est la première richesse,
selon moi. Je ne suis pas intéressée par l’argent.”
Vous souvenez-vous de votre premier argent de poche ?
“Petite, mes grands-mères me donnaient une petite dringuelle, comme on dit à Charleroi… Je le cachais. Mon premier rapport à l’argent, vraiment, est issu de différents jobs
d’étudiant : baby-sitting, monitrice, enquêtes, serveuse,…”
Dans quel trait de caractère de votre amie vous retrouvez-vous ?
“Sa loyauté. On partage aussi d’autres aspects communs
comme le dynamisme et le fait, qu’avec le temps, on va chercher le meilleur chez les autres et on les pousse au meilleur !
Ma mère dit toujours qu’il y a un mimétisme terrible avec
Joëlle...”
Votre premier engagement politique ?
“J’avais 14 ou 15 ans. Je suis devenue membre d‘Amnesty International. Je faisais partie d’un groupe d’adoption d’un
réfugié politique. Je recevais des courriers de prisonniers
politiques, etc. Personnellement, ça a été mon premier acte
d’engagement sérieux.”
Joëlle : “On se ressemble assez bien. Vanessa a le sens de
l’engagement… Elle sait faire 20 choses en même temps
avec rigueur ! Elle est loyale et pas du tout intéressée par un
titre ou une apparence médiatique. De plus, on partage toutes les deux un caractère plutôt viril et, en même temps, on
fait plein d’enfants ! (Rires)”…
Les premiers mots de vos enfants ?
“Maman, j’espère (Rires). Non, sauf un. Il y en a un qui a dit
le mot lait en premier…”
Son plus gros défaut ?
“Le respect des horaires ! Et c’est forcément toujours lié à
autre chose : réunion qui traîne, explications, téléphone…
C’est toujours légitime. Mais l’extérieur attend parfois longtemps !”
De quoi êtes-vous la plus fière ?
“De mes enfants. Au niveau professionnel, le changement
du parti, avec une très belle aventure humaine. C’est un
parti d’amitié. Il y a un beau parcours humain interne. C’est
très agréable de bosser avec de tels rapports humains. C’est
rare. J’espère que ça va pouvoir continuer !”
A-t-elle un tic ou une manie qui vous amuse ?
“Quand elle passe à la télévision, je me demande toujours à
quel moment elle va remonter ses manches (Rires). Elle le
fait souvent en public. Par contre, en privé, elle joue tout le
temps avec ses cheveux !”
D’après vous, de quoi est-elle la plus fière ?
“Au niveau privé, je dirais ses enfants. Au niveau professionnel, je pense que c’est le changement de philosophie que le
parti a pris avec le changement de nom.”
Pour vous, les soldes représentent…
“Je n’ai jamais le temps d’acheter quoi
que ce soit ! Je rate tout le temps les
soldes ! Par contre, il faut que j’y aille
un jour cette année avec ma fille de 15
ans…”
Pour quel petit extra seriez-vous prête à débourser plus que d’habitude ?
“Tout ce qui touche à mes enfants ! Je ne
compte pas pour un chouette stage dans le
sport qu’ils aiment. Je trouve chouette de pouvoir les
aider dans leur passion. Et puis, les vacances ou de chouettes cadeaux !”
BENOÏT VANZEVEREN
Pour Vanessa Matz, Joëlle Milquet est
comme “une louve. Elle préserve les siens
et les élève dans le sens noble du terme”
Où avez-vous l’occasion de vous croiser ?
“On se croise tout le temps ! On se téléphone, on s’envoie des
mails… On se voit au parti, au parlement... Tout le temps!”
décalée
Quel animal correspond le mieux au caractère de
Joëlle ?
“Une louve. Elle préserve les siens et ceux qui l’entourent et
sait les élever dans le sens noble du terme !”
BIO express
Où la voyez-vous dans dix ans ?
“Je la vois dans un engagement associatif au niveau international. Je la vois vraiment dans une ONG internationale.
Elle a besoin de faire quelque chose avec engagement !”
La chef de cabinet au CDH, sénatrice
cooptée et 1ère échevine d’Aywaille,
Vanessa Matz nous parle de sa collègue
et amie, Joëlle Milquet
Joëlle Milquet est née le vendredi 17 février 1961 à Charleroi. À 14-15 ans, elle
s’engage auprès d’Amnesty International. “Premier engagement fort”, dit-elle.
En 1984, à l’âge de 23 ans, elle est licenciée en droit, à l’Université catholique
de Louvain. Après une expérience à la
Cour de justice des Communautés
européennes, elle rejoint le groupe PSC
du Sénat. 15 ans, plus tard, elle devient
présidente du parti, alors dans l’opposition.
Verseau avec un tempérament fort, Joëlle
Milquet lance alors un travail de réforme du
PSC, qui devient CDH, Centre démocrate Humaniste. Le 20 mars 2008, elle est nommée
vice-première ministre, ministre de l’Emploi
et de l’Égalité des chances dans le Gouvernement Leterme. Mère de quatre enfants, dont
deux ados, elle essaie de concilier vie politique et vie familiale. “Tous les jours, après
l’école, mes enfants me rejoignent où je suis.
Le soir, je travaille à la maison pour être
auprès d’eux.”
INT erview
interview
PORTRAIT RÉALISÉ PAR LAURA CERRADA CRESPO
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VANZEVEREN
VUE PAR ELLE
BENOÏT VANZEVEREN
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Que faites-vous pour vous relaxer ?
“Un : je vais à la piscine. Deux, j’écoute de la musique classique et trois, je profite des bons cadeaux de détente et relaxation qu’on m’offre…”
Amusées, Joëlle Milquet et Vanessa Matz jouent le jeu du
question-réponse avec le sourire.
La chanson qui vous donne la pêche ?
“Pour le moment, je dirais Liberta mais je ne connais pas le
nom du groupe. Sinon, j’adore Julien Clerc, Zazie…”
Vous est-il déjà arrivé qu’on vous confonde avec quelqu’un d’autre en rue ?
“On me confond souvent avec Laurette Onkelinx. On m’appelle souvent Madame Onkelinx en rue. Et Laurette, c’est
l’inverse ! (Rires) Sinon, on m’a déjà confondue avec Caroline de Monaco… à Monaco même ! Je me baladais avec des
lunettes de soleil. Et on m’a prise pour elle !”
Ça vous vexe qu’on vous confonde ?
“Non ! Pas du tout ! Laurette est quelqu’un avec qui j’adore
travailler. Je ne suis pas du tout vexée. Pour Caroline de Monaco non plus ! En plus, on partage le fait d’avoir, chacune,
4 enfants !”
Votre bonne résolution 2009 ?
“Faire du fitness et du sport ! Ainsi qu’aller à la piscine 3
fois par semaine, en accompagnement d’un régime !”
Votre plus grand moment de solitude ?
“Hélas, les négociations politiques. Je me suis sentie très
seule pour défendre ce que je pense nécessaire pour les
francophones. J’étais la seule à défendre une vision plus sociale et plus humaine.”
Croquez votre homme idéal…
“Mon homme idéal serait Julien Clerc ou Brad Pitt ! Avec un
peu de George Clooney et de Gad Elmaleh et un zeste de spiritualité du dalaï-lama…”
Interview > Laura Cerrada Crespo