Evolution des rapaces nicheurs haut
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Evolution des rapaces nicheurs haut
Biodiversité Fiche métadonnées et méthodes N°X Évolution des rapaces nicheurs haut-normands Contexte dans lequel s’inscrit l’indicateur Thème Etat Sous-thème Etat et évolution de la diversité spécifique Axe Biodiversité Nature de l’indicateur Etat Indices Evolution des rapaces nicheurs en Haute-Normandie Objectif Évaluer la place de la Haute-Normandie dans le contexte régional et national, chiffrer l’évolution numérique des différentes espèces nicheuses. Origine GONm/OBHN Relation avec d’autres indicateurs Retour d’expérience sur la protection des espèces Echelle de restitution Région Producteur indicateur Groupe Ornithologique Normand – GONm Données utilisées Donnée n°1 : base de données GONm, publications GONm, SEOF, Maison de l’Estuaire, Rapaces de France Niveau d’accessibilité des données Source (s) Description Public (GONm, LPO nationale, SEOF : données publiées), privé (GONm, données non publiées) GONm Données collectées par les bénévoles et salariés de l’association depuis 1970. L’ensemble de ces données est centralisé dans la base de données du GONm. Une donnée correspond a minima à une espèce, un effectif, un site, une date. Format Etendue temporelle Généalogie (méthode d’acquisition) Numérique De 1970 à 2012 Données collectées par les adhérents du GONm dans le cadre des programmes soutenus par l’association : recensements effectués dans le cadre des enquêtes rapaces de 19791981 et 2000-2002, atlas nicheurs, suivis annuels, publications Rapaces de France. France, région, département / Emprise Résolution spatiale (cas SIG) Fréquence d’actualisation La cellule permanente de l’OBHN est cofinancée par l’UE. L’Europe s’engage en Haute-Normandie Fiche métadonnées et méthodes Méthodologie de création de l’indicateur Méthode de calcul Pour les espèces à vaste répartition, résultats d’enquête, de surfaces témoins. Pour les espèces plus localisées analyse du fichier du GONm (autour des palombes), suivis annuels (busards) La Buse variable : Période 1979-1982 2000-2002 Effectif national Mini Maxi 45000 55700 125000 163000 Références du tableau : effectifs nationaux o 1979-1982 o 2000-2002 effectifs régionaux o 1979-1982 o 2000-2002 Date de création Date de diffusion Référent (s) technique/scientifique (validateur) Fréquence d’actualisation de l’indicateur Contacts Effectif Haute-Normandie Mini Maxi 300 1000 1200 2000 : FIR-UNAO 1984 : Thiollay & Bretagnolle 2004 : Chartier 1983 : Chartier non publié, Debout 2009 Juin 2013 2013 Groupe Ornithologique Normand CSRPN / GONm : [email protected] OBHN : [email protected] Bibliographie BENOIST, O. BETEILLE, G. & GRANDPIERRE, J.-L. 1986 – Avifaune de l’estuaire de la Seine : Bilan des connaissances (1972-1986). Le Cormoran, 5 : 434-472. BIGORNE, J.-L. & FREBOURG, P. 1999 – Nidification de busards (Circus cyaneus et C. pygargus) dans le Nord du Pays de Bray. Le Cormoran 11 (49) : 33-36. BIGORNE, J.-L. 2003 – Mise en évidence d’une population de busards Saint-Martin nicheurs en Seine-Maritime. Le Cormoran, 13 : 127-130. BIGORNE, J.-L. in Cahier de surveillance LPO 2008 – le busard Saint-Martin. Rapaces de France n°11 :15. CHARTIER, A. 1982 – Première nidification prouvée et statut du busard des roseaux en Normandie. Le Cormoran, 4 : 231-235. CHARTIER, A. 1983 – Recensement des rapaces diurnes nicheurs en Normandie. Le Cormoran 5 (25) : 25-36. DEBOUT, G. 2009 – Atlas des oiseaux nicheurs de Normandie. 2003-2005. Le Cormoran, 17(1-2) : 448 p. DEBOUT, G. 2012 - Liste rouge des oiseaux de Haute-Normandie. GONm, 56 pages. FIR-UNAO 1984 – Estimation des effectifs de rapaces non rupestres nicheurs en France. Enquête Fir-UNAO 1979-1982. 177 p. GADEAU de KERVILLE, H. 1890 – Faune de la Normandie, fascicule II, Oiseaux (Carnivores, Omnivores, Insectivores et Granivores). . Bull. Soc. Amis Sci. Nat. Rouen, 25 : 65-358. GONm 1989 – Atlas des oiseaux nicheurs de Normandie et des îles anglo-normandes. Le Cormoran, 7 : 247 p. HEMERY, D. REMOND, E. & SIMON, F. 2012 – Oprétaion (SE 54) : Suivi de la reproduction du Busard des roseaux. Observatoire avifaune de la ZPS Estuaire et marais basse Seine. 25 p. LE BRETON, A. 1880 – Extraits des Procès-verbaux du Comité d’ornithologie. . Bull. Soc. Amis Sci. Nat. Rouen, 15 : 235-272. OLLIVIER, G. 1938 – Les oiseaux de Haute-Normandie. L’oiseau et le RFO, 8 : 159-218. PENNETIER, G. 1898 – Ornithologie de la Seine Inférieure. Extraits des Actes Mus. Hist. Nat. Rouen, fascicule 7. Lecerf, Rouen. 116 pages. TERRASSE, J. –F. 1965 – Diminution récente des effectifs de rapaces en France et ses causes. La Terre et la Vie, 19 : Fiche métadonnées et méthodes 273-291. THIOLLAY, J.-M. & BRETAGNOLLE, V. (coord.), 2004 – Rapaces nicheurs de France, Distribution, effectifs et conservation. Delachaux et Niestlé. Paris. 176 p. TREMAUVILLE, Y. 2007 – L’autour des palombes (Accipiter gentilis) nicheur en Seine-Maritime : première reproduction observée depuis 58 ans en Haute-Normandie. Le Cormoran 15(66) : 213-217. TOCQUEME M. (1948) – Communications. Séance du 20 juin 1948. Bull. Soc. Amis Sci. Nat. Rouen, 84 : 12. YEATMAN (1976) – Atlas des Oiseaux Nicheurs de France. Société Ornithologique de France, Paris. 282 p. Biodiversité Fiche métadonnées et méthodes N°X Évolution des rapaces nicheurs haut-normands Chiffres clés : 10 espèces de rapaces nicheurs, soit 41% de cette diversité nationale. Près de 5 000 couples de rapaces diurnes nichent en Haute-Normandie, soit 1,5 % des effectifs nationaux. Les rapaces diurnes, par leur statut d’oiseaux prédateurs au sommet de la chaine alimentaire, constituent de bons indicateurs de l’état de la biodiversité régionale. La régression de leurs proies de prédilection entraine, dans un premier temps, une diminution de leur productivité moyenne, puis aboutit progressivement à une réduction des effectifs nicheurs. Les espèces ornithophages sont donc capables de nous renseigner sur l’évolution des populations d’oiseaux locaux, d’autres, plus éclectiques dans leurs proies, nous permettront de constater une modification des surfaces exploitables par elles. A ce jour, 10 espèces de rapaces diurnes nichent en HN alors que 24 nichent régulièrement en France. Evolution des populations de rapaces nicheurs en Haute-Normandie La situation des rapaces en HN suit la tendance nationale. Depuis les arrêtés de protection en 1972, ces espèces ont vu leur nombre augmenter de façon spectaculaire, principalement les plus ubiquistes, tandis que le faucon pèlerin effectuait un retour spectaculaire après un hiatus d’une trentaine d’années. Les populations haut-normandes représentent 1,5 % des populations françaises métropolitaines. Avec dix espèces nicheuses régulières et une densité moyenne toutes espèces confondues plutôt faible (moins d’un couple/km2), la Haute Normandie est une région pauvre en rapaces diurnes. Néanmoins, pour trois espèces, l’épervier d’Europe, le faucon crécerelle et le faucon pèlerin, la densité moyenne régionale y est supérieure à la densité moyenne nationale. Pour cette dernière espèce, la Haute-Normandie revêt une importance biogéographique toute particulière dans la mesure où elle est la région de l’ouest de la France la plus peuplée. Fiche métadonnées et méthodes La Buse variable 1 % de la population nationale Tendance régionale : Enjeux de conservation régionale Restaurer les bocages haut-normands Maintenir, voire restaurer, les espaces boisés Fauche tardive des bords de route Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : préoccupation mineure Liste rouge nationale : préoccupation mineure Protection : 1972 Espèce menacée dans les années 1960, aujourd’hui la buse variable est commune en Haute-Normandie. Après la mesure de protection de 1972, l’espèce a recolonisé les terrains perdus durant des décennies d’extermination pour voir son nombre de couples estimés multiplié par 2 en 20 ans, tant au niveau national qu’au niveau régional. Alain Chartier Fiche métadonnées et méthodes L’épervier d’Europe 2,5 % de la population nationale Tendance régionale : Enjeux de conservation régionale Restaurer les bocages haut-normands Maintenir, voire restaurer, les espaces boisés Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : préoccupation mineure Liste rouge nationale : préoccupation mineure Protection : 1972 Affecté par l’utilisation du DDT et de ses dérivés, ses populations avaient beaucoup chuté dans les années 1960. Depuis, les effectifs se sont reconstitués et l’épervier est aujourd’hui une espèce commune en HN. L’autour des palombes 0,1 % de la population nationale Tendance régionale : Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : espèce menacée (en danger critique) Liste rouge nationale : préoccupation mineure Protection : 1972 Après avoir pratiquement disparu de HN, l’autour n’est redevenu nicheur régulier qu’au début du 21ème siècle avec une première nidification constatée en 2004. La progression est lente est l’on peut estimer à 10 couples la population HN actuelle. Alain Chartier Enjeux de conservation régionale Maintenir, voire restaurer, les espaces boisés Fiche métadonnées et méthodes La bondrée apivore 1,5 % de la population nationale Tendance régionale : Enjeux de conservation régionale Maintenir, voire restaurer, les espaces boisés Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : espèce menacée (vulnérable) Liste rouge nationale : préoccupation mineure Protection : 1972 Arrivant en mai et repartant en septembre, sa présence en HN est de courte durée. Depuis une trentaine d’années, si la bondrée est régulièrement notée, elle semble amorcer une lente régression de sa population nicheuse. Le busard des roseaux 0,5 % de la population nationale Tendance régionale : Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : espèce menacée (en danger critique) Liste rouge nationale : espèce menacée (vulnérable) Protection : 1972 En Haute-Normandie, le busard des roseaux est très localisé avec des indices de nidification concentrés et réguliers dans la basse vallée de la Seine au marais du Hode, tandis qu’il niche irrégulièrement au marais Vernier. Le nombre de données contenu dans le fichier (graphe) montre un pic durant la décennies 1991-2000, reflet de l’amélioration du statut de l’espèce dans la région, tandis que la baisse des données de la décennie 2001-2010 reflète l’importance du suivi des dortoirs hivernaux, a priori moins souvent recensés depuis quelques années. Concernant les effectifs nicheurs, le Serge Mouhedin Enjeux de conservation régionale Maintenir, voire restaurer, les roselières Alain Chartier Fiche métadonnées et méthodes premier couple de cette espèce s’est installé au début des années 1980 après un hiatus de plusieurs décennies (Benoit et al. 1986, Chartier 1982, 1983). Aujourd’hui, de huit à douze couples nichent annuellement dans la basse vallée de la Seine (Hemery et al. 2012). La population haut-normande de busard des roseaux représente moins de 1% de l’effectif national. Le busard Saint-Martin 1,5 % de la population nationale Tendance régionale : Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : espèce menacée (vulnérable) Liste rouge nationale : espèce menacée (préoccupation mineure) Protection : 1972 Nicheur des plaines cultivées et des coupes forestières, le busard Saint-Martin est le busard le plus commun de HauteNormandie. Si l’Eure a dû toujours abriter quelques rares couples (Chartier 1983), la Seine-Maritime semble recolonisée récemment (Bigorne & Frébourg 1999 ; Bigorne 2003). Le nombre de données par décennies montre clairement une augmentation des données durant les trois premières décennies, marquée depuis par une baisse nette des données (celle-ci semble artificielle et essentiellement liée à la faiblesse des effectifs des ornithologues du département de l’Eure). Selon Bigorne (cahier de surveillance LPO 2008), en Seine-Maritime la tendance est à l’augmentation avec une estimation départementale de 50-60 couples en 2008. Il est probable qu’il en soit de même dans l’Eure. Enjeux de conservation régionale Maintenir, voire restaurer, les espaces ouverts (landes, plaines cultivées, coupes forestières). Fiche métadonnées et méthodes Le busard cendré 0,1 % de la population nationale Tendance régionale : Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : espèce menacée (danger critique) Liste rouge nationale : espèce menacée (vulnérable) Protection : 1972 Le busard cendré a toujours été un rapace rare en Haute-Normandie et si une augmentation des observations a bien eu lieu durant les trois dernières décennies tout d’abord avec l’installation de couples dans l’est de l’Eure en plaine de Saint-André dans les années 1980, puis durant les années 1990 en Seine-Maritime (Bigorne & Frébourg 1999), la population ne semble jamais avoir dépassé les 8 couples et fluctue en général autour de 3 - 6 couples, la Seine-Maritime abritant aujourd’hui la majorité des couples nicheurs. La population de busard cendré de Haute-Normandie est marginale (moins de 1% de la population nationale). Enjeux de conservation régionale Maintenir, voire restaurer, les espaces ouverts (landes, plaines cultivées, coupes forestières). Alain Chartier Fiche métadonnées et méthodes Le faucon pèlerin 3 % de la population nationale Tendance régionale : Enjeux de conservation régionale Maintenir la quiétude des parois rocheuses abritant les nids Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : espèce menacée (vulnérable) Liste rouge nationale : préoccupation mineure Protection : 1964 Actuellement entre 34 et 46 couples nichent en HauteNormandie et l’espèce est encore en phase d’expansion dans la région, le potentiel des falaises littorales du Pays de Caux étant loin d’être atteint. La France abritant certainement plus que les 1100 1400 estimés en 2000-2002 (Thiollay & Bretagnolle 2004), mais certainement guère plus de 1500 couples, la Haute-Normandie accueille près de 3% de la population nationale de l’espèce. Le faucon hobereau 1,7% de la population nationale Tendance régionale : Céline Chartier Enjeux de conservation régionale Maintenir, voire restaurer, les populations de passereaux. Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : espèce menacée (vulnérable) Liste rouge nationale : préoccupation mineure Protection : 1972 Petit rapace mais grand migrateur, le faucon hobereau n’a cessé de repeupler la Haute-Normandie comme le montre le graphe. il y a de fortes présomptions pour que cette espèce soit encore dans une phase de recolonisation. Alain Chartier Fiche métadonnées et méthodes Le faucon crécerelle 2,5% de la population nationale Tendance régionale : Enjeux de conservation régionale Restaurer les bocages haut-normands. Fauche tardive des bords de route. Statut : nicheur avéré Liste rouge régionale : préoccupation mineure Liste rouge nationale : préoccupation mineure Protection : 1972 Consommateur de rongeurs, et de ce fait, moins molesté que les autres rapaces, le faucon crécerelle a toujours été relativement commun en Haute-Normandie. Originellement, espèce de bocage et des milieux naturels ouverts, le faucon crécerelle a su profiter des milieux plus artificiels et à notre époque, il niche aussi bien en ville, que dans sa périphérie, dans les zones d’openfields, en falaise, en carrière et en bocage, ainsi que dans les clairières forestières, mais ne fréquente pas la forêt âgée équienne. Céline Chartier REGLEMENTATION DE TOUS LES RAPACES ESPECES PROTEGEES ANNEXE I DE LA DIRECTIVE OISEAUX ANNEXE II DE LA CONVENTION DE BERNE ANNEXE II DE LA CONVENTION DE BONN Commentaire général Avec dix espèces nicheuses régulières et une densité moyenne toutes espèces confondues plutôt faible (moins d’un couple/km2), la Haute Normandie est une région pauvre en rapaces diurnes. Néanmoins, pour trois espèces, l’épervier d’Europe, le faucon crécerelle et le faucon pèlerin, la densité moyenne régionale y est supérieure à la densité moyenne nationale. Pour cette dernière espèce, la Haute-Normandie revêt une importance biogéographique toute particulière dans la mesure où elle est la région de l’ouest de la France la plus peuplée.