destructions imbéciles et l`incurie de certains

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destructions imbéciles et l`incurie de certains
UN DES DERNIERS AIGLES MANGEURS DE
SERPENT ABATTU AUX PORTES DU PARC
NATUREL RÉGIONAL DU PILAT
Rappelez-vous les années 60. L'obscurantisme écologique règne. A l'école, on apprend par
cœur la liste des animaux nuisibles et utiles. On cloue les "becs crochus" vivants sur les
portes de grange. Une chasse acharnée amène alors les 30 espèces de rapaces au bord de
l'extinction. Grâce aux scientifiques, aux associations de protection de la nature, tous les
rapaces sont enfin réhabilités et protégés en 1972 en France et dans toute l'Europe.
Aujourd'hui, de l'école primaire, du collège au lycée, la place des rapaces dans les équilibres
naturels est enseignée et comprise par tous. La conscience écologique est entrée dans la
société moderne.
ème
Dans ce contexte, comment expliquer qu'au 21
siècle, seuls les chasseurs continuent
imperturbablement à haïr les prédateurs, symboles de la richesse biologique des milieux naturels.
Pour masquer leurs échecs, ils réclament à cor et à cri la destruction des rapaces
L'incompétence du monde de la chasse n'est plus à démontrer. Incapable d'avoir évité la disparition
du petit gibier, ils sont à la recherche de boucs émissaires et pour masquer leurs échecs, ils réclament
à cor et à cri la destruction des rapaces. Certains croient qu'il suffit d'être patients, que les chasseurs
qui ne représentent que 2 % de la population disparaîtront inéluctablement comme toutes les
minorités décadentes. Ridiculisés, rejetés par la société, ils ont encore de beaux jours devant eux
grâce à quelques supporters de poids : la majorité des sénateurs et des députés.
Le 12 octobre 2004, dans le cadre d’un projet de Loi sur la « ruralité », le Parlement a voté une série
d’amendements renforçant les privilèges des chasseurs et réclamant entre autres, le déclassement
des rapaces. Ce retour de 40 ans en arrière, contre l'immense majorité de l'opinion publique, dans un
monde ou science, savoir et communication dominent : l'inculture écologique des représentants du
peuple a de quoi inquiéter les citoyens.
Si l'on ajoute à ces coups bas la déclaration du président de la fédération des chasseurs de la Loire
qui demande le tir des buses dans "la Tribune/Le Progrès" du 12 septembre 2004 , on comprend
qu'un esprit faible ait pu abattre le dernier Circaète Jean-le-blanc du Parc du Pilat !
Souhaitons pour notre pays que l'indigence de nos élus se limite aux domaines de la biologie et des
sciences du vivant, sinon l’avenir de la France est bien sombre Comme quoi, la fracture sociale ne
passe pas seulement par les différences de niveaux de vie !
Raymond FAURE
Président de la FRAPNA Loire

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