VIF AU CESE - Vivons en forme
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VIF AU CESE - Vivons en forme
VIF AU CESE CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL LA CO-CONSTRUCTION Ou comment rendre plus efficaces les actions de prévention santé déployées au niveau local ? À LA UNE OUI, L’OBÉSITÉ INFANTILE PEUT RECULER ! C’est le constat inédit issu des nouveaux résultats d’évaluation de l’impact de la démarche VIF qui étaient présentés le 12 décembre dernier au Conseil économique, social et environnemental (CESE). En effet, bien que la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant semble se stabiliser en France, cette évolution masque de profondes inégalités, comme l’ont souligné de récents rapports.(1,2,3) Les interventions concrètes de terrain et la mobilisation organisée des acteurs qui accompagnent les enfants au quotidien dans les villes VIF (école, périscolaire, restauration scolaire, associations sportives ou de loisirs…) montrent ainsi leur impact sur le surpoids et l’obésité. Des enfants des actions coordonnées et répétées qui agissent sur l’acquisition de bonnes habitudes de vie, y compris dans les populations plus socialement défavorisées et touchées par le surpoids et l’obésité. Les résultats obtenus dans les villes VIF couronnent la persévérance de celles-ci et de ce programme de prévention santé original. Il s’agit-là d’un combat qui reste d’actualité et mérite notre mobilisation dans la durée : contribuer à la santé et au bien-être des familles, quelle que soit leur appartenance sociale. Vincent Ledoux, Maire de Roncq, Vice président de Métropole Européenne de Lille et représentant des élus VIF Rapport 2014 de l’Expertise collective de INSERM sur les Inégalités sociales de santé en lien avec l’alimentation et l’activité physique. (2,3)Les rapports de la DREES (Direction de la recherche, études, évaluation et statistiques) de 2010 et 2013. (1) ZOOM SUR… DES RÉSULTATS INÉDITS DANS 5 VILLES VIF Des résultats inédits dans 5 villes VIF, notamment au sein des populations en vulnérabilité sociale. Les chiffres présentés par 5 des villes du programme Vivons en Forme (VIF) sont singuliers. Ils montrent en effet une diminution de la prévalence du surpoids et de l’obésité très significative chez les enfants de la tranche d’âge maternelleCM2, y compris dans les quartiers classés comme « ZEP ». Cette baisse reste plus importante dans les villes où le taux de chômage est moins important. Vitré, on note une diminution de 21 % de À la prévalence du surpoids et de l’obésité des enfants : elle est passée de 10,44 % en 2005 à 8,28 % en 2008. À Royan, la prévalence diminue de 28 %, passant de 17,32 % en 2005 à 12,47 % en 2014. À Meyzieu avec une baisse très importante de 51 % chez les enfants de grande section de maternelle (soit entre 27,58 % en 2005 à 13,57 % en 2014). Mais cette baisse est également notable dans des zones moins favorisées. Dans la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut, dans la ville de Douchy‑les-Mines par exemple, la prévalence du surpoids et de l’obésité infantile a diminué de 13,5 % (entre 2008 et 2014, passant de 30,13 % à 26,07 %). À Saint-Quentin, la prévalence sur l’ensemble de la ville est stable (de 22,63 % en 2007 à 22,26 % en 2013) mais tend à baisser entre 2007 et 2013 dans les zones d’éducation prioritaire (de 25,55 % en 2007 à 24,48 % en 2013). DÉBATS COMPTE-RENDU DES ÉCHANGES DES TABLES RONDES DE LA CONFÉRENCE VIF Cette conférence portait sur le thème de « La co-construction ou comment rendre plus efficaces les actions de prévention santé déployées au niveau local ? ». Sous le haut patronage de Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), l’enjeu de cette conférence était de réunir des acteurs politiques, des responsables des ministères de la Santé, de l’Agriculture, de la Ville de la jeunesse et des Sports…, des experts scientifiques, de santé publique et des partenaires institutionnels et privés, pour partager des retours d’expériences et préparer l’avenir. 1 Mode d’emploi pour déployer des actions pérennes au niveau local Table ronde animée par Thibault Deschamps, Président du programme VIF, réunissant le Dr Laurent Aigle, Médecin coordonnateur du réseau de prise en charge Croque Santé, Dorothée Germain, Chef de projet VIF, ville de Saint-André, Luc-Michel Gorre, Fédération Française de Cardiologie, le Dr Florence Rostan, INPES, Programme ICAPS et le Dr Odile Verier-Mine, Chef de service Endocrinologie- Diabétologie-Obésité, Hôpital Jean Bernard-Valenciennes, Membre du bureau de l’association VIF. La mobilisation de tous, orchestrée par un acteur pilote, est la clé de la réussite. Pour VIF, ICAPS, la Fédération Française de Cardiologie ou le programme Croque Santé, les clés du succès d’un programme de prévention semblent être au préalable la prise en compte du contexte économique et social du public visé et l’élaboration d’un diagnostic. Quels sont les comportements actuels ? Quelles sont les personnes à toucher et à faire évoluer ? Quels sont les objectifs à atteindre ? Tous les intervenants se sont accordés sur l’intérêt de la mobilisation concertée de tous les acteurs de terrain et de tous ceux qui font l’environnement des enfants et des familles. Pour être efficaces, les actions menées doivent être synergiques : auprès de l’enfant et de ses parents, de son entourage, ses amis, camarades, famille… et de son environnement : l’école, le centre de loisir... Et ce dispositif piloté par une personne dédiée au niveau local assure la cohérence et la pérennité de la démarche. 3 tables rondes ont rythmé les débats Mode d’emploi pour déployer des actions pérennes au niveau local Les élus, le chaînon essentiel de la mobilisation locale Quelles ambitions pour le partenariat public-privé, au-delà du mécénat ? 2 Les élus, le chaînon essentiel de la mobilisation locale Table ronde animée par Vincent Ledoux, Maire de Roncq et Vice-président de Métropole Européenne de Lille avec JeanYves Besnard, adjoint au Maire de Vitré, Jean-Luc Chaillou, Conseiller Municipal à Adge, Anne Duquesnoy, adjoint au Maire de Wattrelos et Monique Valaize, Conseillère Municipale à Béziers,Vice-présidente du programme VIF. La pérennité d’un programme tient à la mobilisation des élus dans le temps et à l’implication multi-acteurs. Les élus et délégués en charge de la prévention santé ont tous évoqué les freins possibles à la mise en place de dynamiques de prévention comme notamment le manque de résultats à court terme (rappelons que les premiers résultats s’observent souvent après 5 années de mise en place) ou encore la difficulté de maintenir des projets pérennes quand le turn-over des différents acteurs de la ville est important (urbanisme, éducation, culture, et même population). Patience, mobilisation dans le temps et transversalité des acteurs impliqués sont pour eux les clés d’un programme de prévention santé efficace. C’est l’implication forte des élus qui sera le levier de cette dynamique. 3 Au delà du mécénat financier, quelles ambitions pour le partenariat public-privé ? Table ronde animée par Sandrine Raffin, Présidente de l’Agence LinkUp avec Antoine Vaccaro, Président du Cerphi, Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie, Joane Husson, Directrice des relations internes et externes chez Ferrero, Bénédicte Menanteau, Déléguée Générale chez ADMICAL (Carrefour du mécénat d’entreprise) et Bertrand Sirven, Directeur Délégué Communication à La Fondation Nestlé France. La co-construction : un defi du mécénat permanent qui doit s’inscrire dans le temps. Le mécénat peut revêtir de nombreuses formes : mécénat financier, de compétences, mise à disposition de salariés, parrainage, etc… L’engagement des entreprises dans le mécénat est une véritable attente des citoyens. Le défi aujourd’hui est de passer d’une relation de mécénat financier à une vraie logique de partenariat, en allant plus loin dans le faire-ensemble, la co-construction et en inscrivant ces partenariats dans le temps. VIF pourrait tendre à évoluer vers un modèle à 3 piliers : un partenariat associations, entreprises et institutions publiques. www.vivons-en-forme.org — http://fr-fr.facebook.com/vivonsenforme