le rôle du personnel para-vétérinaire dans la prestation de
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le rôle du personnel para-vétérinaire dans la prestation de
Conf. OIE 2001, 107-114 LE RÔLE DU PERSONNEL PARA-VÉTÉRINAIRE DANS LA PRESTATION DE SERVICES VÉTÉRINAIRES EN AFRIQUE Résultats d’une enquête destinée à recueillir l’opinion des directeurs des Services vétérinaires Cees de Haan*, Sarah Holden** & Dil Peeling** *Senior Adviser, Rural Development Department, Room MC 5-749, World Bank, 1818 Street, N.W., Washington DC 20433, États-Unis d'Amérique **Livestock In Development, P.O. Box 20, Crewkerne, Somerset, TA18 7LG, Royaume-Uni Original : anglais Résumé : En Afrique, il est reconnu depuis longtemps que le personnel para-professionnel constitué de para-vétérinaires et d’agents zoosanitaires communautaires (AZSC) a permis d’améliorer l’accès des petits éleveurs traditionnels aux services zoosanitaires privés et de réduire le coût de ces prestations. De nombreux pays ont néanmoins fortement résisté à cette évolution et n’ont pas souhaité recourir à ces catégories de personnel pour les services vétérinaires privés, de crainte qu’il n’en résulte une mauvaise utilisation des médicaments, des services de moindre qualité et une concurrence vis-à-vis des vétérinaires du secteur privé. Le texte qui suit rapporte les résultats d’une enquête réalisée auprès des Pays Membres de l’OIE en Afrique sur le rôle du personnel para-professionnel dans la mise à disposition des services zoosanitaires. Il faut noter une évolution de l’opinion générale sur le rôle de ces intervenants dans la fourniture des services vétérinaires. Dans la majorité des pays qui ont répondu, les para-vétérinaires et les AZSC jouent aujourd’hui un rôle important pour un large éventail de services vétérinaires, et nombre d’entre eux appartiennent au secteur privé. Cette tendance devrait se poursuivre, et la plupart des pays prévoient que le rôle du personnel para-professionnel devrait être amené à se développer. Même si de nombreux pays ont renforcé leur soutien aux para-vétérinaires et aux AZSC, les législations nationales interdisent toujours au personnel para-professionnel de vendre des services vétérinaires. Certains pays révisent actuellement leur législation pour légaliser les activités privées du personnel paraprofessionnel, en imposant toutefois que ce type d’interventions ait lieu sous la supervision d’un vétérinaire. 1. INTRODUCTION Dans de nombreux pays africains, les services vétérinaires sont traditionnellement assurés par l’État (4). Des ajustements structurels associés à une nouvelle perception du rôle de l’État ont conduit à réduire le financement de nombreux services vétérinaires publics (2). La qualité et la disponibilité des services vétérinaires publics ont par suite régressé dans de nombreux pays africains (4). Les différentes réformes ont souvent transféré vers le secteur privé le financement et la mise à disposition des services non prioritaires (10) mais, au terme de près de 20 ans de privatisation, il apparaît clairement que les vétérinaires du secteur privé ne sont pas prêts à pallier les carences d’un service public en recul (1). Bien que le secteur privé soit en expansion dans de nombreux pays, les vétérinaires privés ont tendance à se regrouper en zone urbaine et périurbaine, de sorte que la plupart des éleveurs des régions éloignées ou propriétaires de petits troupeaux n’ont au mieux qu’un accès limité aux services vétérinaires (11). Qu’il s’agisse des para-vétérinaires ou des agents zoosanitaires communautaires (AZSC), le personnel paraprofessionnel est depuis quelque temps considéré comme un levier extrêmement prometteur pour accroître l’accessibilité des services zoosanitaires en zone rurale, dans de nombreux pays en développement (9). Le personnel paraprofessionnel se caractérise essentiellement par une activité à faibles frais généraux et par le désir de vivre dans une communauté rurale. Ces caractéristiques permettent au personnel para-professionnel de fournir des services aux petits producteurs se trouvant dans des zones qui ne justifieraient pas la présence d’un vétérinaire privé. Bien que ces intervenants ne puissent pas se substituer totalement aux vétérinaires, ils sont capables d’assurer sur place des soins élémentaires à un moindre coût, ce qui peut entraîner des améliorations considérables de l’état sanitaire du cheptel (5,8). 107 Conf. OIE 2001 Malgré les nombreux avantages procurés, les pays en développement ont généralement résisté à l’implication de ce personnel para-professionnel dans la prestation de services vétérinaires privés (7). Une enquête réalisée auprès des directeurs des Services vétérinaires en 1995 avait révélé le faible soutien apporté à ce personnel (3). La crainte de voir apparaître des résistances aux médicaments par suite de mauvaises pratiques de traitement est un argument fréquemment allégué pour interdire le recours au personnel para-professionnel. Le texte qui suit fait le point sur l’opinion actuelle des Pays Membres de l’OIE à propos du personnel para-professionnel en Afrique et présente les résultats d’un questionnaire diffusé aux directeurs des Services vétérinaires de cette région. Les différentes questions posées portaient sur les points suivants : - L’effectif du personnel para-professionnel, ses employeurs, ses activités, ses revenus et sa formation. - L’opinion des directeurs des Services vétérinaires sur les compétences de ce personnel, son statut légal et son rôle futur probable dans la prestation des services vétérinaires. L’enquête a distingué deux types de personnel para-professionnel : les para-vétérinaires et les agents zoosanitaires communautaires (AZSC). Les 15 pays suivants ont répondu au questionnaire : Algérie, Bénin, Botswana, Burundi, Érythrée, Gabon, Ghana, Kenya, Malawi, Mali, Maroc, Soudan, Swaziland, Tanzanie et Zimbabwe. 2. DISCUSSION DES RÉSULTATS Les résultats de cette enquête sont présentés sous forme de graphiques, avec une discussion soulignant les points les plus intéressants. Effectif du personnel para-professionnel Il avait été demandé d’estimer le nombre de para-vétérinaires, d’AZSC et de soigneurs traditionnels en activité, avec une estimation maximale et une estimation minimale du nombre d’hommes et de femmes dans chaque catégorie. La figure 1 rapporte le nombre de para-vétérinaires et d’AZSC indiqué par chaque pays. Peu de pays ont répondu à propos du nombre de soigneurs, de sorte que cette donnée n’a pas été intégrée dans les résultats. L’effectif du personnel para-professionnel et sa composition varient considérablement selon les pays, ce qui traduit des différences de politique gouvernementale dans ce domaine. Ainsi, le Bénin ne compte que 300 personnes appartenant à ces catégories alors que le Zimbabwe fait état de 15 500 personnes. Il existe également de grandes différences de proportions entre le nombre d’AZSC et le nombre de para-vétérinaires. Le Botswana ne compte apparemment pas d’AZSC alors que le Zimbabwe se propose d’en augmenter le nombre, cette catégorie devant représenter plus de 97% du personnel para-professionnel du pays. La majorité du personnel para-professionnel est de sexe masculin (89% des AZSC et 77% des para-vétérinaires). La figure 2 illustre le rapport entre l’effectif du personnel para-professionnel et le nombre d’éleveurs. Près de la moitié des pays compte plus d’une personne pour 2 000 animaux. Il est cependant intéressant de souligner que le Zimbabwe qui dispose de très nombreux AZSC couvre significativement mieux le cheptel que les autres pays, avec un intervenant pour 450 têtes de bétail contre un pour 2 440 têtes dans les 13 autres pays en moyenne. Formation Bien que la notion de personnel para-professionnel regroupe à la fois les para-vétérinaires et les AZSC, il existe une différence importante entre les deux catégories en matière de formation. Dans les 14 pays, les para-vétérinaires bénéficient en moyenne de deux années d’enseignement et suivent au moins une session annuelle de formation continue. Les AZSC ne reçoivent par contre que quatre semaines d’enseignement et ne suivent la formation continue que sur une base ad hoc. Localisation Les para-vétérinaires et les AZSC travaillent principalement dans les zones agricoles à faible production (voir la figure 3), malgré certaines différences entre ces deux catégories. Les AZSC sont largement confinés dans les zones à faible production (85% des AZSC dans les 14 pays), tandis que les para-vétérinaires interviennent également dans les zones urbaines et les zones d’élevage intensif (près de 40% des para-vétérinaires). Ce résultat contraste avec les vétérinaires privés qui sont essentiellement localisés dans les zones urbaines et périurbaines (1). La répartition relative des para- 108 Conf. OIE 2001 vétérinaires et des AZSC entre zones urbaines, zones d’élevage intensif et zones d’élevage à faible production donne une indication sur l’utilité du personnel para-professionnel moins qualifié pour les éleveurs traditionnels relevant des systèmes à faible production. Ces chiffres démontrent également le rôle complémentaire des vétérinaires, des paravétérinaires et des AZSC. Figure 1 : Nombre de para-vétérinaires et d’AZSC dans 14 pays africains AZSC Para-vétérinaires 18000 16000 14000 Nombre 12000 10000 8000 6000 4000 2000 Bé ni n G ab o Er n yt h Sw rée az ila Bo nd tsw an Bu a ru nd M i al aw A i lg ér ie G ha na So ud an K en ya M Ta ali nz an Zi ie m ba bw e 0 Figure 2 : Nombre de para-vétérinaires et d’AZSC pour 100 000 têtes de bétail AZSC Para-vétérinaires 200,0 150,0 100,0 50,0 0,0 Er yt hr é So e ud an Bé Bo nin tsw an a K en y A a lg é Ta rie nz an ie M a M li al Sw aw az i ila nd G ha n Bu a r Zi und i m ba bw e Nombre / 100,000 TVU 250,0 109 Conf. OIE 2001 Figure 3 : Localisation des para-vétérinaires et des AZSC Para-vétérinaires (12 475 au total) Zones urbaines 21% Zones d'élevage intensif 18% Zones à faible productivité 61% Para-vétérinaires (28 225 au total) Zones Zones d'élevage urbaines intensif 2% Zones à 13% faible productivité 85% Employeurs et revenus Les para-vétérinaires et les AZSC sont employés par différents acteurs sociaux (figure 4). Dans la plupart des pays, les para-vétérinaires sont employés par le gouvernement (70% des pays), alors que l’État n’emploie les AZSC que dans 35% des pays. Dans plusieurs pays, les para-vétérinaires et les AZSC trouvent des débouchés dans le secteur privé, soit comme salariés auprès de vétérinaires ou dans des organisations d’éleveurs, soit comme travailleurs indépendants. Figure 4 : Employeurs des para-vétérinaires et des AZSC Para-vétérinaires AZSC Employés par l'Etat Vétérinaires privés Travailleurs indépendants Organisations d'éleveurs Gouvernement local 0 5 10 15 Nombre de pays ayant répondu Revenus On remarque des différences importantes entre les revenus des AZSC et ceux des para-vétérinaires. Les pays qui ont répondu estiment que les AZSC ont en moyenne un revenu annuel de 248 USD alors que les para-vétérinaires peuvent aspirer à plus de 1 000 USD par an. Il existe peu de différences entre les salaires alloués par le gouvernement et les revenus d’un para-vétérinaire du secteur privé. 110 Conf. OIE 2001 De nombreux pays (plus de 65%) subventionnent les activités du personnel para-professionnel, soit en leur réservant des emplois, soit, pour les AZSC, en leur fournissant une trousse de médicaments. Activités Dans de nombreux pays, les para-vétérinaires et les AZSC assurent différents types de tâches (figure 5). Les paravétérinaires procèdent à des vaccinations, des traitements cliniques et des interventions chirurgicales et vendent des médicaments vétérinaires dans plus de 70% des pays interrogés. Malgré des différences de formation, les AZSC assurent le même type de services dans 50% des pays. Figure 5 : Tâches effectuées par les para-vétérinaires et les AZSC % de pays Para-vétérinaires AZSC 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% s ) s s s s e ive ons ire ire etc die nel n el iell ati ent nta on ina fic ala es, n i ion v r i e i t i t t é é i m a c r n t r m d c pl ve vé na ep tra plé des Va des nts co n es api ce atio om t r e u s n c n é n q i e a m i h a ill me ces ém iqu iot clin dic ite rv e rvi Ins clin him mé tra nts Su Se s ( C e t e e n m ed rgi ite me en t iru ite Tra h a V r C T La plupart des pays qui ont répondu (85%) considèrent que les para-vétérinaires ont des compétences suffisantes pour effectuer ces tâches et 55% estiment que les AZSC sont également capables de fournir toute une série de services zoosanitaires. Ce niveau de confiance diffère significativement des résultats constatés lors de l’enquête menée en 1995 auprès des directeurs des Services vétérinaires dont la plupart considéraient alors que le personnel para-professionnel n’était pas qualifié pour assurer des interventions thérapeutiques (3). Avantages et inconvénients des interventions du personnel para-professionnel Les pays qui ont répondu ont fourni une liste d’avantages apportés par ce personnel et ont indiqué les principaux inconvénients liés à leurs activités. Les avantages apportés par ces catégories de personnel ont été soulignés par la grande majorité des pays (figure 6), plus de 85% d’entre eux ayant répondu que les para-vétérinaires et les AZSC améliorent l’accès des éleveurs aux services vétérinaires. Grâce à ces personnels, les services zoosanitaires sont assurés sur une plus grande partie du territoire (dans les zones éloignées notamment) et deviennent aussi des services de proximité. Les interventions du personnel paraprofessionnel sont reconnues comme étant relativement peu onéreuses et donc accessibles à la plupart des petits producteurs. De nombreux pays ont souligné que le personnel para-professionnel joue un rôle utile dans la surveillance des maladies. Tous les pays qui ont répondu ont cependant émis un certain nombre de réserves quant à la qualité des services assurés par les para-vétérinaires et les AZSC (figure 7), citant avant tout le risque de mauvaise utilisation des médicaments. Le personnel para-professionnel est considéré comme difficile à réglementer et à surveiller et, selon les réponses recueillies, il ne peut être exclu que ces personnes effectuent des tâches outrepassant leurs compétences. 111 Conf. OIE 2001 Figure 6 : Avantages des para-vétérinaires et des AZSC Divers Services complémentaires au niveau local Meilleure compréhension de la situation locale Suivi des maladies et information sur la surveillance Participation à des action curatives et prophylactiques Intérêt économique (services abordables) Amélioration de l'accessibilité aux services 0 2 4 6 8 10 12 6 7 Nombre de pays Figure 7 : Inconvénients des para-vétérinaires et des AZSC Difficile à réglementer Para-vétérinaires remplacent les vétérinaires Mal équipé Non abilité à facturer Facturation illégale Qualité moindre des interventions Surveillance/supervision insuffisante Tâches outrepassant les compétences Altération/mauvaise utilisation de médicaments 0 1 2 3 4 5 8 Nombre de pays Politique et législation relatives aux para-vétérinaires et aux AZSC Dans près de la moitié des pays qui ont répondu à l’enquête, les para-vétérinaires et les AZSC continuent à être employés par les Services vétérinaires de l’État. À cet égard, le rôle du personnel para-professionnel est resté inchangé 112 Conf. OIE 2001 au cours de ces dix dernières années. Il est compatible avec les législations vétérinaires nationales qui permettent aux services des États de recourir à du personnel para-professionnel. Un peu plus de la moitié des pays disposent de para-vétérinaires et d'AZSC qui exercent leurs activités en dehors des Services vétérinaires de l’État. Selon les pays concernés, il s’agit d’un événement relativement récent qui reflète un changement de position des gouvernements envers ces catégories de personnel. Plus de la moitié des pays qui ont répondu déclarent que leur gouvernement a généralement pour politique de soutenir le personnel para-professionnel du secteur privé et certains pays fournissent une formation, des médicaments et des vaccins. Selon l’un des pays : « L’opinion sur le rôle et l’importance des para-vétérinaires et des AZSC s’est notablement modifiée. Alors que ces catégories étaient jadis considérées comme une menace pour les services zoosanitaires assurés par les vétérinaires professionnels, la plus grande partie de la profession en reconnaît à présent l’utilité et le rôle. » La législation vétérinaire est pourtant souvent en contradiction avec les politiques gouvernementales concernant le personnel para-professionnel. Tous les pays qui estiment que ce personnel a un rôle à jouer en dehors des services de l’État ont une législation qui interdit à ces personnes de proposer des services zoosanitaires dans le secteur privé. Nombre de ces pays font cependant état d’une révision actuelle de leur législation pour permettre au personnel paraprofessionnel de travailler sous la supervision d’un vétérinaire privé. Il faut s’attendre à un renforcement probable de cette tendance apparente à recourir à du personnel para-professionnel. Plus de 70% des pays prévoient un développement du rôle du personnel para-professionnel dans la prestation de services, bien que tous s’accordent à considérer que les vétérinaires fournissent un service supérieur. Il est toutefois généralement admis que les vétérinaires ne peuvent répondre, à un coût accessible à tous, aux besoins des petits producteurs et de ceux qui se trouvent dans les zones éloignées. Dans certains pays, les contraintes fiscales obligent à se tourner vers le personnel para-professionnel car les para-vétérinaires et les AZSC ont des frais de formation beaucoup moins élevés que les vétérinaires. Une opinion fréquemment exprimée est que : « Les para-vétérinaires jouent un rôle significatif dans le développement et la mise à disposition de prestations vétérinaires, et cette tendance est appelée à se poursuivre à l’avenir, notamment à la faveur de la rationalisation des services publics ». Peu de pays estiment que le personnel para-professionnel prend la place des vétérinaires. Il est globalement considéré que le rôle de ces personnes est complémentaire de celui des vétérinaires, et rares sont ceux qui craignent une menace pour les vétérinaires privés. Tous les pays soulignent toutefois la nécessité de placer les para-vétérinaires et les AZSC sous la supervision d’un vétérinaire, ce qui devrait contribuer à créer une synergie entre vétérinaires, para-vétérinaires et AZSC. Selon l’une des réponses reçues : « Un vétérinaire supervisant dix para-vétérinaires et cent AZSC peut traiter 500 000 animaux par jour, alors qu’un vétérinaire travaillant seul ne pourrait traiter que 50 animaux par jour. » 3. CONCLUSION Les directeurs des Services vétérinaires étaient traditionnellement opposés à ce que le personnel para-professionnel fournisse des prestations vétérinaires dans le secteur privé (3). Cette enquête paraît indiquer un changement d’attitude envers le personnel para-professionnel de nombreux pays africains. Plus de la moitié des pays qui ont répondu considère que le personnel para-professionnel du secteur privé est compétent pour assurer différents types de prestations vétérinaires aux petits producteurs et à ceux qui se trouvent dans les zones éloignées. De nombreux pays révisent actuellement leur législation pour légaliser les activités du personnel para-professionnel dans le secteur privé. L’une des préoccupations majeures reste la qualité des services fournis par le personnel para-professionnel et la mauvaise utilisation des médicaments dont ce personnel risquerait d’être responsable. Certains pays tentent de limiter les risques liés aux services assurés par le personnel para-professionnel en mettant en place une législation exigeant que ces personnes exercent sous la supervision d’un vétérinaire. Les vétérinaires sont chargés, dans ces pays, de la surveillance et de la supervision des activités des para-vétérinaires et des AZSC. Un accroissement du nombre de para-vétérinaires travaillant sous la supervision d’un vétérinaire devrait améliorer considérablement la disponibilité des services zoosanitaires pour les petits producteurs tout en renforçant la capacité de l’État à surveiller et à maîtriser les épidémies. BIBLIOGRAPHIE 1. Anon. (1992). Winners and losers in the privatisation game. Spore 41. 2. Anteneh A. (1985). Financing livestock services in some countries of East and Southern Africa. International Livestock Centre for Africa (ICLA). Livestock Policy Unity Working Paper 6. ILCA: Addis Ababa. 1-16 113 Conf. OIE 2001 3. Ashley S., Holden S. and Baxeley B. (1996). The changing role of veterinary services: a report of a survey of chief veterinary officers' opinions. Livestock In Development: Crewkerne. 4. De Haan C. and Bekure S. (1991). 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