Adresse de Madame la Ministre - Ministère du Tourisme et des Loisirs

Transcription

Adresse de Madame la Ministre - Ministère du Tourisme et des Loisirs
MINISTÈRE DU TOURISME
ET DES LOISIRS
----------CABINET
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RÉPUBLIQUE DU CONGO
Unité *Travail*Progrès
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ADRESSE DE MADAME LA MINISTRE DU TOURISME
ET DES LOISIRS AUX AUTORITÉS ET RESPONSABLES
ADMINISTRATIFS DU DÉPARTEMENT DE BRAZZAVILLE
Du 16 juillet 2016 à l’hôtel de la Préfecture
de Brazzaville
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Monsieur le Préfet du Département de Brazzaville ;
Monsieur le Député-Maire de la ville de Brazzaville ;
Monsieur le Secrétaire général du Département de
Brazzaville ;
Mesdames, et Messieurs,
Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation de ce jour.
« La Marche vers le développement », programme de société
du Président de la République, Son Excellence Monsieur Denis
SASSOU N’GUESSO, mis en œuvre par le Premier Ministre
Chef du Gouvernement dans l’optique de l’indispensable
diversification de l’économie, donne une place importante aux
secteurs du tourisme et des loisirs.
Après la visite de travail que j’ai effectuée dans le Département
du Niari ainsi que la rencontre avec les opérateurs économiques
du secteur de l’Hôtellerie, du Tourisme et des Loisirs de notre
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capitale, c’est maintenant au département de Brazzaville de
bien vouloir m’accueillir.
Le Tourisme et les Loisirs ne peuvent se développer sans la
participation des autres départements aux processus devant
conduire aux activités liées à ce secteur. C’est ce caractère
transversal qui motive cette rencontre de ce jour dont le but est
d’échanger
avec
vous,
afin
que
vous
puissiez
mieux
appréhender les principaux axes de notre activité.
Tel est l’intérêt et j’oserais dire l’importance de la tâche qui est
la mienne, à la tête du Ministère du Tourisme et des Loisirs,
depuis un peu plus deux (2) mois. Comme vous le savez en
effet, l’objectif assigné par le Chef de l’Etat au département qui
est le mien est à la fois exaltant et exigeant, puisqu’il s’agit de
participer de façon significative au PIB de notre pays à l’horizon
de ce quinquennat.
Au cours des cinq années à venir, le Gouvernement, à travers le
Ministère du Tourisme et de Loisirs, envisage de mettre en
place et de dérouler, de façon soutenue et durable, des
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politiques ambitieuses dans les deux secteurs qui sont sous
mon autorité.
En effet, le développement des partenariats technico-financiers
(Etat-privés) et l’implication de la coopération internationale,
dans le cadre de l’approche participative, demeurent les
facteurs de base à la portée du Gouvernement pour, à la fois :
- une meilleure exploitation des infrastructures touristiques
et de loisirs publics par les opérateurs de tout type
d’entreprises
et
particulièrement
une
jeunes,
meilleure
ainsi
offre
qu’une
d’emplois,
amélioration
substantielle de la contribution de ces deux secteurs au
renforcement du portefeuille public, avec pour objectif
ambitieux d’atteindre les 10% du PIB en l’an 2021.
Par ailleurs, pour poser les bases du développement du
tourisme et des loisirs, mon ministère a décidé de mettre en
place, le plus rapidement possible :
- un guichet unique des systèmes du tourisme, de
l’hôtellerie et des loisirs, avec à la clé la création d’une
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direction des systèmes d’information et de communication
en son sein ;
- un mécanisme d’accompagnement technique et financier
des initiatives privées de petite taille, particulièrement,
dans les domaines du tourisme et des loisirs ;
- un pôle de communication et de marketing dédié au
tourisme, aux loisirs et à la promotion de la destination
Congo, ponctué par l’installation de bureaux d’information
touristiques
aux
portes
d’entrée
du
pays
et
par
l’installation des sites internet du Ministère et de l’Office du
tourisme.
Concernant particulièrement le secteur du tourisme, l’action
du Gouvernement va se focaliser sur la mise en œuvre de la
politique de développement durable de l’industrie touristique
récemment adoptée et dont le schéma directeur est en voie
d’être appliqué.
Le diagnostic du secteur touristique dans notre pays, a permis
de mettre en évidence des améliorations observées ces
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dernières années et de relever également les insuffisances
multiformes dont souffre ce secteur.
Les atouts dont bénéficie le secteur du tourisme dans notre
pays se présentent essentiellement comme suit :
- La richesse et la diversité des sites soutenus par leurs
potentiels naturels et culturels, la renommée mondiale de
certains d’entre eux, la densité et la diversité de la forêt
équatoriale, l’envergure du fleuve Congo ;
- L’hospitalité des populations environnantes ;
- L’existence
de
plusieurs
infrastructures
de
base,
attenantes aux sites ;
- L’implication progressive des investisseurs étrangers dans
les domaines de l’hôtellerie et de la restauration ;
- La perception du tourisme comme moyen de lutte contre
l’exode rural par la création d’emplois et le développement
d’activités dérivées ;
- La position de carrefour dans la sous-région Afrique
centrale.
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Mais ces atouts ne sauraient masquer les nombreuses
insuffisances que voici :
- l’inefficacité des prestations des acteurs du secteur due à
l’inorganisation, au manque de professionnalisme et à la
méconnaissance des sites ;
- l’inexistence d’un guidage professionnel organisé ;
- la
faible
valorisation
et
l’inexploitation
des
sites
touristiques existants ainsi que du potentiel éco touristique
du fleuve Congo et de ses principaux affluents ;
- le faible niveau de participation du tourisme dans la
conservation du patrimoine historique national et dans
l’accroissement de la richesse nationale ;
- la pratique du braconnage d’occasion et l’absence d’un
parc zoologique digne de ce nom ;
- les insuffisances dans la législation et la réglementation
touristique ;
- la faible consommation des produits touristiques congolais
par les Congolais eux-mêmes.
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La sous-exploitation du potentiel naturel et culturel de notre
pays à des fins touristiques est évidente. Ces principales
contraintes reposent sur des aspects d’ordre organisationnels,
techniques,
socio-économiques
et
financiers
que
le
Gouvernement s’engage à résorber, car elles ont comme
conséquences sur le secteur :
- la faible dynamique de l’activité touristique ;
- la mauvaise qualité des prestations de nombreux acteurs
locaux par rapport à leurs homologues des pays voisins ;
- l’insuffisante de la promotion de la destination Congo par
les tours opérateurs ;
- la prolifération d’agences de voyage clandestines ;
- et par voie de conséquence, la faible incidence de l’activité
touristique tant sur l’amélioration effective des conditions
de vie des populations que sur le revenu national.
Mesdames et messieurs,
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Dans le cadre de sa politique de renouveau, le ministère a
réparti
le
territoire
national
en
trois
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zones
de
développement touristique, à savoir :
- a-) La zone Nord
- b-) La zone Sud
- C-) La zone de Brazzaville et de ses environs.
Puisque nous sommes à Brazzaville, arrêtons nous y un
instant :
La zone de Brazzaville et de ses environs, arrosée par un des
plus grands fleuves du monde, concentre une multitude
d’activités touristiques existantes ou potentielles qui, selon le
développement futur de l’offre, peuvent se réaliser aussi bien
sur terre que sur eau. Brazzaville n’est pas seulement une
capitale en plein essor dans le secteur des arts et de la
musique, c’est aussi la zone de développement touristique la
plus développée en terme d’infrastructures, de potentialités, de
diversités et d’impact social et c’est surtout de pôle culturel et
historique
du
Congo.
La
probabilité
d’une
croissance
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économique durable est aussi très élevée dans cette zone dont
la particularité sera de répondre aux besoins du marché
domestique, de la diaspora congolaise et de la clientèle haut de
gamme des conférences et expositions. Elle devra jouer un rôle
de hub pour les touristes voyageant dans les principales zones
protégées du pays.
Les attractions « nature » dans cette zone ne manquent pas :
la réserve naturelle de Lesio-Luna, les Cataractes de Brazzaville,
l’Ile Faignond, les chutes de la Loufoulakari et le fleuve Congo.
On y note aussi des attractions culturelles fortes comme le
Palais royal de Mbé, l’Ecole de peinture de Poto-Poto, le marché
des artisans du Plateau, le mémorial Pierre Savorgnan de
Brazza, la Basilique Sainte Anne, la Cathédrale Sacré-Cœur,
l’Institut Français du Congo ou la Case de Gaulle.
Se greffent aussi en tant que véritables valeurs ajoutées de
cette zone, toute une série de festivals locaux et internationaux
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parmi lesquels : le FESPAM, les Feux de Brazza, le BIECALE et
bien sûr, la SAPE.
J’ajouterai qu’il y a deux semaines, j’ai effectué une mission de
travail dans le district de l’île Mbamou afin d’y envisager la
délocalisation de notre parc Zoologique en déshérence, dans le
cadre d’un projet intégré avec construction d’un parc animalier,
d’un centre aquatique et d’un site hôtelier. Le but étant de
promouvoir en parallèle le tourisme fluvial.
La maîtrise du secteur des loisirs est une autre des obligations
qui s’implosent au département qui m’a été confié. Soyez
assurés que tous les moyens seront mis en œuvre pour
déclencher une politique attrayante dans ce domaine.
Cette politique sera orientée, essentiellement, vers :
- la création d’industries de loisirs, pourvoyeuses d’emplois
décents et durables, à travers l’organisation du service
public de l’industrie des loisirs, la formalisation de la
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pratique des activités de loisirs et l’animation efficace des
centres et parcs de loisirs existants ou à créer ;
- la généralisation de l’accès du plus grand nombre aux
loisirs sains, à moindre coût et sécurisés ;
- la création de structures de formation qualifiante dans les
métiers des loisirs.
J’ajouterai que, la création de trois grands parcs d’attraction a
thèmes, de salles de loisirs en milieu hospitalier au profit des
enfants et des personnes de troisième âge, des aires de loisirs
dans les écoles maternelles ainsi que l’amélioration de
l’organisation
des
colonies
de
vacances
pour
enfants,
constituent quelques-unes des actions que le Gouvernement se
propose de réaliser à très court terme dans le domaine de la
politique des loisirs.
L’ensemble de ce programme, qui se focalise sur des méthodes
participatives entre les acteurs que vous êtes et le ministère,
dans le cadre d’une collaboration directe et franche, intègre
parfaitement une notion de rupture avec les antivaleurs telles
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que prônée par son Excellence Monsieur le Président de la
République.
J’entends ainsi inculquer au sein des équipes de mon ministère
la culture d’entreprise et la gestion axée sur les résultats.
J’entends aussi favoriser les carrières professionnelles des
jeunes de mon ministère, dans le cadre des postes non pourvus
à travers les douze (12) départements, mais aussi créer de
nouveaux emplois pour des jeunes bilingues français-anglais
dans les nouveaux bureaux d’information touristique. J’entends
enfin assainir des pratiques pas toujours orthodoxes en rendant
obligatoire le paiement des taxes hôtelières et touristiques de
toute nature exclusivement par virement ou chèque bancaire.
Car c’est en s’appuyant sur une administration touristique et
des loisirs saine, motivée et professionnelle que nous rendrons
indispensable et incontournable la destination Congo.
Je vous remercie.
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