The Impact of Calcium and Dairy Product Consumption on Weight

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The Impact of Calcium and Dairy Product Consumption on Weight
Le poids des données : Quel rôle jouent les produits laitiers dans le poids santé ?
SOMMAIRES
The Impact of Calcium and Dairy Product Consumption
on Weight Loss
Harvey-Berino J, Gold BC, Lauber R, Starinski A. Obes Res 2005;13:1720-1726.
OBJECTIF
Comparer la perte de poids et de gras corporel
chez des adultes présentant un excès de poids ou
obèses, suivant une diète restreinte en énergie, à
faible teneur vs à teneur élevée en calcium laitier,
après 3, 6 et 12 mois.
DÉTAILS DE L’ÉTUDE
– Cet essai randomisé comprenait 54 adultes
présentant un excès de poids ou obèses, non
fumeurs (n = 4, hommes), de 18 à 60 ans, dont
l’indice de masse corporelle se situait entre 25
et 34,9 kg/m2, ayant, au moment de l’étude, un
apport en calcium ≤ 500 mg/jour consommant
< 1 portion/jour de produits laitiers et ne
présentant aucun problème médical pouvant
contre-indiquer une restriction de calcium.
Seuls 44 sujets ont terminé l’étude.
– Les participants ont été répartis au hasard et
soumis pendant 12 mois à une diète restreinte
en calories (–500 kcal/jour), soit à faible teneur en
calcium laitier (n = 29, ~1 portion de produits
laitiers/jour, 500 mg de calcium/jour) ou à
teneur élevée en calcium laitier (n = 25, de
3 à 4 portions de produits laitiers/jour, de
1 200 à 1 400 mg de calcium/jour). Les produits
laitiers comprenaient du lait, du fromage
et du yogourt.
– Principales mesures : le changement de poids
(kg) et de gras corporel (%).
– Tous les participants ont suivi un programme
comportemental de perte de poids d’une durée
de 12 mois, axé sur les changements d’habitudes
alimentaires et d’exercice.
– Le poids et la taille étaient mesurés au début
de l’étude, puis aux 3e, 6e et 12e mois.
– La masse adipeuse et la masse maigre totales
étaient mesurées en kg par absorptiométrie
biénergétique à rayons X (DEXA) au début
de l’étude, puis aux 3e et 6e mois.
– L’apport alimentaire était évalué au début de
l’étude, puis aux 3e, 6e et 12e mois, au moyen
d’un journal alimentaire de 7 jours. On y
vérifiait l’apport total en calories et en calcium,
de même que le nombre de portions quotidiennes
de produits laitiers. Les données des journaux
alimentaires étaient évaluées chaque semaine, ce
qui permettait de vérifier l’observance de la diète.
– La dépense énergétique à la suite d’exercices
était mesurée par l’entremise d’un rappel de
7 jours ; les participants recevaient également
un podomètre afin d’enregistrer leur nombre
de pas pendant la semaine précédant les rendezvous d’évaluation.
– Exclusions : antécédents de problèmes
médicaux ou psychiatriques sérieux, y compris
les maladies métaboliques, la présence d’un
diabète nécessitant un traitement, l’intolérance
au lactose, la planification de grossesse pendant
la période de l’étude, l’incapacité à faire de
l’exercice physique, le refus de cesser la prise
de suppléments alimentaires, la prise de
médicaments qui influenceraient le métabolisme
ou le changement de poids.
PRINCIPAUX RÉSULTATS
Une diète riche en calcium laitier n’a pas augmenté
significativement la perte de poids au-delà de celle
obtenue par la seule restriction calorique lors d’une
intervention comportementale.
La consommation de quantités adéquates
de produits laitiers en tant que partie intégrante
d’un programme de perte de poids ne nuit pas aux
efforts visant la perte de poids.
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Le poids des données : Quel rôle jouent les produits laitiers dans le poids santé ?
RÉSULTATS
– Bien que l’une des conditions d’admissibilité à l’étude ait été de ne pas consommer plus de une portion de
produits laitiers par jour, l’analyse des journaux alimentaires indiquait que la consommation initiale de
produits laitiers était d’environ 1,35 portion/jour et que l’apport en calcium était d’environ 700 mg/jour.
– Au fil du temps, aucune différence entre les groupes n’a été observée en ce qui a trait aux paramètres
alimentaires ou comportementaux autres que l’apport en calcium total et laitier : les participants du
groupe soumis à un apport élevé en calcium ont déclaré consommer près de 1 000 mg/jour de calcium
de plus au 6e mois et plus de 600 mg/jour de calcium de plus au 12e mois que les participants du groupe
soumis à un faible apport en calcium.
– Les participants du groupe soumis à une consommation élevée de produits laitiers ont rapporté consommer
de deux (au 12e mois) à trois (aux 3e et 6e mois) portions de plus par jour que ceux du groupe soumis à une
faible consommation de produits laitiers.
– Puisque tous les participants ont augmenté leur degré d’activité physique et diminué leur apport
calorique, ils ont perdu une quantité significative de poids : en moyenne 10,2 kg en une année
(comparativement à une perte de poids moyenne prévue de 9 kg en 6 mois lors d’interventions
comportementales standard).
– Aucune différence significative n’a été observée au fil du temps entre les conditions relatives à la perte
de poids après 12 mois et à la perte de gras après 6 mois.
– De même, aucune différence significative n’a été observée en ce qui concerne le pourcentage de changement
du gras corporel.
– Une des limites de l’étude était le manque de puissance statistique à déceler une différence significative
entre les groupes. Une analyse ultérieure de la puissance statistique a permis de déterminer qu’un
échantillon de 308 participants par groupe serait nécessaire pour qu’une différence de poids de 1,2 kg
puisse être décelée.
Modifications des paramètres relatifs au calcium alimentaire et à la perte de poids entre des groupes
soumis à des diètes restreintes en calories, à faible teneur et à teneur élevée en calcium
Paramètre
Apport en calcium (mg/jour) – 12 mois
Faible apport
en calcium
574 ± 157
Apport élevé
en calcium
1 239 ± 355
Différence
statistique
p<0,001
Portions de produits laitiers/jour – 12 mois
0,85 ± 0,4
3,2 ± 1,1
Perte de poids (kg) – 12 mois
–9,6 ± 6,5
–10,8 ± 5,9
NS
Perte de gras (kg) – 6 mois
–9,0 ± 3,8
–10,1 ± 3,6
NS
p<0,001
NS : non significatif
Adapté de Harvey-Berino et coll. 2005
Harvey-Berino J, Gold BC, Lauber R, Starinski A. Obes Res 2005;13:1720-1726.
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