L`Invitation au Voyage du 06 au 12 Mai
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L`Invitation au Voyage du 06 au 12 Mai
Voyage en Hongrie du 6 au 12 mai 2006 Avant de commencer le récit de notre voyage, un petit rappel historique s’impose. Le Royaume de Hongrie fut créé le 1er janvier 1001 avec le couronnement d’Etienne 1er à Esztergom et, comme beaucoup de pays d’Europe Centrale, il subit tout au long des siècles de multiples invasions qui, malheureusement, à chaque fois, décimèrent une grande partie de la population. Les frontières actuelles datent du traité de Trianon (1920). La Hongrie n’ayant pas choisi le bon camp, sa superficie passa de 325.000 km² à 90.000 km². Aujourd’hui, la population représente environ 10 millions d’habitants. Elle donna naissance à de nombreuses célébrités, pour en citer quelques-unes : Franz Liszt, Franz Lehar, Bela Bartok, Victor Vasarely et plus récemment quelques descendants comme Mme Raymond Barre, La Cicciolina, Nicolas Sarkozy et aussi mon épouse…. Samedi 1er jour A l’heure prévue et après un amical au revoir de notre Président, les 41 passagers sont prêts à embarquer. Deux heures de vol plus tard, nous arrivons à Budapest et sommes accueillis par notre guide « Véronique », prénom certainement modifié pour les touristes français en raison des difficultés de prononciation de la langue hongroise, et notre chauffeur Csabor. Cette langue de la famille finno-ougrienne est presque unique en Europe, elle possède les mêmes origines que l’estonien, le finnois et aussi dans une certaine mesure le basque, sans pour autant permettre aujourd’hui à l’ensemble de ces peuples de se comprendre !. En six jours, nous aurons quand même réussi à retenir quatre mots : igen (oui), nem (non), köszönöm (merci), jó napot (bonjour). Nous prenons place dans notre autocar et commençons par un tour de la ville de Pest nous permettant d’arriver à notre première destination, « La Brasserie Kaltenberg ». Après un repas apprécié par tous, il était urgent de passer aux choses sérieuses, c’est-à-dire la visite de Buda. Située sur l’autre rive du Danube, supposé bleu ? (ce n’était pas le bon jour semble-til), nous empruntons pour y parvenir le Pont des Chaînes. Ce pont suspendu est le plus ancien de la ville construit entre 1842 et 1849 avec une portée de 380 m et une largeur de 15,70 m. S’ensuit la visite pédestre du quartier du château, l’église Mathias en hommage à Mathias Corvin, élu premier roi national de Hongrie et grand conquérant (1458-1490), le Bastion des Pêcheurs qui aurait deux origines possibles : au Moyen Age se serait tenu à proximité un marché aux poissons ou bien le nom serait lié à la corporation de pêcheurs qui participèrent activement, depuis les remparts, à la défense de la ville. Panorama magnifique sur Pest avec le parlement, la boucle du Danube et l’île Margit au premier plan ; pour terminer la place d’Armes et les cours du Palais Royal, haut lieu d’art et de science au temps de Mathias 1er Corvin. Notre hôtel étant situé à environ 200 km de Budapest, c’est avec un peu de regret que nous dûmes quitter cette ville où tant de lieux restent à découvrir. Mais quel réconfort ! lorsque nous sommes arrivés au pied de ce magnifique château hôtel Palota à Lillafüred, d’un grand luxe avec comme originalité des salles de restaurant au décor gothique avec voûtes et vitraux et bien sûr une prestation globale en rapport avec le lieu. Dimanche 2e jour Matinée de repos après le petit déjeuner, il y avait au choix, promenade dans les bois, tour du lac, visite des cascades ou encore piscine, bowling etc… En début d’après-midi, départ pour Eger, la ville du vin qui honore ses femmes. Les Turcs assiégèrent Eger en 1552 , ils étaient dit-on plus de 100.000 devant la ville défendue par 2000 soldats. Dobó, commandant des troupes hongroises, ouvrit les caves et perça les tonneaux pour ses hommes barbus qui accueillaient les soldats Turcs sans s’être poliment essuyé la bouche. Le « rouge » colorant poils et lèvres fit croire aux hommes du Sultan que les Hongrois puisaient leurs forces en s’abreuvant de sang de taureau, baptisant à jamais, si l’on peut dire, le vin d’Eger l’egri bikavér, « sang de taureau ». 2000 hommes pour résister à 100.000 Turcs, mais c’était aussi sans compter sur les femmes qui s’employèrent non seulement à leur préparer la nourriture et à leur servir du vin mais aussi à faire bouillir l’huile et la poix qu’elles allaient déverser sur les assaillants. La ville ne fut pas prise par les Turcs. Nous découvrons au sein de l’école normale la bibliothèque épiscopale qui renferme plus de 100.000 volumes ; 20.000 se trouvent dans la salle que nous avons visitée. Celle-ci est enrichie par un plafond peint représentant avec ses 132 personnages la réunion du célèbre concile de Trente (Italie). S’ensuit la visite du château qui fut détruit en grande partie par Léopold 1er de Habsbourg qui craignait de voir cette ville forteresse devenir un foyer de résistance pour l’indépendance de la Hongrie. En fin d’après-midi, direction la « Vallée de la Belle Femme », haut lieu touristique renfermant caves de dégustation et restaurants folkloriques ; à cette occasion à la fin du repas, Dominique Doly et Francis Michel ont été intronisés, après avoir longuement appris les us et coutumes de la dégustation, « Général du vin de Kulacs Cscarda d’Eger », un diplôme confirmant à chacun sa grande compétence en la matière. Lundi 3e jour Départ de bonne heure pour une escapade en Slovaquie et découverte de Kosice autrefois ville hongroise sous le nom de « Kassa » aujourd’hui, capitale administrative de la Slovaquie de l’Est ; l’économie est principalement tournée vers la métallurgie. La ville devient Tchécoslovaque en 1918 lors du démantèlement de la Hongrie. Occupée de nouveau par les Hongrois entre 1938 et 1945, elle fut la capitale provisoire de la Tchécoslovaquie libérée. Visite de la Grande Place et du centre historique transformé en lieu piétonnier. La Cathédrale Ste Elisabeth renferme le tombeau du prince Rákóczi qui résista à la pression des Habsbourg et vint chercher protection auprès du Roi Louis XIV. La municipalité dynamique des années 70/80 donna à cette ville un ensemble de fontaines musicales ainsi qu’un arbre à cloches interprétant une mélodie différente pour chaque heure ; ce type de création était considéré comme avant gardiste pour l’époque. Le repas de midi se déroula dans une ambiance agréable où les spécialités régionales se sont succédé pour arriver au dessert, les fameux gnocchis au fromage de brebis qui, copieusement servis, ont eu bien du mal à être appréciés par tous, l’estomac n’étant pas élastique à l’infini ! Mardi 4e jour Après avoir traversé la magnifique forêt montagneuse de Bükk, nous arrivons à notre première étape Szilvasvarad, la ville des Lippizans, magnifiques chevaux blancs qui naissent noirs. Promenade en calèche pour visiter le haras et leur lieu de pâture. Retour au village pour embarquement dans un petit train afin de nous rendre à notre lieu de pique nique. Ce jour-là, le service n’était pas compris ! barbecue collectif , chacun dut prendre sa truite embrochée sur un bâton d’une main et le morceau de lard nécessaire à la cuisson sur un autre bâton de l’autre main. Le « jeu » consistait à faire fondre le lard pour arroser le poisson et ainsi éviter qu’il ne se transforme en charbon. Heureusement tout s’est bien passé, pas une truite ne manqua à l’appel. C’est à pied, pour la plupart, que nous sommes redescendus au village en longeant une rivière sauvage, avec cascades et plantes aquatiques, ce cours d’eau servant aussi à alimenter la pisciculture d’où provenait notre déjeuner. Retour sur Miskolc, ville toute proche de notre hôtel pour visiter cette autre grande renommée de la Hongrie que sont les bains. Situés dans des grottes, les baigneurs peuvent effectuer différentes activités aquatiques. Ces sources remontent d’une profondeur de 900 m et fournissent une eau à 30 ° environ, très efficace paraît-il pour différentes affections, nerveuses, intestins, estomac etc.. il y a aussi des bassins extérieurs dont la température varie suivant la distance de la source. Cette visite se fit assez rapidement car n’étant pas en tenue de baigneur, l’atmosphère devint vite lourde, humide et par conséquent difficilement respirable pour certains d’entre nous. Mercredi 5e jour Tokaj, célèbre pour ses vins, baptisé par Louis XIV « le roi des vins et le vin des rois ». Ce vin qui séduit le Roi de France fut apporté par Ferenc Rákóczi en quête de protection royale. Certaines vignes appartiennent à de grandes marques françaises et nous eûmes la chance de bénéficier tout au long de la journée des prestations de l’un des plus célèbres vignerons, la famille germano-hongroise des Comtes de Degenfeld. Repas de midi soigné, suivi d’une dégustation et de la visite du domaine. Afin d’établir un comparatif gustatif avec ce grand vin, nous pouvons considérer que le Tokaj « Aszu 5 » a de nombreux points communs avec nos Sauternes bien connus. Plus le chiffre qui suit le cépage est élevé, plus le vin est liquoreux, l’échelle se situant entre 3 et 6. Un grand salut à Bacchus, patron de cette journée, puis retour à l’hôtel. Jeudi 6e jour Hortobágy-Puszta. La Puszta, grande plaine qui s’étend à perte de vue, traversée sur sa partie ouest par le 2e fleuve hongrois, la Tisza où, selon la légende, Attila serait enterré sous ce fleuve avec son cheval. Première étape, Debrecen, pôle urbain de cette région, ville protestante calviniste exemple de droiture, rigueur. Visite de son grand temple. A l’intérieur, l’austérité n’est rompue que par la présence du grand orgue richement décoré. Au déjeuner, nous avons pour la première fois eu le plaisir de déguster le véritable Goulash qui, contrairement aux idées reçues, est une soupe à base de bœuf braisé, oignons, paprika, tomates, poivrons, accompagnée de pommes de terre et de carottes. Pour faciliter la digestion, départ en charrette afin d’aller rendre visite aux principaux habitants de cette région que sont les buffles, les bœufs à robe grise (ancienne race hongroise réputée infatigable) et les moutons aux longues cornes torsadées. Une démonstration équestre effectuée par les cavaliers de la steppe en costume traditionnel vint clôturer ce festival de la nature. Un dernier regard avant le départ pour le pont de pierre aux 9 arches, le plus long de Hongrie, 92 m. De retour à l’hôtel et en l’honneur de ce dernier jour, un pot gracieusement offert par l’Amicale fit l’unanimité des participants. Vendredi dernier jour Voyage de retour avec traversée avant l’arrivée à l’aéroport de la ville de Gödöllöi où nous avons pu apercevoir le château royal, haut lieu historique lié au souvenir de l’empereur François-Joseph et de l’impératrice Elisabeth (Sissi). Pour conclure, l’ensemble des prestations fut à la hauteur des espérances de chacun, si ce n’est qu’un séjour un peu plus long à Budapest aurait permis d’approcher l’excellence. Nous pouvons saluer cependant ce résultat en disant un grand merci à Denise qui, par sa gentillesse et son humeur égale, a su solutionner sans bruit les quelques soucis quotidiens inévitables. Ce fut un séjour agréable à la découverte d’un pays attachant situé il y a encore si peu de temps de l’autre côté du « rideau de fer ». A une autre fois pour une autre destination. Bernard Descottes --------------------------------------------------------------------------------------Orange vous informe que cet e-mail a été contrôlé par l'anti-virus mail. Aucun virus connu à ce jour par nos services n'a été détecté.