Téléchargez l`histoire de Katherine

Transcription

Téléchargez l`histoire de Katherine
L’HISTOIRE DE KATHERINE
Katherine Noh adore les sports d’équipe. Lorsqu’elle n’est pas sur le terrain
de soccer, elle pratique le volley-ball et le basket-ball. Elle apprécie
particulièrement les liens qu’elle tisse avec ses coéquipières et l’action des
sports d’équipe. L’année dernière, lors des finales régionales de basket-ball,
un incident s’est produit et a tout changé…
« Mon rôle en tant que joueuse avant est de reprendre le rebond, explique
Katherine. Alors que j’essayais d’attraper un rebond, j’ai saisi le ballon et
tenté de me débarrasser de la défenseuse qui était une joueuse très grande –
d’environ 6 pieds 4 pouces. Elle a aussi saisi le ballon et, alors que je le tenais
encore, elle m’a projetée au sol en tentant de me l’enlever. Comme j’avais les
mains sur le ballon, je n’ai pas pu me protéger la tête au moment de ma chute.
Alors, je suis tombée tête première au sol et c’est à ce moment-là que j’ai subi
une commotion cérébrale. »
Lorsque Katherine s’est frappé la tête, elle est immédiatement devenue
étourdie et confuse, et les sons lui semblaient soudainement très bruyants.
Mais, puisqu’il ne restait que quelques minutes de jeu et qu’il s’agissait du
dernier match de la saison, elle s’est ressaisie puis est retournée dans la mêlée.
Katherine se souvient de la séquence des événements qui ont suivi : « Après le
match, nous avons eu notre petit rassemblement habituel à l’extérieur, dans le
corridor. Alors, au beau milieu de cette rencontre, je ne sais pas ce qui s’est
passé, mais c’était comme si ma tête bourdonnait. Finalement, j’ai éclaté en
sanglots et je me suis mise à trembler. Personne ne savait quoi faire. J’étais
incapable de parler et j’étais très émotive. »
L’entraîneur de Katherine et les autres joueuses savaient que quelque chose
n’allait pas, mais n’étaient pas certains de ce qui se passait.
« Au début, tout le monde pensait que j’étais déshydratée, raconte Katherine,
puis mon entraîneur m’a suggéré d’aller à l’hôpital, au cas où. Mais je les ai
ignorés parce que les hôpitaux me bouleversent et que je ne m’y sens pas à
l’aise. »
Au lieu de cela, la mère de Katherine a amené celle-ci voir leur médecin de
famille parce que c’était celui avec qui elle se sentait le plus à l’aise.
Katherine se souvient qu’elle a continué à pleurer en chemin vers le bureau du
médecin et que sa maman criait : « Katherine ! Reste avec moi ! Compte
jusqu’à dix, puis recommence ! »
Le médecin a rapidement reconnu que Katherine avait subi une commotion
cérébrale. Il voulait qu’elle cesse pendant toute une année de pratiquer des
sports et toute activité qui exige qu’elle bouge la tête rapidement. Au début,
Katherine n’a pas pris sa commotion au sérieux.
« Je ne voulais pas vraiment rester à la maison parce que je voulais que les
autres croient que j’étais assez bien pour pouvoir recommencer à faire du
sport. Je ne suis pas allée à l’école le lendemain, mais j’y suis retournée la
journée suivante. Tout l’monde me demandait ‘ Es-tu correcte ?’ »
« Je suis retournée à la maison au milieu de la journée, parce que ma tête
voulait éclater et que je me sentais endormie, comme si j’étais un peu au
ralenti. Quand je suis arrivée à la maison, je me suis mise à vomir et à avoir
mal à la tête. » Tous les sons la dérangeaient : elle fermait la télévision parce
qu’elle lui semblait trop forte, même quand le volume était très bas.
Ses symptômes ont persisté tout au long des mois suivants. Elle était sensible
au son et à la lumière, et elle avait parfois très chaud. Elle avait des maux de
tête tous les jours et n’arrivait pas à se concentrer.
Avec le temps et du repos, l’état de Katherine s’est amélioré petit à petit, puis
elle a repris ses activités quotidiennes.
Le plus grand défi pour Katherine était de se voir traiter différemment par ses
amis, ses camarades de classe et ses enseignants. Elle n’aimait pas l’attention
particulière qu’elle recevait en raison de sa commotion cérébrale, ce qui la
poussait à essayer de minimiser la chose et de prétendre que tout allait bien.
Katherine avait beaucoup de difficulté à résister à la tentation de reprendre
l’activité physique trop rapidement. Sur ses heures de repas, Katherine
regardait ses pairs jouer au soccer. Elles lui demandaient de se joindre à elles.
Parfois, elle disait non, mais d’autres fois, elle allait sur le terrain et
commençait à botter le ballon. Ses enseignants la voyaient faire et lui
demandaient de sortir du terrain.
La réaction de Katherine est une réaction commune. Lorsqu’elle pratiquait un
sport, elle se donnait corps et âme et jamais elle n’aurait pensé se blesser.
Après sa commotion, Katherine ne pensait pas que cet accident affecterait sa
vie de la sorte. Après tout, tout ce qu’elle savait sur la commotion cérébrale,
elle l’avait appris dans les films et à la télévision.
« J’avais seulement vu des films où tu te fais frapper à la tête et tu dis : ‘oh
non, ne vous en faites pas, je suis O.K.’. Puis tu sautes sur tes pieds et tu
recommences à jouer. Dans la réalité, ce n’est pas du tout comme ça. Avoir
une commotion a été le pire moment de ma vie et je ne veux pas en avoir une
autre. »
« Si je pouvais dire aux autres une chose, ce serait de prendre le temps de le
dire si vous vous frappez à la tête ou si vous pensez que vous avez une
commotion cérébrale. Ne le cachez pas en espérant que cela va disparaître.
C’est vraiment important d’obtenir de l’aide immédiatement. »
Si vous suivez les conseils de Katherine et obtenez de l’aide immédiatement,
vous avez plus de chance de vous en remettre et de retourner à vos activités
régulières rapidement.
2
« Si seulement j’avais pu savoir, à ce moment-là, ce que je sais maintenant,
affirme Katherine. Vous devez savoir quoi faire et garder toute votre tête pour
jouer. »
3

Documents pareils