Revue Le Canal - N° 2
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Revue Le Canal - N° 2
OCTOBRE 1952 COMPAGNIE DU CA L DE SUEZ REDACTEU M. GEORGE E. MARTIN COMMANDER R.N .R. PARTIE Pilote-major à Port- Tewfik SOMMAIRE Pages Chronique du Canal 1 Comment 2 8 9 10 Avec le personnel ouvrier . 0 • 0 • 12 16 .. 7 0 8 0 de la voile .. La Mosaique d'Ismaïlia Souvenir d'une gare Venant de la Compagnie << Orient Line >>. Entré à la Compagnie du Canal en Décembre 1929. A servi à Port-Said, Ismaïlia, et Port.:. Tewfik. Mobilisé dans la Royal Navy du 3 Septembre 1939 au 30 Mai 1944, il y a occupé des fonctions importantes dont NOIC à Sollum et Assistant King Harbour Master. M. HAROLD C.L. BERGHEIM Pilote-major à Port-Tewfik Venant de la Compagnie << P. and O.>>. Entré à la Compagnie du Canal en Juin 1928. A servi à Port-Said, Ismaïlia et Port-Tewfik. ~ Tous deux viennent de quitter leurs fonctions en Août pour prendre leur retraite après de longs et excellents . servzces. Leurs camarades leur souhaitent de bénéficier longtemps des joies d'un repos bien gagné. . 26 Côté Français: Mât de Côté Arabe: (Photos RISO) \SOCiht ORI ENTAU DE PU IILICid) + 29 Juillet. - La Compagnie NIPPON YUSEN KAISHA a repris ses services sur l'Europe. Le premier navire affecté à cette ligne: le s/s HEIAN MARU, a franchi le Canal ce jour. + 31 Août. - Le << Monte Lirio >1 petit navire de 373 tonnes, qui se ravitaillait en mazout à Port-Said, prend de la gîte et coule par l'arrière dans son poste. Aucune gêne pour la navigation. 13 Août. - Mise en service du nouveau Centre Médical à Ismaïlia. La clinique ophtalmologique et le laboratoire ne fonctionnent pas encore dans l'attente de l'achèvement de leurs installations. + + 21 Août. - Arrivée à Port-Said du nouveau Dock de 5000 tonnes de la Compagnie, convoyé par le remorqueur << Thames >> de 3.000 C.V .. + 1 Septembre. - En août, 944 navires ont transité. 3 Septembre. - L'épave du << Mégalochari >> navire désemparé par suite d'incendie dans les cales à Aden est remorquée de Suez à Port-Said où elle arrive le 5 au SOir. + 5 Septembre. -Le porte-avion Français <<Arromanches )> passe le Canal venant de la Méditerranée. + + 22 Août.- Le s/s NoRDHVAL, ayant reçu l'ordre de s'amarrer au km. 40 pour être croisé par un convoi du Sud en est empêché par l'Armée Egyptienne cantonnée à proximité. L'enquête révèle qu'un soldat avait mal interprété les ordres de ses supérieurs. Le navire a heureusement eu le temps de s'amarrer sans incident au km. 42. + 22 Août. - Le s/s LUANANA, par suite d'une avarie de barre sort du chenal au km. 117 dans le Petit Lac et s'échoue. Il se déséchoue le 27 après déchargement d'une partie de sa cargaison. 26 Août. - Une drague travaillant dans le sud du Bassin Hussein à Port-Said amène une mine magnétique allemande. Celle-ci est mise en chaland. Elle est immergée au large le 29 Août par fonds de 16m. en un point déterminé en accord avec les Autorités Egyptiennes. + C~ntre Médical d' lsmailia La Compagnie a procédé au renflouage de l'épave L'EASTERN MED coulé dans le port de L' ADABYA dans la région de Suez, au moyen de ses pontons de renflouage CASTOR & POLLUX. Les opérations commencées le 12/8!52 et terminées le I0/9/52 se sont déroulés sans incidents, l'épave fut renflouée et flotte maintenant. + La Compagnie a également procédé au renflouage du navire panaméen MoNTE LIRIO dans le Port de Port-Said, au moyen de ces mêmes pontons. Les opérations commencées le 17/9 se sont terminées le 25 /9. Le navire fut relevé et échoué dans l'AvantPort. + + En Septembre, 909 navires ont transité. Le 7 Octobre, le paquebot <<Ferdinand de Lesseps)> des Messageries Maritimes effectuant son premier voyage est arrivé à Port-Said. A cette occasion la Cie du Canal a rem1s au bord un buste de son fondateur. + Croiseur "Jeanne d'Arc" 1 La Compagnie du Canal a toujours eu pour principe d'assurer aux navires le passage le plus rapide possible dans les limites compatibles avec leur sécurité propre et celle de l'ensemble. On conçoit aisément que la rapidité et la sécurité du Transit puissent conduire à des exigences contradictoires; l'effort des marins et des ingénieurs tend précisément à les rapprocher. La rapidité du passage n'est liée qu'en faible partie aux progrès accomplis par la construction navale dans le domaine de la vitesse. Dans un chenal étroit la vitesse est toujours inférieure aux possibilités en eau libre des bâtiments par suite de l'effort qu'ils doivent fournir pour refouler l'eau déplacée. Un navire moyen, avec un tirant d'eau de 8m.5o ne dispose guère au canal que de 20 mètres de chaque côté; le pilote n'a donc pas beaucoup de temps pour corriger une embardée éventuelle avant que le navire ne touche la berge. La vitesse actuellement autorisée est de 15 km. heure. Elle correspond à une marche effective de 11 heures pour franchir les I 66 km. séparant la Méditerranée de la mer Rouge. 2 Jadis, les navires ne naviguaient que le jour et s'amarraient, le soir venu, à proximité d'une des gares qui jalonnaient le Canal tous les 10 km. Le temps moyen de passage était alors de 53 heures. Depuis 1887, un grand progrès fut réalisé grâce à l'utilisation de projecteurs que certaines agences de Port-Said et de Suez installaient à bord des navires. Le temps de présence dans le canal s'abaissa rapidement: de 15 h. 25 en 1900, ii descendit à 14 h. 34 en 1930, puis à 11 h. 30 en 1938. Il est vrai que simultanément le canal devenait plus large et les navires plus rapides. Le temps de présence n'ex- Le Bureau du Mouvement à Port Tewfik cédait alors le temps de marche que des délais assez courts nécessités par les arrêts pour croisements. Le facteur sécurité est lié pour une part, comme nous venons de le voir au facteur vitesse, mais il comporte d'autres données : les croisements et l'espace à conserver entre les na vires à cargaisons dangereuses. Dans le canal proprement dit, à l'exception de certaines unités de faible tonnage, les navires ne se croisent jamais en marche: les uns s'amarrent à la berge tandis que les autres passent. Encore faut-il que les navires amarrés ne débordent pas trop sur la partie libre. Un tableau qu'ils ont toujours sous les yeux permet aux Agents du Mouvement de connaître par une simple lecture la distance, - fonction de sa largeur et de son tirant d'eau - dont déborde un navire garé. La comparaison entre le débordement maximum des navires garés et la plus grande largeur des navires en marche permet d'autoriser ou de refuser le croisement. D'une façon générale on admet qu'un navire en marche peut se désaxer de 5 mètres sans danger. Pour bien réaliser le danger des croisements, il suffit de penser à la force d'inertie considérable d'une masse de 10, 15, 20, ou 30.000 tonnes venant s'appuyer même à très faible vitesse contre un point fixe - En 1947, le paquebot <<Volendam>>, par suite d'une avarie de barre, et bien que ses machines aient donné toute leur puissance en arrière, est venu s'appuyer presque stoppé sur un pile du pont d'El Ferdane dont la travée a basculé comme un fétu de paille dans le canal. Faire croiser les navires hors du canal proprement dit, ou bien les y faire croiser avec le minimum de risques a donc été constamment le souci majeur du Transit. Tant que le trafic journalier n'excédait pas une quinzaine de navires, ceux-ci s'engageaient dès qu'ils se trouvaient prêts à transiter en tenant compte toutefois des règles de croisement. Mais dès le début de 1948, lqrsque le trafic dépassa 20 navires par jour et que la tendance à l'augmentation du tonnage des constructions neuves s'affirma chaque mois davantage, il devint évident que les anciennes méthodes auraient mutilplié les risques dans des proportions inacceptables. On créa donc deux zones de croisements: l'une dans les Grands Lacs, l'autre à la hauteur de Kantara, à mi-chemin de Port-Said et d'Is- Le Pont s'est effondré comme un fétu de paille mailia, où le Canal présentait depuis quelques années un élargissement artificiel. Enfin pour améliorer encore les conditions de croisement dans la partie Nord, la Compagnie décida de creuser une dérivation de 10 k.m., entre les Km. 51 et 61, afin que les navires ne se rencontrent plus qu'exceptionnellement dans le Canal proprement dit. Cette dérivation a été mise en service le 23 Juillet 1951. Depuis lors, les navires du Nord garent dans la branche du Canal principal, tandis que ceux du Sud empruntent la dérivation. A l'heure actuelle, l'écoulement du trafic est assuré au moyen de 4 convois par jour: 2 dans chaque sens. Ils se croisent dans le Grand Lac et à la hauteur du canal dérivé. Bien entendu, le nombre des navires augmentant, le temps moyen de transit a également augmenté parce qu'au temps de marche effective il faut ajouter les temps de garage pour laisser passer les convois à contre bord; et naturellement plus le convoi comporte de navires plus il prend de temps pour s'écouler. Les navires du Nord franchissent le canal en 17 heures, ceux du Sud en 13 heures : la moyenne générale est ainsi portée à 15 heures. Le sfs E xhibitor inangure le canal dérivé 3 une organisation analogue est responsable de la zone s'étendant du Grand Lac à la rade de Suez. A Port-Said il n'existe qu'un bureau restreint, sans responsabilité directe, dont le rôle est de renseigner le service local du Transit et le corps des Pilotes. ' Embarquement d'un projecteur flottûnt Les convo1s du Sud sont plus rapides parce qu'ils ne s'arrêtent qu'une fois: dans les Grands Lacs. Les convois du Nord garent dans la partie nord et s'arrêtent en outre dans les Lacs. La priorité est donné aux convois du Sud parce qu'ils comportent des navires citernes dont les dangereuses cargaisons de pétrole font désirer à la Compagnie de les garder le moins longtemps possible dans ses eaux. Très lourds, ils ne peuvent pas, en cas d'urgence, s'arrêter sans risques graves sur une courte distance. Aussi leur impose-t-on de conserver entre eux un intervalle de 4 km. Pour cette raison les convois du Sud sont plus étalés que ceux du Nord. En moyenne les convois du Nord s'étalent sur 30 km., soit 2 heures d'écoulement; ceux du Sud sur 35 à 45 km., soit 2 h., 30 à 3 heures d'écoulement. Le système des 4 convois est assez souple pour qu'il soit possible, s'il est nécessaire, d'augmenter le volume d'un convoi d'un côté ou de l'autre. Mais il arrive souvent qu'un afflux soudain de navires se produise simultanément aux deux extrémités du canal et vienne poser des problèmes spéciaux; ils sont toujours résolus. 4 En 1951, alors que la moyenne journalière des transits pour l'année a été de 32, on a compté 33 journées au cours desquelles se présentèrent plus de 40 navires et 7 plus de 45· Le 13 Décembre 1950 vit l'engagement de 57 navires; le 18 Mai 1951, de 53 navires; les 10 Mars et rer Mai 1952, de 56 navires. Ce sont là des journées record. S'il est difficile de maintenir une cadence quotidienne au niveau de ces chiffres exceptionnels, un trafic moyen de 40 navires ne présente aucune difficulté technique et quelques années passeront encore avant qu'il soit atteint. Le service du Mouvement, chargé de régler le transit des navires est une branche du Contrôle de la Navigation, lequel groupe l'ensemble des problèmes d'exploitation du canal. Quand un navire a rempli les diverses formalités règlementaires et que le pilote s'est rendu à bord, le Service du Mouvement le prend en charge. Le << Mouvement >> comprend un Bureau Central à Ismaïlia où 4 équipes de 2 agents assurent nuit et jour une permahence. A Port-Tewfik Former un bon agent du Mouvement demande un entraînement de plusieurs années. Celui-ci doit réagir instantanément à tous les renseignements qu'il reçoit: il est relié par fil direct aux onze postes à signaux qui jalonnent le canal, aux services de Port-Said, de Port-Tewfik, de la Marine à Ismaïlia où les pilotes passent obligatoirement avant de se rendre sur leurs navires, et au poste de T.S.F. privé de la Compagnie. Il est ainsi informé dans les délais les plus brefs de toute irrégularité dans la marche d'un convoi. Les yeux sur son graphique il en surveille l'acheminement et transmet ses directives par l'intermédiaire des postes de signaux et par radio. Rivé à son pupitre, il ne passe pas 5 minutes sans recevoir un avis ou une information à noter sur le procès-verbal de la journée. En cas de perturbation quelconque il doit répondre au déchaînement des téléphones, prendre ses décisions et n'oublier aucun des signaux qui, frappés au point convenable arrêteront certains navires, feront continuer les autres ou renseigneront les capitaines émus par un écart soudain à la routine. Il est rare qu'un agent soit affecté définitivement au service du Graphique avant qu'il ait atteint r 5 ans d'ancienneté. Il a fait auparavant des remplacements et a pris le quart en double sous la responsabilité d'un anc1en. Tous ont à coeur d'assurer un service impeccable et, c'est une justice à leur rendre, ils y parviennent parfaitement. ~, ~ i q t ~. ç~ ~[ . =r' <\. ~ t\ . b . ~: ~ c. · . C" ·-. ~ ~. o: . : • • o c.. li . : ... -'.: ~: F" [ =. =l \ -~ (., ~ - '- b l_): ·~· l \ '~. ·Ç r _ '= _., 'è. \Jo: J- ~ r..· f.. .: L - b ~ [ v . c- - ."C . 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En haut : l'ancien dock de En bas : le nouveau dock de r. . . :u J--.>- 3000 T. ~.b 5000 T. ~ o. . . :Ur> -A~· ~' ~ J,J' .,:Kll ..rÂ; .J- ..:,j;.. \ ~ ~:;· )~, ~. JJJ' ~~J' Wf .,:\ ~>le c-- Ces deux photos sont prises-du même point. ~)_,]\ J "'J ~la ... i.l ~\ ~ ~Wl ~J,Jt --A~Jr.~ ~.o_,-a.Jl ~yJl ~ ~ ~ o· •• :Ur> ~ ~ ..UJ ~ • r· .. :u.J+> J6J' \ '\. 0 ~ ~ ~..l>J\ i~. ~..Ü\ ~.~' ~ yJlJ ~ '\..s~ji ...ü dS ~' ~w~ c~'l t~~. J .)~. )li ~\.........~ )l.J1J\~ JY. L.....;..; ~J'? ~~ ~J'J'? \ ~. ~J.b • ~.b 0 ••• ~> ~' ~) 4.j~\ lo~-A>i ~ ~ ~~ )~ .)JjA )~J · ~1 o t;_,:; )\~J\ J~)li ~\..- ~ -'J,J ~ \ ojj ;r o_,kJ • ~U\ ~Y.. ~r ~ ...ÜJ ( ~.olJ· , AHMED ABD RABOU Doyen des garçons de bureau vient de prendre sa retraite. Au service de M. Bahon puis de M. Solente depuis 1918, il est entré en 1931 dans les cadres. -..r-L..u J' ~ ..:--~~ ;ïJ.~.Jb ~~ ..1~ ''\'A r \_ç ..L:..a d _, ...... . ' "' ' r~ ~ ~y:-~ .r--tl ~ J~.;:J' ...5; .::.-::.:; J d. _,..J' ~.) LJ i ~d----'}~ \....;:;.j Î Il a fondé à Ismaïlia le groupe des Scouts Nubiens dont il est encore le Vice-Président. • ~J , ~ ~- )U <Ù~f J -lo.> Î -Ù J J, j'} J r \..J ' oJ.)\...àt ......;i......, 'li :,1J '--:-' .J.iJ ~ o..r.. .J:; c.; ~ o~ .U ..,'>: _; L Ure figure populaire qui nous quitte. ' CORRECTION DES RELATIONS SOCIALES EN1'RE L; (~J ~ Î ~A F~MPLOYEURS ET OUVRIERS AliX E1.,A1'S-UNIS La haute productivité et la bonne marche de l'Industrie Américaine sont dues en grande partie à l'excellente ambiance sociale qui règne dans ce pays et qui engendre, à tous les échelons de la production, de l'ouvrier au patron, une constante bonne volonté et un remarquable esprit de collaboration. Cet esprit semble résumé par un passage du préambule à la convention colle:tive conclue entre la General Motors et ses ouvriers: << La Direction de la General Motors déclare qu'elle et ses ouvriers sont parties intégrantes de la même affaire (in the same business) et qu'elle a autant besoin d'eux qu'ils ont besoin d'elle. ,> Cet esprit se traduit en pratique par des relations entre employeurs et salariés infiniment moins guindées que partout ailleurs, et aussi par une attitude beaucoup plus franche de part et d'autre, personne n'ayant dans la discussion un complexe d'infériorité ou de supériorité. L'ambiance sociale est également assainie par l'absence de classes sociales cristallisées comme c'est le cas dans les pays de civilisation très ancienne. Les ancêtres des Américains actuels sont arrivés il y a deux siècles et demi pour conquérir ce pays. Les plus forts, les plus intelligents, les plus travailleurs sont devenus lès chefs des plus faibles. Cette tradition de compétition s'est maintenue dans l'ensemble et les privilèges de naissance comportent bien la fortune mais non pas l'autorité; ce qui signifie que, si le fils hérite de la fortune d'un père industriel, il n'hérite pas, ipso facto, du droit de diriger l'affaire de son père. Jt ..)~ :..;~ J (. L;)ll .) ~. ~...û \ t>: ..)!. .J\ ~.,:: ......1\ (';)li\ ~'"\.o.~\'\ __,~J \ lA ~\i. J \ d.~.f \'\ ~ ~~' (.~)\'\ ~.-.~ Ü~).) ~\.) ~ ~-:-!. ~) .)~\ (:~ ~J)J ~.)\~ ~) - j.o..-J\ ~l..~ JI J.oW\ WA ~u~ ~~b . Jal ~j .) ) ,J ~ (. J ..)J \ 0~ ..J.~. ~· ~ J _,.ëïJ \ ~ J J \..):._>:" dS J'';_. ~ \.o Î r.l \ ~t;. ~ \ ~..J \ ..l_ _i&. ~..tiA ëjb\ )..JQ.) JJ : d ·'}\ ~ }\ j~ 4..~ J \~J\.~j j).JJ.JA i\ . a .o.; ' )t~ 0 t..iJ .J!. t~ \..o..c. J ~ i j) _y· .JA J' r>:- :o~ ~ ~ \A )~ ~\ C->\> ~ ~ ' ë-l>\j ~.)A • (( \~1 ~~ \..Ji·y·J d.~~ jji üL9~\ ~~. 0i dJ~ 0L;, ~J \~ )L.âj J\~\j ~..J\ ~~)Î w~~ \.o o-l~ ~.o.A r.~ )~!. \' ~: ~î ~~~ ~ cJ}' 0~ 4..~À ...aï . JWI ~) f JÎ u.a-'i.J\ ~f f w~-:-i~\ w~~ ü\~W\ -L9 l.C!...)~i ~~ (~t;.\.o-:.:~)1\ d.!~~J\ 0Î Î-lii' lAJ ' 0\~. ë) .J-'A~ -l~.) ;· ~J \ (~ '- t.o-:.:~ \' \ ü \..Q~hJ \ "':-"'; \.,~ :_;.a • (~j-ll\ ~ ~!. ..)~\ .)~\ ~ ,;;\:_;i. .)~\ 1__,1;...) w-:-:~JbJ\ w-:-:-:-:~.f\1\ ~-€lA\;.. j'- )\i,e. ~~\)~~ ~hl.-..:;j t.J~~ ~j .. k~..:J\ ~~ y ~~ ..)~ ë:_;f f 0)\.-Ji 0i dl~ ' ('~~ ~~!..5:9 .)\~j d..._.... jlJ.\ ~-:':J\-') ü .J.o-.:.:.-J\j ' ~ j~ ~.0.::_ ...:::. \ ~ j • ~(~. ..).A\'\ ~ \' \ 0 ..J!. :.,;: \' \ 0 i 1..5~-o-~ 0 \W.-..1 \ J"- \. .~. i j..,..:.:......::;..;· \' 4j.\j • <l.J\~ i ë J b \ ~~ ~.o.:.:> <l.Q~. \' cG , :i.~ ~ L.a.JI 4..-:-:: i ë J ..J;· ëj _rJ \ j'- ..lJ __,l \ Ü \ LA CUTI-REACTION a) Une cuti négative indique que la maladie en cours n'est pas la tuberculose. Lorsque le médecin décide de pratiquer sur un enfant une cuti-réaction à la tuberculine, il est fréquent de voir s'assombrir la physionomie des parents qui craignent que cette épreuve soit douloureuse et surtout dangereuse. b) Une cuti positive indique que l'enfant a peut- être, mais peut-être seulement, une tuberculose en évolution, et c'est par d'autres examens: radiographie, examen du crachat, etc ... que le diagnostic pourra être fait. 2. - Or, cet examen revêt souvent une très grande importance et ne pas le pratiquer expose à de graves erreurs. De plus, la cuti-réaction: n'est pas douloureuse. Elle consiste à faire sur le bras, deux petites scarifications cutanées semblables à celles d'une vaccination contre la variole et de mettre sur l'une d'elles, une goutte de tuberculine laquelle ne provoque pas la moindre douleur. 1. - -n'est pas dangereuse. Jamais aucun accident ou même incident d'ordre local ou général, immédiat ou lointain, ne succède à cette scarification. 2. Chez un enfant en parfaite santé, a) Une cuti négative indique qu'il est vierge de tuberculose, qu'il n'a jamais eu affaire avec le bacille de Koch. b) Une cuti positive signifie qu'il a été autrefois contaminé, qu'il a fait sa <( primo-infection tuberculeuse >>, mais qu'il en est guéri et qu'il a acquis de ce fait une certaine résistance contre la tuberculose. Y a-t-il donc avantage à avoir une cuti positive ? Cela dépend de la vie que l'enfant va mener. S'il était possible d'affirmer qu'il vivra toujours dans un milieu sain, sans contact avec des tuberculeux contagieux, le fait d'avoir une cuti négative n'offre aucun désavantage. 1. - Au moment de la lecture du résultat (2 ou 3 JOurs plus tard) nouvel affolement des parents, surtout si le résultat est positif. Ils en concluent hâtivement que leur enfant est tuberculeux... et les pessimistes le considèrent déjà comme incurable... Il ne s'agit heureusement de rien de cela. Si la cuti-réaction est négative. cela signifie que l'organisme n:a jamais été en contact avec le bacille de la tuberculose. Il n'est donc sûrement pas tuberculeux. 1. - Si la cuti-réaction est positive, cela signifie tout simplement que le contact avec le bacille tuberculeux a eu lieu, mais cela ne veut pas dire que l'enfant est malade de tuberculose. Il fait peut-être ou bien a fait quelques mois ou quelques années plus tôt la <( primo-infection tuberculeuse>> et cette maladie le plus souvent bénigne (quelquefois même elle passe inaperçue) fait virer la cuti qui de négative devient positive et le restera toute la vie du sujet. 2. - Si, au contraire, il risque de cohabiter avec des tuberculeux (parents tuberculeux, vie dans une grande ville ... ) ou si par sa profession (étudiant en médecine, infirmière ... ) il est appelé à être en contact fréquent avec des tuberculeux, il ne fait aucun doute (les faits et les statistiques le prouvent) qu'une cuti positive est un signe plutôt favorable, car au cours d'une nouvelle contamination son organisme sera mieux capable de se défendre il aura déjà une relative immunité. 2. - C'est pour créer cet état de résistance à la tuberculose que la vaccination par le B.C.G. est préconisée et qu'elle se répand de plus en plus dans le monde entier. L'intérêt de la cuti est multiple et il est impossible en quelques lignes de l'exposer même succinctement. Il faut cependant savoir que: Conclusions. L'épreuve de la cuti-réaction à la tuberculine n'est ni douloureuse, ni dangereuse. Elle est souvent d'une grande utilité pour porter un diagnostic ou sur veiller le bon état de l'enfant. Les parents n'ont donc aucune crainte à avoir lorsque le médecin propose de la pratiquer; leur enfant ne peut en tirer que des avantages. chez un enfant malade, (fièvre, toux, perte de poids, perte de l'appétit ou présence de ganglions, etc ... ) Docteur J.-B. BOUVIER Médecin des Hopitaux de Paris 1. - 10 •• .. ... Â~ w + • 1 Jl J~l Jl ~~ ) ..I&!..JA JAl:z1 4.:· cn;J~ - ' ( • • • ~ 1 ü li ).) .) .J>:- J J 1 J 1_:,~J 1 J, ~~ 1 ~j j-.A.o.~ ..,S...l1~ 1 J ~ ':}1 "1 r. 1 ~· .: ~.k.J 1 J _A. l.o~ jft> ':JI ..).b l~l ~ 0 J(!. ..ü J~.bJ 1 ~ 1 j~ ~~ \~!. 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Chez Mohamed Rarnadan 12 Je m'approchai et regardai à travers la grille, ce petit monde qui jouait à la marelle. Ces fillettes n'étaient ni des blondes aux yeux bleus, ni des rousses aux yeux verts, mais de mignonnes brunettes,. propres, bien habillées. De temps à autre, elles s'adressaient aux grandes personnes qui bavardaient au balcon, en arabe. Prêtant l'oreille, je surpris des conversations simples au cachet familial. Ma profession de journaliste et ma curiosité de fen1me aidant, avec beaucoup d'audace, je sonnai à la gri He. Une dame aimable me reçut et, sans paraître du tout surprise de ma vis1te, m'introduisit chez elle. Avec une hospitalité tout orientale, elle m'offrit rafraîchissements, café et douceurs. Je lui expliquai alors que j'étais journaliste et que j'aimerais savoir qui habitait ces gracieuses maisons presque identiques et qui avaient l'air si accu~illantes. Le plus simplement du monde, elle me répondit: <<Mais ce sont des villas réservées aux ouvriers de la Compagnie du Canal>>. Et, visiblement fière de sa maison bien tenue, elle me la fit visiter et me présenta sa famille. - Voici Aziza, mon aînée, dit-~lle. Comme elle a terminé ses études primaires à l'école gouvernementale, je l'envoie chez les Soe~us Italiennes pour apprendre la couture, la broderie, la lingerie fine. La jolie jeune fille brode, en effet, un superbe revers de drap. Sa mère ajoute: <<J'ai beaucoup d'autr .:s enfants, mais ils sont trop jeunes et vont encore à l'école.>> Etonnée, je lui demande comment elle arrive à subvenir à tous ces frais de scolarité - ses enfants fréquentant des écoles payantes - ainsi qu'à l'entretien et au loyer de sa belle villa. ~· - La Compagnie nous accorde, pour chaque enfant, une allocation mensuelle; elle nous aide également pour les frais de scolarité, ce qui fait qu'avec le tout, on peut s'arranger; d'autre part comme les villas appartiennent à la Compagnie, les loyers sont modérés. -En cas de maladie, comment faites-vous ? - Il y a, Dieu merci, les médecins de la Compagnie qui viennent à nos · moindres appels. Si le cas est grave, ils envoient le malade à 1'Hôpital St-Vincent où les frais d'hospitalisation sont minimes. Toute heureuse, elle me présente ses autres enfants. Je suis ravie de voir la bonne santé, les belles couleurs et les yeux pétillants de cette marmaille. Je lui demande alors si je puis visiter d'autres familles dans les mêmes conditions. Juste à ce moment, arrive Fahmy Mohamed son mari, Surveillant au Domaine. D'une façon très courtoise, et en excellent français, il se propose comme cicérone et m'emmène chez son collègue Zaki lsmail, Surveillant au Service des Bâtiments; lui aussi habite une villa voisine. Je lui demande: -Y a t-il longtemps que vous êtes à la Compagnie ? - Oh oui, dit-il avec un large sourire, presque toute ma vie. J'y suis entré à l'âge de 16 ans comme apprenti, puis je suis devenu SousChef d'Equipe et Chef d'Equipe au Domaine; maintenant je suis Surveillant de Ière catégorie aux Bâtim\!nts. Comme je n'ai que 48 ans, et que je compte travailler jusqu'à 6o ans, j'ai l'espoir d'avancer encore ... J'ai commencé jeune, presque sans rien, mais maintenant cela va mieux. Il me fait visiter sa maison qui, malgré les nombreux enfants, est très bien tenue. -Mes enfants grandissent, ajoute Zaki Ismail; ils vont à l'école et réussissent assez bien, j'en suis très heureux. Le petù Ahmed ·montre ses cahiers 4il-1.J( ~ l:.AU:a!. .J~~· -4>1 Il me les présente. Une gentille brunette vient à moi et, toute fière, me montre ce qu'elle fait. Cette fois-ci, c'est une jolie nappe qu'elle brode, art qu'elle apprend chez les Soeurs. Devant mon étonnement, la maman me dit: <<Au lieu de la laisser inactive, je préfère l'envoyer à ces cours de broderie et de couture, où elle apprendra à se servir de ses dix doigts.» Le père intervient: <<J'aurais voulu leur faire apprendre la musique que j'adore; je jouais autrefois du saxophone dans un jazz. Maintenant, je goûte mon plaisir favori au moyen d'une radio et d'un pickup, mais je ne perds pas l'espoir d'apprendre à ma fille le piano et à mon fils, un instrument de son choix>>. Puis il m'offre un excellent café turc avec des douceurs orientales faites des propres mains de sa femme. Comme il habite au premier étage, je jette un coup d'oeil aux alentours et je remarque une pergola sous laquelle des enfants prennent leur goûter autour d'une table bien garnie. - Qui habite cette villa rose, et qui prend le frais sous cette pergola ? - C'est la maison d'un de mes collègues : Mohamed Ramadan, Chauffeur à la Compagnie. Voulezvous aller les voir ? Et sans me laisser le temps de répondre, il me précède dans l'escalier. La famille est installée dans des fauteuils de jardin. Un petit bébé wignon et joufflu suce son pouce; tous sont de bonne humeur; ils respirent la santé et la joie de vivre. - Combien d'enfants avez-vous ? demandé-je à la maman qui s'affaire autour des siens. - Sept, dit-elle. Mon aîné, ce jeune somme que vous voyez (un beau garçon aux épaules d'athlète mc serre la main) est secrétaire de l'Ecole Gouvernementale. Le cadet, aussitôt les examens terminés, se préparera à suivre les cours d'officier de Police. - Et les autres enfants, où sont-ils? - Ils sont à la plage avec leur père. -A la plage? - Oui; c'est une plage réservée aux ouvriers du Canal. Tous ici, nous y envoyons nos enfants l'aprèsmidi; le matin, ils font leurs devoirs de vac.1nces et s'amusent au jardin. - La plage est-elle loin ? - Oui, hélas elle est vraiment loin, et c'est un grand inconvénient parce qu'il n'existe pas d'autobus pour la desservir. Nous nous arrangeons pot:r y aller en groupe en taxi et ceh nous occasionne beaucoup de frais. Mais, c'est un sacrifice nécessaire; l'air marin fait beaucoup de bien aux enfants. Voulez-vous voir la pbge ? La plage est exquise. Les enfants s'y ébattent, sous la surveillance des parents. Ceux-ci sont installés sous le préau autour de tables chargées de victuailles, de fruits: pa~ tèques, melons etc. - La mer creuse l'appétit me dit une maman qui nourrit sa nichée avec force sandwiches. Fatiguée, épuisée de mon aprèsmidi mouvementée, je m'installe sur une chaise longue au bvrd du Lac Timsah en me disant: <<Tout de même, la vie est belle, quand on a le confort et que l'on sait en profiter >>. jEANNETTE HAMAOUI 13 ;_;)Ll.l ~ 0)~) ~ ~Jta,. ~~ • ~.) ~ JI ~ r ~ (' ... i , ~~'JI ~lo..-,1 J.) ~.)w ..12_>)\11 JI.)J , ~. ~ ~ ~ ~WIJ d~1 :~. . ; , )')> ~_; ~t .r,;>'il 1~ ~J ~~~ .ï ~~'iiJ J1 ;_r d L .4.9 ~1 o..UI ~ ~. _}ij. 41) ~ rJI ~..b. Jü d. \~ ..:...~. a.o i ~ \.;ÎJ y~ ~~~ ~ J' .rs- ~ (.;A ~ ).J..;· J 0 ~i • Y cr w.,J'~· '1 .)'1 J'i' ~.9~ 0' ~~ ~ J c?J • ~..JIJ ~ ~>l:JI ~ • ~~ ~;~ ~ J ' ~.c..) .JA 0 J L.;, Î -6~1_, ~~J ;r ~)L.;, loj • o_},IJ;.. ~ ')'1 ~~ o~ ~ J c\~; #..::> ~ ~_,l>J1 u~ ~ c.J~ '0>4AJI J or )4-J' ~tf" rJIJ ~lo Jw1 ../' ..kl~.))'J' ~·J ~ ~ ;.;.a ;.;~ ... l, )L.ill JI ~ï\i:JI .. '~ - 0)~. .) ~ ~)J . ~~.'J ~ (.;A ~.-.AJ lo ~; ~ ~_; \.o j-oWJ ~~ ~~ ~~ J~ ~~\:.:j ':11 ~\hJ~ • 4J i ~.a.ll ~ ~ ~·~ ~..b-1 ~t)J s:~f. ~~~~ ~~.~i lo~J • ~._}A ~. J.v· ~~. 0Î o.)Y. 0tf" .i.JÎ ~'JI Jü ~ Y~' ~~.;..JI~~ ~A.!. 0Î ~ t. \4 :_}.> \.o 1~J 4J u ~.~).J 0~''..P.. o.)';/JÎJ ' JJi o~_; ~~' (t-fj ..J~ '_y· lo '~' ~ \.....Q:.:.;' 14 p.;":i')Î c..5~J w.}> ;r J~ ~...WI ~ o.)'iJÎ ~1 ..ÜJ ~~b~.l ~ oJ~1J1 ~W1~ ~ ~ o..J!. ~ rJI . J_r.ll ~ ~ J.o':ll ~. ~ ~i j.c. • ~1 • ~. J~ J ~· ...."'.J ~) .,J ~)lo 0':11 ~ rJ~ ~WI0\~J ~ 4;.~. .4~Î '~ )U ~ 'iJ ~ 4Lj .)~~ > 4 ~~. ~~ c?J ~::·*'.,li oj~Î ~.Î o)J. 6J.I ~. ..J:: ... ~J j-oWI ~1 ~Jt~. ~~ ~"'..:;) J; ;r \ (" _, ~ · ~ ··li ~ 'J~J o.)~ ~·)la ~~ oJ~.)' ;.;~ ~ L J _,AJ' ~ c...o.L-4( ,.)a»~ ~ ~~.ÎJ U o_,1>- oJ...:;.i ~ ~i ~ ~...b- e;-- 0)> .r-~. ~~~~ ~ ~~· ~~ ~~.) , 4..-,.) \.-J, J,.rll ÎL..Ji ~ ~ ..)+~. ~J Le plongzoir o~ ~ ~ rJI ~ ~-' J ....9 v---.. . .......J) .J• -,. • JJ':/1 ~ J..JI ~~~'1' , : o~ Baignade ... ! ~.)~. >4_; ~~ ~. 01 J1J • Y...)'}' '" 1 .. u 1 '· ~ .. - AVEC LE PERSONNEL OUVRIER o~ ~ '-" ....A~ ~ ~)Il \~.o.:..J..Aj' ~\..__j' ()" ~~ :_;.. ~ ' ü 0\ L;-' .rd l • ~~ :tc...GJI_, ~Wl ~~JI 0l,.,bi ~~~· j ~ ~~-' ~ c-'.r-l' ~ , ~~ ~~ J'- ..ü_, ' ~)t.o)ll ~ ~ ~)lil ~ ~~11; ~~;· :_;...->i ~ .}J~ ~~ d.fbJI .. u· j : ..SJ.o-> ~~ ~~~ )' ~ ü~l)l ~ ) .M .. . . ~~. ~J 1 J\~Ll 0) ~) 4:...U 01 J ~ ~-' . .~..~'-' U"'"' J l -ll l J 1 0 ~.:.:~~. \.:..-. ~~ 1 J...faT ü~--·j ~-' ülJ\..ai_, ~7. (t~ •.A·~ ü~\...;::. ..ü _, o~l \ oJ ~ _,L 1 ~>-:..AJ l \~)~~ ~ 1,))'_,1 ..Ail-' - • ~~ _,~· uJ ~ 1 ~ \f 1~ 1 \.o.&. \ ~w · ,..r.:-' .·. (' ~\f Jii~> ü ~ ~·l L ~ .. ) -lll ~ft> j \ j'- ~.J' ~~~. lrJ~ J\~J • ~Q.:..:.:~Lo ~~~ 1.r,;5 ~-'~. -' ' )~j}'\j ; è.-' ~.)li J \.Àk )', ~~· ~i ~~. \-") J ·~ ll0 < ·· ~ ..r- J)Aj' ~) ' (~\~l ..~.. ~ ü' )~i _;ü~l ~- u"".o·;Jl J~;· Lo~_, • ~-' ,1,~ ' ) ~ ; ll ~.r ..)> i ~~·-' ' ~li ~}' w~ .;,. , 0\..;~, J1 ~ :.;~. ~)~ _,\ , ülJG:JI JI ~~~ ~ • ~ 1 ~) ~ -' i ) U2.:.:.; 1 ~ ' U""'~ )li 1 -1 1 1 .J ,.-1 1 JI ~~ JJ~Jl ~;) ..uiJ_, ü4~\...dl üJ~JI o.lft> ..s~l oJ\7) ,~__, ~~ ~ 1)~ \~j' ü~ Jj j-" ~.:...Jkï c...AAk ~ l J j ~Jo.~. J\~JI_, / : ~\j ~;))l_,i ~· i ..lAJ , o.r.:• J .ali \~D..a ~.A:;_, ' ~~ ..s ..J-:-G 1 ~:..~ 1 o.1..y. 1,)'""')-L-1.1 ~ ~~~)Il Groupe d'enfants J 1 4.l .H) 0i ;t l ü o~ ~\);) .)~· l; ' L~..r.:A )Il 15 \V GASTRONOMIE ET BEAUX ARTS. S'il faut en croire une légende dont l'Académie des Beaux Arts n'a pas encore songé à vérifier l'authenticité, la pâte feuilletée a été inventée par le célèbre peintre Claude Gelée, dit le <( Lorrain >> qui naquit en 16oo à Chateau-de-Chamagne, près de Toul, et mourut à Rome en 1682. Né de parents pauvres, Claude Gelée fut placé comme apprenti chez un pâtissier de Toul. Un jour qu'il pétrissait du pain au beurre pour son père malade, il aplatit une petite portion de pâte, plaça un morceau de beurre au miJieu et replia la pâte une dizaine de fois sur elle-même, en l'aplatissant avec Jes poings. Son maître lui conseillant d'incorporer le beurre à la pâte en pétrissant, Claude prétendit que le beurre, étant ainsi bien emprisonné, ne pourrait s'échapper dans le four et, qu'en fondant à l'intérieur, il bonifierait la pâte. tomates et, si possible, radis, le tout coupé en petits dés; ajoutez un peu de carottes détaillées en fine julienne et un hachis d'oignons et de persil. Mélangez cet ensemble dans une mayonna1se bien assaisonnée. C'est une préparation excellente, pratique à em. . porter en ptque-ntque. ~o~J1 ~ -';.jJ1 j ..,fLJ1 ;;; ~.J.-...N :..f-~. ('J ~t-' _,J\ t~ 0~ oJ_,k.-,\1\ _,ï\~· ~.,.a' J \ \ • • 4..;..-...N l.._; .A .) } ~~ _,1) y.' · ~ \_,1.> .J__;.~ t~-:-~ ofo.)l; ~\_,AÀJ\ .) \\A" ~ loJ_,~ ;r cl.~Î 0\f ~~ \' o.A~} ~ \Y.~ \A)~. w~.a:. 0 \) ~~ J (( 4~ ë~)' ~JJ 4.a.J' r\.-J)' J _y· ) ~..4~ ~-i ë_}:j ~ ~~ ~.).' Ce pain, enfourné en forme aplatie, devint u~e boule en cuisant. Le père Gelée le trouva délicat et pria son fils de lui en refaire. Claude opéra de même; puis, la réflexion aidant, il fit un autre pain semblable avec de la pâte sans levain. Cet essai gonfla moins que le précédent, sans nuire cependant à la délicatesse du produit. J~ ~. . .:; \f ~..$".:..>- o.A!:·L~ ~\_,.o ~A~ j~ t~!..,1 ~· ~ \.c>,; • \~k:.:,; ~b J~ ~~J\ CJ\~ 0._rJ\ oJ'? 4.~L~ '-:-''}\ '-:-'\k...,\J • è'.:.:.;\J 0_,QJ\ ~ )t~ 0i ~\.-' )\ (';· ~ 0J~~ 4..=.~~~ i,~.... ~ \ft).).,~!. 0~k ~..iJ\ w~ \f\ s..iJ\ ~t-' _,J, ~~ J' ~ .,, ~ ~?i '-:-')~j· J.a~ Dans la suite, après de divers et nombreux essais, Claude Gelée parvint à faire la pâte feuilletée telle qu'elle est connue ajourd'hui. • Îr.J\ ~_,J Un boulanger de Florence, qui employa Claude Gelée, vendit le premier les gâteaux en pâte feuilletée et passa longtemps pour en être l'inventeur. ~~1~ .)j1fo-'..:.~ ~~. 0\f ~..iJ\ j\"-:">J\ J.à~\ ~j _,.QJ \ ~> j t \_,.:.:.;.. )1\ \..ift> • c; ••d t>cJ ' cl_ j' \> .J1~ \'' ~.,A~ ' ~; 'jh·~J ' '~ fl.:.:.....:..!. ('J w~ ~ ~tj _,J \ tJ:.:_>cA ci.Ï \ Et dire que ce pâtissier de génie n'est célèbre que par ses tableaux. .,~>i t~J-1 POIVRONS SURPRISE Choisissez de très gros poivrons verts, Jaunes ou rouges (piments doux). Enlevez la tige, creusez les fruits pour en enlever les graines, remplissez-les du mélange suivant: concombre, 16 )t~. Jk Î ..t::f _,.c>>i Jl _,a Jàl; ~~ JÎ ~~~ )tili ~JL;..I : IJ('J\ e~.}~ ~ j~ ~~ ~· O)~j ci.~) ~A~ J..o i cl_..;_A ~ j \j 0\ L~~J' \j L.à..o ~ \-b J .. k _;>c..o ) \~ ~..,.a~ ~ .)\j!.J o._r.À~ ~\~_,.o ~~ Jj~\J ~JI :.;~ Y..u~ w I..!AJ~ ~. (';· ù_; JoAA~'J iJ.}l' ~~ • ~~ .}.u ~,.)\~\ ~. ~ 4.15'1 ~ ~t·,) '' HORIZONTALEMENT le mot l:roni§é 1. - Il portait certainement Rosette dans son cœur. Il. - Ce n'est pas encore la grande vie - Certains y laissent leur peau. III. - Ile - Bovidé exceptionnel. IV. - Ne se vexe jamais si on lui demande de repasser. V.- Doit, de préférence, éviter de voir le loup- Parfois provoqué par l'annonce du budget. vi. - L'un d;eux, fut primitivement un établissement de bains-Pièce retournée. VII. - Divinité - Opiniâtre. VIII.- de dr. à g. : c'était une /bandelette pour les Grecs - de dr. à g. : Sigle d'une Administration française. IX. - Six pieds - Autrement dit. X. -de dr. g. : Repart généralement très vite. Xl. - Le deux-pièces lui convientForment un beau carré - de dr. à g.: Déconseillée comme critérium d'appréciation. d'Etéol:le 2 3 l VERTICALEMENT 4 DU SOLUTION MOT CROISÉ Sa signature est proverbiale. Exclamation - Prénom qui a inspiré deux dictateurs - Faute. 3· - L'un d'eux est paraît-il mal vêtu - N'est souvent qu'un prétexte. 4· - Créée durant le Siège de Mahon par le duc de Richelieu, en 1757· 5·- Doit garder la chambre Fleuve. 6. - S'il est bon, sa visite coûte un œil, et peut-être même aussi s'il est mauvais - Préposition. 7. - Article - Démonstratif inversé de bas en haut: Elle semble faite comme un rat. 8.- Un ancien chef de son diocèse dut bien s'amuser au Congrès. 9· - Camille la mania avec maestria, mais cela lui coûta cher. 1 0 . - Entendu - Mode de paiement qu'un latiniste ne doit pas prendre pour un pluriel. 1 1. Sa tour a ému bien des poulaillers - Point de mire des turfistes, le mercredi avant la Pentecôte. 1. 2.- PRECEDENT HORIZONTALEMENT 1 - Courteline. VII- Repit. Tarie II - Astorg. Su III -Te. Baalbek. VIII- I.RE.P.UOrb IX -Ecorce. PU. O. IV X Ei. Envia. Re V - Glisser. Dai -Souris. Etor. XI -Lee. Eusebe. Robespierre. s - Transit. Ci. VI - 01. Pilote. L. 6- Egavel. Pese. VERTICALEMENT 1 - Catégories. 7 - L. Lirot. U. J_.-.t ;_;A ..s' 2 -Oseille. Col. 8- 3 - Isba. Taupes. 9 - Ut. 1. Proue. 4 - Nue. Deroute. 10- E. Kra. Ir. Ob. 11 - · Ellebor~. )~~~ ~~ ~~ ~ ~\..JI JI ~~ ~J.} rj~l (~; -l__~ ~ .....J\k,\... ~ YI ~.J.J..Y ~~ ~ L-...A> ~"' ~y.~ O)J..;+J_J _r4A JI ~J..;JI i J..l.nJ ~ ~J \...~J : j-'JI ;I_,J-1 C~~~ ~~J ~ ;I~J ..::..y\> ..s; ~J.;...., ..? .} ~jt.~ ~~)~ ~ ~:.:-.~ -.!0 ~~ ......4b ~ i ; ~ ;,;~. ~~ ~~ ~\~ .. •.\ ~ ~. ~- .tl ,,_lw (.;... ~v~. ~~ ~ i ;ÎJ ~J_;JI ~,..I.A ..... C;l:-)1 .k,..y dJ~ ..l~ ~;· ~~ ....,...,, )l.., . . -.!0 4-----. .. 6. li i : ~ . . ~, (],...'w ' ._Q1ï ~':'4)1.' ~ ~- 17 \o I - 2 - Hauteur en ems. Noms Ancolie .. Centaurée . . Chrysanthèmes . . . . .. .. .. .. .. . . 1- 6- 20 1- 2- 3- 4 12- 20- 14 0 4- 16 2- 3 0-T 5- T- 7- 1 1- 2- 5- 9- 16 0 1- 2- 3- 5 2- 5- 8 3- 9- 11 12- 14 8 90 à 150 30 à 120 30 à 90 20 à 120 45 à 75 7 à 25 30 à 60 20 à 35 40 à 90 15 à 40 60 à 150 30 à 50 90 à 120 .. .. 70 à 120 .. . . .. . . .. .. .. .. 60 à 90 15 à 35 Aster .. . . . . Chrkia .. .. Eschscholtzia .. Gode lia .. .. Gipsophile .. .. Nemesia strumosa Mimulus .. . . Pensées .. . . Pois de senteur Capucine .. . . Lupin .. .. .. . .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. Scabieuse Verveine 1:::1 1- 2- 11 1- 2- 5 0 .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. Salvia (SAUGE) .. .. .. . . Couleur (1) 45 à 60 30 60 Cosmos .. . . . . Delphinium .. .. Gaillarde .. . . . . Gueule de loup .. Héliothrope .. . . Lobélie .. . . . . .. . . . . Oeillets Oeillets de Chine .. Pétunia .. . . . . Phlox de Drummond Pied d'alouette .. . . lin . . .. . . . . Salpiglossis .. . . ( 1) vos rosiers primez les de senteur 90 ems de EN OcTOBRE. Repiquez vos semis d'Août et Septembre- Utilisez des pots de 5 à 7 ems. de diamètre au maximum. - Préparez vos pelouses, corbeilles, plate bandes et, vers la fin du mois: semez le gazon et mettez en terre les plantes annuelles que vous avez repiquées au début du mois - fumez les rosiers, débarrassez-les de toutes les branches mortes ou faibles, arrosez-les régulièrement Plantez les bulbes- Repiquez les violettes -coupez à fond les branches inutiles des bougainvilliers recueillez les graines des fleurs d'été et prenez note des fautes commises. EN NovEMBRE. Toutes les plantes annuelles doivent être en place- Employez l'engrais chimique ou organique mais à l'état liquide et jusqu'à ce que les boutons commencent à apparaître - Fumez vos arums, lys et néguil - Evitez de trop arroser 30 à 60 à 30 30 à 45 à 20 à 15 à 15 120 & 30 à 60 à 60 90 90 60 30 25 plus 180 75 0 1- 3- 5- 8 11 - 18 1- 5- 17- 18 5- 7- 10- 20 10- 11 - 20 1- 5- 9 1- 5 0 T - 0 T - 0 0 11 - 12- 8- 9 1- 2- 4- 19 et pulvérisez contre le mildiou - Suppousses de côté et les crochets des pois et pincez la tige quand elle atteindra hauteur. 3 - EN DECEMBRE. Arrosez rarement mais copieusement votre jardin - bêchez légèrement vos platebandes le lendemain de chaque arrosage- Fumez à nouveau les plantes et bulbes montrant une certaine activitéEmmagasinez les bulbes à fleurs d'été - Donnez de l'engrais liquide vers la fin du mois à vos pois de senteur - Placez des tuteurs aux plantes qui en ont besoin. 4 - Pour vous permettre de composer vos corbeilles, platebandes etc ... , voici quelques renseignements utiles: V. BUTIGIEG Floraison Observations M 2 M2 à Ju NàA N D à Ma N N à Ma D A à Ma Dà Ma Dà Ma NàA FàA D à Ma M 2 à Ma A à Ma 0 Ma à Ju D à Ma NàD M2 à A M2 à A A à Ma J à Ma M2 M2 à A Jà A J à M2 NàA FàM2 Ne pas fumer Gardez un bouton par tige - pincel les autres. Fleurit longtemps Fleurit longtemps - vient bien demi-ombre à Ne pas arroser souvent Plantez en petits pots Plantez en petits pots Taillez après la florai son Graines italiennes recommandées Supprimez les feuilles du bas. 0 = variées - T = tachetées - 1 = blanc - 2 = bleu ciel - 3 = bleu foncé - 4 = bleu lavande - 5 = rose clair - 6 = rose foncé 7 - écarlate - 8 = rouge vif - 9 = rouge foncé - 10 = saumon - Il -= jaune - 12 = Or - 13 = brun - 14 = brun rouge 15 -= marron - 16 - violet - 17 mauve clair ~ 18 ~ mauve foncé - 19 ..:;;; lilas - 20 - Orange - 21 = noir. \t JÎ~J~b~\ ,~, • ~;'i\~ lé~ ~..i>i ..ü • ;\;,)'i\ ;~.L:. ~~ ~~J ~U\ ~ ~\..i.o ~J ~~\ ;~i ~; ~· - ~,., J.:J )'., ,.,;'Y' ~ ~'~' ~ ~;· ~.~ J:';'it J~t., _ ~' ~'.,)' '. ofo. J;i _ o;~t ~'~' o~\~'iJ 4.1~ ~. l...1 :..&. 4-.liJ J' . ~ \.~ ~\ J .;....;:: ... VJO ...., :~ - •• -. .. ~ ~;.,.H u ......·:tt., ~ .. ~, ~~ ~ ~· . ' .. ' . . v"'"~· .. "''~ 4..::..&.;; J:··:: ...J 1 \A l. rj\ J .::J-.. ~\~., ~~).,., ~~ \.... l ti; \ .. :·(', . v- : J!r t.J' ~ _,..,..., L& \.-'!. § •! ~.-L> ~J;t : ;~!.~ Jt J.Ai'J o~t t;.)t ~' .f--T J_,.l> ..>..:..&.J • ;~j'it ~'Y'~ 41ii ~ ~ ~' ~._,.:......Jt ~L;·~, J:';.'i\ ... • ~' yt.,i ~ 4..;\r ;u,;~ \ e•üJ ~;.,Jt ~'~ j~ ~l..,_.jt ~ ..s; ot~ ~...Wt ~~r J~t _ o~~ ~ü.,i .:.Jt ~.~ ;r -4.-~ - ~ ~.J)' :t.: l.~Jt ~L;·~t ~f>\ - ~ J...; · .la.:.;!. ~\ :Ï::L~~ Jt ~\j'l:-JtJ ~'~ jS\ ... h ~l..,_.jt ~ ~- '-À;:·-'2'' ;~ji ~· ~' • ,\la;.:;~ \+.:ti__, ~J\..1A C • ~.,...;~ ~..Lo,;-::1 :u ... ~J' ~:. ·~" ;~ji ;J~ c~' ~' ~lb;..'Jt I.!Jj'_f ..i.4 Ils doivent indiquer leur nom et leur adresse. Les Petites Annonces paraîtront dans la Revue sous un numéro d'ordre seulement. _ c~.:.:l.:o:~ .r.-U o~')' t.,~, i::r 4-ot..b.::· . ..'J )\.+!!+ ... A ~ ) ~· ~~·' • .. • • '-=" • :0.. • .. .. .. . ~._,.:......Jt ~l;~t ~ ~_;::,· ~i ~. : ~,; .} •• PETITES ANNONCES A partir du prochain numéro, la Revue cornportera une rubrique de Petites Annonces. Tous les membres du Personnel qui désirent vendre ou acheter objets ménagers, véhicules, chiens, etc ... peuvent envoyer leurs annonces à la Rédaction de la Revue <• LE CANAL•> à Ismaïlia, à M. Magdy Mohanna, Domaine Commun, à Port-Fouad, ou à Habib Ghanem à Port-Tewfik. ~ ~' JÎ ~.~' tJ~' ~ ~J~J ~J\ ~ ..iiL.oJt ~bj· ~' ~'~' c:- la;\J- ~.:..:Jt ~ j.Ai\J :i::La~Jt ~L;·L:-Jt t;)\ • ~ ~t..l.o.a.lt ~ ~' - .fi....:.Jt .f--t.,i ~ c..J ~\ .; •• - - - u.,_,AJ., ~w' ~., . .rf'i' . ) " . ; : •• + .. ~ ~G., o;tj o~ • •• 1~'-1 ... , o;.!·~ Uu~ ~~ 4.h:J.t ~ ~. . . . .;;....., ,~w' ~...w, ~A ';~' ~ ~ ~..1.. ;r ~ 'oJ.:•·aJt ~ti~>U '~.~ •• ~' ~"'}.) jÎ ~\;,\.~ .,; ~? ~,.,~; ~t_r, J' .IJ\_,:..&.J ~' _f~ J' ' J i ~\.o..-,'Jl. .. .. . c:- J\.alt .,; cl.)'lj~~ ~. ~i ~ . ..1....f>cJ.. :L.. ) \; ..r-(' - ( ~\jj;Y. ) ~ ~' .!l>\A'i~ ~ ~~ ~~'i' . ~; ~· 4.h:J.t ~_y· )J~ ~ti~.> Jt JÎ ~ o~~' ~ti~'i\ .;ela:: ......., ..Ü \... Jl-,;\ ,.r..~\ o;\~\ J~·J La Rédaction transmettra aux intéressés les réponses éventuelles. 4l·a!. Les Petites Annonces pour le numéro de Décembre devront parvenir à la Rédaction avant le 20 Novembre. .;-.::.;:· ... ~' ~ti ;A~ j ... L...,.A • ~L:J\ ~\~i Jt ~~ ~~~' ~A 'Y' JL...;t o~'r c:- '~ . ~y". \Y..J.:Jr.·· .. !.~~~~ 19 Jl_~~J\ oJ-.4 J_~l • CHRONIQUE DES VILLES PORT-SAID + M. IsMAIL MoHANNA remplacé comme Gouverneur du Canal par M. MoHAMED RIAD, a été transféré en qualité de Moudir de la GHARBIA. M. ALI SADEK a été nommé Sous-Gouverneur du Canal. Le Bickbachi HASSAN RouCHDI, a été nommé à la tête du Nouveau Service des Investigations Générales aidé par M. AHMED HASSAN, Chef de la police touristique. que tout le monde connaît et dont chacun a pu apprécier l'amabilité et le tact. + Le croiseur <<Jeanne d' Arc•> s'est amarré dans le port à 9hoo le 29 Septembre venant d'Alexandrie Au dernier moment le programme des réceptions a été modifié par suite du deuil de la Marine Française consécutif à la perte du sous-marin Sybille. \,J1;.. J LilJ lk_; ~A ~ ~• .) ~ ~ l :..r.f- • ~_;Jl ~..f....ù 1J?...AA y; ~..Jl \~ ~\.-.....1 ..l:-: .... 11 ~ ~lJ ~) J J.) ~ J' ~ \.:.:. . . . '11 :..r.f- lo) w.-..> ~~~ ~.._....j o.;bl ~~.) ~~~ J.JÏJ u~.; :_,.......> -lo.>iû;.~ j_r.Jl ~ Jl..!. JL.ill ~~ ~Wl ~\~ ~~~ ~...J ~J.rJ.lJ ~ \....., ~>\~1 u"""~ Y. • <illl-.;. ~.) J 4-:-:--''J4 (( .!l.;b 0\~ )) ~!.~, ~...-Jl ~~ • :r ~.)\-' l>~ ~ ...... l:.:Jl ~Ul ~ .).J~ "L~ ~ ü'l\~'11 ~l> J~ d.k.J.. ~T ~ j-la.i· .üJ • ~. .;...~..:.C'll ~ ~l.J.i.Jl ...1. Q; J~ ~.........; ~Jl ~?.J~~~ .)l..l> ~ ......... ) . ISMAILIA + M. Jacques GLOTIN, 2ème mécanicien du Transit, a épousé le 25 courant Mlle Liliane RIDGIANOVICH. Nos félicitations aux jeunes époux. + Le Révérend Père Athanase est décédé à l'hôpital St-Vincent le 14 Septembre, agé de 73 ans. Il avait été Curé de Port-Tewfik de 1926 à 1946. Sa souriante bonhommie lui avait attiré l'amitié de tous. Il avait quitté sa paroisse de Port-Tewfik malade et c'est avec un profond regret que ses amis d'Ismaïlia, où il vint terminer son long sacerdoce, l'ont vu disparaître. ~ d~l ((~~Y. ..:,.,. . . . )~ 0~)) y ~ j\ ~·Jl (~ ~ V4l:;i ,r..o•--;"'" ~\ ~ M. Paul Tournefier rentrant de congé a pris ses nouvelles fonctions d'Agent Principal du Transit, le I 3 Septembre. 20 J Q_., + ~.....,i ~~~ 0 .J l.;JlJ c~' ~.)l> ~?.~ w-:-:~ ~Ul ofl ~u \> + 0 ol.;~ .,:,:...4 ....:;..1 j.üllJ ~~ ü~ \.-...aJ ct~ \.a ~Wi Lundi 29 et Mardi 30 Septembre, Ismaïlia a reçu des groupes d'une centaine d'élèves officiers de la <<Jeanne d' Arc •> Un déjeunner leur a été offert à la plage. Deux bordées de l'équipage ont été transportées en autobus de Port-Said au Déversoir où l'on pût se baigner dans le Canal et déjeunner en plein air. Le 3 I Août, un match de bridge mettait aux prises, sous la direction de M. Léon Hermann, six équipes de la Shell et six équipes du Canal. Après une lutte serrée, la coupe a été gagnée par l'équipe du Canal de CACQUERAY-PAPAGEORGES. L'équipe - également du Canal - RoussEL-MAARI se classa dernière - Chacun de ces deux joueurs a reçu à titre de consolation ... une ravissante paire de chaussettes. • ~~ ~~ ~~ ~_,; JJI ~ li.;.)\Jt-:":--'J û~· J~ \A.a ü~ l... .,l ~.;~ 0Jl..:Jl + Î..ü • ü PORT-TEWFIK .;9..lJl ((~ )) • ~..)"""'!. .)~ ü\~.;·::: ..... .a ~-:-k ~\.........a ~ ~~~ cl.>~ + Le Docteur Jean Baptiste BouviER qui a passé dernièrement le concours de Médecin des Hôpitaux de Paris, a présenté sa démission. Il nous quittera en Novembre. Son départ est unanimement regretté. + • y ~.)Wl ~· _j~ • 0Jl..:Jl ~j?i \ i Î .J!. ~ r.Jl ~ ... ::..:.:.. ..... ~ j\ ..u.: :bi ~'11 ~ ~· • :r _j:-:·: ... 11 J ~ u 1 ~ ~....., ~ 0~.Y' .).J~ ~ ~ ~~ ..ü .)~.'llJ ~~~ o\-:-:>- o .r->- • ~ J~lJu-" ).1~'"': ... ~ \.~ .;.)k~-:-:> \ ~ i \J \ ~ ~\0, j~jj' Jj~ J-:"4-:·:·*''' ~ cl..)j~l:r ~).;y' 1...5~ .) J J.' J ~ ;A.oJJ J~:r Jy ç . .\., ~ , .)~ .....tl.)~ cl.'"'; • .a,;,A • i 4.a ~-~--··; J . ~_y· .)Y. ... Cercle de la Voile • L D "1 S \1 A J L 1 E H <u.. ->._~....._, 21 '' La magnifique mosaïque polychrome encastrée au dallage de la grande salle du musée d'Ismaïlia remonte au IVe siècle. Elle a été découverte en Juillet 1913 à Cheikh Zoueyda, entre Gaza et El Ariche. Formée de milliers de petits morceaux de marbre, elle demeure dans un état parfait de conservation. L'excellente facture de la composition et la fraîcheur des coloris en font une pièce de grande valeur. REPRÉSENTATION ALLÉGORIQUE DE LA MOSAIQUE Cette mosaïque est constituée par une superposition de trois scènes empruntées à la mythologie grecque. Des motifs décoratifs de pur style byzantin les encadrent et bordent l'ensemble par une frange de 30 cm. La premiere scène représente l'incestueuse Phèdre, amoureuse d'Hippolyte, fils de son mari Thésée. Obnu22 bilée par sa passion, Phèdre dépêche son fidèle Trophos avec un billet doux dans l'espoir de fléchir Hippolyte qui repousse ses avances afin de sauvegarder l'honneur de son père. Pour se venger Phèdre va accuser le jeune homme auprès de Thésée qui abandonnera son malheureux fils au courroux de Neptune. Cette légende a fourni a Racine le sujet de sa tragédie La seconde scène montre Dionysos, dieu du vin. sur un char trainé par deux centaures et conduit par Eros, dieu de l'amour. Le cortège de Dionysos s'avance au milieu d'amples libations qui font pirouetter d'ivresse Skyrtos d:~rrière une bacchante découvrant sa poitrine. La Troisième scène célébre la vertu d'Hercule, fils de Jupiter, tenant une massue pour combattre le vice. En regard apparaît Satyre, aux jambes de bouc, tenant en main une grappe de raisin. Satyre essaie d'induire Hercule à boire, pour lui faire perdre la raison et corn mettre le mal. Mais le sage Hercule triomphe de la tentation. La partie inférieure de la mosaïque est formée d'un cartouche portant une inscription en grec ancien, manière de morale en guise d'épilogue aux récits illustrés: "L'homme, y estil dit en substance, doit se purifier de toute passion mauvaise, suivre les normes du bien et éviter la boisson qui conduit à tou5 les excè:;." COMMENT LA MOSAIQUE À ÉTÉ DÉCOUVERTE En 1912, Mr. Jean CLEDAT, employé à la Compagnie du Canal, partit à la tête d'une expédition pour effectuer des fouilles dans la région de Cheikh Zoueyda, située près de la frontière orientale de l'Egypte à 120 miles environ de Port-Said. Mr. Cuccaro et El Rayess Abadi le secondaient dans cette tâche délicate. Les excavations révélèrent l'exis- '. tence d'un grand nombre de constructions antiques, dont un château de style greco-romain. Une fois les travaux de déblayage terminés, on découvrit dans la salle à manger de ce château cette grande mosaïque rectangulaire de 4m,o3 sur 3m,o6, formée d'une dizaine de milliers de petits morceaux de marbre de différentes couleurs mesurant 8 rnillimètre3 chacun. L'ensemble forme la fresque dont nous avons donné ci-haut un aperçu. HISTORIQUE DU TRANSFERT DE LA MOSAIQUE DU CHEIKH ZOUEYDA A ISMAILIA Cette mosaïque, trouv~e intacte, était d'une trop grande valeur au double point de vue artistique et historique, pour que la Compagnie du Canal songeât à s'en désintéresser. Ceci explique son souci de transporter cette belle pièce à Ismail;a pour la préserver, en attendant de l'exposer dans un cadre adéquat. Aidé d'un mosaïste, Mr. CLEDAT se mit à étudier le délicat problème qu'allait poser son transport avec le minimum de risques. Deux essais ont été tour à tour tentés. Le premier avorta et le second, malgré certaines erreurs, réussit à mener à bien l'entreprise. La première tentative consista à vider les interstices existant entre chacun des petits norceaux formant la mosaïque pour les boucher ensuite avec de la colle forte et recouvrir le tout de jute. La colle forte se fendilla et l'humidité acheva de la décomposer. La seconde tentative, plus heureuse, consista à encadrer la mosaïque dans un rectangle en bois de mêmes dimensions, avec des rebords surélevés NOTE . - d'environ 10 centimètres. Du plâtre très dilué a été ensuite coulé dans ce rectangle sur la mosaïque, puis laissé quelque temps pour sécher complètement. Le cadre formant désormais bloc avec la pièce a été alors hissé avec des précautions infinies à bord du Vigilant qui le transporta de Cheikh Zoueyda à Port-Said par la Méditerranée, puis de Port-Said à Ismaïlia où on l'entre- posa momentanément dans un jardin sur un chevalet. Ce n'est que bien plus tard, en 1932, quand la Compagnie du Canal construisit le Musée actuel d'Ismaïlia, qu'elle demanda à Mr. Salvator Inguanti, spécialiste en mosaïque, de fixer cette pièce d'art dans la salle principale du Musée. MAHFOUZ ABOU BAKR Directeur du Musée d' lsmailia C'est Mr. CuccARO , collaborate ur de Mr. CI.EDAT, qui a bien v.:>ulu nous comm un iq uer Je récit de la déco uv ert e et du transport de 1 ~ Mosaïque . 23 ~..........:.J~ 0~ ~1.::; :Üj6J.\ \~.u.,~;J ~~ :_;A \~ ~ J J .b c-.-:. ;.__L_, ...Üj ~· ~>yU\ w' f. \ \~W' . ~_,ll\ ~!.\jjl\ ~ ~ .. ~ ... ~.c. \...l> . t_j~\j ~-> ..,_lJ\ ~ C:...l.o J J'Î j ' J ,~\_r.o-~.A..N o~ ~ w.) .+'\ J~· ~\) J ~~\'\ ~~. ..lA JI J \.;._!; d.f ~ d_ ~ \_!; ' ( t JI 41AJ L...l.-.&-~\1\ .. .. le ~ y\ d.-lJ..AJ\ ~· ~ J\ ,Jj; J ' ~!. \ j .....:J.,~ 1.../. " u.. ('i.J j&. o..A&.\......... l·:-~· .. ,, ~ ~ ~ ~~ la_.o ~A • f. JWI ~ \~J d..A~ :AJ 1 t ~· ~~ ~)J \~j> ~12...:..:.J\ i\-' ~j.J\ .,~ J ' ~. \..)_,!.\ oJ§ ..i.t\ ~yU\ WA ~~~~ )' :U\ __....a.l\ ... ...:....!' ~ _;.o .j \) J << ~~::.d..........,';;\~ ,, ~ 0 .. ~. .......,.j _t..,ij, vA~I.-5 J.......l1Jl_.:j ;u-,....;, (( ~JJ f. \ t t::' ..r.. J << JS"~I :; _;~> • >> • 24 ~ << JJ\) § .\ << J\ ,u, J' Jj~aJt 'i~.9 .,:J.' ~-::-~ \'' r~' J> \....J j__.J\ \..i~ ~ o..A'-\..~.....!. << JJ\) Jf )) ~-'\'\ J~i 4!...AiJ \ ~ \-:-1\ ~ .)'::"~) ~lo.,)\ ~jL; ~~ ).j~j;J\ WA -h-i ~ ?- ~> ~~ ~~ (\" ) ~.\jjl\ ~A :ti _,.La OJ~ ~}J' bl\ ~.ili _,~ ..:..1.,~~ ~~ _;.o Jyo- c}-'.;.o .j\.5" << ..:;..1~ ..J\.o:- ë..L:.:..l i ~~. )'~1 ~· ../" \r• n _,~li ( \ ) 0bLl1 ~ ; ë~.-'j ~ i ë,.r.:S )lb. ~ < r > JI,~~ ~~U.I ~Jy ~. ...u .)~ ~~1..)5" .i.o ~ «..:..1~),, _,~1 ..)f~,.JjJ _-..aA.l i ..:;..1~> ...)-l>l ~~)~ ~; _,UI ~~. lj_,ll ~ _,J j~ ~!. J~~I ~.o~ ~~lAJ)I ~li _,~ i Jl,;. -)11~\ ~ • <tj'\J~ lA_,Ajl ,, :L~....u _;.o '-:"'..).J~ ..k......._, ·~ll._,.â~~~ _J--~~~ j>l...., ..J~ :.X.Ji 4-ii .. o ~··A ..)>: i ~" ~~ J)' \' \ J ~\ii \'' ~ J)' ...L(j• • l;.r;;, ~.o Lt.-l~ • d- ~ ~~ ~A • ~ ......... JYJu~.J_.......ll ~~lA JWi..ll ~.o ~· ~~_, 4~. -'.ill ~!. ~LI .)_,.4. 1 J~ .sll" I,;.U) ~.Y-' ~ j'J~\ ~ ~~ J\.&.i ~~.;._.Ni ë.J~f - ' • 11\ .JJ.J . J;J' 0.) ~ <t!. ~.:J ' ek- ~.\j_,l.\ ~ ~ \' \ ~~.:.:,0 J!...lA f.' Ùj' ~ j):j· ~ i .J>:) t_; ~ ~ .JA ~.)~ u~.) IJ ~) 41f :!.> yJ \ ~ d.~.b.i) - ~ .;S:.! ,~ 1 ~ ,;.~ ""'~ il;-' ~!. ,~.aLI ).;-~\ ('~ ~.~LI ~_......l\ • o.)U\ e?.u ' (t 0) \..L.AJ' ~\>:..a wA Jf' ~.\j_,l.\ WA d.~) ~ ~~., • ..AJ~\ "">' ~ \f., , ._k_.. o.) u1 e;...Jù. _ ' ..:.J\ ~+>: v>'J ~ IJ. . ~ \ :i.Ak..:..o-J. 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A peine un clapotis de petite rivière, entre une immobilité jaune et une stagnance bleue, comme s'il ne se passait . . . }arnats nen. En écrivant les lignes qui précèdent, leur auteur pensait sans doute faire oeuvre de poète, voire même une page d'une future anthologie, mais certes pas l'introduction de quelques modestes chroniques sur les Gares du Canal. Rien cependant ne pouvait, pour commencer, peindre avec plus de finesse l'aspect de ces petites oasis, leur existence tranquille et bien réglée, les paisibles distractions de leurs habitants heureux de leur sort. La petite gare du canal de Suez avec son bureauvigie, avec son mât et son gréement, ressemble à un vaisseau engravé, qui ne partirait jamais. Les coureurs du globe rient de son immobilité. Ils sont sûrs de la retrouver là, dans un mois quand ils reviendront des Indes, dans deux mois quand ils reviendront d'Australie, battus par la mousson, éraflés par les accostages, blanchis de sel. Parfois un vol de barques de pêche va tendre des filets pour la nuit dans la vaste nappe des Lacs Amers. Le soir tombe: de blanche, l'immensité des sables devient jaune soufre, puis chamois. Quelques dromadaires s'agenouillent, comme pour la prière du soir, et se laissent entraver. Des Gardes-Côtes passent dans leur embarcation, surveillant des pêcheurs suspects. En vérité, le canal est surveillé avec une extrême vigilance et je ne connais pas de frontière mieux défendue. - }'ai fini ma garde, dit le chef de gare. Il téléscope sa longue vue, ferme son bureau, rejoint sa famille qui l'attend. Ce maître absolu de la petite 26 PAUL MORAND (La Route des Indes) Mars 1936. Et pourtant, le séjour de Paul Morand ne date que de seize ans; il lui fallut vingt cinq minutes à peine pour se rendre de la Résidence d'Ismaïlia au Déversoir. Serait-il venu seulement quelques années plus tôt qu'il eut été obligé de passer plusieurs heures dans le vapeur de service pour conte11,1pler une gare, dans le même isolement où elle se maintenait depuis plus d'un demi-siècle. Il n'était al~rs pas rare qu'un agent passât dix, parfois même ving~ ans dans la même gare, avec laquelle il finissait par s'identifier. Trois ou quatre ménages et leurs enfants formaient la population de ces petites principautés que troublait chaque hiver le passage de << l'Aigrette)> transportant le Président de Port-Said à Ismaïlia. Le Chef de Gare et sa femme étaient tenus de faire, en français, la classe aux enfants de diverses nationalités. Et le Contrôleur du Mouvement, lors de ses inspections, s'assurait que l'accord des participes et la règle de trois ne restaient pas des mythes pour cette jeunesse. L'un de ces importants personnages dut même au zèle avec lequel il s'acquittait de ces fonctions pédagogiques, d'obtenir du Gouvernement Français les palmes académiques. ~----- - << Laisse agir la nature ... et préviens la femme d'un camarade de venir assister la tienne >>. - <<Mais ça n'a pas l'air de bien se passer ... Je su1s inquiet >>. - << Alors, je téléphone à Ismaïlia d'envoyer une ambulance. Seulement en période de Black-out, elle ·n'arrivera pas avant 40 minutes. >> Une demi-heure plus tard, le futur père revient me dire que le cas dépasse<<la compétence >> des autres dames de la gare et je fais appeler le médecin militaire britannique d'un camp voisin de convalescents. Arrive un jeune homme blond et rougissant: <<I am sorry sir, but I am not a gynecologist. 1 never had to practice with ladies ... >>. Vue prise du Mât de signaux ~1J~Y1 I.SJL..., ~ ~.,;.t. )ü << Ça ne fait rien, lui dis-je, vous avez bien dù entendre parler au cours de vos études des mystères de la naissance ? >>. <<O.K. sir, I shall do my best ... >> Isolées du monde, les gares ne furent point à l'abri des remous des hostilités. Il suffit de relire l'ouvrage du Commandant Georges Douin sur l'attaque du Canal de Suez pour constater que, durant les journées qui précédèrent la bataille du 5 Février 1915, elles furent, de Kantara au Déversoir, à portée de tir des armes légères de l'ennemi. Quant à la dernière guerre, les bombardements de 1941 sont encore présents à bien des mémoires et nous savons que les agents des gares étaient bien placés pour voir les mines, suspendues à leurs parachutes, descendre dans les eaux du Canal. .. ou sur ses berges. }'ai passé dix ans à la gare du Déversoir. Bien située au débouché du canal dans le Grand Lac, elle vit se multiplier dans ses alentours immédiats, dès avant la guerre, une multitude d'installations militaires, terrains d'aviation, camp de repos ou de garnison. Aussi n'avait-on jamais l'impression d'y vivre isolés dans un coin de désert. Peu après, arrive l'ambulance de la Compagnie avec un médecin. On y porte la femme du matelot et le chauffeur reçoit l'ordre d'éviter tout cahot. Malgré cette précaution, un beau garçon vient au monde après 12 kilomètres de route. Ses parents l'ont baptisé Manoli, mais chacun l'appelle cheikh Ennedek. Il existe sur le bord de la route, précisément à l'endroit où le jeune Manoli vint au monde, un marabout dédié au cheikh Ennedek. C'est un lieu de pélerinage pour les femmes qui souhaitent guérir d'une fâcheuse stérilité. La légende prétend qu'un vigoureux grenadier Breton du nom de Quennedec, venu en Egypte avec les armées de Bonaparte, s'y convertit à la religion musulmane et s'y maria. Sa progéniture abondante lui valut une flatteuse notoriété et la sainteté de sa vie lui valut l'immortalité. 1943 - Au petit JOUr, un groupe de bombardiers volant bas émerge de la brume. Les avions se dirigent vers leur base de Kabret. Tout à coup, un des appareils Intrigué, une nuit, par des éclats de votx dont l'air calme transmettait les joyeuses intonations, j'envoie en reconnaissance le matelot de quart. Il disparaît dans la nuit... et ne revient pas. Une demi-heure plus tard, à la relève du quart, je décide d'aller me rendre compte par moi-même . Dans la pénombre, je découvre notre matelot immobile, tapi derrière une murette. Une douzaine de naïades complètement nues se livrent à de gracieux ébats dans l'eau phosphorescente. Ces demoiselles font partie d'une troupe de théâtre aux armées et donnent sans s'en douter un spectacle artistique et privé à un seul civil privilégié. h. oo- Un matelot sort de son logement au galop et grimpe quatre à quatre l'escalier du bureau. 22 - << Monsieur, monsieur, ma femme va accoucher. Que dois-je faire ? >> Aucune circulaire officielle, à ma çonnaissance; ne prévoit le cas. Le Bureau du Dév ersoir J1j-}!...lJt ~ ~ 27 semble accélérer son allure: avec son gouvernail, il accroche l'aile de son voisin. Celui-ci tangue durement, mais reprend sa ligne de vol tandis que l'avion abordeur pique du nez, s'écrase et explose dans la lagune. juste en face de la gare. Quelques instants plus tard, un groupe d'officiers Américains et Anglais arrive en Jeep et nous embarquons dans le canot de la gare. L'avion n'est plus qu'un amas de ferrailles tordues et calcinées . Un jeune Canadien, seul survivant, blessé à la figure a été projeté hors de la carlingue. Il s'évanouit au moment où nous le hissons à bord. Les officiers ne semblent en aucune façon affectés par la mort de 4 camarades. C'est une tradition chez eux : on ne parle jamais des disparus. Leurs noms sont barrés au tableau de l'effectif: c'est tout. Pour un civil, cette espèce de désinvolture paraît choquante. Une après-midi, un groupe hétéroclite débarque d'une barque de pêche à l'appontement: ce sont des pêcheurs, un sous-officier et deux soldats des GardesCôtes qui encadrent un individu indéfinissable, vêtu d'une galabieh et coiffé d'une takieh. Il s' agit d ' un soldat anglais déserteur qui a tenté sa chance. Pendant que le sous-officier téléphone à la Military Police, le déserteur ne cherche nullement à dissimuler son identité. Il me montre des papiers militaires et à mivoix me confie qu'il possède à Londres un confortable compte en banque et qu'il est disposé à m'en faire profiter si je peux le faire embarquer sur un navire à destination de l'Angleterre. Avec la meilleure volonté du monde, je ne me vois guère arrêtant un navire au passage d'un signe de main L ' Ile de France dans le Canal Jl:..il1 ~ 1• ~'}J., ~- ' " ;;_,;.y, et interpellant le capitaine pour le pner de bien vouloir embarquer un déserteur. Il est vraisemblable que le malheureux-qui ne semble pas bien farouche - souffre d'une << crise de cafard >). La Military Police vient le prendre en charge contre reçu de livraison aux Gardes-Côtes. La gare du Déversoir aurait vu son nom cité dans la presse mondiale sans les rigueurs de la censure militair '!. A l'issue de la Conférence de Yalta, le Lac Amer fut choisi comme rendez-vous par le Président Roosevelt pour y rencontrer Churchill, l'ex Roi Farouk, le Roi Ibn Séoud et l'empereur d'Abyssinie. Le croiseur << Quincy •) flanqué de 2 destroyers avait pris son mouillage à la limite des fonds convenables. Des avions patrouillaient le ciel sans arrêt. De puissantes vedettes de la R.A.F. surveillaient le plan d'eau. La cour de la gare grouillait de police spéciale et se trouvait encombrée des puissantes \tOitures du corps diplomatique. Trois ou quatre jours durant, le Déversoir vécut dans la fièvre les heures les plus agitées de son existence. Puis les navires et les avions disparurent, les pêcheurs à la ligne retrouvèrent leurs emplacements préférés et le Quartier Général fit parvenir au Chef de gare une belle lettre de remerciements pour sa précieuse collaboration à l'effort de guerre, au nom du Président des U.S.A. L e M auso/ée du Cheikh H e11eidak .. .l...:> ~ .. 2R .:.~~..':11 L-::- • ~- ~ En 1951 , la gare du Déversoir, à l'instar de toutes les autres, a été transformée en poste de signaux. Une époque est révolue depuis que les contacts par radio avec les navires ont peu à peu supplanté les liaisons par signaux visuels. ALBERT BADIR , 1 1 ;,,..., .}..lJt ;1 '""' .}!...lJt ~ ~' . ~li ~ ..l~~ v- ,r.-b Le Brise-Lame du Deversoir Cour de la Gare du Deversoir ~w asa~t ~,,.-y, .;~1 ~b î J • r~ ' ~) J ' :(;)\.; -lA~ ~-L..J.I ~ ~J • '-:-'l.r-'":JIJ »L....";JI ~IJ ~~ JI .)J~~ ~ ~~ ~ 0~~ .;l_,......._r'i~..ÙI ~ ~- ~~ ~i l ~ .\ : i ":JI ~ ~_; ~1 o..lJ~I ~ü)l ":J} ~li JI ~WI o.)~\ ~ ~ ~1 ~L....)I":JI ~Lt>~":J i ~ ~1 ('"'""'~ ~_rJI ~J~I ~ QJ\.- .U _f:-.:.;J ~ ~ ._;_)a; ~tl ~r":JI o..b..::.ll ~~":J}I ~; ~ o).l c;~~~ 1,.)~ .;~':JI c:'J « ~- ,, l.!liti J ~..,......:;.j· C:" ..;;...~)JJ • t..~ cJ6..:.:...... 1 \'o\ • ~ 1.; ~ )l! ~~.;k ;r :!"....... ~ ..r.-- .t· J1 ... ~J JW.I (Je JU..I f"'IJ.) .ji J \.:..ëJ 1 ~\b.... v- J' Lt> ~ ' .) 1_,..... _; ..J 1 ~~ ~":J\....aj":JI ~ ~ ~ ~J ~ 1"'~ \o!.lJ.À~J ~ } ' ~~;~":J~ ~'i\....J2j'i i J~ ~.)')' ..w ~I~IJ ~W \ • '-:-')-1 r~-' JJJ\j~L.JI • WA .;\f ~~~J ~)l.;· L.al ~l--.... ~1 .r-J·.;.o ~ j>-l) i ~)1 j-t>~J ~ ..;;...A~J ~~..,....u.~ <tï l I.!D~ ~~ .)_,.._JI ~1 ;;~1 ~ l.!lliiJ ~~JJ ~)~l l ~~~ ~li .::.-.>.))IJ o~ll ~ o~l J.;IJ)I J.,.L:..J~.J ~~ Jf :U.;l> ~. .;lï ~ ~1 f L-~ î .:....i\~ ~L-~ ...d1 ~lrll .;I_,......._}..JI ~Y i ~ ~~.)~J ~..;' ~ }-IJ Gare d'El ferdane 29 jL.:,... :) ~ ~ ~ ·ç ..1 ~le ~ l.!lJ~J ..:,I~J ..:..IJlbAJ o.}l o~l ~ Jl;.;Jt ~ ~ (' .. ·Il ~~ 41- ~ ~ ..:..1_,-i t::"J -=-- 0Î ~ ~ ~~ ~IJ t.)\b:.:......,)lj ~~~ ~WI ~~~~ ..b-Î l.!lL....J\; ~~ ·~ ~'1 ~ ~~~ 0Î ~~~_,.JI ~~4-i ~ ..:.OJ,.# • ~ ~J ~~ ~ • ~'JI ~ ~~~ voo>" -~ .)~1 ..:,\~ ~ ~~ ..uo~ ..:.. .r .:.U.. ~ .. ~_. ·- ~ ..r~ ~~ ~...ù .!l r._l.). .. . \, ~ J~ _J>&J :_f.; ~UJ ~ - v. ) ..W • •l-.JI ~ ~ ~ ~.) ~,; ~ .l~ • ~ ·~ 1,1- ·.... 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JA :..,.. ,.U.;.!. ~ ~' ~ r..W' • ~>'' :..,.. 4..__~~ !~ .; • .....>~ .1.__.._.,... ~~-~, 0~ "i' w.. <l-Aj ~ ~~ ~ .. • ()-::""_,..JU~ w' .:.:...'; ~ ~~. . >s.ÎJ 1.) • ~~~IJ EL SERGANI, matelot du ferry-boat de Port-Fouad, n'a pas hésité à plonger pour sauver d'une mort certaine une femme portant un enfant et qui avait glissé de l'appontement. Toutes nos félicitations au courageux sauveteur. MOHAMED o)J..JI;~Î ~ ~A ~ Î_,.j o_f:JI ~Y ~~ I.S<· 1... ~~~\__,/ ..W ~ ~J\'1 JJ...;· ('. & ~...- ~&.J sfo....:aJI ~I..:.:JI~IjJ..JI ~A \..1.)\;l.J o)J..JI o.i "' ~ ~~ ~J.rJIJ ..rJ2A ~ ~J~ ..::..~\.......... ..j' -'-----P. ..s-' ~ L-.:.1, _,J 0~ ~ ~ \.1. i J "';J l...:. i ~ • ~' 0 .,l.j )'.,... J J J )'' _rw2A ~A ~ L.:.t \ l j_..j~A ~')lll l..i..... .)Ï ~t""!. ~~J o~' w""!.>' ..l.!i s..üt ~J ~)J~ ol;.j ;o- ..r':. Jl..~J ~..l>. " . • ~ .... :..,.. ~ t~i ~WI ~l__r:- .JI ~y-11 ~)lll l..i..... ~~J ~~ ~ .:,..;1.) ~4 ~ ~ t;. i ~>.--.; .:,..; tf l..i 1 s;b>'' ~~ J-"~ sfo....:aJi ~u • ~\.........)'\., .... . \., Wü.h ~.. - ~>- JJ I.S; ~J .:,i ~ .JJ..} )'Î . ~ i ....;~ l...:. ..ü ..j ,.,.:J 1 EL SAYED EL Dxzoux appartenant au personnel de la Compagnie à Ismaïlia, sélectionné pour les jeux Oympiques d'Helsinki a marqué à lui seul 16 buts sur les 20 inscrits à l'actif de l'équipe Egyptienne de football. Nous joignons nos félicitations aux éloges de la presse locale. ,.' . ,. t ,. o ~·...~ ' ~ü)LaiJ o""-Llt ~~)' ~' ...s; J~..S~ ~ ,..,, ~~J,u... .... .. Jt.âit ~~ ....;~- ~ ~~\..:J ..::..I;W)'I ~; .J ' .. ..;J' .- - ----- -