Revue Le Canal - N° 2

Transcription

Revue Le Canal - N° 2
OCTOBRE 1952
COMPAGNIE DU CA
L DE SUEZ
REDACTEU
M.
GEORGE
E.
MARTIN
COMMANDER R.N .R.
PARTIE
Pilote-major à Port- Tewfik
SOMMAIRE
Pages
Chronique du Canal
1
Comment
2
8
9
10
Avec le personnel ouvrier .
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16
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7
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8
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de la voile ..
La Mosaique d'Ismaïlia
Souvenir d'une gare
Venant de la Compagnie << Orient
Line >>.
Entré à la Compagnie du Canal en
Décembre 1929.
A servi à Port-Said, Ismaïlia, et
Port.:. Tewfik.
Mobilisé dans la Royal Navy du
3 Septembre 1939 au 30 Mai
1944, il y a occupé des fonctions
importantes dont NOIC à Sollum
et Assistant King Harbour Master.
M. HAROLD C.L. BERGHEIM
Pilote-major à Port-Tewfik
Venant de la Compagnie << P.
and O.>>.
Entré à la Compagnie du Canal
en Juin 1928.
A servi à Port-Said, Ismaïlia
et Port-Tewfik.
~
Tous deux viennent de quitter leurs
fonctions en Août pour prendre leur
retraite après de longs et excellents
.
servzces.
Leurs camarades leur souhaitent de
bénéficier longtemps des joies d'un
repos bien gagné.
. 26
Côté Français: Mât de
Côté Arabe:
(Photos RISO)
\SOCiht ORI ENTAU DE PU IILICid)
+
29 Juillet. - La Compagnie NIPPON YUSEN KAISHA
a repris ses services sur l'Europe. Le premier navire
affecté à cette ligne: le s/s HEIAN MARU, a franchi le
Canal ce jour.
+
31 Août. - Le << Monte Lirio >1 petit navire de 373
tonnes, qui se ravitaillait en mazout à Port-Said, prend
de la gîte et coule par l'arrière dans son poste. Aucune
gêne pour la navigation.
13 Août. - Mise en service du nouveau Centre
Médical à Ismaïlia. La clinique ophtalmologique et le
laboratoire ne fonctionnent pas encore dans l'attente
de l'achèvement de leurs installations.
+
+
21 Août. - Arrivée à Port-Said du nouveau Dock
de 5000 tonnes de la Compagnie, convoyé par le remorqueur << Thames >> de 3.000 C.V ..
+
1 Septembre. -
En août, 944 navires ont transité.
3 Septembre. - L'épave du << Mégalochari >> navire
désemparé par suite d'incendie dans les cales à Aden
est remorquée de Suez à Port-Said où elle arrive le 5 au
SOir.
+
5 Septembre. -Le porte-avion Français <<Arromanches )> passe le Canal venant de la Méditerranée.
+
+
22 Août.- Le s/s NoRDHVAL, ayant reçu l'ordre
de s'amarrer au km. 40 pour être croisé par un convoi
du Sud en est empêché par l'Armée Egyptienne cantonnée
à proximité. L'enquête révèle qu'un soldat avait mal
interprété les ordres de ses supérieurs. Le navire a heureusement eu le temps de s'amarrer sans incident au
km. 42.
+
22 Août. - Le s/s LUANANA, par suite d'une avarie
de barre sort du chenal au km. 117 dans le Petit Lac
et s'échoue. Il se déséchoue le 27 après déchargement
d'une partie de sa cargaison.
26 Août. - Une drague travaillant dans le sud du
Bassin Hussein à Port-Said amène une mine magnétique
allemande. Celle-ci est mise en chaland. Elle est immergée
au large le 29 Août par fonds de 16m. en un point déterminé en accord avec les Autorités Egyptiennes.
+
C~ntre
Médical d' lsmailia
La Compagnie a procédé au renflouage de l'épave
L'EASTERN MED coulé dans le port de L' ADABYA dans
la région de Suez, au moyen de ses pontons de renflouage
CASTOR & POLLUX.
Les opérations commencées le 12/8!52 et terminées
le I0/9/52 se sont déroulés sans incidents, l'épave fut
renflouée et flotte maintenant.
+
La Compagnie a également procédé au renflouage du navire panaméen MoNTE LIRIO dans le Port
de Port-Said, au moyen de ces mêmes pontons.
Les opérations commencées le 17/9 se sont terminées
le 25 /9. Le navire fut relevé et échoué dans l'AvantPort.
+
+
En Septembre, 909 navires ont transité.
Le 7 Octobre, le paquebot <<Ferdinand de Lesseps)>
des Messageries Maritimes effectuant son premier voyage
est arrivé à Port-Said.
A cette occasion la Cie du Canal a rem1s au bord
un buste de son fondateur.
+
Croiseur "Jeanne d'Arc"
1
La Compagnie du Canal a toujours
eu pour principe d'assurer aux navires
le passage le plus rapide possible
dans les limites compatibles avec
leur sécurité propre et celle de l'ensemble.
On conçoit aisément que la rapidité
et la sécurité du Transit puissent
conduire à des exigences contradictoires; l'effort des marins et des
ingénieurs tend précisément à les
rapprocher.
La rapidité du passage n'est liée
qu'en faible partie aux progrès accomplis par la construction navale
dans le domaine de la vitesse. Dans
un chenal étroit la vitesse est toujours inférieure aux possibilités en
eau libre des bâtiments par suite de
l'effort qu'ils doivent fournir pour
refouler l'eau déplacée.
Un navire moyen, avec un tirant
d'eau de 8m.5o ne dispose guère
au canal que de 20 mètres de chaque
côté; le pilote n'a donc pas beaucoup
de temps pour corriger une embardée
éventuelle avant que le navire ne
touche la berge.
La vitesse actuellement autorisée
est de 15 km. heure. Elle correspond
à une marche effective de 11 heures
pour franchir les I 66 km. séparant
la Méditerranée de la mer Rouge.
2
Jadis, les navires ne naviguaient
que le jour et s'amarraient, le soir
venu, à proximité d'une des gares
qui jalonnaient le Canal tous les
10 km. Le temps moyen de passage
était alors de 53 heures. Depuis 1887,
un grand progrès fut réalisé grâce à
l'utilisation de projecteurs que certaines agences de Port-Said et de
Suez installaient à bord des navires.
Le temps de présence dans le canal
s'abaissa rapidement: de 15 h. 25
en 1900, ii descendit à 14 h. 34 en
1930, puis à 11 h. 30 en 1938. Il est
vrai que simultanément le canal
devenait plus large et les navires plus
rapides. Le temps de présence n'ex-
Le Bureau du Mouvement à Port Tewfik
cédait alors le temps de marche que
des délais assez courts nécessités par
les arrêts pour croisements.
Le facteur sécurité est lié pour une
part, comme nous venons de le voir
au facteur vitesse, mais il comporte d'autres données : les croisements et l'espace à conserver entre
les na vires à cargaisons dangereuses.
Dans le canal proprement dit, à
l'exception de certaines unités de
faible tonnage, les navires ne se
croisent jamais en marche: les uns
s'amarrent à la berge tandis que les
autres passent. Encore faut-il que
les navires amarrés ne débordent pas
trop sur la partie libre. Un tableau
qu'ils ont toujours sous les yeux
permet aux Agents du Mouvement
de connaître par une simple lecture
la distance, - fonction de sa largeur
et de son tirant d'eau - dont déborde un navire garé. La comparaison
entre le débordement maximum des
navires garés et la plus grande largeur
des navires en marche permet d'autoriser ou de refuser le croisement.
D'une façon générale on admet qu'un
navire en marche peut se désaxer
de 5 mètres sans danger.
Pour bien réaliser le danger des
croisements, il suffit de penser à la
force d'inertie considérable d'une
masse de 10, 15, 20, ou 30.000 tonnes
venant s'appuyer même à très faible
vitesse contre un point fixe - En
1947, le paquebot <<Volendam>>, par
suite d'une avarie de barre, et bien
que ses machines aient donné toute
leur puissance en arrière, est venu
s'appuyer presque stoppé sur un pile
du pont d'El Ferdane dont la travée
a basculé comme un fétu de paille
dans le canal.
Faire croiser les navires hors du
canal proprement dit, ou bien les y
faire croiser avec le minimum de
risques a donc été constamment le
souci majeur du Transit.
Tant que le trafic journalier n'excédait pas une quinzaine de navires,
ceux-ci s'engageaient dès qu'ils se
trouvaient prêts à transiter en tenant
compte toutefois des règles de croisement. Mais dès le début de 1948,
lqrsque le trafic dépassa 20 navires par
jour et que la tendance à l'augmentation du tonnage des constructions
neuves s'affirma chaque mois davantage, il devint évident que les anciennes méthodes auraient mutilplié les risques dans des proportions
inacceptables.
On créa donc deux zones de
croisements: l'une dans les Grands
Lacs, l'autre à la hauteur de Kantara,
à mi-chemin de Port-Said et d'Is-
Le Pont s'est effondré comme un fétu de paille
mailia, où le Canal présentait depuis
quelques années un élargissement
artificiel.
Enfin pour améliorer encore les
conditions de croisement dans la
partie Nord, la Compagnie décida
de creuser une dérivation de 10 k.m.,
entre les Km. 51 et 61, afin que les
navires ne se rencontrent plus qu'exceptionnellement dans le Canal proprement dit.
Cette dérivation a été mise en
service le 23 Juillet 1951. Depuis lors,
les navires du Nord garent dans la
branche du Canal principal, tandis
que ceux du Sud empruntent la
dérivation.
A l'heure actuelle, l'écoulement du
trafic est assuré au moyen de 4 convois par jour: 2 dans chaque sens.
Ils se croisent dans le Grand Lac et
à la hauteur du canal dérivé.
Bien entendu, le nombre des navires augmentant, le temps moyen
de transit a également augmenté parce qu'au temps de marche effective
il faut ajouter les temps de garage
pour laisser passer les convois à
contre bord; et naturellement plus
le convoi comporte de navires plus il
prend de temps pour s'écouler.
Les navires du Nord franchissent
le canal en 17 heures, ceux du Sud
en 13 heures : la moyenne générale
est ainsi portée à 15 heures.
Le sfs E xhibitor inangure le canal dérivé
3
une organisation analogue est responsable de la zone s'étendant du
Grand Lac à la rade de Suez. A
Port-Said il n'existe qu'un bureau
restreint, sans responsabilité directe,
dont le rôle est de renseigner le
service local du Transit et le corps
des Pilotes.
'
Embarquement d'un projecteur flottûnt
Les convo1s du Sud sont plus
rapides parce qu'ils ne s'arrêtent
qu'une fois: dans les Grands Lacs.
Les convois du Nord garent dans la
partie nord et s'arrêtent en outre
dans les Lacs.
La priorité est donné aux convois
du Sud parce qu'ils comportent des
navires citernes dont les dangereuses
cargaisons de pétrole font désirer à
la Compagnie de les garder le moins
longtemps possible dans ses eaux.
Très lourds, ils ne peuvent pas, en
cas d'urgence, s'arrêter sans risques
graves sur une courte distance. Aussi
leur impose-t-on de conserver entre
eux un intervalle de 4 km. Pour cette
raison les convois du Sud sont plus
étalés que ceux du Nord. En moyenne les convois du Nord s'étalent
sur 30 km., soit 2 heures d'écoulement; ceux du Sud sur 35 à 45 km.,
soit 2 h., 30 à 3 heures d'écoulement.
Le système des 4 convois est assez
souple pour qu'il soit possible, s'il
est nécessaire, d'augmenter le volume
d'un convoi d'un côté ou de l'autre.
Mais il arrive souvent qu'un afflux
soudain de navires se produise simultanément aux deux extrémités du
canal et vienne poser des problèmes
spéciaux; ils sont toujours résolus.
4
En 1951, alors que la moyenne
journalière des transits pour l'année
a été de 32, on a compté 33 journées
au cours desquelles se présentèrent
plus de 40 navires et 7 plus de 45·
Le 13 Décembre 1950 vit l'engagement de 57 navires; le 18 Mai 1951,
de 53 navires; les 10 Mars et rer
Mai 1952, de 56 navires. Ce sont là
des journées record.
S'il est difficile de maintenir une
cadence quotidienne au niveau de
ces chiffres exceptionnels, un trafic
moyen de 40 navires ne présente
aucune difficulté technique et quelques années passeront encore avant
qu'il soit atteint.
Le service du Mouvement, chargé
de régler le transit des navires est
une branche du Contrôle de la Navigation, lequel groupe l'ensemble
des problèmes d'exploitation du canal.
Quand un navire a rempli les
diverses formalités règlementaires et
que le pilote s'est rendu à bord, le
Service du Mouvement le prend en
charge.
Le << Mouvement >> comprend un
Bureau Central à Ismaïlia où 4
équipes de 2 agents assurent nuit et
jour une permahence. A Port-Tewfik
Former un bon agent du Mouvement demande un entraînement de
plusieurs années. Celui-ci doit réagir
instantanément à tous les renseignements qu'il reçoit: il est relié par
fil direct aux onze postes à signaux
qui jalonnent le canal, aux services
de Port-Said, de Port-Tewfik, de
la Marine à Ismaïlia où les pilotes
passent obligatoirement avant de se
rendre sur leurs navires, et au poste
de T.S.F. privé de la Compagnie.
Il est ainsi informé dans les délais
les plus brefs de toute irrégularité
dans la marche d'un convoi. Les
yeux sur son graphique il en surveille l'acheminement et transmet
ses directives par l'intermédiaire des
postes de signaux et par radio. Rivé à
son pupitre, il ne passe pas 5 minutes
sans recevoir un avis ou une information à noter sur le procès-verbal de
la journée.
En cas de perturbation quelconque
il doit répondre au déchaînement des
téléphones, prendre ses décisions
et n'oublier aucun des signaux qui,
frappés au point convenable arrêteront certains navires, feront continuer
les autres ou renseigneront les capitaines émus par un écart soudain à
la routine.
Il est rare qu'un agent soit affecté
définitivement au service du Graphique avant qu'il ait atteint r 5 ans
d'ancienneté. Il a fait auparavant
des remplacements et a pris le quart
en double sous la responsabilité d'un
anc1en.
Tous ont à coeur d'assurer un
service impeccable et, c'est une
justice à leur rendre, ils y parviennent
parfaitement.
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7
LE NOUVEAU DOCK FLOTTANT
Le 21 Aoùt est arrivé à Port-Said
un dock flottant de 5000 T. destiné
aux Ateliers Généraux où il remplacera
le dock actuel de 3000 T. en service
depuis 190 5.
Ce nouveau dock, qui sera utilisé
pour la réparation du matériel flottant
de la Compagnie, a été construit en
France, aux Ateliers et Chantiers de
la Loire, à St. Nazaire. Il mesure
120 m. de long, 22 m. de large et
peut soulever des bateaux déplaçant
5.000 T. Il est équipé de 2 grues
roulantes à flèche réglable, l'une de
6 T. et l'autre de 5 T.
Remorqué par le <(Thames •> il avait
quitté St. Nazaire le 23 Juillet dernier.
En haut : l'ancien dock de
En bas :
le nouveau dock de
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AHMED ABD RABOU
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vient de prendre sa retraite.
Au service de M. Bahon puis
de M. Solente depuis 1918, il
est entré en 1931 dans les cadres.
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est encore le Vice-Président.
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CORRECTION DES RELATIONS SOCIALES EN1'RE
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F~MPLOYEURS
ET OUVRIERS AliX E1.,A1'S-UNIS
La haute productivité et la bonne marche de l'Industrie Américaine sont dues en grande partie à l'excellente ambiance sociale qui règne dans ce pays et qui
engendre, à tous les échelons de la production, de l'ouvrier
au patron, une constante bonne volonté et un remarquable esprit de collaboration.
Cet esprit semble résumé par un passage du préambule à la convention colle:tive conclue entre la General
Motors et ses ouvriers: << La Direction de la General
Motors déclare qu'elle et ses ouvriers sont parties intégrantes de la même affaire (in the same business) et
qu'elle a autant besoin d'eux qu'ils ont besoin d'elle. ,>
Cet esprit se traduit en pratique par des relations
entre employeurs et salariés infiniment moins guindées
que partout ailleurs, et aussi par une attitude beaucoup
plus franche de part et d'autre, personne n'ayant dans
la discussion un complexe d'infériorité ou de supériorité.
L'ambiance sociale est également assainie par l'absence de classes sociales cristallisées comme c'est le cas
dans les pays de civilisation très ancienne.
Les ancêtres des Américains actuels sont arrivés
il y a deux siècles et demi pour conquérir ce pays. Les
plus forts, les plus intelligents, les plus travailleurs sont
devenus lès chefs des plus faibles. Cette tradition de compétition s'est maintenue dans l'ensemble et les privilèges
de naissance comportent bien la fortune mais non pas
l'autorité; ce qui signifie que, si le fils hérite de la fortune
d'un père industriel, il n'hérite pas, ipso facto, du droit
de diriger l'affaire de son père.
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LA CUTI-REACTION
a) Une cuti négative indique que la maladie en
cours n'est pas la tuberculose.
Lorsque le médecin décide de pratiquer sur un enfant une cuti-réaction à la tuberculine, il est fréquent
de voir s'assombrir la physionomie des parents qui
craignent que cette épreuve soit douloureuse et surtout
dangereuse.
b) Une cuti positive indique que l'enfant a peut-
être, mais peut-être seulement, une tuberculose en évolution, et c'est par d'autres examens: radiographie, examen
du crachat, etc ... que le diagnostic pourra être fait.
2. -
Or, cet examen revêt souvent une très grande importance et ne pas le pratiquer expose à de graves erreurs.
De plus, la cuti-réaction:
n'est pas douloureuse. Elle consiste à faire sur
le bras, deux petites scarifications cutanées semblables
à celles d'une vaccination contre la variole et de mettre
sur l'une d'elles, une goutte de tuberculine laquelle
ne provoque pas la moindre douleur.
1. -
-n'est pas dangereuse. Jamais aucun accident
ou même incident d'ordre local ou général, immédiat
ou lointain, ne succède à cette scarification.
2.
Chez un enfant en parfaite santé,
a) Une cuti négative indique qu'il est vierge de
tuberculose, qu'il n'a jamais eu affaire avec le bacille
de Koch.
b) Une cuti positive signifie qu'il a été autrefois
contaminé, qu'il a fait sa <( primo-infection tuberculeuse >>,
mais qu'il en est guéri et qu'il a acquis de ce fait une
certaine résistance contre la tuberculose.
Y a-t-il donc avantage à avoir une cuti positive ?
Cela dépend de la vie que l'enfant va mener.
S'il était possible d'affirmer qu'il vivra toujours
dans un milieu sain, sans contact avec des tuberculeux
contagieux, le fait d'avoir une cuti négative n'offre aucun
désavantage.
1. -
Au moment de la lecture du résultat (2 ou 3 JOurs
plus tard) nouvel affolement des parents, surtout si le
résultat est positif. Ils en concluent hâtivement que leur
enfant est tuberculeux... et les pessimistes le considèrent
déjà comme incurable... Il ne s'agit heureusement de
rien de cela.
Si la cuti-réaction est négative. cela signifie que
l'organisme n:a jamais été en contact avec le bacille de
la tuberculose. Il n'est donc sûrement pas tuberculeux.
1. -
Si la cuti-réaction est positive, cela signifie tout
simplement que le contact avec le bacille tuberculeux
a eu lieu, mais cela ne veut pas dire que l'enfant est malade de tuberculose. Il fait peut-être ou bien a fait quelques mois ou quelques années plus tôt la <( primo-infection tuberculeuse>> et cette maladie le plus souvent bénigne
(quelquefois même elle passe inaperçue) fait virer la
cuti qui de négative devient positive et le restera toute
la vie du sujet.
2. -
Si, au contraire, il risque de cohabiter avec des
tuberculeux (parents tuberculeux, vie dans une grande
ville ... ) ou si par sa profession (étudiant en médecine,
infirmière ... ) il est appelé à être en contact fréquent avec
des tuberculeux, il ne fait aucun doute (les faits et les
statistiques le prouvent) qu'une cuti positive est un signe
plutôt favorable, car au cours d'une nouvelle contamination son organisme sera mieux capable de se défendre
il aura déjà une relative immunité.
2. -
C'est pour créer cet état de résistance à la tuberculose que la vaccination par le B.C.G. est préconisée
et qu'elle se répand de plus en plus dans le monde entier.
L'intérêt de la cuti est multiple et il est impossible
en quelques lignes de l'exposer même succinctement.
Il faut cependant savoir que:
Conclusions. L'épreuve de la cuti-réaction à la tuberculine n'est ni douloureuse, ni dangereuse. Elle est souvent
d'une grande utilité pour porter un diagnostic ou sur
veiller le bon état de l'enfant. Les parents n'ont donc
aucune crainte à avoir lorsque le médecin propose de la
pratiquer; leur enfant ne peut en tirer que des avantages.
chez un enfant malade, (fièvre, toux, perte de
poids, perte de l'appétit ou présence de ganglions, etc ... )
Docteur J.-B. BOUVIER
Médecin des Hopitaux de Paris
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Dans cette petite ville d'Ismaïlia,
où tout le monde se connaît, où la
vie est facile et sans histoire, il existe
certains endroits, où je n'avais jamais
eu 1'occasion de pénétrer.
L'autre jour, me promenant toute
seule dans les nouveaux quartiers
qui font face à l'ancienne ville, à
l' Arachèya, j'aperçus de jolies petites villas roses, entourées de jardins
fleuris; des voix d'enfants me parvenaient, qui chantaient en français
les rondes de mon enfance, les
chansons que j'avais apprises à l'école ...
Chez Mohamed Rarnadan
12
Je m'approchai et regardai à travers la grille, ce petit monde qui
jouait à la marelle. Ces fillettes
n'étaient ni des blondes aux yeux
bleus, ni des rousses aux yeux verts,
mais de mignonnes brunettes,. propres, bien habillées. De temps à autre,
elles s'adressaient aux grandes personnes qui bavardaient au balcon, en
arabe. Prêtant l'oreille, je surpris des
conversations simples au cachet familial.
Ma profession de journaliste et ma
curiosité de fen1me aidant, avec
beaucoup d'audace, je sonnai à la
gri He. Une dame aimable me reçut et,
sans paraître du tout surprise de ma
vis1te, m'introduisit chez elle. Avec
une hospitalité tout orientale, elle
m'offrit rafraîchissements, café et
douceurs. Je lui expliquai alors que
j'étais journaliste et que j'aimerais
savoir qui habitait ces gracieuses
maisons presque identiques et qui
avaient l'air si accu~illantes. Le plus
simplement du monde, elle me répondit: <<Mais ce sont des villas réservées aux ouvriers de la Compagnie du Canal>>. Et, visiblement
fière de sa maison bien tenue, elle
me la fit visiter et me présenta sa
famille.
- Voici Aziza, mon aînée, dit-~lle.
Comme elle a terminé ses études
primaires à l'école gouvernementale,
je l'envoie chez les Soe~us Italiennes
pour apprendre la couture, la broderie, la lingerie fine.
La jolie jeune fille brode, en effet,
un superbe revers de drap. Sa mère
ajoute: <<J'ai beaucoup d'autr .:s enfants, mais ils sont trop jeunes et
vont encore à l'école.>> Etonnée, je
lui demande comment elle arrive à
subvenir à tous ces frais de scolarité
- ses enfants fréquentant des écoles
payantes - ainsi qu'à l'entretien et
au loyer de sa belle villa.
~·
- La Compagnie nous accorde, pour
chaque enfant, une allocation mensuelle; elle nous aide également pour
les frais de scolarité, ce qui fait
qu'avec le tout, on peut s'arranger;
d'autre part comme les villas appartiennent à la Compagnie, les
loyers sont modérés.
-En cas de maladie, comment
faites-vous ?
- Il y a, Dieu merci, les médecins de la Compagnie qui viennent
à nos · moindres appels. Si le cas est
grave, ils envoient le malade à 1'Hôpital St-Vincent où les frais d'hospitalisation sont minimes.
Toute heureuse, elle me présente
ses autres enfants. Je suis ravie de
voir la bonne santé, les belles couleurs et les yeux pétillants de cette
marmaille. Je lui demande alors si
je puis visiter d'autres familles dans
les mêmes conditions.
Juste à ce moment, arrive Fahmy
Mohamed son mari, Surveillant au
Domaine. D'une façon très courtoise,
et en excellent français, il se propose
comme cicérone et m'emmène chez
son collègue Zaki lsmail, Surveillant
au Service des Bâtiments; lui aussi
habite une villa voisine. Je lui demande:
-Y a t-il longtemps que vous
êtes à la Compagnie ?
- Oh oui, dit-il avec un large
sourire, presque toute ma vie. J'y
suis entré à l'âge de 16 ans comme apprenti, puis je suis devenu SousChef d'Equipe et Chef d'Equipe au
Domaine; maintenant je suis Surveillant de Ière catégorie aux Bâtim\!nts. Comme je n'ai que 48 ans, et
que je compte travailler jusqu'à
6o ans, j'ai l'espoir d'avancer encore ...
J'ai commencé jeune, presque sans
rien, mais maintenant cela va mieux.
Il me fait visiter sa maison qui,
malgré les nombreux enfants, est
très bien tenue.
-Mes enfants grandissent, ajoute
Zaki Ismail; ils vont à l'école et réussissent assez bien, j'en suis très heureux.
Le petù Ahmed ·montre ses cahiers
4il-1.J( ~ l:.AU:a!. .J~~· -4>1
Il me les présente. Une gentille
brunette vient à moi et, toute fière,
me montre ce qu'elle fait. Cette
fois-ci, c'est une jolie nappe qu'elle
brode, art qu'elle apprend chez les
Soeurs. Devant mon étonnement, la
maman me dit: <<Au lieu de la laisser
inactive, je préfère l'envoyer à ces
cours de broderie et de couture, où
elle apprendra à se servir de ses dix
doigts.» Le père intervient: <<J'aurais
voulu leur faire apprendre la musique que j'adore; je jouais autrefois
du saxophone dans un jazz. Maintenant, je goûte mon plaisir favori
au moyen d'une radio et d'un pickup, mais je ne perds pas l'espoir
d'apprendre à ma fille le piano et à
mon fils, un instrument de son choix>>.
Puis il m'offre un excellent café
turc avec des douceurs orientales
faites des propres mains de sa femme.
Comme il habite au premier étage,
je jette un coup d'oeil aux alentours
et je remarque une pergola sous
laquelle des enfants prennent leur
goûter autour d'une table bien garnie.
- Qui habite cette villa rose, et
qui prend le frais sous cette pergola ?
- C'est la maison d'un de mes
collègues : Mohamed
Ramadan,
Chauffeur à la Compagnie. Voulezvous aller les voir ?
Et sans me laisser le temps de répondre, il me précède dans l'escalier.
La famille est installée dans des
fauteuils de jardin. Un petit bébé
wignon et joufflu suce son pouce;
tous sont de bonne humeur; ils
respirent la santé et la joie de vivre.
- Combien d'enfants avez-vous ?
demandé-je à la maman qui s'affaire
autour des siens.
- Sept, dit-elle. Mon aîné, ce jeune
somme que vous voyez (un beau
garçon aux épaules d'athlète mc
serre la main) est secrétaire de l'Ecole
Gouvernementale. Le cadet, aussitôt les examens terminés, se préparera à suivre les cours d'officier
de Police.
- Et les autres enfants, où sont-ils?
- Ils sont à la plage avec leur père.
-A la plage?
- Oui; c'est une plage réservée
aux ouvriers du Canal. Tous ici,
nous y envoyons nos enfants l'aprèsmidi; le matin, ils font leurs devoirs
de vac.1nces et s'amusent au jardin.
- La plage est-elle loin ?
- Oui, hélas elle est vraiment loin,
et c'est un grand inconvénient parce
qu'il n'existe pas d'autobus pour la
desservir. Nous nous arrangeons pot:r
y aller en groupe en taxi et ceh
nous occasionne beaucoup de frais.
Mais, c'est un sacrifice nécessaire; l'air
marin fait beaucoup de bien aux
enfants. Voulez-vous voir la pbge ?
La plage est exquise. Les enfants
s'y ébattent, sous la surveillance
des parents. Ceux-ci sont installés
sous le préau autour de tables chargées de victuailles, de fruits: pa~­
tèques, melons etc.
- La mer creuse l'appétit me dit
une maman qui nourrit sa nichée
avec force sandwiches.
Fatiguée, épuisée de mon aprèsmidi mouvementée, je m'installe sur
une chaise longue au bvrd du Lac
Timsah en me disant: <<Tout de même,
la vie est belle, quand on a le confort
et que l'on sait en profiter >>.
jEANNETTE HAMAOUI
13
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15
\V
GASTRONOMIE ET BEAUX ARTS.
S'il faut en croire une légende dont l'Académie des
Beaux Arts n'a pas encore songé à vérifier l'authenticité,
la pâte feuilletée a été inventée par le célèbre peintre
Claude Gelée, dit le <( Lorrain >> qui naquit en 16oo à
Chateau-de-Chamagne, près de Toul, et mourut à Rome
en 1682.
Né de parents pauvres, Claude Gelée fut placé comme
apprenti chez un pâtissier de Toul. Un jour qu'il pétrissait du pain au beurre pour son père malade, il aplatit
une petite portion de pâte, plaça un morceau de beurre
au miJieu et replia la pâte une dizaine de fois sur
elle-même, en l'aplatissant avec Jes poings.
Son maître lui conseillant d'incorporer le beurre
à la pâte en pétrissant, Claude prétendit que le beurre,
étant ainsi bien emprisonné, ne pourrait s'échapper dans
le four et, qu'en fondant à l'intérieur, il bonifierait la
pâte.
tomates et, si possible, radis, le tout coupé en petits dés;
ajoutez un peu de carottes détaillées en fine julienne et
un hachis d'oignons et de persil.
Mélangez cet ensemble dans une mayonna1se bien
assaisonnée.
C'est une préparation excellente, pratique à em.
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porter en ptque-ntque.
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Ce pain, enfourné en forme aplatie, devint u~e
boule en cuisant. Le père Gelée le trouva délicat et pria
son fils de lui en refaire. Claude opéra de même; puis, la
réflexion aidant, il fit un autre pain semblable avec de
la pâte sans levain. Cet essai gonfla moins que le précédent, sans nuire cependant à la délicatesse du produit.
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s..iJ\ ~t-' _,J, ~~ J' ~ .,, ~ ~?i '-:-')~j· J.a~
Dans la suite, après de divers et nombreux essais,
Claude Gelée parvint à faire la pâte feuilletée telle qu'elle
est connue ajourd'hui.
• Îr.J\ ~_,J
Un boulanger de Florence, qui employa Claude
Gelée, vendit le premier les gâteaux en pâte feuilletée
et passa longtemps pour en être l'inventeur.
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_,.QJ \ ~> j t \_,.:.:.;.. )1\ \..ift>
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~ ~tj _,J \ tJ:.:_>cA
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Et dire que ce pâtissier de génie n'est célèbre que
par ses tableaux.
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t~J-1
POIVRONS SURPRISE
Choisissez de très gros poivrons verts, Jaunes ou
rouges (piments doux).
Enlevez la tige, creusez les fruits pour en enlever
les graines, remplissez-les du mélange suivant: concombre,
16
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HORIZONTALEMENT
le mot l:roni§é
1. -
Il portait certainement Rosette dans son cœur.
Il. - Ce n'est pas encore la grande
vie - Certains y laissent leur
peau.
III. - Ile - Bovidé exceptionnel.
IV. - Ne se vexe jamais si on lui
demande de repasser.
V.- Doit, de préférence, éviter de
voir le loup- Parfois provoqué
par l'annonce du budget.
vi. - L'un d;eux, fut primitivement un établissement de
bains-Pièce retournée.
VII. - Divinité - Opiniâtre.
VIII.- de dr. à g. : c'était une /bandelette pour les Grecs - de
dr. à g. : Sigle d'une Administration française.
IX. - Six pieds - Autrement dit.
X. -de dr. g. : Repart généralement très vite.
Xl. - Le deux-pièces lui convientForment un beau carré - de
dr. à g.: Déconseillée comme critérium d'appréciation.
d'Etéol:le
2 3
l
VERTICALEMENT
4
DU
SOLUTION
MOT
CROISÉ
Sa signature est proverbiale.
Exclamation - Prénom qui a
inspiré deux dictateurs - Faute.
3· - L'un d'eux est paraît-il mal
vêtu - N'est souvent qu'un
prétexte.
4· - Créée durant le Siège de Mahon
par le duc de Richelieu, en 1757·
5·- Doit garder la chambre Fleuve.
6. - S'il est bon, sa visite coûte un
œil, et peut-être même aussi
s'il est mauvais - Préposition.
7. - Article - Démonstratif inversé de bas en haut: Elle semble
faite comme un rat.
8.- Un ancien chef de son diocèse
dut bien s'amuser au Congrès.
9· - Camille la mania avec maestria,
mais cela lui coûta cher.
1 0 . - Entendu - Mode de paiement
qu'un latiniste ne doit pas
prendre pour un pluriel.
1 1. Sa tour a ému bien des poulaillers - Point de mire des turfistes, le mercredi avant la
Pentecôte.
1. 2.-
PRECEDENT
HORIZONTALEMENT
1
-
Courteline.
VII- Repit. Tarie
II
-
Astorg. Su
III -Te. Baalbek.
VIII- I.RE.P.UOrb IX -Ecorce. PU. O.
IV X
Ei. Envia. Re
V
-
Glisser. Dai
-Souris. Etor.
XI -Lee. Eusebe.
Robespierre.
s - Transit. Ci.
VI -
01. Pilote. L.
6-
Egavel. Pese.
VERTICALEMENT
1 -
Catégories.
7 - L. Lirot. U.
J_.-.t ;_;A
..s'
2
-Oseille. Col.
8-
3 -
Isba. Taupes.
9 -
Ut. 1. Proue.
4 -
Nue. Deroute.
10-
E. Kra. Ir. Ob.
11 - · Ellebor~.
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I
-
2 -
Hauteur
en ems.
Noms
Ancolie
..
Centaurée . .
Chrysanthèmes
. . . . ..
.. .. ..
.. . .
1- 6- 20
1- 2- 3- 4
12- 20- 14
0
4- 16
2- 3
0-T
5- T- 7- 1
1- 2- 5- 9- 16
0
1- 2- 3- 5
2- 5- 8
3- 9- 11 12- 14
8
90 à 150
30 à 120
30 à 90
20 à 120
45 à 75
7 à 25
30 à 60
20 à 35
40 à 90
15 à 40
60 à 150
30 à 50
90 à 120
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70 à 120
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.. . .
..
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60 à 90
15 à 35
Aster .. . . . .
Chrkia
.. ..
Eschscholtzia ..
Gode lia
.. ..
Gipsophile .. ..
Nemesia strumosa
Mimulus .. . .
Pensées
.. . .
Pois de senteur
Capucine .. . .
Lupin
.. ..
..
.
..
.
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
Scabieuse
Verveine
1:::1
1- 2- 11
1- 2- 5
0
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
Salvia (SAUGE)
..
..
..
.
.
Couleur
(1)
45 à 60
30
60
Cosmos
.. . . . .
Delphinium
.. ..
Gaillarde .. . . . .
Gueule de loup
..
Héliothrope
.. . .
Lobélie
.. . . . .
.. . . . .
Oeillets
Oeillets de Chine
..
Pétunia
.. . . . .
Phlox de Drummond
Pied d'alouette .. . .
lin
. . .. . . . .
Salpiglossis
.. . .
( 1)
vos rosiers
primez les
de senteur
90 ems de
EN OcTOBRE. Repiquez vos semis d'Août et Septembre- Utilisez des pots de 5 à 7 ems. de diamètre
au maximum. - Préparez vos pelouses, corbeilles,
plate bandes et, vers la fin du mois: semez le gazon
et mettez en terre les plantes annuelles que vous
avez repiquées au début du mois - fumez les
rosiers, débarrassez-les de toutes les branches
mortes ou faibles, arrosez-les régulièrement Plantez les bulbes- Repiquez les violettes -coupez
à fond les branches inutiles des bougainvilliers recueillez les graines des fleurs d'été et prenez
note des fautes commises.
EN NovEMBRE. Toutes les plantes annuelles
doivent être en place- Employez l'engrais chimique
ou organique mais à l'état liquide et jusqu'à ce que
les boutons commencent à apparaître - Fumez
vos arums, lys et néguil - Evitez de trop arroser
30 à
60 à
30
30 à
45 à
20 à
15 à
15
120 &
30 à
60 à
60
90
90
60
30
25
plus
180
75
0
1- 3- 5- 8
11 - 18
1- 5- 17- 18
5- 7- 10- 20
10- 11 - 20
1- 5- 9
1- 5
0
T - 0
T - 0
0
11 - 12- 8- 9
1- 2- 4- 19
et pulvérisez contre le mildiou - Suppousses de côté et les crochets des pois
et pincez la tige quand elle atteindra
hauteur.
3 -
EN DECEMBRE. Arrosez rarement mais copieusement
votre jardin - bêchez légèrement vos platebandes
le lendemain de chaque arrosage- Fumez à nouveau
les plantes et bulbes montrant une certaine activitéEmmagasinez les bulbes à fleurs d'été - Donnez
de l'engrais liquide vers la fin du mois à vos pois
de senteur - Placez des tuteurs aux plantes qui
en ont besoin.
4 -
Pour vous permettre de composer vos corbeilles,
platebandes etc ... , voici quelques renseignements
utiles:
V. BUTIGIEG
Floraison
Observations
M 2
M2
à Ju
NàA
N
D à Ma
N
N à Ma
D
A à Ma
Dà Ma
Dà Ma
NàA
FàA
D à Ma
M 2 à Ma
A à Ma
0
Ma à Ju
D à Ma
NàD
M2 à A
M2 à A
A à Ma
J à Ma
M2
M2 à A
Jà A
J à M2
NàA
FàM2
Ne pas fumer
Gardez un bouton par tige - pincel
les autres.
Fleurit longtemps
Fleurit longtemps - vient bien
demi-ombre
à
Ne pas arroser souvent
Plantez en petits pots
Plantez en petits pots
Taillez après la florai son
Graines italiennes recommandées
Supprimez les feuilles du bas.
0 = variées - T = tachetées - 1 = blanc - 2 = bleu ciel - 3 = bleu foncé - 4 = bleu lavande - 5 = rose clair - 6 = rose foncé
7 - écarlate - 8 = rouge vif - 9 = rouge foncé - 10 = saumon - Il -= jaune - 12 = Or - 13 = brun - 14 = brun rouge
15 -= marron - 16 - violet - 17
mauve clair ~ 18 ~ mauve foncé - 19 ..:;;; lilas - 20 - Orange - 21 = noir.
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Ils doivent indiquer leur nom et leur adresse.
Les Petites Annonces paraîtront dans la Revue
sous un numéro d'ordre seulement.
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PETITES ANNONCES
A partir du prochain numéro, la Revue cornportera une rubrique de Petites Annonces. Tous
les membres du Personnel qui désirent vendre
ou acheter objets ménagers, véhicules, chiens, etc ...
peuvent envoyer leurs annonces à la Rédaction
de la Revue <• LE CANAL•> à Ismaïlia, à M. Magdy
Mohanna, Domaine Commun, à Port-Fouad, ou à
Habib Ghanem à Port-Tewfik.
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La Rédaction transmettra aux intéressés les
réponses éventuelles.
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Les Petites Annonces pour le numéro de
Décembre devront parvenir à la Rédaction avant
le 20 Novembre.
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CHRONIQUE DES VILLES
PORT-SAID
+ M. IsMAIL MoHANNA remplacé comme Gouverneur
du Canal par M. MoHAMED RIAD, a été transféré en
qualité de Moudir de la GHARBIA. M. ALI SADEK a été
nommé Sous-Gouverneur du Canal.
Le Bickbachi HASSAN RouCHDI, a été nommé à la
tête du Nouveau Service des Investigations Générales
aidé par M. AHMED HASSAN, Chef de la police touristique.
que tout le monde connaît et dont chacun a pu apprécier
l'amabilité et le tact.
+ Le croiseur <<Jeanne d' Arc•> s'est amarré dans
le port à 9hoo le 29 Septembre venant d'Alexandrie Au dernier moment le programme des réceptions a été
modifié par suite du deuil de la Marine Française consécutif à la perte du sous-marin Sybille.
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ISMAILIA
+ M. Jacques GLOTIN, 2ème mécanicien du Transit,
a épousé le 25 courant Mlle Liliane RIDGIANOVICH.
Nos félicitations aux jeunes époux.
+ Le Révérend Père Athanase est décédé à l'hôpital
St-Vincent le 14 Septembre, agé de 73 ans. Il avait été
Curé de Port-Tewfik de 1926 à 1946. Sa souriante bonhommie lui avait attiré l'amitié de tous. Il avait quitté
sa paroisse de Port-Tewfik malade et c'est avec un profond regret que ses amis d'Ismaïlia, où il vint terminer
son long sacerdoce, l'ont vu disparaître.
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M. Paul Tournefier rentrant de congé a pris ses
nouvelles fonctions d'Agent Principal du Transit, le I 3
Septembre.
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Lundi 29 et Mardi 30 Septembre, Ismaïlia a
reçu des groupes d'une centaine d'élèves officiers de la
<<Jeanne d' Arc •> Un déjeunner leur a été offert à la plage.
Deux bordées de l'équipage ont été transportées
en autobus de Port-Said au Déversoir où l'on pût se
baigner dans le Canal et déjeunner en plein air.
Le 3 I Août, un match de bridge mettait aux prises,
sous la direction de M. Léon Hermann, six équipes de
la Shell et six équipes du Canal.
Après une lutte serrée, la coupe a été gagnée par
l'équipe du Canal de CACQUERAY-PAPAGEORGES.
L'équipe - également du Canal - RoussEL-MAARI
se classa dernière - Chacun de ces deux joueurs a reçu
à titre de consolation ... une ravissante paire de chaussettes.
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+ Le Docteur Jean Baptiste BouviER qui a passé
dernièrement le concours de Médecin des Hôpitaux de
Paris, a présenté sa démission. Il nous quittera en
Novembre. Son départ est unanimement regretté.
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La magnifique mosaïque polychrome encastrée au dallage de la
grande salle du musée d'Ismaïlia
remonte au IVe siècle. Elle a été découverte en Juillet 1913 à Cheikh
Zoueyda, entre Gaza et El Ariche.
Formée de milliers de petits morceaux
de marbre, elle demeure dans un état
parfait de conservation. L'excellente
facture de la composition et la fraîcheur des coloris en font une pièce de
grande valeur.
REPRÉSENTATION ALLÉGORIQUE
DE LA MOSAIQUE
Cette mosaïque est constituée par
une superposition de trois scènes
empruntées à la mythologie grecque.
Des motifs décoratifs de pur style
byzantin les encadrent et bordent
l'ensemble par une frange de 30 cm.
La premiere scène représente l'incestueuse Phèdre, amoureuse d'Hippolyte, fils de son mari Thésée. Obnu22
bilée par sa passion, Phèdre dépêche
son fidèle Trophos avec un billet
doux dans l'espoir de fléchir Hippolyte qui repousse ses avances afin de
sauvegarder l'honneur de son père.
Pour se venger Phèdre va accuser le
jeune homme auprès de Thésée qui
abandonnera son malheureux fils au
courroux de Neptune. Cette légende
a fourni a Racine le sujet de sa tragédie
La seconde scène montre Dionysos,
dieu du vin. sur un char trainé par
deux centaures et conduit par Eros,
dieu de l'amour. Le cortège de Dionysos s'avance au milieu d'amples libations qui font pirouetter d'ivresse
Skyrtos d:~rrière une bacchante découvrant sa poitrine.
La Troisième scène célébre la vertu
d'Hercule, fils de Jupiter, tenant une
massue pour combattre le vice. En
regard apparaît Satyre, aux jambes
de bouc, tenant en main une grappe
de raisin. Satyre essaie d'induire Hercule à boire, pour lui faire perdre la
raison et corn mettre le mal. Mais le
sage Hercule triomphe de la tentation.
La partie inférieure de la mosaïque
est formée d'un cartouche portant
une inscription en grec ancien, manière de morale en guise d'épilogue
aux récits illustrés: "L'homme, y estil dit en substance, doit se purifier
de toute passion mauvaise, suivre les
normes du bien et éviter la boisson
qui conduit à tou5 les excè:;."
COMMENT LA MOSAIQUE
À
ÉTÉ DÉCOUVERTE
En 1912, Mr. Jean CLEDAT, employé
à la Compagnie du Canal, partit à la
tête d'une expédition pour effectuer
des fouilles dans la région de Cheikh
Zoueyda, située près de la frontière
orientale de l'Egypte à 120 miles
environ de Port-Said. Mr. Cuccaro
et El Rayess Abadi le secondaient
dans cette tâche délicate.
Les excavations révélèrent l'exis-
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tence d'un grand nombre de constructions antiques, dont un château de
style greco-romain. Une fois les
travaux de déblayage terminés, on
découvrit dans la salle à manger de
ce château cette grande mosaïque
rectangulaire de 4m,o3 sur 3m,o6,
formée d'une dizaine de milliers de
petits morceaux de marbre de différentes couleurs mesurant 8 rnillimètre3
chacun. L'ensemble forme la fresque
dont nous avons donné ci-haut un
aperçu.
HISTORIQUE DU TRANSFERT
DE LA MOSAIQUE DU CHEIKH ZOUEYDA
A ISMAILIA
Cette mosaïque, trouv~e intacte,
était d'une trop grande valeur au
double point de vue artistique et
historique, pour que la Compagnie
du Canal songeât à s'en désintéresser.
Ceci explique son souci de transporter
cette belle pièce à Ismail;a pour la
préserver, en attendant de l'exposer
dans un cadre adéquat.
Aidé d'un mosaïste, Mr. CLEDAT
se mit à étudier le délicat problème
qu'allait poser son transport avec
le minimum de risques.
Deux essais ont été tour à tour
tentés. Le premier avorta et le second,
malgré certaines erreurs, réussit à
mener à bien l'entreprise.
La première tentative consista à
vider les interstices existant entre
chacun des petits norceaux formant
la mosaïque pour les boucher ensuite
avec de la colle forte et recouvrir le
tout de jute. La colle forte se fendilla
et l'humidité acheva de la décomposer.
La seconde tentative, plus heureuse,
consista à encadrer la mosaïque dans
un rectangle en bois de mêmes dimensions, avec des rebords surélevés
NOTE . -
d'environ 10 centimètres. Du plâtre
très dilué a été ensuite coulé dans ce
rectangle sur la mosaïque, puis laissé
quelque temps pour sécher complètement.
Le cadre formant désormais bloc
avec la pièce a été alors hissé avec des
précautions infinies à bord du Vigilant
qui le transporta de Cheikh Zoueyda
à Port-Said par la Méditerranée, puis
de Port-Said à Ismaïlia où on l'entre-
posa momentanément dans un jardin
sur un chevalet.
Ce n'est que bien plus tard, en
1932, quand la Compagnie du Canal
construisit le Musée actuel d'Ismaïlia,
qu'elle demanda à Mr. Salvator
Inguanti, spécialiste en mosaïque, de
fixer cette pièce d'art dans la salle
principale du Musée.
MAHFOUZ ABOU BAKR
Directeur du Musée d' lsmailia
C'est Mr. CuccARO , collaborate ur de Mr. CI.EDAT, qui a bien v.:>ulu nous comm un iq uer Je récit de la déco uv ert e et du transport de 1 ~
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C'est un port, qui s'appelle gare. Il y en a ainsi douze,
échelonnées le long du Canal. Elles ne connaissent que
leurs voisines et bavardent par signaux, se saluent à coup
'd'eucalyptus pliant au vent et s'envoient mutuellement
les bateaux.
station banlieusarde, paisiblement regarde l'Asie qui
finit à cent pas de là et dont le mystère si proche le laisse
indifférent.
Quel silence sur la plus grande route du monde. A
peine un clapotis de petite rivière, entre une immobilité
jaune et une stagnance bleue, comme s'il ne se passait
. . .
}arnats nen.
En écrivant les lignes qui précèdent, leur auteur
pensait sans doute faire oeuvre de poète, voire même une
page d'une future anthologie, mais certes pas l'introduction de quelques modestes chroniques sur les Gares du
Canal. Rien cependant ne pouvait, pour commencer,
peindre avec plus de finesse l'aspect de ces petites oasis,
leur existence tranquille et bien réglée, les paisibles distractions de leurs habitants heureux de leur sort.
La petite gare du canal de Suez avec son bureauvigie, avec son mât et son gréement, ressemble à un vaisseau engravé, qui ne partirait jamais. Les coureurs du
globe rient de son immobilité. Ils sont sûrs de la retrouver là, dans un mois quand ils reviendront des
Indes, dans deux mois quand ils reviendront d'Australie,
battus par la mousson, éraflés par les accostages, blanchis
de sel.
Parfois un vol de barques de pêche va tendre des
filets pour la nuit dans la vaste nappe des Lacs Amers. Le
soir tombe: de blanche, l'immensité des sables devient
jaune soufre, puis chamois. Quelques dromadaires
s'agenouillent, comme pour la prière du soir, et se laissent
entraver. Des Gardes-Côtes passent dans leur embarcation, surveillant des pêcheurs suspects.
En vérité, le canal est surveillé avec une extrême
vigilance et je ne connais pas de frontière mieux défendue.
- }'ai fini ma garde, dit le chef de gare.
Il téléscope sa longue vue, ferme son bureau, rejoint sa famille qui l'attend. Ce maître absolu de la petite
26
PAUL MORAND
(La Route des Indes) Mars 1936.
Et pourtant, le séjour de Paul Morand ne date que
de seize ans; il lui fallut vingt cinq minutes à peine pour
se rendre de la Résidence d'Ismaïlia au Déversoir. Serait-il
venu seulement quelques années plus tôt qu'il eut été
obligé de passer plusieurs heures dans le vapeur de service pour conte11,1pler une gare, dans le même isolement
où elle se maintenait depuis plus d'un demi-siècle.
Il n'était al~rs pas rare qu'un agent passât dix, parfois même ving~ ans dans la même gare, avec laquelle
il finissait par s'identifier. Trois ou quatre ménages et
leurs enfants formaient la population de ces petites principautés que troublait chaque hiver le passage de << l'Aigrette)> transportant le Président de Port-Said à Ismaïlia.
Le Chef de Gare et sa femme étaient tenus de faire, en
français, la classe aux enfants de diverses nationalités.
Et le Contrôleur du Mouvement, lors de ses inspections,
s'assurait que l'accord des participes et la règle de trois
ne restaient pas des mythes pour cette jeunesse. L'un de
ces importants personnages dut même au zèle avec lequel
il s'acquittait de ces fonctions pédagogiques, d'obtenir du
Gouvernement Français les palmes académiques.
~-----
- << Laisse agir la nature ... et préviens la femme d'un
camarade de venir assister la tienne >>.
- <<Mais ça n'a pas l'air de bien se passer ... Je su1s
inquiet >>.
- << Alors, je téléphone à Ismaïlia d'envoyer une
ambulance. Seulement en période de Black-out, elle
·n'arrivera pas avant 40 minutes. >>
Une demi-heure plus tard, le futur père revient me
dire que le cas dépasse<<la compétence >> des autres dames
de la gare et je fais appeler le médecin militaire britannique
d'un camp voisin de convalescents.
Arrive un jeune homme blond et rougissant: <<I am
sorry sir, but I am not a gynecologist. 1 never had to
practice with ladies ... >>.
Vue prise du Mât de signaux
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<< Ça ne fait rien, lui dis-je, vous avez bien dù entendre parler au cours de vos études des mystères de la
naissance ? >>.
<<O.K. sir, I shall do my best ... >>
Isolées du monde, les gares ne furent point à l'abri
des remous des hostilités. Il suffit de relire l'ouvrage du
Commandant Georges Douin sur l'attaque du Canal de
Suez pour constater que, durant les journées qui précédèrent la bataille du 5 Février 1915, elles furent, de
Kantara au Déversoir, à portée de tir des armes légères
de l'ennemi.
Quant à la dernière guerre, les bombardements de
1941 sont encore présents à bien des mémoires et nous
savons que les agents des gares étaient bien placés pour
voir les mines, suspendues à leurs parachutes, descendre
dans les eaux du Canal. .. ou sur ses berges.
}'ai passé dix ans à la gare du Déversoir. Bien située
au débouché du canal dans le Grand Lac, elle vit se multiplier dans ses alentours immédiats, dès avant la guerre,
une multitude d'installations militaires, terrains d'aviation, camp de repos ou de garnison. Aussi n'avait-on
jamais l'impression d'y vivre isolés dans un coin de désert.
Peu après, arrive l'ambulance de la Compagnie avec
un médecin. On y porte la femme du matelot et le chauffeur
reçoit l'ordre d'éviter tout cahot. Malgré cette précaution,
un beau garçon vient au monde après 12 kilomètres de
route. Ses parents l'ont baptisé Manoli, mais chacun
l'appelle cheikh Ennedek.
Il existe sur le bord de la route, précisément à l'endroit où le jeune Manoli vint au monde, un marabout
dédié au cheikh Ennedek. C'est un lieu de pélerinage pour
les femmes qui souhaitent guérir d'une fâcheuse stérilité.
La légende prétend qu'un vigoureux grenadier Breton
du nom de Quennedec, venu en Egypte avec les armées
de Bonaparte, s'y convertit à la religion musulmane et
s'y maria. Sa progéniture abondante lui valut une flatteuse
notoriété et la sainteté de sa vie lui valut l'immortalité.
1943 - Au petit JOUr, un groupe de bombardiers
volant bas émerge de la brume. Les avions se dirigent
vers leur base de Kabret. Tout à coup, un des appareils
Intrigué, une nuit, par des éclats de votx dont l'air
calme transmettait les joyeuses intonations, j'envoie en
reconnaissance le matelot de quart. Il disparaît dans la
nuit... et ne revient pas. Une demi-heure plus tard, à la
relève du quart, je décide d'aller me rendre compte par
moi-même .
Dans la pénombre, je découvre notre matelot immobile, tapi derrière une murette. Une douzaine de naïades
complètement nues se livrent à de gracieux ébats dans
l'eau phosphorescente. Ces demoiselles font partie d'une
troupe de théâtre aux armées et donnent sans s'en douter
un spectacle artistique et privé à un seul civil privilégié.
h. oo- Un matelot sort de son logement au galop
et grimpe quatre à quatre l'escalier du bureau.
22
-
<< Monsieur, monsieur, ma femme va accoucher.
Que dois-je faire ? >> Aucune circulaire officielle, à ma
çonnaissance; ne prévoit le cas.
Le Bureau du Dév ersoir
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27
semble accélérer son allure: avec son gouvernail, il accroche l'aile de son voisin. Celui-ci tangue durement, mais
reprend sa ligne de vol tandis que l'avion abordeur pique
du nez, s'écrase et explose dans la lagune. juste en face
de la gare.
Quelques instants plus tard, un groupe d'officiers
Américains et Anglais arrive en Jeep et nous embarquons
dans le canot de la gare.
L'avion n'est plus qu'un amas de ferrailles tordues
et calcinées . Un jeune Canadien, seul survivant, blessé
à la figure a été projeté hors de la carlingue. Il s'évanouit
au moment où nous le hissons à bord.
Les officiers ne semblent en aucune façon affectés
par la mort de 4 camarades. C'est une tradition chez
eux : on ne parle jamais des disparus. Leurs noms sont
barrés au tableau de l'effectif: c'est tout.
Pour un civil, cette espèce de désinvolture paraît
choquante.
Une après-midi, un groupe hétéroclite débarque
d'une barque de pêche à l'appontement: ce sont des
pêcheurs, un sous-officier et deux soldats des GardesCôtes qui encadrent un individu indéfinissable, vêtu
d'une galabieh et coiffé d'une takieh.
Il s' agit d ' un soldat anglais déserteur qui a tenté sa
chance.
Pendant que le sous-officier téléphone à la Military
Police, le déserteur ne cherche nullement à dissimuler son
identité. Il me montre des papiers militaires et à mivoix me confie qu'il possède à Londres un confortable
compte en banque et qu'il est disposé à m'en faire profiter si je peux le faire embarquer sur un navire à destination de l'Angleterre.
Avec la meilleure volonté du monde, je ne me vois
guère arrêtant un navire au passage d'un signe de main
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et interpellant le capitaine pour le pner de bien vouloir
embarquer un déserteur.
Il est vraisemblable que le malheureux-qui ne semble
pas bien farouche - souffre d'une << crise de cafard >).
La Military Police vient le prendre en charge contre
reçu de livraison aux Gardes-Côtes.
La gare du Déversoir aurait vu son nom cité dans
la presse mondiale sans les rigueurs de la censure militair '!.
A l'issue de la Conférence de Yalta, le Lac Amer
fut choisi comme rendez-vous par le Président Roosevelt
pour y rencontrer Churchill, l'ex Roi Farouk, le Roi Ibn
Séoud et l'empereur d'Abyssinie. Le croiseur << Quincy •)
flanqué de 2 destroyers avait pris son mouillage à la limite
des fonds convenables. Des avions patrouillaient le ciel
sans arrêt. De puissantes vedettes de la R.A.F. surveillaient le plan d'eau. La cour de la gare grouillait de
police spéciale et se trouvait encombrée des puissantes
\tOitures du corps diplomatique. Trois ou quatre jours
durant, le Déversoir vécut dans la fièvre les heures les
plus agitées de son existence. Puis les navires et les avions
disparurent, les pêcheurs à la ligne retrouvèrent leurs
emplacements préférés et le Quartier Général fit parvenir au Chef de gare une belle lettre de remerciements
pour sa précieuse collaboration à l'effort de guerre, au
nom du Président des U.S.A.
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époque est révolue depuis que les contacts par radio
avec les navires ont peu à peu supplanté les liaisons par
signaux visuels.
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EL SERGANI, matelot du ferry-boat
de Port-Fouad, n'a pas hésité à plonger pour sauver
d'une mort certaine une femme portant un enfant
et qui avait glissé de l'appontement.
Toutes nos félicitations au courageux sauveteur.
MOHAMED
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EL SAYED EL Dxzoux appartenant au personnel
de la Compagnie à Ismaïlia, sélectionné pour les
jeux Oympiques d'Helsinki a marqué à lui seul
16 buts sur les 20 inscrits à l'actif de l'équipe
Egyptienne de football.
Nous joignons nos félicitations aux éloges
de la presse locale.
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