« L`emploi », l`idée fixe du président de la CCI

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« L`emploi », l`idée fixe du président de la CCI
PAYS :France
RUBRIQUE :Départementale
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18 novembre 2016 - Edition Nantes
« L'emploi », l'idée fixe du président
de la CCI
Il doit être élu président ce matin. Yann Trichard, le nouveau président de la Chambre
de commerce et d'industrie, n'a qu'un objectif : favoriser l'emploi dans le département.
Entretien
Yann Trichard, chef d'entreprise,
dirigeant de Syd Conseil, doit être
élu président de la CCI 44 ce matin.
Lors de l'élection à la Chambre de
commerce et d'industrie, votre liste a
fait un carton plein, puisque vous
remportez les 60 sièges. Mais le
taux de participation des entreprises
à ces élections reste faible. Moins de
12 % ?
Il y a eu une augmentation du
nombre de votants. Mais l'élection,
c'est passé. Aujourd'hui, je n'ai qu'un
objectif : créer de l'emploi. À titre
personnel avec un associé, j'ai créé
Syd Conseil (une boîte
d'informatique). Nous étions deux en
2000. Aujourd'hui, nous sommes
120. La CCI doit tout mettre en
oeuvre pour accompagner les
entreprises dans le recrutement. Il y
a 53 000 entreprises en
Loire-Atlantique, dont les 4/5 e sont
toutes petites. Humainement, ce
n'est pas possible de toutes les
approcher.
On doit agir sur les réseaux sociaux,
twitter, Linkedin, Facebook et toutes
les associations d'entrepreneurs pour
les contacter et montrer que la CCI
peut les aider (par exemple dans le
domaine du digital). La CCI peut
apporter beaucoup aux petites
entreprises.
Les grandes entreprises, elles, ont un
rôle de locomotive à jouer. Par
exemple dans le cadre de la
transition énergétique, pour
développer la filière.
Comment faire ?
On doit chasser en meute.
Partenaires privés et publics,
politiques, etc. Comme a su le faire
la Vendée. Dans le bocage vendéen,
le chômage n'est que de 5 %. Ils ont
compris qu'ils vivent ensemble, ils
ont su développer une solidarité. On
doit agir sur tout ce qui peut
favoriser l'emploi. L'attractivité du
territoire est un des leviers.
Notre axe, je le répète, c'est de faire
baisser le chômage. Dans tous les
domaines. Prenons l'exemple du port
autonome qui connaît des difficultés.
Il y a des industriels de la région qui
font du transport maritime par
container, à partir du Havre. Il faut
les inciter à le faire à Nantes.
L'enseignement, la formation sont
aussi des leviers importants sur
lequel la chambre peut agir ?
Nous gérons directement plusieurs
écoles d'enseignement supérieur,
mais aussi des centres
d'apprentissage. Nos formations
concernent 6 500 étudiants. Nous
gérons Audencia, mais aussi l'école
de design. Nous avons l'ambition
pour cette dernière qu'elle devienne
la meilleure école de design du
monde. Nous devons aussi
accompagner d'autres établissements
qui ne dépendent pas directement de
la CCI, notamment, l'école du bois,
qui est une vraie pépite pour le
territoire. On doit aussi promouvoir
l'apprentissage, redonner du sens à
cette filière. Un chaudronnier, un
très bon soudeur trouvent facilement
du travail et gagnent très bien leur
vie.
Aujourd'hui, vous allez être élu
président de la CCI. Vous allez
constituer votre bureau avec pour la
première fois en son sein, des
femmes. Une révolution à la CCI ?
Les nouvelles règles nous
imposaient d'avoir au moins dix-huit
femmes élues sur soixante, nous en
avons vingt et une. Dans le bureau il
y aura trois femmes sur dix
membres. C'est encore insuffisant.
Je n'ai pas pu convaincre plus de
femmes d'en faire partie.
Symboliquement, je me suis engagé
à ne jamais participer à un forum, à
une table ronde en qualité du
président de la CCI, sans la présence
d'une femme élue de la chambre.
Recueilli par Philippe GAMBERT.
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