« L`emploi », l`idée fixe du président de la CCI
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« L`emploi », l`idée fixe du président de la CCI
PAYS :France RUBRIQUE :Départementale PAGE(S) :9 DIFFUSION :696098 SURFACE :29 % PERIODICITE :Quotidien Cliquez ici pour voir la page source de l’article 18 novembre 2016 - Edition Nantes « L'emploi », l'idée fixe du président de la CCI Il doit être élu président ce matin. Yann Trichard, le nouveau président de la Chambre de commerce et d'industrie, n'a qu'un objectif : favoriser l'emploi dans le département. Entretien Yann Trichard, chef d'entreprise, dirigeant de Syd Conseil, doit être élu président de la CCI 44 ce matin. Lors de l'élection à la Chambre de commerce et d'industrie, votre liste a fait un carton plein, puisque vous remportez les 60 sièges. Mais le taux de participation des entreprises à ces élections reste faible. Moins de 12 % ? Il y a eu une augmentation du nombre de votants. Mais l'élection, c'est passé. Aujourd'hui, je n'ai qu'un objectif : créer de l'emploi. À titre personnel avec un associé, j'ai créé Syd Conseil (une boîte d'informatique). Nous étions deux en 2000. Aujourd'hui, nous sommes 120. La CCI doit tout mettre en oeuvre pour accompagner les entreprises dans le recrutement. Il y a 53 000 entreprises en Loire-Atlantique, dont les 4/5 e sont toutes petites. Humainement, ce n'est pas possible de toutes les approcher. On doit agir sur les réseaux sociaux, twitter, Linkedin, Facebook et toutes les associations d'entrepreneurs pour les contacter et montrer que la CCI peut les aider (par exemple dans le domaine du digital). La CCI peut apporter beaucoup aux petites entreprises. Les grandes entreprises, elles, ont un rôle de locomotive à jouer. Par exemple dans le cadre de la transition énergétique, pour développer la filière. Comment faire ? On doit chasser en meute. Partenaires privés et publics, politiques, etc. Comme a su le faire la Vendée. Dans le bocage vendéen, le chômage n'est que de 5 %. Ils ont compris qu'ils vivent ensemble, ils ont su développer une solidarité. On doit agir sur tout ce qui peut favoriser l'emploi. L'attractivité du territoire est un des leviers. Notre axe, je le répète, c'est de faire baisser le chômage. Dans tous les domaines. Prenons l'exemple du port autonome qui connaît des difficultés. Il y a des industriels de la région qui font du transport maritime par container, à partir du Havre. Il faut les inciter à le faire à Nantes. L'enseignement, la formation sont aussi des leviers importants sur lequel la chambre peut agir ? Nous gérons directement plusieurs écoles d'enseignement supérieur, mais aussi des centres d'apprentissage. Nos formations concernent 6 500 étudiants. Nous gérons Audencia, mais aussi l'école de design. Nous avons l'ambition pour cette dernière qu'elle devienne la meilleure école de design du monde. Nous devons aussi accompagner d'autres établissements qui ne dépendent pas directement de la CCI, notamment, l'école du bois, qui est une vraie pépite pour le territoire. On doit aussi promouvoir l'apprentissage, redonner du sens à cette filière. Un chaudronnier, un très bon soudeur trouvent facilement du travail et gagnent très bien leur vie. Aujourd'hui, vous allez être élu président de la CCI. Vous allez constituer votre bureau avec pour la première fois en son sein, des femmes. Une révolution à la CCI ? Les nouvelles règles nous imposaient d'avoir au moins dix-huit femmes élues sur soixante, nous en avons vingt et une. Dans le bureau il y aura trois femmes sur dix membres. C'est encore insuffisant. Je n'ai pas pu convaincre plus de femmes d'en faire partie. Symboliquement, je me suis engagé à ne jamais participer à un forum, à une table ronde en qualité du président de la CCI, sans la présence d'une femme élue de la chambre. Recueilli par Philippe GAMBERT. ■ Tous droits de reproduction réservés