Personnes présentes - Les services de l`État en Côtes d`Armor

Réunion autour des projets sociaux des aires d’accueil des gens du voyage
Compte rendu
Jeudi 19 mars 2015
Personnes présentes :
Régis CORLOSQUET, directeur du CCAS de Paimpol
Christelle ARTHUR, conseillère technique – Conseil général des Côtes d’Armor
Pierre DELOURME, adjoint au maire de Saint-Brieuc
Marie-Laure MORIN, chargée de mission habitat à la ville de Saint-Brieuc
Nathalie LINNIG, animatrice socio-culturel – association Itinérance
Willy LE BIZEC, animateur socio-culturel – association Itinérance
Yvan BANNIER, membre de l’association ANGVC
Sandrine LELIEVRE, adjoint administratif – commune d’Hillion
Isabelle LE GALL, adjointe à l’action sociale à la ville de Trégueux
Bruno BEUZIT, vice-président en charge des gens du voyage à Saint-Brieuc Agglomération
Séverine ROPERS, chargée de mission à la politique familiale à l’UDAF, coordinatrice du dispositif
« Lire et faire lire »
Yann GODET, responsable habitat et insertion à la communauté de communes de la Côte
d’Émeraude
Stéphanie RAHAIN, chef du service habitat, transport et gens du voyage à Dinan Communauté
Christelle SÉRADIN, directrice de l’action sociale à la ville de Lannion
Caroline PETIT, éducatrice spécialisée au CCAS de Lannion
Jean-Baptiste LE BOUR, stagiaire éducateur spécialisé à Lannion
Marylise BESNARD, adjointe au maire de Loudéac
Hugues JÉHANNO, directeur de cabinet du maire de Loudéac
Carine LAJOINIE, conseillère pédagogique, secteur de Loudéac
Pascale TANGUY, directrice adjointe du CCAS de Ploufragan
Jérôme TETRON, directeur du CCAS de Ploufragan
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Lise LE MOUROUX, stagiaire assistante sociale MDD de Lamballe
Laura LAMER, stagiaire assistante sociale MDD de Lamballe
Céline BERNARD, professeur des écoles – poste de soutien auprès des enfants du voyage à
l’école du Woas Wen à Lannion
Carole GUILLOU, professeur des écoles – poste de soutien auprès des enfants du voyage sur les
écoles de Guingamp Communauté
Ollivier BRIAND, conseiller pédagogique, IEN Lannion
Gino FERRET, membre de l’association Itinérance
Marie-France MARCHAND, adjointe au maire d’Hillion
Eric LAVAL, directeur de l’offre de service partenaires – CAF des Côtes d’Armor
François COSTE, directeur de l’association Itinérance
Dominique VIEL, présidente de l’association Itinérance
Françoise ALLANO, adjointe au maire de Langueux
Chantal LEBRANCHU-BOURGAULT, adjointe au maire de Dinan en charge du CCAS
Marianne TORCHARD, éducatrice – association Itinérance
Céline SCHOUBERT-LE PUT, responsable du service logement – DEET - CG 22
Patricia BRIAND, responsable du CCAS de Lamballe
Christophe BUZZI, directeur adjoint de la DDCS des Côtes d’Armor
François de MARTEL, directeur de la DACA au Conseil général des Côtes d’Armor
Nelly CABELDUC ; chargée de développement – GIP AGV 35 en Ille-et-Vilaine.
Les contacts mails et/ou téléphoniques des différents interlocuteurs sont précisés en annexe de ce
compte rendu.
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Organisateurs de la demi-journée - membres du comité technique
départemental gens du voyage :
Les 4 personnes présentes à la demi-journée du 19/03 :
• Myriam MÉNAGER, Inspectrice de l’Éducation Nationale circonscription de Loudéac
• Philippe TROËL, responsable de service animation et vie sociale à la CAF
•
•
Cécile DENIS, conseillère technique – DDCS des Côtes d’Armor
Iuna ROLLAND, chargée de mission gens du voyage – Conseil général et État.
•
Francis RENARD, Responsable de Mission « Prévention et Insertion en faveur des
populations vulnérables » – DDCS des Côtes d’Armor ;
Christine PIVIN, chef du service RSA – DACA – Conseil général des Côtes d’Armor.
+
•
Déroulé de la demi-journée :
Les participants sont accueillis par Jean-Marie PEPPERS, directeur de la CAF.
1ère phase : information
La demi-journée est introduite par Christophe BUZZI, directeur adjoint de la Direction
Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS). Il rappelle le cadre politique et les objectifs des
projets sociaux des aires d’accueil des gens du voyage. Il souligne notamment que ce thème
s’inscrit dans le cadre du schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage 20102016.
M. Buzzi se félicite de l’engagement des collectivités costarmoricaines pour la réalisation
des aires d’accueil (15 aires réalisées sur 16 inscrites au schéma). La réalisation des équipements
permet aujourd’hui de se pencher sur l’aspect qualitatif de l’accueil des gens du voyage et la mise
en oeuvre des projets sociaux des aires d’accueil. Dans ce cadre, le comité technique
départemental gens du voyage est une instance de soutien aux collectivités.
Intervention de Nelly CABELDUC chargée de mission développement au GIP Accueil des
Gens du Voyage en Ille-et-Vilaine.
Un témoignage issu de l’expérience en Ille-et-Vilaine : présentation des facteurs clés de réussite
pour la mise en place des projets sociaux en Ille-et-Vilaine.
Le diaporama présenté par N. Cabeduc est annexé à ce compte rendu.
Trois interlocuteurs représentants les collectivités de Saint-Brieuc Agglomération (Bruno
Beuzit), la ville de Lannion (Christelle Séradin) et Lamballe Communauté (Patricia Briand) sont
intervenus pour présenter les conditions d’émergence du projet social pour les aires d’accueil de
leur territoire.
Ces interventions ont permis d’évoquer l’émergence et la mise en œuvre de projets sociaux dans
trois contextes distincts et donc avec trois historiques différents.
Des similarités peuvent cependant être mises en avant et notamment le fait qu’un pilotage du
projet social par la collectivité est un élément essentiel pour permettre réellement sa mise en
œuvre. Les interlocuteurs référents pour ce pilotage doivent être clairement identifiés.
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2ème phase : ateliers d’échanges
Cécile DENIS de la DDCS présente la méthodologie des ateliers : à chaque table il y a un
rapporteur, un animateur et un « maître du temps ». Trois questions différentes sont abordées au
sein des ateliers. Entre chaque question, chaque atelier fait une restitution à l’ensemble de la salle.
Ce compte rendu reprend les restitutions des différents groupes à l’ensemble de la salle :
1. Quels ont été/sont les freins à la mise en place du projet social sur votre territoire ?
•
Le manque de volonté politique. Le manque de volonté des services concernés par le
projet social,
•
Le manque d’intérêt des acteurs et/ou partenaires pour le
l’accompagnement des gens du voyage,
•
Lorsque le pilotage politique est faible ; le manque d’élu référent pour la coordination du
projet social,
•
Lorsque le dialogue est difficile ou inexistant entre les acteurs/partenaires du projet social
et les gens du voyage,
•
Les conflits, les dégradations sur l’aire d’accueil,
•
Les séjours courts des voyageurs, la présence des familles sur l’aire aléatoire ; la difficulté
d’inscrire le projet social dans la durée,
•
Le manque de coordination des partenaires/ des actions ; le manque d’échanges réguliers
entre partenaires du projet social,
•
Selon certains acteurs, le projet social d’une aire d’accueil n’est pas perçu comme
valorisant pour le territoire,
•
La prise de compétence par l’EPCI peut mettre de côté les communes qui étaient
précédemment compétentes pour la gestion de l’aire d’accueil et la coordination du projet
social. Cela peut diminuer la proximité entre les gens du voyage et les services de la
commune d’implantation de l’aire,
•
Les différences de gestion des aires d’accueil selon les collectivités et les différences entre
les projets sociaux d’une collectivité à une autre au sein du département,
•
L’usure professionnelle des agents gestionnaires au quotidien sur les aires d’accueil ;
l’usure professionnelle des agents/élus en charge de la politique d’accueil des gens du
voyage,
•
Lorsqu’il y a un manque de moyens humains et financiers,
•
Les gens du voyage peuvent ressentir un « envahissement » par les partenaires et se
sentir trop sollicités, « subir » la mise en place du projet social,
•
La non connaissance du public gens du voyage par les interlocuteurs identifiés comme
acteurs du projet social,
•
Les incompréhensions entre cultures sédentaires et cultures voyageurs ; les préjugés,
•
Lorsque l’aire d’accueil est éloignée des services de la collectivité ; lorsqu’il y a un manque
d’articulation entre l’équipement et la ville,
•
Lorsque les équipements de l’aire et/ou l’infrastructure ne sont pas/plus adaptés à l’accueil
des gens du voyage.
projet social/pour
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2. Quels sont les points d’appuis pour la mise en place du projet social sur votre
territoire ?
Trois thématiques sont mises en avant comme point d’appui pour la mise en place du projet social
d’une aire d’accueil :
•
le vecteur culturel (pour une meilleure compréhension entre voyageurs et sédentaires),
•
la scolarisation (notamment les démarches dans le cadre du protocole de scolarisation
et l’implication des écoles),
•
l’habitat.
Les points suivants sont également évoqués :
•
la volonté politique ; le pilotage technique et politique du projet ; l’implication des élus,
•
un référent/coordinateur du projet social bien identifié,
•
la mise en place d’un comité technique local se rassemblant régulièrement ; l’existence
d’un noyau dur de partenaires bien identifiés,
•
une expérience « modélisante » (importance de l’adhésion des voyageurs),
•
développer la « communication » : sur le terrain, en s’appuyant sur des gens du voyage
« relais » et en instaurant un climat de confiance,
•
un diagnostic des besoins des voyageurs fait avec les voyageurs ; la prise en compte
des besoins des voyageurs,
•
la mobilisation des voyageurs ; lorsque les gens du voyage sont « outillés » pour
échanger avec la collectivité gestionnaire de l’aire d’accueil,
•
proposer des actions auprès des enfants (cela peut permettre de toucher indirectement
les parents),
•
l’intervention des partenaires sociaux sur les aires d’accueil,
•
le fait que la majeure partie des aires d’accueil soient déjà réalisées permet aux
acteurs travaillant pour l’accueil des gens du voyage de se consacrer dorénavant à la
mise en œuvre des projets sociaux,
•
les ressources communales ; la mobilisation des structures locales (bibliothèque,
centre culturel, PMI, etc.),
•
un équipement de qualité. Une aire d’accueil qui donne de bonne condition d’accueil
aux voyageurs est une base nécessaire pour la mise en place d’un projet social.
3. Donner une priorité pour la mise en œuvre du projet social sur une aire d’accueil.
6 groupes différents ont répondu à cette question. La réponse de chaque groupe vous est
présentée ci-dessous :
Groupe n°1 : mobiliser les acteurs dans un objectif d’insertion et de respect des droits des gens du
voyage. Les voyageurs doivent être considérés comme des citoyens à part entière.
Groupe n°2 : Communiquer pour mieux agir (concertation) : communiquer entre partenaires ; faire
connaître les ressources ainsi que les demandes et les besoins des familles de voyageurs.
Groupes n°3 : la prise en compte des besoins des habitants du territoire : l’aire d’accueil doit être
considérée comme un quartier de la ville.
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Groupe n° 4 : donner les moyens humains et financiers aux différentes structures qui favorisent la
mise en place des projets sociaux sur les aires d’accueil.
Groupe n°5 : la prise en compte des conditions de vie et des besoins des familles.
Groupe n°6 : Associer les gens du voyage au projet social. Assurer une coordination du projet. Les
enfants doivent être « la porte d’entrée ».
3ème phase : Conclusion/ouverture
Christophe BUZZI, directeur adjoint de la DDCS et François de MARTEL, directeur de la
DACA au Conseil général ont assuré la conclusion de cette demi-journée.
Monsieur de Martel a mis en avant l’aspect « libérateur » que doit porter la loi : elle doit
faire grandir les gens et leur permettre de trouver des espaces de liberté.
Le vivre ensemble ne peut se décréter dans une loi : cela se construit.
Il a insisté sur le volontarisme politique et l’engagement collectif de la société pour l’accueil des
gens du voyage.
La participation des voyageurs est essentielle et il souligne qu’au-delà d’être des gens du voyage,
se sont tout d’abord des habitants de notre territoire. Il est important de repérer leurs besoins et de
leur demander leur avis dans le cadre de l’élaboration des politiques publiques les concernant
(notamment pour le schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage et le schéma
d’action social du Conseil général).
Monsieur de Martel a également souligné la nécessaire coordination des institutions pour favoriser
l’accueil des gens du voyage dans les Côtes d’Armor.
Monsieur Buzzi met en avant 5 mots qui permettent de reprendre les enjeux fondamentaux
dans la mise en place de projets sociaux pour les aires d’accueil des gens du voyage :
•
« la parole »: qui doit être donnée aux usagers des aires d’accueil. Il souligne également
qu’il sera nécessaire de prendre en compte la parole des voyageurs lors de la révision du
schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage,
•
« la volonté politique et financière » dans le cadre des projets,
•
« l’interconnaissance » des publics,
•
« la logique d’inclusion » ; comment faire en sorte que les personnes puissent bénéficier
des droits auxquels elles peuvent prétendre et notamment du droit commun,
•
« la persévérance » pour faire aboutir les projets.
Deux extraits de documentaires ont été diffusés pour la clôture de cette demi-journée :
•
•
Documentaire de la DIHAL « Le Chemin des Limites – voyage au cœur d’une catégorie
administrative : les gens du voyage ».
DVD du festival du cinéma de Douarnenez de 2013 : reprise de la chanson de Georges
Brassens « la mauvaise réputation » dont les paroles ont été transformées et parlent des
gens du voyage.
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