sujet de thèse RCIM - Université d`Angers
Transcription
sujet de thèse RCIM - Université d`Angers
SUJET PROPOSE POUR UNE PREMIÈRE INSCRIPTION EN DOCTORAT RENTREE UNIVERSITAIRE 2011 – 2012 – AR DU MINISTERE Cet imprimé doit être transmis par le Directeur de thèse, sous couvert du Directeur du Laboratoire aux Directeurs Adjoints de l’Ecole Doctorale AVANT LE 30 MARS 2011 Intitulé du laboratoire d’accueil Récepteurs et Canaux Ioniques Membranaires UPRES-EA2647 USC INRA 2023 Nom et Prénom du responsable du laboratoire LAPIED Bruno Nom et Prénom du responsable de l’équipe LAPIED Bruno Intitulé français du sujet de thèse proposé : Intitulé anglais du sujet de thèse proposé Nom et prénom du directeur de thèse (obligatoirement HDR) et coordonnées % d’encadrement : Les Récepteurs Nicotiniques, cibles d’insecticides, chez le puceron du pois Acyrthosiphon pisum. Nicotinic acetylcholine receptors as a target for insecticide in pea aphid Acyrthosiphon pisum THANY Steeve Hervé 40% Laboratoire Récepteurs et Canaux Ioniques Membranaires (RCIM) UPRES EA 2647/USC INRA 2023. Tel : 0241735213 E-mail : [email protected] Nom et prénom du co-directeur (éventuel) (obligatoirement HDR) : % d’encadrement : Nom et prénom du co-encadrant N°1 (éventuel) : % d’encadrement Nom et prénom du co-encadrant N°2 (éventuel) : % d’encadrement (Rappel : l’équipe d’encadrement est limitée à 3 personnes, avec 40% d’encadrement minimum pour le directeur) Co-encadrante: TRICOIRE-LEIGNEL Hélène 60% Résumé du sujet de thèse proposé (Arial, taille 12, simple interligne) (1 page maximum) Les pucerons sont des ravageurs de culture très importants dans notre agriculture et provoquent des dégâts à l’origine de millions d’euros de perte annuelle. Jusqu’à présent, la lutte chimique contre les pucerons passait par l’utilisation des carbamates (qui ciblent l’acétylcholinestérase) mais compte tenu des mécanismes de résistance développés par les pucerons, ceux-ci sont progressivement remplacés par les insecticides néonicotinoïdes. Malheureusement, des phénomènes de résistance vis-à-vis de ces nouvelles molécules ont été révélés ces dernières années, montrant la capacité des insectes à s’adapter au traitement. En outre, ces insecticides néonicotinoïdes ont été à l’origine de plusieurs polémiques qui ont abouti au retrait de certaines formulations (Ex. Gaucho®). Nous n’avons en effet qu’une connaissance partielle du mode d’action de ces molécules qui agissent comme des agonistes des récepteurs à l’acétylcholine de type nicotinique. Compte tenu du poids de l’industrie agroalimentaire en France, du plan Ecophyto 2018 visant à réduire de 50% l’usage des pesticides et des polémiques engendrées par la mise sur le marché de nouvelles molécules, une connaissance plus approfondie du mode d’action de ces molécules et des mécanismes de résistance développés par les insectes ravageurs comme le puceron est plus que nécessaire. Les récepteurs nicotiniques sont un assemblage de plusieurs sous-unités protéiques qui forment un canal dont l’ouverture est notamment activée par un ligand endogène l’acétylcholine. Avec plusieurs collègues, nous avons montré qu’il existe deux types de récepteurs nicotiniques chez les insectes qui sont soit sensibles, soit insensible à ces molécules (Tan et al., 2007; Courjaret et Lapied, 2001). Ces données suggèrent que l’insecte est capable d’exprimer des récepteurs nicotiniques qui sont naturellement insensibles aux insecticides alors que l’insecte n’a jamais été mis au contact de ces molécules. Cependant à ce jour, nous n’avons aucune connaissance sur la composition en sous-unités des récepteurs natifs et finalement, les sous-types de récepteurs présents chez les insectes. Dans le cadre de ce projet, nous proposons de caractériser la structure moléculaire et la pharmacologie des récepteurs nicotiniques natifs chez le puceron du pois afin d’identifier, chez cet insecte ravageur, les facteurs qui modulent la sensibilité et/ou l’insensibilité des récepteurs nicotiniques aux insecticides néonicotinoïdes en combinant différentes approches. A partir d’un élevage récemment installé au laboratoire en collaboration avec D. Tagu (UMR Bio3P, INRA, Le Rheu), des tests de résistance aux néonicotinoïdes sur insecte entier seront réalisés afin d’identifier les doses létales 50 de chaque insecticide. Ces données seront comparées aux affinités entre récepteurs et insecticides par des analyses de liaison sur préparations membranaires en collaboration avec D. Servent (IBiTec, SIMOPRO, LTMB, CEA, Saclay). Pour cela, nous bénéficierons de l’aide technique de Sumitomo Chemical Company (Japon) et de Bayer CropScience (Allemagne), compagnies avec lesquelles nous collaborons et qui nous permettront de disposer des insecticides néonicotinoïdes tritiés. Une mesure parallèle des niveaux d’expression des gènes des différentes sous-unités des récepteurs nicotiniques par la RT-PCR quantitative devra aboutir à des hypothèses quant aux combinaisons de sous-unités susceptibles d’engendrer des récepteurs insensibles ou sensibles, ainsi que les stades de développement les plus sensibles aux insecticides. Ces hypothèses seront alors mises à l’épreuve lors des mesures de liaison par affinité des insecticides, après élimination des sous-unités d’intérêt par interférence d’ARN, suivant une technique récemment mise au point chez le puceron du pois (Jaubert-Possamai et al., 2007). Cette thèse permettra au doctorant d’acquérir de solides connaissances à la fois dans les domaines fondamentaux en toxicologie cellulaire ainsi que dans les domaines appliqués comme expert en stratégie de lutte contre les insectes ravageurs de culture. Cette double compétence sera complétée par un ensemble de techniques complémentaires permettant l’étude de récepteurs canaux et/ou membranaires: biologie moléculaire, toxicologie, biochimie. D’autre part, l’intérêt de ce projet réside dans le partenariat que nous avons avec des laboratoires publics et privés qui permettra au doctorant de valoriser son travail auprès de compagnies comme Sumitomo et Bayer avec lesquelles nous avons un partenariat depuis plusieurs années. Au niveau Universitaire, le laboratoire est porteur d’une Mention Master au sein de l’UFR de Science. Le doctorant pourra, s’il le souhaite, exercer une activité d’encadrement d’étudiants de première et/ou de deuxième année de Master.