session Communication politique
Transcription
session Communication politique
QCM Sciences de l’information et de la Communication – 3 ème session Communication politique 1. Dans le champ de la communication politique, qu’appelle-t-on le « storytelling » ? La façon dont les candidats politiques transforment la politique en un « festival de narration d’histoires », dans lequel la presse joue à la fois l’acteur, le chœur, et le public. La façon dont les candidats politiques, dans leur communication politique (pendant leur campagne), parlent autant leur vie privée que de leur opinion politique. 2. Qui a écrit un ouvrage sur le « storytelling » ? Thierry Melchior. Christian Salmon. Albert Einstein. 3. En communication politique, qu’est-ce qui est le plus souvent reproché et critiqué ? La volonté de « contrôler l’agenda », c'est-à-dire « occuper la scène », sans jamais laisser le temps à la presse d’aller « au fond » de ce qui est dit, et sans laisser le temps à la presse de créer elle-même l’évènement. L’utilisation trop fréquente d’informations chiffrées et de statistiques (pourcentages, proportions, schémas, ‘camemberts’…). 4. Qu’est-ce que la « démagogie » ? Le « désir excessif et immodéré de puissance et de gloire, souvent connu et désigné par l’expression ‘folie des grandeurs’.» « L’art de mener le peuple en s’attirant ses faveurs », ce qui veut dire : flatter le peuple, le ‘caresser dans le sens du poil’, lui dire les choses qu’il a envie d’entendre (telles qu’il les ressent, et telles qu’il a envie qu’on les lui dise) ». 5. Quel élément tend de plus en plus à prendre la place centrale en communication politique ? L’argumentation politique ‘stricto-sensu’ (au sens strict), le contenu, le fond, le programme, l’action politique et ses résultats. La politique ‘lato-sensu’ (au sens large), le marketing, l’image, l’apparence, les affects, la forme, le lien (fusionnel) et la (bonne) « longueur d’ondes » qu’entretient le politique avec son électorat. 6. Quel élément tend à être de plus en plus critiqué et dénoncé en communication politique ? La priorité donnée à l’argumentation (contenu, fond, programme) => politique traditionnaliste, conservatrice et ‘janséniste’, qui conduit, convainc et entraine l’opinion, se confronte et s’affronte bec et ongles avec les autres partis La priorité donnée à la communication (marketing, image, affects, forme,...). => politique dévalorisée, corrompue et « pipolisée » (« people’isée »), consistant à séduire, flatter, « nurser » les citoyens en récoltant/synthétisant leurs opinions et en camouflant/neutralisant les risques et les contradicteurs. Stéphanie MARTY – 2012/2013 1 QCM Sciences de l’information et de la Communication – 3 ème session 7. Que signifie cette citation ? « Au lieu de traiter les questions de fond par l’action, nos dirigeants la traitent par le verbe, par l’image, et par l’écœurante communication, qui est à la pensée ce que l’acrylique est au cachemire ». [J.F. Revel] La communication politique affaiblit, endort, édulcore la conscience critique, la réflexion, le débat ; elle entraine une « défaite de la pensée » et de l’action ; elle défait, annonce, tente, biaise, ‘zigzague’ et ‘confusionne’. La communication politique sollicite, stimule et éveille la conscience critique, la réflexion, le débat ; elle entraine une « renaissance » de la pensée et de l’action ; elle fait, agit, décide, assume : elle est directe et va droit au but ; elle est claire et éclaire. 8. Pourquoi dit-on que la communication « mystifie » les récepteurs qu’elle vise ? On dit que la communication « mystifie » les récepteurs au sens de « tromper », « leurrer », « abuser de leur crédulité ». Elle met en scène le réel et fait de la réalité un spectacle chorégraphié ; ainsi, elle séduit les récepteurs, en leur faisant « prendre des vessies pour des lanternes » (en donnant de la réalité une idée séduisante mais fausse). On dit que la communication « mystifie » les récepteurs, parce qu’elle voue réellement un mythe à ses récepteurs, qui l’oblige à leur dévoiler le réel toujours tel qu’il est, sans le mettre en scène. 9. A quoi la communication politique (et - plus généralement – la communication toute entière) est de plus en plus fréquemment rattachée ? A la séduction, au sens péjoratif du terme. A la conviction, au sens noble et honnête du terme. 10. Que traduit cette citation : « Ce que nous vendons, c’est du temps de cerveau humain disponible ». [Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1] La communication commerciale / publicitaire stimule et éveille les cerveaux humains, en les maintenant perpétuellement en activité. La communication commerciale/publicitaire étouffe, asphyxie, et opprime les cerveaux humains, en cherchant à monopoliser sans cesse le temps dont ils disposent. 11. Comment évoluent – de nos jours - la communication politique, la communication commerciale ou publicitaire, et le domaine dit « médiatique » ? On assiste à une « déconsidération » de la communication, et à la déchéance patente (évidente, palpable) de la notion de communication (de plus en plus discréditée et ramenée à la notion de manipulation). On assiste à une « considération » grandissante de la communication, et à une valorisation patente (évidente et palpable) de la notion de communication. 12. Qui a parlé d’une « ère du soupçon » ? (« Jamais les accusations portées contre les organes d’information […] n’ont été aussi nombreuses et aussi graves, que depuis le début des années 90 (…) : c’est ainsi que s’ouvre l’ère du soupçon ») Christian Salmon. Francis Balle. Stéphanie MARTY – 2012/2013 2