No title - Clicanoo

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SPORTS MONDE
Mercredi 31 août 2011
Le Journal de l’Île
La dernière chance
BASKET-BALL - La longue marche vers Londres commence aujourd’hui
à Siauliai face à la Lettonie pour l’équipe de France qui, avant de penser
à une médaille à l’Eurobasket en Lituanie, abat sa dernière carte
pour disputer un jour les jeux Olympiques.
Par deux fois, la porte des JO
s’est refermée devant elle à l’issue de psychodrames dont elle
semble avoir le secret. A l’Euro2003, elle avait terminé quatrième alors qu’il fallait finir sur
le podium pour disputer le
tournoi olympique d’Athènes.
Quatre ans plus tard, elle avait
échoué à la huitième place alors
qu’il fallait être dans les sept
pour voir Pékin... Cette année,
le défi est plus grand. Parce qu’il
faudra être finaliste de l’Euro
pour aller directement aux Jeux
de Londres alors que les places
3 à 6 envoient à un tournoi de
qualification olympique en juillet 2012. Mais aussi parce que
cet Euro, qui réunit pour la première fois 24 équipes, s’annonce comme le plus relevé de
l’histoire, toutes les stars du
Vieux Continent, de Dirk Nowitzki à Pau Gasol, ayant fait le
déplacement.
Derrière le favori espagnol et
le pays-hôte lituanien, ils sont
une bonne demi-douzaine à espérer une médaille dans trois
semaines à Kaunas. La Serbie, la
Turquie, l’Allemagne, l’Italie et
la Russie figurent dans le lot
ainsi que la France, qu’on a rarement vu aussi concernée que
cet été lors d’une préparation
conclue par neuf victoires et
une seule défaite. Avec cinq
joueurs NBA, un Tony Parker
impliqué comme jamais, un Nicolas Batum de plus en plus fort
et un Joakim Noah dans le rôle
du messie chargé de combler les
lacunes récurrentes dans la raquette, elle présente un effectif
équilibré et séduisant.
“DE LA FOLIE PURE”
La défense demeure son gros
point fort et son attaque a montré des signes de progrès tout au
long de l’été. Ses qualités sont
connues, ses défauts aussi.
L’adresse de loin reste un problème tout comme l’inexpérience (cinq des douze n’ont
encore jamais disputé un Euro)
d’un groupe remanié année
après année au gré des forfaits.
Cette fois encore l’absence de
Turiaf, Mickaël Pietrus, Diot et
Bokolo, tous cochés sur la liste
Avec Joakim Noah et Tony Parker, l’équipe de France possède deux
stars qui partagent un même but: briller à l’Eurobasket.
initiale, a sensiblement éloigné
les Bleus du concept d’une
“Dream team” à la française.
S’ils possèdent un formidable
potentiel, ce qui en soi n’est pas
nouveau, la prudence est donc
de mise, d’autant que ce qui les
attend lors des deux premiers
tours est de la “folie pure”,
comme le constate Nicolas Batum. Le tirage au sort a en effet
coupé l’Euro en deux avec d’un
côté presque tous les favoris et
de l’autre des nations comme la
Grèce, la Russie et la Croatie qui
n’auront sans doute rien à
craindre jusqu’en quarts de finale. La France, elle, devra
d’abord terminer dans les trois
premiers de son premier tour
où elle croisera successivement
la Lettonie aujourd’hui, Israël
demain, l’Allemagne vendredi,
l’Italie dimanche et la Serbie
lundi. Puis se coltiner un
deuxième tour où elle a toutes
les chances de croiser l’Espagne,
la Lituanie et la Turquie, soit le
champion d’Europe en titre et
les médaillés de bronze et d’argent du dernier Championnat
du monde!
“L’équipe de France la plus forte
depuis 2003”
TONY PARKER - Le meneur de jeu de l’équipe de
France Tony Parker a estimé que la sélection française actuelle était “la plus forte depuis 2003” à la
veille d’attaquer son sixième Eurobasket personnel en Lituanie. “Je pense que cette équipe est la plus
forte depuis 2003, elle est très talentueuse, même si
c’est dommage qu’on n’ait pas Ronny (Turiaf) et Mike
(Pietrus) avec nous”, a déclaré Tony Parker, insistant notamment sur l’impact de Joakim Noah
dans la raquette. En 2003, la France, déjà emmenée par Parker, avait survolé le début de l’Euro
en Suède avant d’échouer à la quatrième place et
de rater les Jeux d’Athènes, une mésaventure que
Parker a revécue quatre ans plus tard à l’Euro en
Espagne. En Lituanie, le joueur des San Antonio
Spurs n’a pas envie de rater pour la troisième fois
consécutive les jeux Olympiques. “On a fait une
bonne préparation même si je sais que ça ne veut pas
dire grand-chose. On a un long chemin devant nous.
C’est un Euro très compliqué et on est dans le groupe
le plus dur. Mais j’espère que la roue va tourner”, at-il conclu

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