Le Bassin Parisien
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Le Bassin Parisien
Résultats du recensement de la population 2006 : dynamiques régionales LE BASSIN PARISIEN Étude réalisée par Philippe Cariou sous la direction de Pascale Rohaut septembre 2011 Direction régionale et interdépartementale de l'Équipement et de l'Aménagement ÎledeFrance Service de la connaissance, des études et de la prospective 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 1 TABLE DES MATIÈRES 1.La croissance de la population est inférieure à la moyenne française ........................................................................................................ 4 2.Le poids du Bassin Parisien dans l'emploi se réduit ................................................................................................................................... 7 Conclusion : en dehors de l'IledeFrance, le Bassin Parisien est en perte de vitesse ................................................................................ 10 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 2 Note préliminaire : Le recensement de la population a fait l’objet d’une rénovation en 2004. Cela s'est traduit par des changements de méthodologie qui imposent des précautions dans l’utilisation des données. En conséquence, les évolutions en valeur absolue portent généralement sur la période 19902006 et non sur la période 19992006, ceci afin d'atténuer les écarts dus aux ajustements (voir cidessous). La problématique de l 'ajustement « L'évolution de la population entre [les recensements de 1999 et 2006] s'explique par l'évolution naturelle, c'estàdire la différence entre les naissances et les décès, et par l'évolution du solde migratoire, c'està dire la différence entre les personnes arrivant et sortant du territoire. Toutefois, en intégrant ces données, une partie de la hausse de la population reste inexpliquée. C'est ce différentiel qu'on appelle la variable d'ajustement et qui correspond à 661 000 personnes [en France]. » « L'introduction de la variable d'ajustement peut avoir plusieurs origines : une mauvaise estimation du solde migratoire, une différence de qualité entre les deux recensements ou encore le changement de méthode entre 1999 et 2006. » Par exemple, en 1999, l'amélioration de la mesure des doubles comptes par rapport au recensement précédent laisse penser que l'évolution réelle était supérieure à celle que l'on observait : « les étudiants résidant chez leurs parents, mais ayant un autre logement indépendant, étaient rarement comptés deux fois, contrairement à 1990. » En revanche, en 2006, la population recensée a été supérieure à ce que l'on aurait obtenu avec la méthodologie du recensement de 1999. Une des solutions préconisée « consiste à travailler sur de plus longues périodes pour comparer des évolutions de population entre 1990 et 2006, car l'ajustement s'équilibre. » Source : compterendu de l'assemblée plénière du CRIES IledeFrance (Comité Régional pour l'Information Économique et Sociale) du 1er avril 2010. 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 3 1. La croissance de la population est inférieure à la moyenne française Au 1er janvier 2006, le Bassin Parisien (soit 28 départements, selon la définition de la DATAR1) regroupe 34,9 % de la population de France métropolitaine avec 21,4 millions d'habitants soit 1,3 million de plus qu’en 1990. Le poids du Bassin parisien dans la population française s'est accru entre 1962 et 1975 (+ 0,4 point), mais il a diminué de 0,7 point depuis 1990. Il reste stable sur une longue période ( 0,3 point en 44 ans). En revanche, le poids de l'IledeFrance dans le Bassin Parisien n'a cessé de s'accentuer, sauf entre 1975 et 1982. En 2006, la région représente 53,8 % de la population, soit 1,9 point de plus qu'en 1962. Illustration de cette évolution, l'IledeFrance a contribué pour 70 % à l'augmentation de la population du Bassin Parisien entre 1990 et 2006. 1 « Le Bassin parisien est une entité lancée en 1992 par la DATAR [Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l'attractivité régionale], dans le Livre blanc du Bassin parisien puis accepté par l'ensemble des conseils régionaux concernés. Le découpage proposé par la DATAR était issu d'études datant des années 70 basé sur les limites géographiques naturelles de ce bassin, légèrement modifié : les régions ChampagneArdenne et BasseNormandie ne faisaient initialement que partiellement partie du Bassin , Rapport d'information n° 241 (20022003) de M. JeanFrançois PONCET, parisien et ont souhaité y être totalement intégrées. » L'exception territoriale : un atout pour la Franc e fait au nom de la délégation à l'aménagement du territoire, Sénat 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 4 La relative stabilité du poids du Bassin Parisien en France recouvre des évolutions contrastées. Depuis 1990, l'évolution de la population francilienne est proche de ce que l'on observe hors du Bassin parisien, alors que les régions périphériques connaissent une faible croissance démographique : • + 8,2 % en IledeFrance entre 1990 et 2006 • + 4,4 % dans le Bassin Parisien hors IledeFrance • + 9,6 % dans le reste de la France métropolitaine Par rapport à la période précédente, on observe un ralentissement de la croissance démographique du Bassin Parisien et un dynamisme accru du reste de la France. Entre 1975 et 1990, sur 9 départements dont la croissance était supérieure à 15 %, 4 appartenaient au Bassin Parisien ; entre 1990 et 2006, cette proportion n'est plus que de 1 sur 17 (voir cartes cidessous). source: Insee, recensements de la population 1975 à 2006, population sans double compte ; le trait noir figure la limite du Bassin Parisien 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 5 Sur le plan national, on observe un déclin démographique sur un territoire compris entre les Ardennes et le Massif Central, mais cette « diagonale du vide » ne s'étend plus jusqu'aux Pyrénées comme c'était le cas jusqu'en 1990. Dans le Bassin Parisien, la population décroît dans les franges de l'est (Aisne, Ardenne, HauteMarne) et du sud (Cher, Indre), mais aussi dans l'Orne. Dans un contexte de ralentissement de la croissance démographique dans le Bassin Parisien, les départements les plus dynamiques restent ceux de sa partie centrale : SeineetMarne, Val d'Oise, Essonne, Loiret, Eure. Les principales inflexions concernent les Yvelines, où l'on observe un ralentissement notable, et la petite couronne qui regagne des habitants. 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 6 2. Le poids du Bassin Parisien dans l'emploi se réduit Au 1er janvier 2006, le Bassin parisien compte 9,4 millions d'emplois, dont 3,9 endehors de l'IledeFrance. Il regroupe 37,3 % des emplois de France métropolitaine, soit 1,9 point de moins qu'en 1990. Cette baisse s'observe aussi bien en IledeFrance ( 1,2) qu'en dehors ( 0,8). L'évolution de l'emploi dans le Bassin Parisien est donc moins favorable que dans le reste du pays. Depuis 1968, le taux de croissance de l'emploi dans le Bassin Parisien est de 23 %, soit 6 points de moins que dans le reste de la France. Cet écart monte à 12 points si on ne prend pas en compte l'IledeFrance. Ainsi, l'IledeFrance occupe un poids croissant dans l'emploi au sein du Bassin Parisien: de 56,4 % en 1968, il est passé à 58,6 % en 2006. Cette proportion est toutefois restée stable depuis 1990. 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 7 2 Cette évolution à nuancer en raison du changement de méthodologie du recensement, avec notamment la meilleure prise en compte des situations de double activité. 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 8 En 2006, Le taux d'emploi3 du Bassin parisien est de 90,7, ce qui est supérieur au reste de la France (87,1). Cependant, la situation est très contrastée entre l'IledeFrance (93,9) et le reste du Bassin Parisien (86,5). On trouve des taux d'emplois élevés dans la moité ouest du pays, alors que les taux les plus faibles concernent généralement des département du nord et de l'est. C'est dans le Bassin Parisien que l'on trouve les plus faibles taux d'emploi (SeineetMarne, Essonne, Oise) mais aussi les plus élevés (Paris et les HautsdeSeine). Source : Insee, recensement de la population 2006 Source : Insee, recensements de la population 1990 et 2006 3 4 Depuis 1990, le taux d'emploi a légèrement augmenté en France métropolitaine (+ 0,3 point) mais il baisse dans 20 départements, dont 8 situés dans le Bassin Parisien4. Il s'agit essentiellement de départements où le taux d'emploi était déjà faible, situés dans le nord ou l'est du pays. Les contrastes ont donc tendance à s'accentuer, sauf en IledeFrance : alors que le taux d'emploi baisse de 12 points à Paris (149) , il progresse de 10 points dans le Vald'Oise (74,5) et de 4,5 points dans les Yvelines (78,5) Emplois au lieu de travail pour 100 actifs de 15 ans et plus Évolution à nuancer en raison du changement de méthodologie du recensement 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 9 Conclusion : en dehors de l'IledeFrance, le Bassin Parisien est en perte de vitesse Le recul du poids du Bassin Parisien dans la population française est particulièrement prononcé si on ne prend pas en compte l'IledeFrance, qui concentre les plus fortes progressions. Le moindre dynamisme de la troisième couronne et des régions périphériques semble démentir la tendance à l'étalement des franges de l'IledeFrance observée antérieurement. En effet, cet étalement ne se traduit pas dans la période récente par une progression particulière de l'emploi ou de la population, dans un territoire qui apparaît en perte de vitesse par rapport à la région capitale et aux espaces en essor du Sud et de l'Ouest. évolution du poids dans la population de France métropolitaine (en points) IledeFrance Bassin Parisien BP hors IDF évolution du poids dans l'emploi métropolitain (en points) Province IledeFrance France hors BP 1,0 Bassin parisien 0,5 0,0 19751990 Province France hors BP 1 0 19751990 1 1,0 19902006 source: Insee, RP 1975 à 2006, population sans double compte Bassin parisien hors IDF 2 0,5 2 La situation est légèrement différente en terme d'emplois, puisque les évolutions sont relativement homogènes (autour de + 9 %) et marquent un recul généralisé du poids du Bassin Parisien. Cependant, à plus long terme, on observe un réel déficit de croissance du Bassin Parisien hors Ile deFrance par rapport au reste de la France. 19902006 source: Insee, RP 1975 à 2006, emplois au lieu de travail 04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 10