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Transcription

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CM2
Période 3
Phrase du jour
Histoire de l’art
Maitrise de la
Pour langue
le maitre Pour le PE
Le repas hongrois,
Daniel Spoerri
Mots issus de la liste Picot Cm2 : Objets du réel, repas, reliefs, collages, tableaux, verticalité, pièges
Points d’orthographe : et/est, a/à, é/er, ce/se
Edl : Présent (verbes en -ger avec nous) + Imparfait + accords des adjectifs + les
groupes dans la phrase + les formes de phrases (rappel)
Phrases n°1 –
Daniel Spoerri est un artiste contemporain suisse, cette œuvre est un « tableau-piège ». Cet
artiste est le passeur d'un instant donné.
Phrase n°2 –
Dans ces œuvres il abandonne au "hasard" ce qui relève habituellement des choix de
l'auteur, car il prend ce que les convives ont laissé.
Phrase n°3 –
Cet artiste oblige le visiteur à prêter attention à des objets du réel qu’il ne remarque plus.
Phrase n°4 –
Par la suite, il transforme les galeries en restaurant et organise des déjeuners dont il réalise
des tableaux avec les restes.
Dictée bilan Les tableaux-pièges de Spoerri sont riches de sens et provoquent un malaise chez le spectateur. Les restes utilisés entrainent le dégout.
DanielSPOERRI
Date de naissance : 1930. Lieu : Gala , Roumanie. Courant : Nouveau Réalisme Daniel Spoerri passe son enfance en Suisse où, très jeune, il se lie d’ami é avec Jean Tinguely. Il commence d’abord une carrière de danseur à Zürich, Paris et Berne où il est danseur‐étoile jusqu’en 1957. Daniel Spoerri,Repas hongrois, tableau‐piège, 1963, Assemblage, Métal, verre, porcelaine, Ɵssu sur aggloméré peint (103 x 205 x 33 cm) En 1960, alors qu’il collecte des ferrailles pour Jean Tinguely, il a l’idée de coller les objets rassemblés en vrac sur un support qu’il re‐
dresse à la ver cale, fixant ainsi dans la durée le disposi f d’un instant dû au hasard. C’est la naissance de ses tableaux‐pièges qui, principalement, immortalisent des reliefs de repas, comme c’est le cas pour le "Repas hongrois" et autres dîners de l'exposi on 723 ustensiles de cuisine. Ce e entreprise culmine avec l’ouverture d’un restaurant permanent par Daniel Spoerri à Düsseldorf en 1968. Le Repas hongrois est le résultat d'une manifesta on singulière, l'«exposi on» 723 ustensiles de cuisine, organisée par Spoerri à la Galerie J, à Paris du 2 au 13 mars 1963. Dans la galerie conver e en restaurant, les plats préparés par Spoerri, qui est par ailleurs un grand cuisinier, ont été servis par de célèbres cri ques. Une fois repus, les convives ont confec onné leurs propres tableaux‐pièges en collant les restes de leur repas. Le repas hongrois a été servi par le cri que d'art Jean‐Jacques Lévêque le 9 mars 1963. Les reliefs ont été fixés sur la table où il a été consommé, puis la table, devenue un tableau‐piège, a été fixée au mur. C'est la 1ère tenta ve d'une œuvre d'art collec ve de dimension métaphorique et sacrée, humoris que et morbide : «l'ar ste aux fourneaux et le cri que servant la soupe», communion autour du repas pascal… L'expérience des banquets et des repas s’est répétée de nombreuses fois, happenings produisant autant d'œuvres d'art. Parallèlement aux tableaux‐pièges, Daniel Spoerri développe l’idée de détrompe‐l’œil, œuvres dans lesquelles il combine un tableau classique illusionniste, un «chromo», avec des objets ayant pour fonc on de démys fier ce e image, de la reléguer parmi les objets de la banalité. Ini ateur de ce qu'il nomme Eat Art, Spoerri a mul plié autour de ce concept différents types d'œuvres (les produits d'épicerie garan s œuvres d'art par un tampon, les objets en pâte de pain…) dont les tableaux‐pièges forment l'expression la plus récurrente et la plus surprenante. Daniel Spoerri vit actuellement en Toscane, où il a ouvert sa propre fonda on dotée d’un parc de sculptures. analyse de l'œuvre de Spoerri Spoerri a l'idée de coller les objets rassemblés en vrac sur un support qu'il redresse à la ver cale : c'est la naissance de ses tableaux‐
pièges qui immortalisent des reliefs de repas. Ce e œuvre a les dimensions de la table sur laquelle les restes de repas sont prélevés. L'organisa on de l'œuvre est celle dictée par le vécu du repas, le objets sont ceux u lisés par les convives... L'ar ste se fait le passeur d'un instant et abandonne au "hasard" ce qui relève habituellement des choix de l'auteur (format, composi on, matériaux...). Le geste de l'ar ste réside dans le choix du sujet et le passage d'un plan horizontal (celui de la table réelle) au plan ver cal (celui de l'accrochage de l'œuvre picturale dans l'espace du mu‐
sée). Ce geste est riche de sens et provoque un malaise chez le spectateur qui se voit perdre ses repères spa aux et culturels habituels. Spoerri remet en ques on le tableau tradi onnel. Les éléments sont saillants, sales, en équilibre instable. Les moyens u lisés par Spoerri amènent une double interroga on : celle du quo dien, du réel, les probléma ques plus classiques de la nature morte; et il interroge l'objet ar s que et ses catégories : sommes‐nous face à une sculpture, une peinture, un haut‐reliefs... sommes‐nous face à une œuvre ? Il fixe ainsi dans la durée un instant, un moment précis. Duchamp disait : « le hasard en conserve ». Il fige le moment afin de l'observer, de le regarder et créer une rela on avec le spectateur. On peut parler d'une volonté de saisir l'éphémère ; comment montrer des élé‐
ments voués à disparaître ? Leitmo v des Nouveaux‐Réalistes « fixer la mémoire des choses insignifiantes ». le hasard peut‐il être un élément cons tuant de l'œuvre ? Jusqu'à quel point peut‐on mesurer l'inten on de l'ar ste ? ‐ Donner à la banalité un pouvoir de réflexion ; repenser les objets du quo dien dans le contexte socioculturel qui les entoure. Spoerri nous propose un relevé, une capture 3d des restes de repas qui exaltent moins les choses culinaires qu'ils inspirent un dégoût. Est‐ce un témoignage ? Spoerri désigne ses tableaux‐pièges comme « le désir d'une peinture qui soit le miroir nouveau d'une époque
elle aussi perçue comme nouvelle ». Il puise donc dans un répertoire qui lui est contemporain : qu'y a t il d'intéressant à montrer du réel, du quo dien ?