Des surpresseurs pour Grindelwald

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Des surpresseurs pour Grindelwald
Des surpresseurs pour Grindelwald
L’épuration des eaux usées dans les cimes alpines
Discrétion et performance pour la station d’épuration de Grindelwald et ses surpresseurs à
pistons rotatifs de Kaeser.
L’un des circuits ferroviaires les plus
spectaculaires d’Europe part de la gare
d’Interlaken-Est, dans l’Oberland bernois, en Suisse. Les deux rames du
train à écartement métrique de la compagnie privée BOB (Berner OberlandBahn) se séparent quelques kilomètres
plus loin, à la gare de Zweilütschinen.
Notre rame continue « tout droit », remontant le long de la Weisse Lütschine
jusqu’à Lauterbrunnen. De là, un train
à voie étroite (800 mm) de la Wengernalpbahn (WAB) nous amène à la gare
de la Kleine Scheidegg, à 2061 m d’altitude. Avec une halte sur la face nord de
l’Eiger pour admirer le panorama, nous
traversons l’Eiger et le Mönch dans un
train à crémaillère de la ligne de la Jungfrau ouverte en 1912, qui nous conduit
au col du Jungfraujoch, dont la station
de chemin de fer, située à 3454 m d’altitude, est la plus haute d’Europe. De
retour à la Kleine Scheidegg, nous prenons le premier train, non pas pour revenir à Lauterbrunnen, mais pour nous
rendre à Grindelwald où nous avons
une correspondance avec la rame de
la BOB qui, de Zweilütschinen, a suivi
la vallée de la Schwarze Lütschine et
nous ramène maintenant à notre point
de départ, à Interlaken-Est.
Le premier arrêt après Grindelwald est
Schwendi. C’est là que nous descendons pour nous intéresser à un aspect
relativement discret du tourisme alpin.
Au bord de la Schwarze Lütschine, à
quelques pas de la gare de Schwendi
se trouve la station d’épuration de
Grindelwald, inaugurée en 1985. Cette
station a été conçue pour d’énormes
variations de capacité. La population de
Grindelwald qui compte 4 000 habitants
est multipliée par cinq ou par six pendant
la haute saison de ski, avec des pointes
dans la semaine entre Noël et le jour
de l’an lorsque les chambres d’hôtes et
les appartements de vacances affichent
complet et que les parkings sont pris
d’assaut par les excursionnistes. La
station d’épuration est également fortement sollicitée en janvier lorsque les vi-
siteurs affluent pour assister à la course
de ski Lauberhorn.
La station épure aussi les eaux usées
du « toit de l’Europe ». Une conduite
d’une vingtaine de kilomètres avec un
dénivelé de près de 2 500 mètres transporte toutes les eaux usées provenant
des cuisines, des logements et des toilettes du Jungfraujoch.
Nous sommes accueillis par le chef
d’exploitation Hans R. Boss qui sait bien
ce que nous venons voir : au printemps
2010, les surpresseurs pour l’aération
du piège à sable et pour l’aération des
bassins ont été remplacés respectivement par deux surpresseurs BB 52 C
(4,8 à 21 m3/min par surpresseur) de
la série Compact et par quatre surpresseurs à pistons rotatifs DB 236 C (0,5
à 2,7 m3/min) qui fournissent l’oxygène
indispensable à la culture des bactéries dans les bassins d’épuration. Les
machines sont adaptées aux besoins
et efficients, comme il se doit pour des
surpresseurs à pistons rotatifs de la
marque Kaeser.
Les deux stations de surpresseurs affichent la proverbiale propreté suisse, à
l’image de toute la station d’épuration.
Tous les surpresseurs sont intégrés
dans le système de contrôle-commande
de la station d’épuration et commandés
automatiquement. La régulation de vitesse par la conversion de fréquence
de l’Omega Frequency Control est par-
ticulièrement utile lorsqu’il faut réagir rapidement aux variations de la consommation pour l’aération des bassins. Et il
n’est pas non plus anecdotique que ces
performances s’accompagnent d’un bilan énergétique nettement amélioré par
rapport aux surpresseurs antérieurs.
Auteur : Klaus Dieter Bätz
Contact : [email protected]

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