Rapport de la Commission Santé Publique

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Rapport de la Commission Santé Publique
ORDRE NATIONAL DES PHARMACIENS DE COTE D’IVOIRE
ATELIER CNOP 2013.
Rapport de la Commission Santé Publique
I- OBJECTIFS
Objectif général:
Proposer des stratégies pour renforcer l’implication du pharmacien à la politique
générale de la santé pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD).
Objectifs spécifiques:
1. Proposer des stratégies pour l’information continue des pharmaciens sur la
politique nationale de santé et leur participation effective à la définition de cette
politique,
2. Définir les axes de la participation des pharmaciens à la mise en œuvre de la
politique nationale de santé,
3. Proposer une politique de formation continue des pharmaciens,
4. Proposer des stratégies pour renforcer les relations de l’Ordre avec les pharmaciens
de la Section D
II- Méthodologie de travail
La commission a tenue plusieurs séances de travail les 19, 20 et 21 mars 2013 à l’INSP
puis une autre séance au siège de l’Ordre. Au cours de ces séances, des brainstormings
ont permis l’élaboration d’un travail préliminaire, qui a été diffusé auprès des membres
de la commission.
Les contributions à l’amélioration de ce travail ont été enregistrées et utilisées pour la
finalisation du rapport de la commission après la séance de restitution qui a eu lieu le
mercredi 14 Août 2013 à l’UFR des Sciences pharmaceutiques et Biologiques.
III- Résultats des travaux de la commission
III.1 –Objectif spécifique 1 :
Proposer des stratégies pour l’information continue des pharmaciens sur la politique
nationale de santé et leur participation effective à la définition de cette politique
III.1.1- Constats
La politique nationale sanitaire est définie par le gouvernement au travers de processus
participatifs conduits par ses administrations (où les pharmaciens sont présents en tant
que professionnels). Les regroupements corporatistes pharmaceutiques (syndicats,
sociétés savantes) et l’Ordres des pharmaciens sont associés à ces différents processus.
Cependant, il n’y a pas de mécanismes d’information systématique des pharmaciens
par leurs représentants et les administrations étatiques ne communiquent pas
suffisamment. De plus, les informations circulent de manière informelle et les sources
ne sont pas toujours fiables. D’où la nécessité de définir:

-
La source de l’information: (D’où doit provenir l’information?)
Le Cabinet du Ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA
La DPM (Direction de la Pharmacie et du médicament)
Le PNDAP (Programme national de Développement de
Pharmaceutique)
Les directions régionales et directions départementales de la santé
Les Ordres de professionnels
Les Syndicats (SYNACACI, SNPPCI, ACPCI)
Toute autre source jugée utile
l’Activité
 Le type ou contenu de l’information
- Toutes les dispositions émanant du Ministère (cabinet du ministre, directions et
services) ;
- Les documents de politiques et les planifications stratégiques ;
- L’état des indicateurs de performance des structures du secteur ;
- Tout document touchant à la profession.
 Les moyens de diffusion de l’information
En fonction du type d’information et selon l’urgence, plusieurs moyens peuvent
être utilisés.
- Circuit de distribution des grossistes privés et de la PSP ;
- Création d’un portail électronique de l’activité pharmaceutique, regroupant les
sites Internet des différents acteurs de la profession ;
- Messagerie électronique : mail, newsletter… ;
- Les SMS ;
- Les réunions d’information et de concertation dans les différents secteurs de la
santé.
III.1.4- Stratégies
-Renforcer la présence des pharmaciens dans tous les secteurs de l’administration où
sont prises des décisions concernant la politique sanitaire nationale ;
- créer un centre de coordination de l’information pharmaceutique ;
- mettre en place un fichier des pharmaciens
- favoriser le regroupement des pharmaciens par emplois ou secteurs d’activités
(création de syndicats, créations d’associations)
- Restructuration de l’Ordre avec des conseils locaux (régionaux, départementaux)
pour le rapprocher du lieu d’exercice des pharmaciens;
- renforcer la formation initiale des pharmaciens sur la politique sanitaire nationale
(particulièrement le stage dans les districts sanitaires).
- Elaboration d’un plan de suivi-évaluation des différentes actions.
III.2 –Objectif spécifique 2 :
Définir les axes de la participation des pharmaciens à la mise en œuvre de la politique
nationale de santé.
III.2.1- Constats
La politique nationale en matière de santé est contenue dans les différents documents
ci-après :
- la Politique Nationale Sanitaire ;
- le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS);
- la Politique Pharmaceutique Nationale (PPN) ;
- le Plan Directeur Pharmaceutique National (PDPN) ;
- le Plan Stratégique de la Chaine Nationale d’Approvisionnement (PNSCA) ;
- la politique nationale de lutte contre le trafic illicite et les médicaments contrefaits ;
- le Plan de National Stratégique de Développement de l’Industrie Pharmaceutique
Locale.
La contribution attendue du secteur pharmaceutique en générale et des pharmaciens en
particulier consistera à:
• Améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux médicaments essentiels ;
• Assurer l’innocuité, l’efficacité et la qualité des médicaments;
• Promouvoir l’usage rationnel des médicaments;
• Participer activement au suivi et à l’évaluation de la Politique Pharmaceutique
Nationale.
Cela ne peut se faire sans planification ni coordination.
III.2.2- Stratégies
- renforcement structurel et matériel du Programme National de Développement de
l’Activité Pharmaceutique ;
- renforcement des capacités d’inspections des services pharmaceutiques ;
- création de postes de pharmaciens responsables dans les administrations et services
sanitaires ;
- définition de « paquets minimum d’activités » cohérents avec les objectifs de la
politique sanitaire nationale pour les pharmaciens selon leurs secteurs d’activités ;
- intégration des acteurs pharmaceutiques privés aux actions de sensibilisations
organisées par les autorités sanitaires publiques, et à la gestion de l’information
sanitaire (données épidémiologiques, surveillance sentinelle, pharmacovigilance…).
Renforcement structurel et matériel du PNDAP :
Le PNDAP est structuré en Direction de Coordination (DC) et en Groupe Scientifique
d’Appui (GSA). Il est souhaité que l’ensemble des corps de métiers du secteur
pharmaceutique national soit impliqués dans le GSA afin de participer activement à la
planification des projets.
Le PNDAP devra en outre être renforcé dans ses capacités matérielles.
Renforcement des capacités d’inspection des services pharmaceutiques ;
Accroitre la capacité matérielle et les compétences techniques de la DPM et des
services d’inspection du ministère pour l’inspection des services pharmaceutiques ;
Création de postes de pharmaciens responsables dans les administrations et
services sanitaires publics et privés :
Au niveau des administrations et des services techniques impliqués dans la prise en
charge thérapeutique ou le suivi et la supervision de cette prise en charge, il importe de
créer des postes de pharmaciens responsables qui seront chargés d’apporter leur
expertise pour la prise en compte des objectifs d’accessibilité, de qualité et d’usage
rationnel du médicament.
Paquets minimums d’activités :
Pour chaque niveau d’intervention du pharmacien, un paquet minimum d’activité
devra être défini pour s’assurer qu’il participe effectivement à rendre le médicament
disponible et accessible, à s’assurer de sa qualité et à en assurer un usage rationnel.
Exemple d’activités du paquet minimum :
 Mettre en place le stock minimum de garde (liste de molécules obligatoires pour
les officines privées de pharmacies de garde);
 Mettre en place l’offre minimum grossiste : définir pour la Nouvelle PSP et les
grossistes privés des prix minimum garantis pour certaines molécules (s’assurer
que pour une molécule donnée, il existe une présentation permettant l’accès à un
coût minimum) ;
Intégration des acteurs pharmaceutiques privés aux actions de sensibilisations
organisées par les autorités sanitaires publiques, et à la gestion de l’information
sanitaire
(données
épidémiologiques,
surveillance
sentinelle,
pharmacovigilance…) :
 Supervision des officines de pharmacies privées par le bureau du district sanitaire
(directeur de district et pharmacien responsable);
 Participation des pharmaciens d’officine à l’équipe cadre du district ;
 Implication des pharmaciens d’officines privées aux actions de sensibilisation
menées par les programmes nationaux de santé, notamment sur:
- Les maladies diarrhéiques
- La malnutrition
- La lutte contre le paludisme
- La couverture vaccinale de la femme enceinte et de l’enfant
- La santé de la reproduction,
- La lutte contre le trafic illicite et les médicaments contrefaits,
- Les programmes de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA.
 Mettre en place les référents de pharmacovigilance.
III.3 –Objectif spécifique 3 :
Proposer une politique de formation continue des pharmaciens.
III.3.1- Constats
Le domaine de la santé est l’un des domaines où les connaissances évoluent très
rapidement du fait des avancées quasi permanentes de la science et de technologies.
La mise au point de nouveaux moyens diagnostique et thérapeutique est une réalité de
tous les jours.
Sans une remise à niveau constante, la formation initiale du pharmacien risque d’être
très vite dépassée.
Compte tenu du caractère important que revêt la Formation Professionnelle Continue,
les Pouvoirs Publics ont mis en place un environnement légal et réglementaire afin
d’inciter les employeurs et les employés à participer à des actions de formation
continue :
- la loi 1956 créant la taxe d’apprentissage.
- la loi 1977 instituant la formation professionnelle continue
- la loi des finances pour la gestion 1992, créant Fonds de Développement de la
Formation Professionnelle (FDFP).
- Le décret n° 95-92 du 1er Février 1995 définissant différents types de Formation
Professionnelle Continue.
- Le décret 98-649 du 25 Novembre 1999, il fait obligation à l’employeur de
veiller à la formation continue de ses employés.
III.3.2- Les structures chargées de réaliser les formations
- la direction de la formation et de la recherche (ministère de la santé)
- Les UFR (sciences pharmaceutiques, médicales, odontostomatologie)
-Les société savantes (SOPHACI, Société de Pédiatrie, société médecine interne,
etc.)
- Le SYNACASSCI
Remarque
Notons que pour le pharmacien, les actions de formation peuvent revêtir plusieurs
formes. Il peut :
- Participer à des actions de formations continue (EPU, CES, DESS etc. ;)
- S’abonner à des revues ;
- Participer à des colloques, séminaires.
- Acquérir une documentation appropriée, etc.
III.4- Objectif spécifique 4 :
Proposer des stratégies pour renforcer les relations de l’Ordre avec les pharmaciens
de la Section D
III.4.1-Causes de la faiblesse du nombre de pharmaciens inscrits à la section D
Plusieurs causes ont été évoquées parmi lesquelles :
- Les coûts élevés de la cotisation ordinale qui doit être payée par le pharmacien
lui-même contrairement aux pharmaciens de la section A pour qui la cotisation
est généralement prise en charge par l’officine.
- La non maîtrise des effectifs notamment pour les pharmaciens ayant étudié à
l’étranger et dont les diplômes sont homologués sans l’implication réelle de
l’Ordre.
- Le pharmacien fonctionnaire a le sentiment que l’Ordre ne s’occupe que des
problèmes des pharmaciens du privé.
De même, il y a la situation de tous ceux qui exercent dans les organismes
internationaux ou privés.
-L’inexistence de stratégie efficiente de communication de l’Ordre en direction
de ces pharmaciens de la section D visant à les amener à se sentir concernés par
ses activités.
III.4.2- Stratégies
 Pour l’inscription
- Publier la liste des pharmaciens inscrits aux tableaux de l’Ordre dans les
Préfectures et sous-préfectures.
- Rappeler aux Ministres de la fonction publique et de la Santé leur obligation de
s’assurer que les pharmaciens fonctionnaires qu’ils emploient sont en règle par
rapport à leur inscription à l’Ordre
- Pour les autres, la nécessité de faire l’état des lieux par secteur d’activité
s’impose. Il s’agira notamment d’établir pour chaque secteur d’activité le fichier
de pharmaciens inscrits et non inscrits.
- L’Ordre doit développer l’aspect social en négociant par exemple avec les
opérateurs de téléphonie mobile des tarifs préférentiels entre pharmaciens
inscrits à l’Ordre.
- Créer une Section qui puisse prendre en compte les étudiants depuis la faculté
et aussi ceux qui sont dans l’attente d’un emploi après leur diplôme.
- Pour combler le déficit de communication, instituer chaque année une journée
de l’Ordre pour en faire la promotion et sceller la confraternité.
 Pour la cotisation
Plusieurs leviers pourraient être mise en œuvre pour les obliger à s’inscrire et à
cotiser. Ces leviers pourraient prendre en compte :
- L’implication de l’UFR. Par exemple : Obligation pour le pharmacien de
contribuer aux activités de formation des pharmaciens en reversant une côte part
de sa cotisation ordinale à l’UFR.
- Les grossistes répartiteurs (par exemple, obligation de ne servir que des
pharmaciens en règle vis-à-vis de l’Ordre.)
- La DPM (lors de la délivrance des autorisations d’importation)
- Les cliniques privées (pour leur approvisionnement en médicaments)
IV- RECOMMANDATIONS
Renforcer l’implication du pharmacien à la politique générale de la santé pour
l’atteinte des OMD, consiste donc à renforcer sa participation à la définition et à la
mise en œuvre des plans stratégiques nationaux du secteur sanitaire.
Le délai d’atteinte des OMD étant fixé à l’année 2015, il s’agit de préciser les
stratégies et actions à court terme devant être mise en œuvre en 2014 et 2015.
Il s’agit notamment au plan de l’information:
- de renforcer la présence des pharmaciens dans tous les secteurs de l’administration
où sont prises des décisions concernant la politique sanitaire nationale
- et d’assurer une meilleure coordination et une large diffusion de l’information
pharmaceutique;
Au niveau de la participation des pharmaciens à la mise en œuvre de la politique
nationale de santé, la contribution attendue du secteur pharmaceutique en général et
des pharmaciens en particulier consistera à:
• Améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux médicaments essentiels ;
• Assurer l’innocuité, l’efficacité et la qualité des médicaments;
• Promouvoir l’usage rationnel des médicaments;
• Participer activement au suivi et à l’évaluation de la Politique Pharmaceutique
Nationale.
Au plan de la formation, une mise à niveau perpétuelle s’avère indispensable pour
répondre aux besoins de la mondialisation et l’innovation technologique. Les actions
de formation peuvent revêtir plusieurs formes. Il peut s’agir :
- d’une participation à des actions de formations continue (EPU, CES, DESS etc.)
- d’un abonnement à des revues spécialisées;
- d’une participation à des colloques, séminaires etc.
LISTE DES MEMBRES DE LA COMMISSION SANTE PUBLIQUE
Section Numéro d'ordre Nom et prénoms Lieu d'exercice Ville ALLYE Génévieve AMANI ANDRE ABIDJAN ABIDJAN ABIDJAN Adjamé A OP 653 A ASSOUMOU N'ZI DANIELLE PHCIE GNIMAH Yopougon A 811 23465489 07813103 BASSIT A. COULIBALY ERIC R. POLYCLINIQUE HOTEL DIEU ONG / SCMS Treichville Marcory 538 07402240 21211999 02022922 DIARRA OUROUNA DIOLORI ADE LYLIANE PHCIE ANDOKOI YOPOUGON A Yopougon 01475181 02 09 40 20 GOUEPO EVARISTE KOFFI AKUE LANDRY KOUAME EPOUSE ANON SENDRA KOUAME YAPO VICTOR KOUROUMA DOUMBIA RAISSA Orsot Bosso Valentin PHCIE GRAND MARCHE HG D'ISSIA PHARMACIE NOEMIE PHARMACIE ZEULAYET MSLS / PNDAP PHCIE VALORS MARCORY Issia Cocody Yopougon Treichville Yopougon D D A A OP 1004 A 07011406 05 64 41 03 4077
08 90 55 20 07978890 02415
55 89 45 07 07 68 57 35 4463
Pierre KOFFI Centre Hospitalier Régional Daloa D 987 D TAKI LYDIE NVLLE PHCIE GABRIEL GARE Yopougon A YAYO S. OLIVIER MSLS / PNDAP Treichville D D Tel. Fixe Portable 1 Portab
09 96 77 19 20390831 07886575 02022
32770400 22522051 23452039 178 23518041 32783764 57745984 02 03 14 90 01026768 01417
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