la_nature_vaudoise_119 (726.9 KiB)

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JAB 1450 Sainte-Croix
Prière d’annoncer
les changements d’adresse
La Fondation des Grangettes
cherche
un(e) collaborateur(trice) bénévole
pour des travaux de secrétariat et quelques heures d’accueil à Villeneuve.
Horaire irrégulier, en moyenne 4h par semaine; couverture des frais et
éventuellement modeste indemnisation en fonction des tâches assumées.
16 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Profil souhaité du (de la) candidat(e):
• Intérêt pour la nature et le travail en équipe et avec des bénévoles
• Flexibilité dans les horaires
• Capacité de rédaction et bonnes connaissances informatiques de base
• Domicile dans l’Est vaudois; travail à domicile avec quelques heures au
local de la Fondation
Les personnes intéressées sont invitées à envoyer une lettre de motivation
avec un bref CV au secrétaire du Conseil de Fondation Michel Bongard,
ch. des Vuarennes 8, 1820 Montreux.
Des renseignements sur les activités de la Fondation peuvent être obtenus
auprès de M. Olivier Epars, au bureau de la Fondation, Grande-Rue 17,
1844 Villeneuve, tél. 021 968 10 25.
La nouvelle réserve naturelle
du Pré-de-l’Oie à Yvorne
No 119 – août 2007
Excursions de septembre pour les familles
Samedi 22 septembre: Forêt et champignons
Nous allons découvrir le monde mystérieux de la forêt, reconnaître les différentes
sortes d’arbres, observer plusieurs champignons pour les reconnaître. Une
cueillette sera possible, car la sortie sera aussi encadrée par une contrôleuse officielle des champignons. Nous profiterons aussi de faire des jeux dans la forêt.
Matériel:
pique-nique, habits pas dommages, carnet de terrain et crayon
Rendez-vous: à l’Auberge du Chalet-à Gobet, à 10h
Retour:
même endroit à 17h
Prix:
6 francs
Inscription: jusqu’au 15 septembre auprès de: [email protected],
Sébastien Cretegny, Stand 17, 1024 Ecublens, 021 691 81 77, 079
391 18 74.
La sortie sera renvoyée en cas de trop mauvais temps, se renseigner la veille.
2 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Samedi 29 septembre: Brame du cerf au Vallon de la Tinière
Nous allons monter dans ce joli vallon pour une soirée d’affût particulier: l’écoute
du cri magique des cerfs fous d’amour.
Matériel:
bonnes chaussures, habits chauds, jumelles, lampe de poche,
pique-nique et thermos de thé.
Rendez-vous: à Villeneuve, devant la gare à 16h45 (train de Vevey à 16h23,
Montreux 16h33, arrivée à 16h40 à Villeneuve).
Retour:
22h20 à la gare de Villeneuve (départ du train à 22h24, arrivée
à Montreux 22h30, Vevey 22h40).
Prix:
billet de train + 3 francs
Inscription: obligatoire avant le 24 septembre auprès de Christophe Chautems,
021 944 42 62.
En cas de mauvais temps, la sortie est repoussée au 6 octobre.
paraît 4 fois par an
Rédaction: Anne-Claude Plumettaz Clot et Michel Bongard.
Adresse de la rédaction: chemin des Vuarennes 8, 1820 Montreux • Tél. 021 963 19 55,
fax 021 963 19 56, courriel: [email protected] • Site Internet: www.pronatura.ch/vd
Mise en page: Nelly Hofmann • Lecture des textes: Françoise Mundler.
Couverture: Le crapaud sonneur à ventre jaune (Bombina variegata variegata), un hôte attendu
dans la nouvelle réserve naturelle du Pré-de-l’Oie à Yvorne. Dessin de Deyrmon.
La réserve naturelle du Pré-de-l’Oie à Yvorne
Quelques mois après son réaménagement, la petite réserve naturelle
du Pré-de-l’Oie abritait déjà une
flore et une faune intéressantes. Le
sonneur à ventre jaune (un amphibien) et le lézard vert devraient
investir les lieux ces prochaines
années…
C’est une toute petite réserve: 1450 m2.
Déjà au bénéfice d’un droit de superficie depuis 1987, Pro Natura Vaud est
devenue propriétaire de cette parcelle
du Pré-de-l’Oie, à Yvorne, en 2005.
C’était alors une friche, avec des
gouilles qui s’asséchaient vite. Afin
d’offrir des conditions de reproduction pour les batraciens et les libellules notamment, une amélioration
du site était nécessaire. Après un
débroussaillage, effectué par des
bénévoles sous la conduite d’Henri
Lecler, vice-président du comité
régional Est de Pro Natura Vaud, des
aménagements – en particulier la
création de trois mares – ont ainsi été
faits au printemps 2006. Jean-Marc
Fivat, mandataire de Pro Natura
Vaud, a assuré le suivi du chantier et
de l’évolution de la faune et de la flore
du secteur remanié.
Le plan ci-contre indique l’emplacement des mares et la répartition
idéale entre la prairie de fauche et les
buissons.
Les mares
En raison de la nature des matériaux et
du bas niveau de la nappe phréatique,
les mares ont été entourées de terre.
Elles se trouvent donc encaissées à
l’intérieur de sortes de digues, qui leur
assurent une relative étanchéité. Le
fond et les matériaux déposés alentour
sont pauvres en matières nutritives – ce
qui va faciliter le travail d’entretien. En
2006, suite aux travaux, des mesures
de la profondeur de l’eau ont été effectuées à diverses reprises entre mai et
septembre.
Plutôt petite (2 mètres par 10), la première mare est en outre peu profonde,
le niveau de l’eau variant entre 0 et
20 cm. Relativement peu étanche, elle
était à sec à mi-juin 2006, mais contenait au moins un peu d’eau lors des
autres pointages.
3 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Jeunes + Nature
Située en bordure de la zone d’activité
d’Yvorne, la réserve naturelle de Pro Natura
Vaud après le débroussaillage de fin 2005.
La mise en lumière du talus offre à nouveau
des conditions d’ensoleillement propices
aux reptiles.
Flore – La végétation est encore peu
fournie (massettes, characées, joncs).
Mais une espèce rare est déjà apparue! Il s’agit du souchet brun noirâtre
(Cyperus fuscus),une plante typique
des plans d’eau pionniers et temporaires; cinq touffes ont été repérées dans
l’une des mares dès septembre.
Insectes – Rapidement, plusieurs espèces de libellules ont survolé les mares
et certaines se sont reproduites. Il s’agit
pour la plupart d’espèces fréquentes:
Libellula depressa, Anax imperator,
Aeshna cyanea, Sympetrum vulgatum,
Ischnura elegans. Plus rare, Orthetrum
brunneum est considérée comme
menacée en Suisse à long terme.
Batraciens – Un batracien avait déjà été
brièvement aperçu dans l’étang central
en octobre 2006. Au début du mois
de mars 2007, les trois mares étaient
en eau et contenaient onze pontes de
grenouilles rousses.
Les trois étangs ont été aménagés avec une
pelle mécanique au pied du talus au début
de l’année 2006. Photos Henri Lecler.
La prairie et les buissons
Flore – La végétation s’est développée
rapidement sur le talus et autour des
mares, avec de nombreux rejets des
arbres coupés. La végétation herbacée
s’est répandue sur les surfaces travaillées et a recouvert le terrain. Des
graminées exotiques se sont même
implantées dans le fond des mares.
Insectes – De nombreux papillons ont
été observés, dont le flambé Iphicilides
podalirius et des argus.
Reptiles – On espère voir apparaître
prochainement le lézard vert Lacerta
bilineata, découvert lors d’un recensement au Clos-de-la-George, à moins
La grenouille rousse fut
la première à pondre
dans les étangs
au printemps 2007.
d’un kilomètre en direction de l’ouest.
Toutefois, pour l’instant, seuls le lézard
des murailles Podarcis muralis et l’orvet Anguis fragilis ont été observés au
Pré-de-l’Oie.
Oiseaux – Le pic vert Picus viridis ainsi
que le pouillot de Bonelli Phylloscopus
bonelli fréquentent la forêt voisine.
Entretien de la prairie
et des buissons
Pour favoriser au mieux la faune herpétologique, la prairie devrait recouvrir
la majeure partie du site, une petite portion – un cinquième environ de la surface – étant occupée par des groupes
de buissons et quelques arbres. Côté
entretien, un tiers de la réserve et le
pourtour des mares devront être fauchés chaque année entre fin octobre et
fin février; une partie des matériaux sera
entassée, l’autre exportée. Les rejets des
arbres devront être coupés en été afin
de les affaiblir au maximum.
La réserve naturelle du Pré-de-l’Oie à Yvorne
Peuplement des mares
Afin d’assurer la fonction pionnière
des trois mares, un curage énergique
devra être effectué chaque année
pendant la période hivernale; les matériaux seront évacués. Quelques groupements de plantes – touffes de massettes par exemple – seront préservés.
Jean-Marc Fivat et Isabelle Erne
5 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Le talus du Pré-de-l’Oie était entièrement
embroussaillé en 2005.
La troisième mare enfin est la plus
grande: elle mesure 15 m de long
pour une largeur de 7 m. Sa profondeur
maximale a varié en 2006 entre 14 et
20 cm. Ses pentes douces permettent
à une grande partie de la surface de
s’assécher régulièrement.
Entretien des mares
Photo Olivier Jean-Petit-Matile
La réserve naturelle du Pré-de-l’Oie à Yvorne
4 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Longue de 10 m et large de 5 m, la
seconde mare montrait davantage de
stabilité. En 2006, après qu’elle a été
remplie par les pluies, son niveau a
peu varié, fluctuant entre 23 et 28 cm
au point le plus profond.
Produits
Cotisations
Contributions de l’Association Centrale (1)
Loyer (2)
Récolte nationale de dons (3)
Revenus des placements
Résultats sur titres (4)
Recettes diverses
Réserves naturelles (5)
Luttes et Recours (6)
Total des produits
Charges
Réserves naturelles (7)
Education à l’environnement
Jeunesse
Biodiversité
Les Grangettes (8)
Centre PN Champ-Pittet (9)
Administration générale (10)
Promotion et publicité
Nature Vaudoise (11)
Luttes et Recours
Jubilé 50 ans Pro Natura Vaud
Frais divers (Assemblée générale, etc.)
Total des charges
Excédent des charges
Excédent des produits
Compte «Dons et Achats»
Dons, legs et successions (12)
Total des produits
Actions ponctuelles (13)
Achats de réserves naturelles (14)
Total des charges
Excédent des produits
Résultat de l’exercice
6 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Compte de fonctionnement / Excédent des charges
Compte de fonctionnement / Excédent des produits
Compte «Dons et Achats» / Excédent des produits
Diminution de la fortune
Augmentation de la fortune
Bilan au 31.12.2006
Actifs
Caisse
CCP 10-15602-3
CCP 17-204858-5 CD 50 ans (15)
BCV 307.35.43 Epargne
BCV 971.68.93 Portfolio
BCV 5135.59.02 Compte à terme fixe (16)
BCV 220.177.9 Titres
Banque alternative BAS Obligations à taux fixe
Impôt anticipé
Actifs transitoires
Prêt à la Fondation Mollards-des-Aubert
Biens fonciers
Mobilier et matériel
Total des actifs
2006
2005
CHF
68’711.00
136’150.00
20’000.00
CHF
68’364.00
12’251.37
192.85
2’000.00
239’305.22
112’457.90
14’177.00
3’583.15
5’373.15
20’000.00
114’306.95
13’824.95
25’786.60
55’100.00
10’398.50
12’520.56
62’288.30
53.40
70’175.20
278’899.96
18’064.95
4’045.20
17’051.55
55’100.00
50’000.00
77’914.03
11’698.30
26’812.90
5’880.00
48’851.55
4’172.81
362’534.06
123’228.84
5’455.15
272’022.08
168’101.70
168’101.70
51’652.20
51’652.20
16’380.00
50’000.00
66’380.00
7’500.00
101’721.70
44’152.20
123’228.84
101’721.70
21’507.14
6’877.88
7’500.00
Passifs
Fonds Meylan-Combremont
Fonds Magnenat
Réserve de Mur (17)
Réserve Coinsins
Passifs transitoires
Capital propre
Réserve comptable
Réserve pour fluctuation de valeur sur titres (18)
Résultats des exercices précédents
Perte de l’exercice
Bénéfice de l’exercice
Total des passifs
249’569.55
20’752.70
18’644.45
8’035.05
24’259.60
400’000.00
25’000.00
40’165.80
399’918.71
-21’507.14
1’164’838.72
246’069.55
20’752.70
4’232.70
9’180.55
37’354.15
400’000.00
25’000.00
348’888.63
51’030.08
1’142’508.36
Explications sur les comptes de fonctionnement et dons et legs
1. Contributions de l’Association Centrale: péréquation financière et participation à notre
jubilé de 50 ans.
2. Loyer pour 2005: comptabilisation d’un rétroactif des années 2003-2004.
3. Récolte nationale de dons: dès 2006, fait partie de la péréquation financière.
4. Résultats sur titres: nouvelle stratégie, en prévision d’une baisse sur les titres, ne fait plus
partie du compte d’exploitation (voir chiffre 18).
5. Réserves naturelles: comptabilisation rétroactive de subventions 2003-2004 sur 2005 et
effets de la péréquation financière.
6. Luttes et Recours: remboursements d’avances faites au tribunal administratif.
7. Réserves naturelles: salaires et frais de nos permanents (153’000), travaux d’entretien
(23’000), expertises et suivis scientifiques et taxes (16’000), moins les subventions fédérale et
cantonale (–26’000), les loyers et fermages (–28’000) et divers dons (–26’000).
8. Les Grangettes: notre contribution (en relation avec le chiffre 2).
9. Centre Nature de Champ-Pittet: en 2005, contribution pour la rénovation du bâtiment.
10. Administration générale: différence due à la péréquation financière.
11. Nature Vaudoise: frais liés à la parution 4 fois par année de notre revue.
12. Dons, legs et successions: dons réguliers des membres et sympathisants (28’800), dons
extraordinaires (9’300) et versement d’un leg (130’000).
13. Actions ponctuelles: soutiens accordés à diverses associations, dont la Fondation des
Mollards des Aubert (10’000).
14. Réserves naturelles: achat terrain pour l’agrandissement de la réserve de Champ-Pittet.
Comptes 2006 de Pro Natura Vaud
Comptes 2006 de Pro Natura Vaud
Comptes de fonctionnement
Notes sur le bilan
6’877.88
44’152.20
15. CCP CD 50e: ouverture temporaire pendant la vente du CD d’anniversaire.
16. Compte à terme fixe: échéance du compte en septembre 2007.
17. Réserve naturelle de Mur: la différence provient d’un encaissement de subventions.
18. Réserve pour fluctuation de valeur sur titres: nouvelle stratégie, en prévision baisse des valeurs.
51’030.08
Commentaire du trésorier
2006
2005
CHF
800.00
29’674.49
1’122.05
11’656.35
4’261.25
120’000.00
854’969.50
100’000.00
5’154.89
27’198.19
10’000.00
1.00
1.00
1’164’838.72
CHF
800.00
109’861.70
51’550.65
6’755.70
857’082.80
100’000.00
6’267.89
10’187.62
1.00
1.00
1’142’508.36
C’est durant l’année 2006 que la péréquation financière entre les sections de Pro Natura a été partiellement introduite. Cette péréquation vise à aider les sections à faible revenu. Jusqu’en 2005, l’association centrale finançait en partie les salaires de nos permanents. Depuis 2006, la contribution
versée aux sections est basée sur un forfait de base, le nombre et la superficie des réserves, ainsi que
les dons récoltés. Pour l’exercice 2006, les effets de cette péréquation ne portent que sur 1/3 de la
valeur totale; ce sera 2/3 pour 2007 et le 100% dès 2008. Si nous sommes heureux de pouvoir venir
en aide à des sections dans le besoin, les conséquences pour Pro Natura Vaud sont négatives, et le
seront encore davantage dans le futur.
Compte tenu des circonstances (péréquation financière, frais extraordinaires liés au 50e anniversaire
de notre section), le résultat de l’exercice 2006 est réjouissant. Comme ces dernières années, il est
aussi dû à la générosité de nos nombreux donateurs, membres ou sympathisants de Pro Natura
Vaud. Je tiens ici à les remercier très chaleureusement et compte sur eux aussi à l’avenir! Ce soutien est absolument nécessaire et il est un signe de confiance pour tout le travail que les membres
des comités régionaux et cantonal, ainsi que les bénévoles réalisent pour la protection de la nature.
Henri Voillat
Les comptes ont été vérifiés par les contrôleurs: Eliane Linder, Régis Courdesse, Olivier Blanc et
Pierre Iseli et acceptés par l’Assemblée générale de Pro Natura Vaud le 17 mars 2007 à Corseaux.
Photo R. Marchant
Dans une organisation complexe et Françoise Mundler, lors de
efficace, il y a toujours une personne la visite de la réserve natuclé qui assure discrètement que tout relle de Mur par le comité
cantonal en juin 2007.
fonctionne bien. Dans un gouvernement, ce peut être la chancelière,
dans une commune, la secrétaire sure une orthographe et un style parcommunale. Cette personne irrem- faits dans ses textes. Elle apporte des
plaçable chez Pro Natura Vaud, c’est améliorations toujours appréciées aux
Mme Françoise Mundler, la secrétaire textes de la nature vaudoise et aux
prises de position de la section.
du comité depuis 30 ans.
Mais les qualités de Françoise, que nous
Auparavant, les procès-verbaux étaient apprécions tous, vont bien au-delà de
tenus par Mme Marguerite Narbel, son sens de la rédaction. Elle assure la
membre du comité. Il y a 31 ans, cette coordination avec le président. La tâche
députée engagée demandait à être est bien facilitée, depuis que c’est son
déchargée de cette tâche, car le Grand mari qui a accédé à cette haute foncConseil lui prenait trop de temps. Le tion. Elle sait exactement qui doit faire
comité fit un excellent choix en de- quoi, distribue courriers, informations
mandant à Françoise Mundler de re- et dossiers. Elle sait rappeler les
prendre cette tâche. Il y a donc 30 ans échéances oubliées avec un tel doigté
cette année que, fidèlement, Françoise que chacun n’a plus qu’à assumer ce
Mundler synthétise et résume les as- qu’il doit faire, sans oublier de lui
semblées générales et les séances du fournir une copie de tout document
important pour les archives qu’elle gère
comité cantonal.
Au fil des années, Françoise a acquis également.
une connaissance encyclopédique des Surtout, Françoise a des qualités hulieux-dits du canton, de leur localisa- maines extraordinaires. Elle est sensible
tion dans les communes concernées. aux situations personnelles, aux soucis,
Elle connaît tous les acteurs de la pro- aux joies aussi de chacun, aux annitection de la nature, tout en sachant versaires, aux jubilés. Elle a le mot, le
aussi situer ceux qui détruisent le geste, les actes qu’il faut au bon moment. C’est pour ces raisons que le
paysage du canton.
En général, personne ne demande la comité cantonal de Pro Natura Vaud et
lecture intégrale du procès-verbal de toute la grande famille des protecteurs
l’assemblée générale précédente et de la nature expriment leurs remerciepeu de gens connaissent alors les ments les plus sincères à Françoise
qualités de rédactrice de Françoise Mundler.
Pierre Hunkeler,
Mundler. Mais elle fait des miracles en
membre du comité cantonal
tirant, par exemple, l’essentiel des disde Pro Natura Vaud
cussions du comité qui vont parfois
et ancien secrétaire exécutif
dans tous les sens. Exigeante, elle as-
Pro Natura Vaud s’est opposée
au plan de circulation motorisée dans les forêts
de la Vallée de Joux
Au pied du Mont-Sala, le chalet d’alpage des Pralets. Bien que Pro Natura Vaud ait accepté
le Plan des circulations du secteur Givrine – Marchairuz, un recours a aussi été déposé
pour que la période d’ouverture estivale de certains tronçons soit conforme aux termes
de la convention signée avec les partenaires locaux. Il avait été convenu que cette période
s’étende du 1er juin au 1er novembre. Or, il est apparu que le Département de la sécurité
et de l’environnement a prolongé la dérogation d’ouverture jusqu’au 1er décembre.
Pro Natura Vaud a demandé que de
plus larges espaces de tranquillité
soient préservés dans les forêts de
la Vallée de Joux, tant pour la faune
que pour les usagers non motorisés
de la forêt. Selon le plan récemment
mis en consultation, trop de routes
forestières resteront ouvertes aux
véhicules à moteur, alors que leur
fermeture est urgente. Le projet
cantonal est trop laxiste pour être
compatible avec la Loi forestière.
Plusieurs ouvertures de routes à la circulation motorisée seraient inacceptables, car elles ne répondent pas aux
critères de dérogation à la fermeture,
tels que définis par les législations forestières fédérale et cantonale. Une
grande partie du territoire forestier resterait accessible aux voitures de manière injustifiée, sans même remplir
une fonction sociale ou paysagère particulière. Il serait notamment dommageable d’ouvrir à la circulation le cœur
même de certaines zones très sensibles
pour la faune, le grand tétras en particulier. A cet égard, le plan de circulation
menace la sauvegarde de cet oiseau
emblématique des forêts jurassiennes.
Pas de parcours
de motocross en forêt
La question de la pratique du motocross
dans le Risoux doit être traitée à
l’échelle régionale, et non pas au seul
niveau de la Vallée de Joux. Dans
tous les cas de figure, cette activité n’a
9 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
8 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
La personne clé de Pro Natura Vaud
Depuis dix ans, Pro Natura Vaud a
critiqué et dénoncé à maintes reprises
la non-application des dispositions légales fédérales et cantonales en matière
de circulation motorisée sur les routes
forestières du canton de Vaud et du Jura
vaudois en particulier. La levée de boucliers dans la région contre l’application de ces lois est la conséquence d’un
regrettable défaut d’information. Il en
résulte que nombre de citoyens persistent à considérer la question à l’envers,
et pensent que ce sont les routes forestières fermées à la circulation motorisée qui doivent représenter l’exception.
Toutes les routes ne seront pas
mises à ban
Les associations soulignent avec insistance que le libre accès pédestre de tout
habitant à l’ensemble des territoires fo-
Les lynx ne doivent pas être abattus
dans le seul but de satisfaire les chasseurs
Un recours a été déposé
L’opposition de Pro Natura Vaud a été
levée par l’ancien chef du Département
de la sécurité et de l’environnement
Charles-Louis Rochat, juste avant de
quitter ses fonctions de Conseiller
d’Etat. Nos demandes de fermer plusieurs routes forestières n’ayant pas été
acceptées, nous avons recouru auprès
du Tribunal administratif du Canton de
Vaud pour demander que les dispositions de la Loi forestière soient correctement appliquées.
Michel Bongard
Humeur
Force est de constater que le passage du Conseiller d’Etat Charles-Louis
Rochat à la tête du Département de la sécurité et de l’environnement a laissé
des traces dans le paysage. Faisant la part trop belle aux chasseurs, il a décrété
la réouverture du la chasse du tétras lyre dans les Préalpes, mettant fin à un
moratoire décrété par son prédécesseur. C’est aussi sur sa proposition que
le Grand Conseil a accepté de maintenir des résidences secondaires illégales dans les réserves naturelles cantonales de la Grande-Cariçaie. Quant
aux routes forestières de la Vallée de Joux, elles risquent de rester encore
longtemps ouvertes au trafic motorisé tant que la justice n’aura pas tranché.
Rarement, les décisions d’un conseiller d’Etat ont été tant contestées par
Pro Natura Vaud.
Michel Bongard, secrétaire exécutif de Pro Natura Vaud
Pro Natura Vaud s’est insurgée
contre l’actuelle surenchère d’affirmations non fondées concernant
le lynx et le loup et a demandé au
Conseil d’Etat du Canton de Vaud
d’y mettre bon ordre. Elle a demandé au gouvernement vaudois
de désigner une commission scientifique spécialisée dans la problématique du lynx et du loup. Cette
commission devrait réunir des spécialistes confirmés de manière à
garantir que les décisions concer-
nant la gestion des grands prédateurs soient prises sur la base de
données scientifiques bien fondées.
Pro Natura Vaud constate que la
défense des intérêts des chasseurs a
toujours pris le dessus dans l’orientation des décisions en matière de gestion de la faune. C’est ainsi que l’on en
arrive à envisager le tir du lynx, espèce
protégée, dans le seul but de satisfaire
les chasseurs, alors que ce prédateur ne
11 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Le déficit d’information
restiers, qu’ils soient publics ou privés,
constitue un droit fondamental tout à
fait exceptionnel et très particulier à la
Suisse. C’est ce droit – qui n’est nullement remis en cause par la nouvelle réglementation forestière – qu’il convient
de préserver. Il ne saurait être confondu
avec l’exigence excessive d’une pénétration anarchique des forêts au moyen
de véhicules motorisés. Les associations admettent d’ailleurs le principe de
conserver ouvert un certain nombre de
voies forestières, afin d’offrir à chaque
citoyen la possibilité d’accéder en véhicule à quelques sites remarquables.
Photo Pro Natura, Susanna Meyer
Circulation motorisée dans les forêts de la Vallée de Joux
10 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
nullement sa place en forêt. Les associations demandent qu’un autre site soit
trouvé pour la pratique de ce sport, afin
de permettre la suppression du parcours forestier existant dans des délais
raisonnables.
Les affirmations des chasseurs, notamment sur une prochaine disparition du
chevreuil au Pays-d’Enhaut, sont en
contradiction avec les réalités scientifiques et les études réalisées sur le
lynx par le KORA, organe spécialisé
dans l’étude des grands carnivores en
Suisse.
Dans un état de droit tel que le canton
de Vaud, il ne serait pas admissible
que le politique démissionne face à un
petit groupe d’intérêt, certes organisé,
mais totalement hors des réalités scien-
tifiques et démocratiques de notre
temps. Dans sa réponse à Pro Natura
Vaud, le Conseil d’Etat constate que
la problématique des grands prédateurs sauvages est dominée par le facteur émotionnel, quel que soit le
groupe d’intérêt, le canton ou le pays
concerné. Le Conseil d’Etat juge que
ces problèmes doivent être traités par la
Commission consultative de la faune
dont la majorité des membres est favorable aux chasseurs et dont Pro Natura
Vaud fait partie. Le Service des forêts,
de la faune et de la nature étant disposé
à créer un groupe spécialisé sur le sujet
des grands prédateurs, Pro Natura Vaud
désignera son représentant qui sera un
spécialiste de la question.
Michel Bongard et
Françoise Mundler
Brève
12 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Les cartes de dangers naturels dans le canton de Vaud
La reconnaissance dans tout le canton des impératifs de sécurité est attendue depuis longtemps. De nombreuses zones à bâtir sont situées dans des
secteurs exposés à des risques naturels. La protection des bâtiments situés
dans les zones inondables a déjà entraîné le bétonnage des cours d’eau et
la destruction de berges naturelles de haute valeur biologique. Nombre
de rivières ont ainsi été saccagées par de lourds ouvrages de protection.
Désormais, il est reconnu qu’il est préférable de ne pas construire dans les
secteurs menacés. A de nombreuses reprises, Pro Natura Vaud a fait part
de ses inquiétudes lors d’enquêtes publiques concernant des implantations
de bâtiments trop près de certaines rivières dangereuses. La Baye de Clarens
sur la commune de Montreux en fournit l’exemple le plus récent: la Municipalité a autorisé la construction de bâtiments au bord de cette rivière au
régime torrentiel. Pro Natura Vaud a recouru auprès du Tribunal administratif contre cette décision. Les crues dues aux pluies du moins de juin 2007
ont confirmé nos craintes.
M. Bongard
Chronique d’un équilibre annoncé –
Chronique d’une mort dénoncée
A plusieurs reprises, le président de
la Diana d’Aigle a réclamé le tir du
lynx pour éviter que les chevreuils
et les chamois ne disparaissent des
Alpes vaudoises. Pro Natura Vaud
tient à rappeler quelques notions
fondamentales à propos des rapports existant entre les prédateurs
et leurs proies et aussi la difficulté
d’estimer les effectifs des animaux
sauvages.
Les interactions entre les prédateurs
et leurs proies sont complexes. Mais
les lynx ayant coévolué avec les chevreuils, ils ne les éliminent jamais. Si
la prédation était totale, il n’y aurait
plus beaucoup d’animaux sur terre: les
proies auraient toutes été consommées
et les prédateurs seraient ensuite tous
morts de faim.
L’estimation des effectifs des animaux
sauvages est très délicate. Les chasseurs
le démontrent par le paradoxe dans
lequel ils se trouvent: d’après eux, les
chevreuils sont sur le point de disparaître, alors que les lynx sont trop nombreux. Comment cela est-il possible
puisque les lynx se nourrissent surtout
de chevreuils et que les dégâts sur
les moutons sont devenus quasiment
inexistants? Les lynx sucent-ils des cailloux en attendant des jours meilleurs?
L’estimation des effectifs de lynx dans
les Préalpes a été établie par le KORA,
organe spécialisé dans l’étude des
grands carnivores en Suisse. L’étude,
qui se base sur une méthode complexe,
donne une densité variant de 1,26 à
1,44 lynx par 100 km2. Pourtant, le
chiffre de 2,5 lynx par 100 km2 est cité
par les chasseurs dans les médias,
soit presque le double de l’estimation
scientifique. A quoi servent des études
spécialisées, si personne ne les lit et si
chacun y va de sa propre cuisine? Il est
évidemment dangereux de prétendre
édicter des propositions de gestion sur
des bases aussi fausses.
A chacun son métier. Laissons les scientifiques et les gestionnaires de la faune
faire leur travail. Est-il utile de rappeler
que la chasse n’est pas un métier? En
échange de leur très faible représentativité, les chasseurs devraient faire
preuve, devant les 99,9% de la population qui ne chassent pas, de plus de
modestie et d’esprit civique, d’une attitude plus réaliste et plus constructive et
chercher à acquérir certaines notions
scientifiques indispensables pour comprendre l’équilibre subtil qui régit les
populations animales.
François Burnier
13 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
Les lynx abattus pour la satisfaction des chasseurs
menace ni la santé publique, ni l’économie en général. Rappelons que les
problèmes constatés il y a quelques
années avec les moutons non gardés
ont été résolus au moyen de mesures
de prévention.
Cette activité est source de dérangements importants pour les riverains et
donne le mauvais exemple en matière d’utilisation des eaux publiques.
En effet, les jet-skis naviguent à vive
allure à proximité des rives où la
vitesse est normalement limitée. Des
problèmes de cohabitation entre les
compétiteurs et les autres usagers des
lacs étaient constatés lors de chaque
compétition. La faune aquatique subissait également les impacts négatifs produits par ces bolides. Il est d’autre part
de notoriété publique que de nombreux entraînements et tests sauvages
se déroulaient en plusieurs endroits. Les
plans d’eau au devant de Clarens et
d’Yvonand notamment ont encore
souffert de ces importants vrombissements en 2006.
Grâce à la décision de Charles-Louis
Rochat, les eaux publiques des lacs
Léman, de Joux et de Neuchâtel retrouveront un peu de leur quiétude. Les
services concernés de l’Administration
cantonale devront dorénavant préaviser défavorablement les demandes.
Espérons que le Conseil d’Etat tiendra
bon et que les chefs des départements
en charge de ces dossiers ne fléchiront
pas non plus.
Michel Bongard et
Françoise Mundler
Compétitions de jet-ski sur les lacs vaudois
Compétitions de jet-ski sur les lacs vaudois:
c’est enfin fini!
Brève
Non à la centrale à gaz de Chavalon
En juin dernier, le chef du Département vaudois de la sécurité et
de l’environnement Charles-Louis
Rochat annonçait à Pro Natura Vaud
sa décision de ne plus autoriser les
compétitions de jet-ski sur les lacs
vaudois. Nous saluons cette décision qui intervient après plusieurs
appels lancés au Conseil d’Etat pour
l’inviter à ne plus délivrer d’autorisations spéciales et à interdire l’organisation de manches du Championnat suisse de jet-ski sur les lacs
vaudois.
Pro Natura Vaud rappelle que le canton de Vaud était l’un des derniers à
autoriser ce genre de manifestation
bruyante et polluante. Les entraînements et compétitions de jet-ski, sport
pratiqué seulement par un petit
nombre de licenciés et dont les engins ne peuvent être homologués en
Suisse, y étaient interdits. Ils n’étaient
possibles sur les eaux helvétiques
que par des dérogations à l’Ordonnance fédérale sur la navigation intérieure accordées par les services de
l’Etat.
Pro Natura Vaud s’est opposée au projet de centrale électrique à gaz de
Chavalon en Valais sur la commune de Vouvry. En effet, le projet comprenait la construction de lignes électriques dans la plaine du Rhône sur le
territoire vaudois et il a été dès lors possible pour Pro Natura Vaud de
prendre position. Les raisons qui motivent cette opposition de fond sont les
suivantes:
– trop peu d’économies d’énergies sont réalisées en Suisse; on reste dans
les incitations alors qu’il faut passer aux obligations;
– le gaz n’est pas une énergie renouvelable; il n’est donc pas souhaitable;
il pourrait cependant être admis avec la compensation du CO2 produit;
– le rendement d’une usine électrique à gaz n’est optimal que si l’installation est proche de centres industriels ou urbains pour la récupération de
la chaleur, ce qui n’est pas le cas à Chavalon;
– ce type de centrale est trop grand; il serait préférable de créer plusieurs
petites unités avec une bonne récupération de chaleur.
M. Bongard
15 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
14 la nature vaudoise – no 119 – août 2007
En 2006, la compétition organisée sur les eaux du lac Léman au devant de Clarens avait
provoqué un dérangement conséquent pendant tout un week-end.

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