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P.Aimé. 28/07/07 Calcul di¤érentiel/Di¤érentielles/Rang et di¤érentiabilité demo9.pdf Outil préliminaire. Théorème du point …xe. Rn est muni d’une distance d dont la topologie associée est la topologie usuelle. Soit g : Rn ! Rn une application k-contractante, autrement-dit il existe un réel k 2 ]0; 1[ tel que 8 (x; y) 2 Rn Rn ; d(g(x); g(y)) k d(x; y). Alors, g possède un point …xe unique a, et pour tout x 2 Rn , a = limn!1 g n (x). De plus, on peut remplacer Rn par n’importe quelle partie fermée non vide de Rn . Démonstration On dé…nit une suite (xn ) dans Rn à partir d’un point quelconque x0 = x, et xn+1 = g(xn ) pour n 0. Alors, d (xn ; xn+1 ) = d (g (xn 1 ) ; g (xn )) k d (xn 1 ; xn ) . Il en résulte que k n d(x0 ; x1 ), d (xn ; xn+1 ) et donc d (xn ; xn+p ) d (xn ; xn+1 ) + :: + d (xn+p 1 ; xn+p ) k n + ::: + k n+p 1 d(x0 ; x1 ) 1 kp d(x0 ; x1 ) = kn 1 k kn d(x0 ; x1 ). 1 k La suite (xn ) est de Cauchy, donc convergente, et sa limite a est un point …xe de g compte tenu de la continuité de g. Théorème d’inversion locale Soit f une application de classe C 1 , dé…nie sur un ouvert U Rn , à valeurs dans Rn , et a un point de U tel que l’application linéaire da f soit inversible. Alors, il existe un voisinage ouvert W de a, inclus dans U , et un voisinage ouvert V de b = f (a), tels que la restriction de f à W soit un C 1 di¤ éomorphisme de W sur V . On dit alors que f est un di¤éomorphisme local. Démonstration Etape 1 1 Il est su¢ sant de démontrer le théorème dans le cas où a = b = 0, et d0 f = Id. En e¤et, si la composée (à gauche par exemple) de f avec la bijection linéaire 1 (da f ) f et la composée de cette application à droite et à gauche avec des translations, est un di¤éomorphisme local, alors f est un di¤éomorphisme local. Etape 2 Envisageons la famille des applications gy : x 7 ! y + x f (x), dé…nies et C 1 sur U , et paramétrée par y 2 Rn . Remarquons que g0 (0) = 0. Dans cette étape, on envisage de démontrer que pour tout y appartenant à un voisinage convenable de 0, l’application gy admet un point …xe unique, c’est à dire que y admet un antécédent unique par f . Pour cela, a) Prouvons que la norme de l’application linéaire dx (gy ) est majorée par une constante plus petite que 1, uniformément en y, pourvu que x appartienne à un voisinage convenable de 0. On a en e¤et dx (gy ) = dx (g0 ) = Id dx f , donc d0 (gy ) = 0. Par continuité de d (gy ), il existe une boule fermée A de centre 0, de rayon , contenue dans 1 U , telle que N (dx (gy )) 2 pour x 2 A, indépendemment de y (l’intérêt de supposer A fermé apparaîtra ci-dessous pour l’application du théorème du point …xe). N désigne la norme dans L (Rn ) subordonnée à la norme choisie dans Rn . b) Prouvons maintenant que gy stabilise A, pourvu que y reste dans un voisinage convenable B de 0. Cela vient des majorations suivantes (la deuxième est le théorème des accroissements …nis, voir l’article 334 consacré à ce théorème). kgy (x)k kyk + kg0 (x)k 1 kyk + kxk . 2 Il apparaît que si y appartient à la boule fermée B de centre 0, de rayon 2 , alors gy (A) A. c) Dans ces conditions, gy est 12 -contractante sur A, donc possède un point …xe (unique), ce qui prouve que, pour tout y 2 B, il existe un point unique x 2 A tel que y = f (x). Sans changer la notation, remplaçons A par le fermé f 1 (B), on a obtenu un voisinage fermé A de 0, et un voisinage fermé B de 0, tels que la restriction de f à A soit une bijection de A sur B. Etape 3 Démontrons que la bijection f jA : A ! B est un homéomorphisme, c’est à dire la continuité de la réciproque. En écrivant x = x f (x) + f (x) pour tout x 2 A, il vient kx1 x2 k kf (x1 ) kf (x1 ) f (x2 )k + kg0 (x1 ) g0 (x2 )k 1 f (x2 )k + kx1 x2 k , 2 2 et par suite kx1 x2 k 2 kf (x1 ) f (x2 )k , ce qui assure le résultat. Etape 4 Démontrons que f 1 est di¤érentiable au point 0. L’hypothèse de di¤érentiabilité de f à l’origine permet d’écrire, pour x 2 A, f (x) = d0 f (x) + kxk "(x) = x + kxk "(x) Ceci s’écrit aussi, pour y 2 B, f 1 (y) = y 1 f 1 (y) "(f (y)), et, compte-tenu de la majoration obtenue à l’étape précédente, f 1 (y) y 2 kyk "(f 1 (y)) , ce qui prouve que f 1 est di¤érentiable à l’origine, avec d0 f 1 = Id (il n’y a pas d’autre possibilité puisque d0 (f ) = Id), sachant que f 1 est continue. Etape 5 Démontrons que f 1 est de classe C 1 au voisinage de 0. f étant de classe C 1 sur U , et d0 f étant inversible, il existe un voisinage ouvert de 0 en tout point duquel dx f est inversible (en e¤et, det (dx f ) est une composition de deux applications continues). Tout ce qui précède peut-être appliqué en remplaçant le point a = 0 par un point quelconque x 2 . Pour chaque x, f se restreint en un homéomorphisme d’un voisinage de x sur un voisinage de y = f (x), dont la réciproque est di¤érentiable en y. Il reste à prouver la continuité de l’application y 7 ! dy f 1 . Pour cela, on décompose cette application en produit des trois applications continues : y 7 ! x 7 ! dx f 7 ! dy f 1 = (dx f ) 1 . Ceci achève la démonstration. Corollaire (Théorème d’inversion globale). Si f est une application injective et de classe C 1 , dé…nie sur un ouvert U Rn , à valeurs dans Rn , si de plus la di¤ érentielle da f en chaque point a 2 U est une bijection linéaire, alors f (U ) est ouvert et f est un C 1 -di¤ éomorphisme de U sur f (U ). C’est une conséquence évidente du théorème d’inversion globale. 3 Théorème du rang Soit f une application C 1 dé…nie sur un ouvert de Rn , à valeurs dans Rp , 2 avec (n; p) 2 ]p] . On suppose que f est de rang constant k. Alors, pour tout point a 2 Dom f , il existe - un C 1 -di¤ éomorphisme , dé…ni sur un voisinage ouvert de a, noté Dom , à valeurs dans Rn , - un C 1 -di¤ éomorphisme , dé…ni sur un voisinage ouvert de b = f (a), noté Dom , à valeurs dans Rp , tels que 1 f soit la restriction à Im de l’application linéaire (y1 ; :::; yn ) 7 ! (y1 ; :::; yk ; 0; ::; 0) de Rn dans Rp . Démonstration Etape 0 (Lemme) Si f est une application C 1 dé…nie sur un ouvert de Rn , à valeurs dans Rp , l’ensemble des points de Dom f où le rang est maximum est un ouvert. En e¤et, si f est de rang r = inf(n; p) en un point a 2 Dom f , la matrice jacobienne de f en a admet un mineur non nul d’ordre r. Par continuité de l’application x 7 ! det (Jx f ), ce mineur est non nul lorsque x appartient à un voisinage ouvert convenable V de a, ce qui prouve que le rang de f aux points x appartenant à V est au moins égal à r, donc égal à r. Etape 1 En composant à droite f avec la translation de vecteur a, et à gauche avec la translation de vecteur b, on est ramené au cas a = 0; b = 0. En composant à droite et à gauche avec des isomorphismes convenables de Rn , et Rp , correspondant à des changements de bases, on peut supposer que x @f i (x) @xj = det (i;j)2]k]2 est non nul en tout point x appartenant à un voisinage ouvert de 0. La conclusion étant locale, on supposera que ce voisinage coincide avec Dom f . Etape 2 Notons ' la fonction à valeurs dans Rn , dé…nie sur Dom f par ' (x) = f 1 (x); :::; f k (x); xk+1 ; :::; xn La matrice jacobienne de ' en x 2 Dom f est x 0 In k et par suite ' se restreint en un di¤éomorphisme d’un voisinage ouvert Dom de 0 dans Rn , sur un voisinage ouvert Im de 0 dans Rn . 4 Etape 3 1 Exprimons l’application f . Compte tenu de la dé…nition de , on a 1 f 1 (y) y ; :::; y ; f k+1 = k 1 (y) ; :::; f n De plus, la matrice jacobienne de f 1 0 Ik 0 1 @ @ (f i ) A @y j 1 1 en y 2 Im (y) est (i;j)2fK+1;::;pg2 1 L’application f étant de rang k sur Im , il est nécessaire que les fonci 1 tions f ne dépendent que de y 1 ; :::; y k , pour i = k + 1 à p. Il est commode d’écrire 1 f (y) 1 = y ; :::; y k ; f k+1 :::; f p après identi…cation de Rn à Rk intersection de Im avec Rk . Rp k 1 1 y 1 ; :::; y k ; y ; :::; y k 1 , y 1 ; :::; y k appartenant à l’ouvert Etape 4 Notons la fonction à valeurs dans Rp , dé…nie sur (z) = z 1 ; :::; z k ; z k+1 + f k+1 1 :::; z p + f p La matrice jacobienne de Rp k par 1 z 1 ; :::; z k ; z ; :::; z k 1 étant Ik 0 Ip k l’application est un di¤éomorphisme local. On notera streinte à un voisinage ouvert de 0 contenu dans Im f . la réciproque, re- Etape 5 1 On exprime maintenant f sur . 1 1 Si z = f (y), il résulte des expressions de (z) = (z) et de 1 1 1 k k k+1 p f (y) que z = y ; :::; z = y , z = ::: = z = 0, ce qu’il fallait prouver. Corollaire 1 Soit f une application C 1 dé…nie sur un ouvert de Rn , à valeurs dans Rp , avec n p, et a 2 Dom f . 5 Les propriétés suivantes sont équivalentes : (1) L’application linéaire da f est surjective (on dit que f est une submersion en a). (2) Il existe un di¤ éomorphisme local de Rn , dé…ni au voisinage de a, tel 1 que f soit la restriction à un voisinage de (a) de la projection canonique n : R = R p Rn p ! R p . (3) f est localement inversible à droite en a. Démonstration De (1) à (2), la propriété est un cas particulier du théorème du rang. De (2) à (3), il su¢ t de considérer une application linéaire s inverse à droite 1 de , pour avoir localement f s = I: De (3) à (1), il su¢ t de di¤érentier la fonction composée. Corollaire 2 Soit f une application C 1 dé…nie sur un ouivert de Rn , à valeurs dans Rp , avec p n, et a 2 Dom f . Les propriétés suivantes sont équivalentes : (1) L’application linéaire da f est injective (on dit que f est une immersion en a). (2) Il existe un di¤ éomorphisme local de Rp , dé…ni au voisinage de b = f (a), tel que f soit la restriction à un voisinage de a de l’injection canonique R n ! Rp = R n Rp n . (3) f est localement inversible à gauche en a. La démonstration est analogue à celle du corollaire précédent. 6