Un Pedigree - Atlante digitale del `900 letterario

Transcription

Un Pedigree - Atlante digitale del `900 letterario
Atlante digitale del '900 letterario
www.anovecento.net
Un Pedigree
Un Pedigree est un roman autobiographique
écrit par l’écrivain Patrick Modiano et publiée
aux éditions Gallimard en 2005. Le titre est
un hommage à l’œuvre de Simenon Pedigree
(1948). Le but de l’auteur et celui d’écrire les
événements de sa vie jusqu’à ses 22 vingtdeux ans « comme on rédige un constat ou
un curriculum vitae, à titre documentaire et
sans doute pour en finir avec une vie » qui
n’était pas la sienne. La particularité principale du roman est peutêtre ce style d’écriture particulier: bien s’il est
plein de souffrance et d’une solitude
intérieure qu’on peut évincer du caractère
dramatique des événements et des situations
narrées, le roman n’a pas de digressions
psychologiques à l’égard de l’état d’âme du
personnage principal. Tout passe en revue
vite, comme si le seul déroulement des faits
narrés puisse nous donner un portrait de la
personnalité de son auteur, en suivant un
procès “qui consiste à faire défiler en arrièreplan des paysages, alors que les acteurs
restent immobiles sur un plateau de studio”.
Comme d’ailleurs Modiano nous dit, « Je
n’éprouve aucun gout pour l’introspection et
les examens de con science. Au contraire,
plus le choses demeuraient oscure et
mystérieuses, plus je leur portait de
l’intérêt ».
Le récit commence par une brève digression
sur les origines paternelles et maternelles du
personnage principal : son père Alberto vient
d’une famille juive d’origines italiennes ; la
mère, flamande, est une comédienne
bourlingueuse. Modiano décrit les premières
années de son enfance vécus dans un
premier temps chez ses grand parents
maternels à Paris, puis chez des amis de ses
parents. On peut imaginer la solitude de
Patrick bien que le style dont le texte est écrit
n’est pas explicite. Cette solitude et
souffrance culmine avec la mort du frère en
février 1957. Sa mort est la seule chose qui le
“concerne en profondeur” tout au long du
livre.
Ceci compte un grand nombre de
personnages secondaires du rôle plus ou
moins marginal : les mystérieux amis du
père, ses premiers amours, tous semblent
être seulement des figurantes qui se perdent
souvent dans l’obscurité de l’oubli, et certains
d’entre eux perdent même le visage : “j’ai
voulu mettre des visages sur les noms de ces
gens-là, mais ils restaient toujours tapis dans
l’ombre”. Ainsi, parmi ces vides figures et un
pénible rapport avec le père, Patrick obtient
le baccalauréat et poursuit ses études, même
s’il les abandonnes peu après contre la
volonté de son père. Et c’est exactement le
personnage d’Alberto qui se distingue tel que
le principal objet de réflexion de l’auteur.
Même s’il n’est pas un personnage positif, il
est toujours présent aux moments les plus
www.anovecento.net
importants de la vie de son fils, bien que
beaucoup de fois il n’est pas à l’hauteur de
ses responsabilités : ses tentatives de se
libérer de lui, avec l’école et puis avec l’école
militaire de Reully, soulignent l’inadaptation
de son rôle de parent. Au contraire, la mère
est totalement désintéressée à son égard.
Un Pedigree est donc un roman qui sous sa
désarmante simplicité cache une profonde
introspection à laquelle le lecteur doit arriver
en s’efforçant de lire entre les lignes, un récit
qui unifie ses histoires personnelles à
l’histoire du deuxième après guerre, qui
commence d’un malaise existentiel – l’auteur
lui-même admet qu’il se sent très proche au
chow-chow de la mère confié à différentes
personnes qui se jette par la fenêtre – pour
se conclure avec le premier instant où Patrick
se sent léger dans toute sa vie.
Contributo:
Giordano Pantosti (classe V G, L.C. Virgilio,
Roma)
www.anovecento.net

Documents pareils