Déclaration des élus AEPNU situation budgétaire V2

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Déclaration des élus AEPNU situation budgétaire V2
Déclaration des élus AEPNU,
Soutenue par le SGEN-CFDT, le SNPTES, et l’Unsa Éducation (A&I UNSA)
La situation budgétaire de l’université fait les bonnes feuilles de la presse régionale et de certaines
organisations syndicales qui suggèrent « d'identifier d'éventuelles responsabilités et d'en tirer
toutes les conséquences au plus vite. »
Les élus AEPNU ne pratiquent pas la politique de la terre brûlée et ne souhaitent pas s’exprimer en
formulant des expressions négatives et alarmantes au sujet de « notre université ».
Cependant, nous ne pouvons nier les difficultés financières de notre établissement, comme nous
n’ignorons pas les difficultés financières d’une trentaine d’universités en France depuis le passage
aux Responsabilités et Compétences Elargies (RCE).
Nous tenons à rappeler que le système de répartition des moyens imposé par le ministère n’a permis
à notre université de bénéficier ni d’augmentation significative de notre dotation de fonctionnement,
par la non compensation systématique du GVT, et encore moins de création d ‘emplois (7 créations
d’emplois entre 2013 et 2015).
Il est utile de préciser que le modèle « dit » SYMPA, n’a pas été pensé pour favoriser les universités
pluridisciplinaires sans secteur santé, multi-sites et avec une Espé en leur sein.
Il suffit de regarder le nombre d’emplois créés entre 2013 et 2016 chez notre voisine tourangelle. Le
ministère versant 55 k€ par emplois créés, on comprend aisément que certaines universités, en
gelant les postes attribués, possèdent des fonds de roulement positifs.
Le conseil d’administration de ce jour doit voter le budget rectificatif (BR) en actant d’une forte
réduction de budget. Nous estimons que toute réduction de budget doit être assortie d’une politique
claire et non d’économies tous azimuts telles que le propose le BR.
Quelles sont les priorités politiques de l’université ?
Quelles missions souhaitons-nous préserver ?
Quelles missions deviennent moins prioritaires ?
Nous tenons toutefois à remercier l’équipe présidentielle pour la diffusion de l’ensemble des
informations relatives à la situation budgétaire de l’établissement, mais pour l’instant, la principale
variable d’ajustement aux difficultés financières de notre établissement réside dans les gels
d’emplois et la non publication de postes d’enseignants et de personnels BIATSS au concours.
Nous ne pouvons accepter que ce soit l’emploi qui supporte la plus grande part des économies et
qu’on concentre sur un nombre de personnels réduits les missions d’enseignement, de recherche et
de soutien administratif et technique.
D’ailleurs, les données, confirmées par l’IGAENR, confirment que la consommation en ETPT est très
inférieure au plafond d’emplois attribué par le ministère lors du passage aux RCE (environ 60 postes).
Qu’en sera-t-il de la future offre de formation dans un contexte démographique d’augmentation de
nos effectifs étudiants ?