Santé de l`abeille domestique en paysage agricole

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Santé de l`abeille domestique en paysage agricole
Santé de l’abeille domestique en paysage agricole
Structure d’accueil : Unité expérimentale d’entomologie – Le Magneraud- INRA PoitouCharentes – Dir. Pierrick AUPINEL - 05 46 68 30 02 - [email protected]
Responsables du stage :
Nom : JF. ODOUX / V. BRETAGNOLLE (CNRS Chizé)
Tél : 05 46 68 30 07
Fax : 05 46 68 30 62
Email : [email protected]
Références dans le domaine :
Ce stage s’inscrit dans une action conduite en collaboration entre l’INRA du Magneraud et le
CNRS de Chizé. Le dispositif de monitoring ECOBEE déploie une cinquantaine de colonies
d’abeilles sur l’ensemble de la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre. Le programme RISQAPI
impliquant des équipes d’agronomes et d’apidologues se focalise sur « Les variations spatiotemporelles du risque pesticide sur les colonies d’abeilles en système de grandes cultures ».
Le stage de niveau Master 1 proposé ici pour une période d’environ 3 mois aborde un thème
déjà exploré lors de nos précédentes études mais qui nécessite d’être conforté avec des
données plus élaborées.
Contexte du stage
Les pollinisateurs jouent un rôle prédominant dans la reproduction des plantes dites
entomophiles, et contribuent donc, de ce fait, directement à la biodiversité des espèces
végétales dans notre environnement. L’agriculture moderne joue un rôle significatif sur
l’entomofaune pollinisatrice, notamment dans les zones de céréaliculture, où le modelage du
paysage par l’homme est particulièrement perceptible. Les ressources disponibles pour la
nutrition de l’abeille ont une influence sur sa santé et sont fortement liées au paysage agricole,
mais la question des pesticides est également la cible de nombreuses suspicions quant aux
effets comportementaux peu aisés à mesurer et leur accumulation dans les sols. Le
déploiement du dispositif observatoire ECOBEE, disposant des ruchers observatoires sur la
zone d’étude répond parfaitement aux exigences expérimentales lorsqu’on souhaite étudier
l’abeille dans son environnement. La connaissance du milieu ainsi que les possibilités de faire
varier graduellement certains paramètres devraient conduire à identifier les facteurs et
processus qui agissent sur la faune des insectes pollinisateurs, mais aussi sur l’activité apicole
dans ces zones de grande culture.
Les objectifs de la présente étude s’inscrivent dans une recherche d’éléments nouveaux
concernant l’écologie de l’abeille en système de grandes cultures, afin d’expliquer leur déclin.
Nos investigations visent plus particulièrement l’impact de l’occupation des sols sur le
développement des colonies d’abeille. Parmi les ressources alimentaires majeures de la
colonie figurent des plantes cultivées représentant un risque pesticide pour les abeilles. La
période de disette entre les floraisons du colza et du tournesol est le siège de variations
importantes des réserves de la colonie dans nos régions, pendant laquelle la flore messicole
semble une source de nourriture critique pour les colonies d’abeilles mais qui n’est pas
indemne de résidus phytosanitaires. L’écologie de l’abeille en grande culture est complexe car
assortie de transitions spatiales liées au système agricole, et de transitions dans les distances
de butinage, encore mal connues.
Description du stage
Depuis plus de cinq ans, nous avons déterminé l’échelle spatiale où l’influence de ces
transitions est la plus marquée, et jusqu’à quelle distance l’abeille butine. Nous avons
également testé l’hypothèse selon laquelle les abeilles qui disposent de ressources alternatives
sont protégées d’un effondrement de population pendant la période creuse, en lien avec la
mortalité des ouvrières. Nous avons caractérisé la récolte pollinique, pour éclairer la
dynamique écologique entre disponibilité pollinique, activité de butinage et développement
des colonies, ainsi que ses effets sur la cinétique des réserves des colonies. Après un focus sur
les ressources messicoles et les aspects sanitaires, nous abordons les risques d’expositions aux
pesticides par les colonies en plein champ.
Notre territoire d’étude est la « Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre » et nous y recensons les
pistes d’exposition possibles. Ces dernières, directement liées aux conditions
environnementales et à l’évolution des pratiques agricoles, dépendent des réseaux de
distribution, de l’accoutumance de certaines pratiques et des systèmes de rotation des cultures.
Profil recherché :
Le candidat devra être fortement intéressé par l’écologie, l’agriculture, l’apiculture et les
analyses statistiques. Des aptitudes non allergiques aux piqûres d’abeilles pour participer aux
expérimentations apicoles sur le terrain seront indispensables. Un fort intérêt en manipulation
de base de données Access et statistiques sous R seront appréciées.
Conditions d’accueil :
L’étudiant pourra être logé sur le site INRA du Magneraud dans un bâtiment de stagiaires à
coût modéré. Une indemnité de stage sera accordée à l’étudiant (gratifications de stage, d’un
montant de 554,40 euros par mois).