Stage M1 2016 Importance du coquelicot sur l`abeille domestique
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Stage M1 2016 Importance du coquelicot sur l`abeille domestique
Importance du coquelicot sur l’abeille domestique en plaine agricole Structure d’accueil : Unité expérimentale d’entomologie – Le Magneraud- INRA PoitouCharentes – Dir. Pierrick AUPINEL - 05 46 68 30 02 - [email protected] Responsables du stage : Nom : JF. ODOUX / V. BRETAGNOLLE Tél : 05 46 68 30 07 Fax : 05 46 68 30 62 Email : [email protected] Références dans le domaine : Ce stage s’inscrit dans une action conduite en collaboration entre l’INRA du Magneraud et le CNRS de Chizé. Un suivi de colonies d’abeilles a débuté en 2008, puis repris en 2010 par un programme d’étude élargi (POLINOV-Pollinisateurs et systèmes de cultures innovants). Aujourd’hui le dispositif de monitoring ECOBEE déploie une cinquantaine de colonies d’abeilles sur l’ensemble de la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre. Un nouveau programme DEPHY (Réseau de systèmes de grandes cultures innovants, économes en pesticides et favorables aux abeilles) impliquant des équipes et d’apidologues, analyse les pratiques agricoles sur l’écologie de l’abeille domestique et l’activité apicole. Parmi les nombreux résultats, le rôle du coquelicot dans l’alimentation pollinique des abeilles domestiques ne fait plus aucun doute. Le stage de niveau Master 1 proposé ici pour une période d’environ 3 mois aborde la distribution spatiale du coquelicot et de la flore associée. Contexte du stage Lors de la seconde moitié du XXème siècle, les paysages agricoles ont été profondément modifiés en raison de l'intensification de l'agriculture. Des perturbations dans tous les compartiments de la biodiversité ont été observées provoquant un déclin chez de nombreux taxons. L’abeille domestique (Apis mellifera L.) fait partie de ces espèces en déclin ; or elle fournit un service écosystémique de pollinisation indispensable pour les plantes sauvages et cultivées. La cause de ce déclin est multifactorielle où plusieurs paramètres de stress entreraient en synergie. La malnutrition fait partie de ces paramètres mis en causes. L’abeille se nourrit de nectar et pollen dont la qualité est très variable en fonction des plantes. Les agrosystèmes occupent désormais une part importante de nos territoires, 42% en Europe et 56% en France. L’objectif de cette étude est d’étudier le régime alimentaire de l’abeille domestique en paysage agricole, pour la première fois à grande échelle spatiale et temporelle. Notre suivi de 200 colonies montre que la récolte du pollen par l’abeille n’est pas liée uniquement aux cultures, mais que la contribution des plantes adventices et des forêts et haies est considérable dans son alimentation. Nous savons déjà qu’il sera donc indispensable de tenir compte de la conservation des adventices par des mesures de gestion (type mesure agroenvironnementale) pour pérenniser le service de pollinisation offert par les abeilles en paysage agricole. De plus, cette flore adventice joue un rôle clé pendant la période où la population des ruches est justement à son maximum. Parmi ces adventices il en est une de première importance, le coquelicot, capable de fournir aux abeilles de très grosses quantités de pollen d’une qualité supérieure à la moyenne. Notre travail permet d’évaluer les ressources disponibles pour les abeilles et d’identifier celles réellement exploitées aussi bien en quantité qu’en qualité. Notre démarche repose sur la comparaison du disponible spatio-temporel (assolement, flore spontanée locale, phénologie) et des données palynologiques. Nos résultats dénotent des influences de la distance, quantité et de qualité sur la sélection pollinique, sans toutefois pouvoir les quantifier/qualifier pour le moment. Nous avons commencé à aborder l’importance de la flore adventice et plus particulièrement de deux messicoles que sont le coquelicot et le bleuet, dans l’alimentation de l’abeille. Mais nous avons besoin aujourd’hui d’approfondir la répartition spatiale des adventices sur notre territoire d’étude. Un jeu de données est actuellement disponible à partir d’inventaires botaniques réalisés les trois dernières années sur le coquelicot. Cette espèce revêt une disparité importante d’espèces et d’écotypes qui rendent sont apparition très complexe au sein des systèmes agricoles d’un point de vue temporel. Fort des résultats préliminaires, nous aimerions pouvoir affiner ces inventaires et les étendre à la flore associée, afin de pouvoir accéder à des analyses spatio-temporelle beaucoup plus fines que celles actuellement disponibles. Nous envisageons alors des inventaires botaniques assez complets sur l’ensemble de la zone d’étude afin de répertorier les ressources messicoles disponibles aux abeilles, en focalisant principalement sur les coquelicots. Description du stage Ce stage se déroulera approximativement en 3 mois entre avril et juillet pendant la floraison du coquelicot. Il consistera à inventorier les stations fleuries tant en bord de route que dans les parcelles agricoles, et de leur associer un habitat précis. Ces inventaires seront menés précisément de façon standard dans le rayon de butinage des colonies d’abeilles suivies (env. 3 km) à l’aide d’un système de saisie embarquée approprié. Des investigations sont envisagées pour se procurer des données concernant le butinage du coquelicot, élargies aux espèces d’abeilles sauvages. La présence de coquelicot sera par ailleurs appréciée dans les pollens ramenés aux ruches. Profil recherché : Le candidat devra être fortement intéressé par la botanique, l’écologie spatiale et les analyses statistiques. Des aptitudes non allergiques aux piqûres d’abeilles pour participer aux expérimentations apicoles sur le terrain seront indispensables. De solides compétences en analyses spatiale sous ArcGIS et statistique sous R seront appréciées. Le permis de conduire B est souhaité. Conditions d’accueil : L’étudiant pourra être logé sur le site INRA du Magneraud dans un bâtiment de stagiaires à coût modéré. Une indemnité de stage sera accordée à l’étudiant (gratifications de stage, d’un montant de 550,40 euros par mois).