Fête de la Saint-Joseph de Bastia (2014)

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Fête de la Saint-Joseph de Bastia (2014)
Fête de la Saint-Joseph de Bastia (2014)
Extrait du Diocèse d'Ajaccio
http://www.corse.catholique.fr/Fete-de-la-Saint-Joseph-de-Bastia
Fête de la Saint-Joseph de
Bastia (2014)
- Le diocèse -
Date de mise en ligne : mardi 8 avril 2014
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Fête de la Saint-Joseph de Bastia (2014)
Saint-Joseph : un village qui se fait famille et ville avec le Nonce apostolique
Presqu'une soeur jumelle de la Madunuccia d'Ajaccio, la Saint-Joseph avait aussi mobilisé Bastia et bien
au-delà. Plus que la fête d'un quartier, c'est une ville et ses alentours qui avaient pavoisé pour la fête et le
bicentenaire de l'Archiconfrérie du même nom.
C'est d'abord la fébrilité qui règne. Les panzarotti chauffent de partout, les marchands ambulants se pressent, les
bougies sont allumées ça et là, « mais... mais où est l'Evêque ? » s'inquiète Fanfan Dalcoletto, président de
l'Archiconfrérie Saint-Joseph. C'est qu'on n'a pas tous les jours deux cents ans, et ce n'est pas tous les jours non
plus qu'on reçoit l'Evêque accompagné du Nonce apostolique. « Allez, Saint-Joseph, allez, Saint-Joseph, on y va ! »,
et, deux par deux, les confrères se glissent dans une église bondée depuis longtemps déjà.
Campagne municipale oblige, les multiples candidats ont été priés de se tenir un peu plus à l'écart pour laisser les
places les plus confortables à des personnes âgées. Bientôt, tout le monde a pris place et personne ne saurait
tomber tant on est compacté. C'est bon signe sans doute. Paroissiens, Bastiais, prêtres, religieux, diacres et
multiples confrères, ils ont pris place et la pression retombe enfin.
Soutien du Pape aux confréries et à la dévotion populaire
Monseigneur Luigi Ventura, Nonce apostolique, est visiblement dans son élément.
Il reprend avec plaisir le dernier discours du Pape François sur les confréries en mai 2013 pour rappeler que « la
piété populaire dont elles sont une importante manifestation est un trésor de l'église... au fil des siècles, les
confréries ont été des foyers de sainteté pour beaucoup de personnes qui ont vécu avec simplicité une relation
intense avec le Seigneur ». On est en terre de dévotion populaire, cela s'entend, cela se voit et cela plait au
représentant du Pape.
Certes, l'Archiconfrérie est à l'honneur : c'est sa fête, c'est son anniversaire. Monseigneur Ventura ne manque pas
d'en souligner quelques qualités : « la qualité de vos chants est bien connue. Nous demandons donc au Seigneur sa
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protection pour la vie de toute l'Eglise et particulièrement pour celle de Corse, sous le regard de Saint Joseph,
modèle et père spirituel qui a su soutenir et porter la vie de Marie et de Jésus. En cela il est aussi le modèle des
pères de famille à qui j'adresse mes voeux et mes prières en ce jour ».
L'Eglise ne peut ignorer ses racines
Fête d'une confrérie et d'un quartier, la Saint-Joseph attire des représentants de toute la Corse.
Mais elle est bien plus que cela. Elle témoigne d'une « Eglise qui ne peut croitre et prospérer si elle ignore que ses
racines cachées plongent dans l'atmosphère de Nazareth. C'est dans la masure de la Vierge, dans la maison de
l'ouvrier que commence la Nouvelle Alliance » comme l'expliquait le Cardinal Ratzinger. Pour Monseigneur Ventura
ainsi, il nous faut méditer « l'exemple du serviteur fidèle à qui Dieu a confié sa maison ». Coïncidence, c'était aussi
un 19 mars que le Pape François inaugurait son pontificat voilà un an.
Fanfan Dalcoletto a, lui, inauguré sa présidence il y a 29 ans. S'il a pu organiser cet événement, c'est avec le soutien
d'une nuée de petites mains, d'une cohorte de soutiens fidèles et toujours muni d'une verve sans faille.
Qu'on sorte de la messe ou du repas festif, c'est le quartier qui fait écho à la fête. Violons sur le parvis de l'église,
mousse à raser jetée entre adolescents inspirés, la Saint-Joseph est une fête populaire.
La statue du Saint sort. Très pesante, elle fait grimacer les visages des porteurs le long du parcours escarpé : on est
bien à flanc de coteaux, à quelques jets de pierre de la Citadelle de Bastia. Mais pour rien au monde les porteurs ne
se feraient remplacer . Pour rien au monde, ils rechigneraient à soulever bras tendus la statue devant une maison,
un malade qui en aurait fait la demande. Saint-Joseph ? C'est une tenue de service. Populaire.
Philippe de Casabianca
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