Fiche pratique incontinence
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Fiche pratique incontinence
Des mesures simples contre l'incontinence "L’incontinence urinaire affecte près de 50 % des résidents en EHPAD et entraîne des complications physiques et des conséquences psychiques. L’incontinence urinaire est associée à une réduction de l’autonomie, à une réduction des performances cognitives et à une augmentation des infections et hospitalisations." Extrait de "Programme Priam - Prévention des infections en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes" Consensus formalisé d'experts, ORIG juin 2009 (Hygiènes 18/1, 2010) Certaines formes d'incontinence peuvent être prévenues, guéries ou améliorées par des mesures environnementales et d'aide à la personne. Par exemple, l'incontinence de "situation" est liée au fait que la personne n'a pas le temps d'aller aux toilettes ou de se déshabiller (elle a du mal à se déplacer, elle voit mal, elle se perd, elle ne sait plus où sont les toilettes, elle est immobilisée par une contention, etc.) (pour en savoir plus, cliquez ici) Ces mesures complètent d'éventuels traitements spécifiques en fonction de l'origine de l'incontinence. 1. Accès aux toilettes facilité a. b. c. d. Nombre de toilettes adapté au nombre de résidents. Présence de toilettes dans les lieux collectifs. Signalétique claire des toilettes. Éclairage éventuel du trajet vers les toilettes pendant la nuit. 2. Choix de vêtements faciles à enlever et à remettre a. Rééduquer la personne à l'habillage et au déshabillage si nécessaire. 3. Savoir-être a. Encourager à la propreté et valoriser les comportements positifs. b. Adopter un comportement neutre en cas de souillure (ne pas faire de réflexion désagréable, ne pas humilier la personne). c. Réporépondre vitendre rapidement à l'appel des personnes. 4. Sollicitation régulière de la personne, notamment si elle n'exprime pas spontanément son besoin d'uriner. 5. Accompagnement et aide de la personne, notamment en cas de perte de mobilité et/ou de troubles cognitifs a. S'assurer que la personne a accès au système d'appel, en particulier la nuit. 6. Observation des changements de comportement de la personne qui peuvent être le signe d'un besoin d'uriner en cas de trouble de l'expression verbale (agitation, agressivité, déambulation, etc.) 7. Établissement d'un calendrier mictionnel en vue de mictions programmées 1 Commentaire [AP1]: Lien vers pdf DGAS, recos en EHPAD sur incontinence 8. Ne recourir aux barrières de lit, notamment la nuit, qu'en cas d'absolue nécessité et selon des règles formalisées dans un protocole au sein de l'établissement (voir encadré) 9. Ne jamais immobiliser la personne par une contention a. Sauf urgence et sur prescription médicale. INCONTINENCE ET BARRIÈRES DE LIT • • Les barrières de lit sont conçues pour empêcher la chute de la personne pendant son sommeil ou son transport, et non pour l’empêcher de sortir volontairement de son lit, par exemple pour aller aux toilettes o Si la personne tente de sortir de son lit malgré les barrières, elles représentent un véritable danger (risque de blessure grave, d’asphyxie, de chute après piégeage d’un membre, etc.) L’utilisation des barrières de lit exige le respect de certaines règles. o Évaluation réitérée du rapport bénéfice/risque pour décider de l’utilisation ou non des barrières o Rechercher en équipe les alternatives à l’utilisation des barrières o Évaluation des capacités de surveillance du service o Évaluation de l’état physique, cognitif et comportemental du patient (besoins, capacités, lucidité, taille, agitation, etc.) o Les modalités d’utilisation des barrières sont formalisées (protocole) o Une surveillance régulière est mise en place, y compris la nuit Elle permet d’intervenir rapidement en cas de piégeage et d’éviter des conséquences cliniques graves Elle permet de répondre aux besoins du patient, notamment le besoin d'aller aux toilettes et de limiter ainsi ses raisons de vouloir sortir de son lit En empêchant la personne de sortir librement de son lit, les barrières peuvent contribuer à favoriser l'incontinence. 2