L`IRS serre la vis aux citoyens américains qui ne
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L`IRS serre la vis aux citoyens américains qui ne
L’IRS serre la vis aux citoyens américains qui ne déclarent pas leurs revenus dans les délais prévus aux États-Unis De nombreux résidents canadiens sont citoyens américains, soit parce qu’ils sont nés aux États-Unis, soit parce que leurs parents sont américains. Or, même si ces personnes résident au Canada depuis toujours ou presque, elles doivent, du fait de leur citoyenneté américaine, produire une déclaration de revenus des États-Unis et fournir l’information exigée par les autorités américaines une fois par an. L’IRS s’intéresse de plus en plus près aux citoyens américains qui ont des comptes financiers à l’étranger (hors des États-Unis). Les médias en ont fait grand cas en raison des pénalités auxquelles s’exposent les citoyens américains – y compris ceux qui résident au Canada – qui omettent de déclarer des revenus aux États-Unis. Les citoyens américains sont assujettis aux mêmes règles de déclaration que les résidents américains et les détenteurs de carte verte. Cependant, de nombreux citoyens américains vivant au Canada n’ont appris que récemment, par les médias, qu’ils étaient tenus de déclarer leurs revenus aux États-Unis. Cette prise de conscience – et l’inquiétude éprouvée par les personnes concernées – justifie que l’on fasse le tour des enjeux en présence. Déclaration des comptes bancaires à l’étranger Les citoyens américains doivent, entre autres obligations, produire un rapport intitulé «Report of Foreign Bank and Financial Account» (FBAR) s’ils détiennent une participation financière dans un ou plusieurs comptes étrangers d’une valeur globale de plus de 10 000 $ US à un moment quelconque au cours d’une année civile, ou possèdent un pouvoir de signature à l’égard de tels comptes. Cette exigence n’est pas nouvelle. Cependant, afin d’encourager les personnes qui ne se sont peut-être pas acquittées de cette obligation, l’IRS a annoncé un programme baptisé «Offshore Voluntary Disclosure Initiative» (OVDI) qui prévoit une réduction des pénalités imposées aux personnes qui n’ont pas produit de rapport FBAR à temps, en plus d’une amnistie des éventuelles poursuites criminelles. Le programme OVDI, qui devait à l’origine expirer le 31 août 2011, a été prolongé et a pris fin le 9 septembre 2011. L’expiration de ce programme de divulgation volontaire et les éventuelles pénalités imposées à l’égard des rapports FBAR produits en retard pourraient inquiéter les contribuables qui n’ont pas produit leurs déclarations de revenus des particuliers des États-Unis et leurs rapports FBAR. Cependant, les citoyens américains doivent, plus généralement, régler tout problème lié aux déclarations de revenus et information produites en retard. Même si le risque de pénalité demeure, il semble que l’IRS soit plus indulgente envers les contribuables qui font preuve de bonne volonté et ont un motif valable pour n’avoir pas respecté leurs obligations. Dans de nombreux cas, les fournisseurs de services fiscaux ont produit des déclarations de revenus et des rapports FBAR en retard au nom de leurs clients et obtenu une réponse favorable à leur demande écrite de dispense de pénalité en plaidant la situation particulière des contribuables concernés, par exemple le fait que ceux-ci ignoraient qu’ils devaient déclarer leurs revenus des États-Unis, voire, dans certains cas, qu’ils étaient citoyens américains. Si l’IRS détermine qu’un contribuable n’a pas de motif valable pour avoir omis de produire un rapport FBAR, les pénalités peuvent atteindre 10 000 $ US par année pour laquelle l’obligation de produire un rapport FBAR n’a pas été respectée (à concurrence généralement de six ans). Un particulier dont l’IRS juge qu’il a sciemment omis de déclarer ses comptes bancaires étrangers est passible de pénalités encore plus lourdes, égales à 100 000 $ US ou 50 % du solde du compte pour L’IRS serre la vis aux citoyens américains qui ne déclarent pas leurs revenus dans les délais prévus aux États-Unis | 2 chaque année au cours de laquelle l’obligation n’a pas été respectée, si celui-ci est plus élevé. La plupart des citoyens américains résidant au Canada qui produisent des déclarations de revenus des particuliers des États-Unis en retard n’auront, au bout du compte, aucun impôt ou presque à payer aux États-Unis en raison des taux d’imposition des particuliers plus élevés au Canada et du mécanisme du crédit pour impôt étranger. Étant donné que les pénalités et les intérêts pour déclaration tardive sont imposés sur le moins-perçu, il n’y aura pas de pénalité ou d’intérêts pour déclaration tardive si aucun impôt n’est exigible relativement aux déclarations de revenus des États-Unis produites en retard. Par conséquent, la plupart des citoyens américains qui résident au Canada seront peut-être passibles uniquement des pénalités liées au défaut de produire les rapports FBAR. Foreign Account Tax Compliance Act Les exigences de la loi américaine intitulée Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) attirent également l’attention des médias. À partir de 2014 (la date d’entrée en vigueur, à l’origine prévue pour 2013, ayant été reportée), les institutions financières étrangères (non américaines) seront tenues de signaler l’existence des comptes qu’elles tiennent pour des ressortissants américains. Face à cette échéance, les institutions financières concernées devront entreprendre un processus de vérification diligente (avant 2013) afin de repérer les ressortissants américains qui ont des comptes chez elles. Conclusion Compte tenu des règles qui s’appliqueront prochainement aux institutions financières non américaines, et du fait que l’IRS s’intéresse de plus en plus près aux comptes étrangers, il est essentiel, si ce n’est déjà fait, que vous vous acquittiez de toutes vos obligations en matière de déclaration de revenus et d’information aux États-Unis. N’hésitez pas à consulter un spécialiste en fiscalité transfrontalière si vous avez besoin d’aide pour évaluer les impôts ou pénalités que vous pourriez devoir payer et déterminer la meilleure marche à suivre dans votre situation particulière. BMO Nesbitt Burns Inc. et BMO Nesbitt Burns Ltée fournissent ce document à leurs clients dans un but d’information seulement. Les renseignements qu’il contient sont fondés sur des sources que nous croyons fiables, mais nous ne pouvons les garantir et ils peuvent par ailleurs être incomplets ou changer sans préavis. Les commentaires publiés ici sont de nature générale et il est recommandé d’obtenir un avis professionnel sur sa situation particulière. Avis au lecteur, conformément à la circulaire 230 de l’IRS : Rien dans le présent document n’est destiné à servir de conseil fiscal formel à l’intention des contribuables. Pour tous les renseignements qui pourraient être assimilables à des conseils fiscaux, vous devez savoir que i) ces renseignements ne sont pas fournis pour permettre à un contribuable d’éviter une pénalité fiscale fédérale [américaine]; ii) ces analyses ou commentaires ont été préparés aux fins de la promotion des opérations dont il est peut-être question dans le présent document; iii) vous devriez consulter un conseiller fiscal indépendant sur l’application des règles à votre situation particulière. Si vous êtes déjà client de BMO Nesbitt Burns, veuillez contacter votre conseiller en placement pour obtenir de plus amples informations. MD «BMO (le médaillon contenant le M souligné)» et «Ça du sens. Profitez.» sont des marques de commerce déposées de la Banque de Montréal, utilisées sous licence. «Nesbitt Burns» est une marque de commerce déposée de la Corporation BMO Nesbitt Burns Limitée, utilisée sous licence. Les commentaires publiés ici ne constituent pas une analyse définitive du droit fiscal. Ils sont de nature générale et, par conséquent, nous vous conseillons d’obtenir un avis professionnel sur votre situation fiscale particulière – avant de prendre une décision.