Ruines - Compagnie d`autres cordes

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Ruines - Compagnie d`autres cordes
Ruines
Cie D'autres cordes
Création 2016
Entre ruines et gravats croît
LE NOUVEAU Clapier de fornication à chauffage urbain
Le petit écran vomit le monde dans la pièce
L’usure calculée d’avance Le conteneur
Sert de cimetière
Heiner Müller, Paysage avec Argonautes
Franck Vigroux : direction, conception, musique
Kurt d'Haeseleer: vidéo
Félicie d'Estienne d'Orves: plasticienne lumière
Yuta Ishikawa: performer
Azusa Takeuchi: performer
Ben Miller: voix, chant
Michel Simonot: collaboration dramaturgique
Perrine Cado Lumière
Carlos Duarte Régie générale et son
«Après la création d'Aucun lieu (avec l’artiste vidéo Kurt d'Haeseleer et la chorégraphe Myriam Gourfink) en 2011 puis de Racloir (avec
le metteur en scène et performer Alexis Forestier), je prolonge avec Ruines une exploration d'un « théâtremusical » entre performance,
installation éphémère et opéra-vidéo.
Quelque part oeuvre totale ou Gesamtkunstwerk, constitué d'objets plastiques en mouvement et de figures humaines, nous sommes ici
dans une tentative de relier des méridiens en injectant du récit. La conception à plusieurs mains de Ruines s'inspire aussi bien de la
dramaturgie contenue dans la musique que celle du sujet.
Mon désir de collaboration avec des artistes d'horizons multiples à plusieurs origines. Certains sont déjà des compagnons de route :
d'Haeseleer, Takeuchi et Ishikawa, Miller tandis qu'arrive de nouveaux camarades de jeu telle Félicie d'Estienne d'Orves.
Ils sont chacun à des endroits où je veux créer des relations et inventer. Au coeur du spectacle, la musique, dont une partie sera fixée
sur bande électroacoustique tandis que l’essentiel sera interprétée en live avec le duo que je forme avec Ben Miller : le groupe Transistor
projet musical noise/industriel nait en 2009 à New York avant que Ben Miller ne rejoigne sa ville d’origine dans la région de Detroit,
Michigan. Ses textes sont le reflet d’une vie chaotique dans le contexte de cette région industrielle en perdition.».
F. Vigroux
A propos des Ruines …
Les ruines contemporaines ont la particularité de se fabriquer en un temps record. Elles servent en creux d'argument au modèle
dominant pour démontrer qu'un cycle est épuisé et qu'il faut le remplacer, toujours plus vite, obsolescence programmée, nécessité
absolue de détruire et raser pour recommencer inlassablement. Ces ruines servent les intérêts des nouveaux modèles économiques.
C'est l'exemple de Détroit, une cité épouvantail, montrée un temps comme une ruine, qui serait désertée en partie, mais toujours habitée
par ceux qui n'auraient pu partir, les plus pauvres, de quoi durablement effrayer les masses. On pourrait aussi évoquer les nombres
monuments de l‟ère Soviétique, démantelés en grande partie mais jamais totalement …
Cet effondrement toujours plus rapide des symboles de la modernité perturbe les marqueurs de l'histoire et conforte un système.
Quelque part une façon de manipuler la mémoire ou encore d'annoncer des ruines à venir.
Le spectacle prendra corps dans le tissage des écritures, musique, vidéo, corps, sculpture, dans une dimension plateau particulièrement
immersive.
Metteur en scène de sa musique Franck Vigroux conçoit une œuvre iconoclaste et expérimentale élaborée avec ses comparses
musiciens, auteurs, danseurs et plasticiens. Avec Ruines il poursuit un travail de recherche déjà entamé avec le spectacle Aucun lieu
(2013), des spectacles en forme de véritables odyssées sensorielles, entrechoquées d'utopies et de dystopies. C'est dans cette
continuité que se construit un audacieux maillage d'images tridimensionnelles où se percutent des algorithmes de très hautes
fréquences, les expériences hallucinatoires d'un artiste de Detroit, des mutations de corps dans une nature pervertie... De ces
phénomènes devenus quasiment incontrôlables résulte l'apparition de ruines contemporaines, désormais fabriquées en un temps record,
presque en temps réel. Des ruines qui, en creux, servent d'argument à un modèle dominant pour démontrer qu'un cycle est dépassé et
qu'il faut le remplacer, toujours plus vite, obsolescence programmée, nécessité absolue de détruire et raser pour recommencer
inlassablement, dans l'intérêt de l'ordre. Une façon de manipuler la mémoire ou encore d'annoncer des ruines à venir?
Dans Paysage avec Argonautes, Heiner Müller résumait déjà ce processus « Entre ruines et gravats croît LE NOUVEAU Clapier de
fornication à chauffage urbain. Le petit écran vomit le monde dans la pièce. L‟usure calculée d‟avance. Le conteneur sert de cimetière »
Note à propos du travail vidéo - D'Haeseleer
Kurt d‟Haeseleer créera une sorte ruine de chair dans un dispositif vidéo. Plus proche de l‟univers de Videodrome de David Cronenberg
que les cauchemars futuristes des machines à la Metropolis, on entrera ici dans une monde de mutants. L‟homme a disparu, absorbé
par la technologie, qui est devenu anthropomorphe et invisible. Tout respire, pue, pourrit, transforme… L‟herbe, les arbres, l‟eau, les
nuages, tout est contaminé par une technologie à peine visible, mais omniprésente. Des formes vaguement humaines, qui ne sont que
des capsules vides, errent dans des environnement hostiles pour devenir spectatrices de leur propre défaite. Des doubles-corps,
déformés et en symbiose avec l'omniprésente technologie biométrique, se croisent dans des paysages anti-humaines et
« canyonesques », qui respirent et bougent comme les anciens habitants disparus. La chair humaine a explosée et s‟est mutée avec les
machines pour donner naissance à une Nature pervertie.
D’Haeseleer manipulera des images de corps avec des techniques de morphing, de glitch et
datamoshing et créera sur scène une illusion 3D, en insérant de la vidéo dans un faux paysage 3D.
Tableau Lumière/vidéo - d’Estienne d’Orves
La plasticienne Félicie d‟Estienne d'Orves, par traitement de la vidéo en lumière tridimensionnelle, présentera une construction
architecturale à partir d‟algorithmes financiers de très haute fréquence (THF).
Immatériels, numériques, les nouveaux édifices de la société sont des modèles d‟abstraction mathématique dont l‟élaboration repose sur
des traitements informatiques automatisés à la nanoseconde. Les algorithmes structurent des architectures complexes dont les
fondements peuvent s‟écrouler en un millième de secondes. C‟est alors le krach, l‟effondrement, la ruine est instantanée.
La dégradation par le temps n‟est plus observable, la ruine numérique ne laisse pas de trace, de signature. Son inertie émerge pourtant
dans toutes les strates de la société mondiale, notre vulnérabilité est collective.
Sur scène une tête de lecture de lumière dessinera une architecture complexe de lignes à partir de données temps réel financière.
L‟esthétique des tracés lumineux, leur animation stroboscopique, hypnotique et rythmique, sera poussée jusqu‟à atteindre un point de
basculement ou “global collapse”.
Biographies:
Franck Vigroux (France)
Artiste protéiforme il évolue dans un univers où se croisent musique contemporaine, théâtre, danse et vidéo. Guitariste de formation il
s‟est peu à peu orienté vers la musique électroacoustique puis le live électronique. Il se produit en solo et collabore entre autre avec les
musiciens Mika Vainio, Reinhold Friedl et Ben Miller. Avec les artistes Antoine Schmitt et Kurt d‟Haeseleer il conçoit plusieurs pièces et
performances audiovisuelles dont Tempest et Aucun lieu. Après de nombreuses collaborations dans le spectacle vivant, notamment
avec Jean-Marc Bourg, Michel Simonot, Alexis Forestier, il s‟attache désormais à mettre en scène sa musique, entre « théâtre musical »
et performance pluridisciplinaire .
De 2011 à 2014 il est artiste associé avec Scènes Croisées (48), et artiste en résidence à Anis Gras (94) à Arcueil.
Commande d'Etat (électroacoustique) 2011. Villa Médicis hors les murs 2009 (New York),
Lauréat Radio France Prix Italia 2011 (2éme Cat.Musique) Nominée 2009 Qwartz vidéo et titre.
Kurt d'Haeseleer (Belgique)
Membre du collectif d'artistes « De Filmfabriek » en tant que vidéaste, il compte plusieurs courts métrages vidéo et installations à son
actif dont « File », « Fossilization » et « S*CKMYP » présentés lors d'expositions et festivals internationaux (Rotterdam, Tokyo, Montréal,
Paris, Berlin...)
En collaboration avec Peter Missoten, il a réalisé la vidéo pour les opéras-multimédia « The woman who walked into doors » et «
L'hollandais volant » de Guy Cassiers et a participé à la création de vidéoprojections pour « Haroen the sea of Stories » pour Ro
Theatre. Avec Georges Aperghis et Ictus, il a participé à « Paysage sous surveillance » et « Avis de tempête » pour l'Opéra de Lille. Il a
récemment créé la quatrième partie du projet « Erase-(ex) » de Johanne Saunier et Jim Clayburgh et la vidéo pour « Tristan und Isolde »
de Yannis Kokkos à la Monnaie (Bruxelles). En 2007, il réalise la vidéo pour le spectacle « Kod » pour le Kunstfestival et celle du «
Gurrelieder » pour l'Opéra de la Monnaie.
Depuis 2010 il est le directeur artistique du Werktank (structure pour la promotion des nouveaux et des anciens médias) et il est
responsable du videodesign pour le 'Ring' de Wagner par Guy Cassiers et Daniel Bairenbaum à la Scala de Milan et au Staatsoper de
Berlin.
Félicie d'Estienne d'Orves (France)
L‟artiste manipule la lumière vidéo comme peinture par modulation de projections sur sculptures. Au cours de ses études à l‟ENSAD
Paris, elle réalise ses premiers travaux de video mapping, en projetant des couleurs repérées sur des objets. Elle utilise des supports
physiques, natures mortes et papier pliés (série Origami - 2000), comme réflecteurs sur lesquels elle modèle de fausses ombres ou
dégradés qui agissent en trompe l‟œil.
Ce traitement de la lumière par superposition de projections vidéo sur des sculptures “écran” introduit des relations équivoques entre le
visible et l‟invisible. L‟expérience physique et interactive, est inhérente à sa démarche qui privilégie l‟implication du corps du spectateur
dans le rapport à l‟œuvre d‟art. Par le mouvement et l‟action, l‟objet artistique devient un outil de questionnement cognitif.
Les vidéos et constructions rayonnantes de l‟artiste, donnent à percevoir des rotations cycliques et progressives, le déroulement d‟états
lumineux hypnotiques au caractère introspectif. Comme dans Supernova, une oeuvre mettant en scène l‟explosion tridimensionnelle
d‟une étoile réalisée avec un docteur en astrophysique (BIAN Montréal, Musique de L. Dailleau - production ARCADI / MAC) ainsi que le
troublant Gong II, une projection de lumières stroboscopiques sur un dome blanc ponctuées d‟impressions rétiniennes (Musique de F.
Nogray - Expérience Pommery #9).Intimement lièes à l‟espace, ses installations se définissent en fonction des lieux. Sa performance
Monolithe présentée dans l‟église Saint-Roch (Nuit Blanche de Paris 2008) utilise les perceptions kinesthésiques et le conditionnement
du corps induit dans le rapport à l‟architecture. En 2012, Félicie d‟Estienne d‟Orves réalise, pour le centre d‟art Watermans et la mairie de
Londres, une sculpture cinétique en extérieur, Geometry, qui projette des lignes de laser reliant le sol à l‟espace nocturne par des
croisements géométriques.
Ben Miller (Detroit, USA)
C'est à partir de 1969 que Ben Miller commence la musique avec le groupe de rock psychedelique Mission of Burma qu'il partage avec
ses deux frères musiciens, leur premier album "With Magetic Fields Disrupted" sort en 1970 sur le label New Alliance Records. Le
groupe fait alors parler de lui et sera cité dans l'ouvrage de référence Our Band Could Be Your Life de Michael Azzarad . En 2011
l'album est remastérisé et réédité sur le label alllemand World of Sound.In 1974 les Miller brothers sont étudiant en art à la Michigan art
school, ils forment un nouveau groupe The Fourth World Quartet tournée vers la musique expérimentale et l'improvisation libre. En
1976, Ben rejoint le groupe de Cary Loren « Destroy All Monsters ». En 1977, Ron Asheton (The Stooges, Iggy pop) et Michael Davis
(The MC5) rejoignent le groupe les deux années qui suivent sont particuliérement prolifique, le groupe devient alors un incontournable
de la scène de Détroit et Ann Arbor. Ben, à la recherche de nouveaux horizons soniques quitte le groupe en 1978. Destroy all monsters
se séparera peu après sans avoir connu le succés, plus tard le groupe encensé par des musiciens tels Sonic Youth deviendra culte.
"Destroy All Monsters le lien caché entre Velvet Underground et les groupes no-wave comme Sonic Youth." Josh Steichmann ANN
ARBOR CURRENT 2004. Au début des années 2000 Ben Miller s'installe à New York, il dirige et compose pour un orchestre de
saxophone The Senorium Saxophone Orchestra, il est membre du Glenn Branca Ensemble avec lequel il fait le tour du monde, collabore
avec les artistes Anne Carson and Robert Currie. Il forme en 2009 Transistor avec le musicien français Franck Vigroux En 2014 il
retourne s'installer dans la région de Detroit, Michigan.
Michel Simonot (France)
Collaboration à la dramaturgie
Actuellement en résidence de création à Anis Gras, Arcueil (94). Il a été, dernièrement, artiste associé au Théâtre Gérard Philipe de
Saint Denis (CDN), sous la direction d‟Alain Ollivier. Il a été adjoint d‟Alain Trutat, à la direction des fictions de France Culture, maître de
conférence de sociologie de la culture à l‟université de Rouen, membre fondateur de l‟Académie Expérimentale des Spectacles, avec
Michelle Kokosowski. Il collabore avec la revue Frictions et a publié plusieurs essais sur l‟écriture, sur les politiques culturelles.
Yuta Ishikawa(Japon)
Il est né en 1983 à Tokyo. En 2006, il sort diplômé de l‟université Obirin au Japon (département « spectacle vivant »). En parallèle de
ses études, il fait ses débuts dans le théâtre, à travers de nombreux projets – notamment avec le metteur en scène Oriza Hirata. Il
débute sa carrière de danseur en 2005, en créant sa propre compagnie e.g.MILK. Son style est appelé l‟art dramatique/théâtral
silencieux, qui se distingue du pantomime, de la danse, et du théâtre. La particularitédu monde d‟e.g.MILK, tient à la disposition des
objets qui ne cessent pas d‟évoquer l‟imagination matérielle et à la conversation fictive échangée entre les interprètes. En 2006/2007, il
intègre le Noism, la seul compagnie publique japonaise de la danse, dirigée par le chorégraphe Jo Kanamori. En 2008, il travaille avec
la chorégraphe Chie Ito, qui conduit la compagnie Strange Kinoko. En 2009-2010, il intègre la formation professionnelle "Extensions" du
CDC Toulouse et bénéficie depuis 2011 du soutien du réseau européen Départs. Parmi ses pièces, Dust Park, crée en 2010, est bien
apprécié au Japon, en Corée du Sud et en Espagne. Le succès de Dust Park lui a conduit à habiter en France. Chaque année, il fait des
résidences à CDC Toulouse. A part cela, il fait également des résidences à Bruxelles (P.A.R.T.S) ainsi qu‟à Frankfurt (Frankfurt.Lab).
En tant que danseur, il a travaillé avec Samuel Mathieu „Generic-X’(2009/2010), Christian Rizzo ‘Opéra-erwartung’(2010), Rita
Cioffi „Nous autres?’(2011), Fabrice Ramalingom „My Pogo ‟(2012), et Raimund Hoghe dans la pièce „Cantatas‟(2013).
Azusa Takeuchi(Japon)
Née en 1985 au Japon. Diplômée de l‟université des Arts NIHON, elle s‟installe en France en 2008 à la suite de l'obtention d‟une bourse
du gouvernement Japonais. Elle travaille en tant que stagiaire dans Compagnie Forest Beats dirigée par Yutaka TAKEI. Puis, en 2009,
elle participe au projet de Prue LANG, parallèlement elle danse et crée ses propres chorégraphies.
En 2010, la pièce solo «Le blanc» obtient le 1erprix de l‟audience au festival Dance Box à Paris et remporte un prix au concours
MASDANZA (Espagne) et au Yokohama Dance Collection 2011 (Japon). Actuellement elle achève sa formation en tant que stagiaire au
CDC- Toulouse, elle interprète des pièces de Vincent DUPONT, Alain BUFFARD, Christian RIZZO, Mladen MATERIC, Robyn ORLIN.
En parallèle elle travaille à la pièce «26,5» avec Yuta ISHIKAWA.
Kurt d'Haeseleer extrait video pour le Ring de Wagner Teatro alla Scala and the Staatsoper Unter den Linden in Berlin
Transistor (Franck Vigroux & Ben Miller, NYC mai 2014)
Calendrier
Septembre 2014 Laboratoire au Stuk à Louvain (Belgique) d‟Estienne Orves, d‟Haeseleer, Vigroux
Répétitions:
Mars et avril 2015 Comédie de Reims
Juin 2015 répétition au Stuk à Louvain
Octobre et Décembre 2015 répétition au HTH CDN de Montpellier
Création : 7 janvier 2016 (MAC de Créteil)
Production
Production déléguée Cie D'autres Cordes
Coproducteurs:
Césaré Centre national de création musicale à Reims
La Muse en Circuit
Werktank (Louvain, Belgique)
ARCADI
Soutien :
DICRéAM
Pré-achats
Festival Nemo (Paris)
Festival Reims Scène d'Europe
Scènes Croisées et Théâtre de la Mauvaise Tête (Lozère)
Accueil en résidence la Comédie de Reims, HTH CDN de Montpellier, Le Stuk à Louvain.
Contacts
Attaché de production : Jérôme Bouchet – 06 49 24 92 17 – [email protected]
Régie technique : Carlos Duarte – 06 16 45 75 10 – [email protected]
Compagnie D‟Autres Cordes
15 rue Espinassous
48100 Marvejols
SIRET :498 812 981 00039
APE : 9001 Z
Licence d‟entrepreneur du spectacle : 2-10 20 739
http://www.dautrescordes.com
La compagnie est conventionnée par la région Languedoc Roussillon et reçoit l‟aidee à la structuration de la DRAC LR

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