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LE PALAZZETTO BRU ZANE
présente :
Hervé (1825-1892)
Les Chevaliers de la Table ronde
Opéra bouffe en 3 actes
Compagnie Les Brigands
Création novembre 2015
Hervé (1825-1892)
Les Chevaliers de la Table ronde
Opéra bouffe en 3 actes
Paroles de Henri Chivot & Alfred Duru
Musique de Louis-Auguste-Florimond dit Hervé (1825-1892)
Représenté pour la première fois le 2 mars 1872 sur le Théâtre des Folies-Dramatiques à Paris
version pour treize chanteurs et douze instrumentistes
Orchestration
Direction Musicale
Mise en scène
Costumes et scénographie
Lumières
Thibault Perrine
Christophe Grapperon
Pierre-André Weitz
Pierre-André Weitz
Bertrand Killy
Mélusine, enchanteresse
Angélique, la fille du duc
Totoche, la duchesse
Fleur-de-Neige
Merlin
Médor
Rodomont, le duc
Sacripant, sénéchal
Roland
Amadis des Gaules
Lancelot du Lac
Renaud de Montauban
Ogier le Danois
Chantal Santon
Lara Neumann
Ingrid Perruche
Clémentine Bourgoin
Arnaud Marzorati
Manuel Nuñez-Camelino
Damien Bigourdan
Antoine Philippot
Rémy Mathieu
David Ghilardi
Théophile Alexandre
Jérémie Delvert
Pierre Lebon
Production déléguée : Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française /
Production exécutive : Compagnie Les Brigands
Coproduction : Angers-Nantes Opéra - La Coursive – Scène nationale La Rochelle, le
Centre des Bords de Marne – Le Perreux, Opéra de Reims.
Avec l’aide d’ARCADI Ile-de-France / Dispositifs d’accompagnements
Désireux de défendre tous les répertoires du XIXe siècle français, le Palazzetto Bru Zane –
Centre de musique romantique française s’attèle à la revalorisation du répertoire lyrique
léger de l’opérette et de l’opéra-comique. En s’appuyant sur des compositeurs d’une
inventivité exceptionnelle, comme Lecocq, Hervé, Offenbach, Terrasse et Messager, il
s’est engagé dans un cycle de productions scéniques destinées à une large diffusion.
Après la redécouverte d’Ali-Baba, opéra-comique de Charles Lecocq recréé en mai 2014
à l’Opéra-Comique dans une mise en scène d’Arnaud Meunier, le Palazzetto Bru Zane
entend explorer le genre bouffon.
Convaincu par l’aptitude de cette compagnie à ressusciter l’esprit si particulier de ce
répertoire, il fait appel à la Compagnie Les Brigands, dont musiciens et chanteurs ont fait
revivre des partitions souvent difficiles à reconstituer et mal jugées par la musicologie.
Pour l’automne 2015, ils proposent une nouvelle production de l’opéra bouffe d’Hervé,
Les Chevaliers de la Table ronde. Écrites pour des théâtres de petite ou moyenne taille, les
opérettes du « compositeur toqué » furent créées par des troupes d’acteurs-chanteurs
particulièrement à l’aise dans le domaine du théâtre parlé et de la pantomime.
Les Chevaliers de la Table ronde
Les Chevaliers de la Table Ronde est en 1867 * la première des grandes opérettes du «
compositeur toqué » - comme on le surnomme en référence à son œuvre de jeunesse avec laquelle il inaugure le cycle de ses quatre chefs-d’œuvre (suivront L’Œil crevé,
Chilpéric et Le Petit Faust).
L’ouvrage narre moins les aventures connues de Lancelot ou Merlin qu’il n’utilise un
monde imaginaire coloré d’allusions aux fééries du Moyen Âge. La présence luxueuse
d’un nombre important de personnages secondaires (en particulier quatre chevaliers au
caractère ridicule) permet à Hervé d’imaginer un spectacle ambitieux propre à rivaliser
avec certaines productions de l’Opéra-Comique. Au détail près que la scène des BouffesParisiens, plus exigüe, devait conférer à l’ensemble un coup d’œil plus chaotique propre
à faire ressortir le grotesque de certains tableaux.
La musique des Chevaliers de la Table ronde reflète toutes les recherches de simplicité et
d’efficacité que l’auteur – à ce moment de sa carrière – maîtrise parfaitement. On y
rencontre les quatre éléments privilégiés du comique en musique : la parodie (celle des
genres sérieux ou de la musique étrangère), l’énergie rythmique, la virtuosité décalée et la
mélodie populaire. L’action – déplacée aux temps chevaleresques d’une Histoire de
France que le XIXe siècle vénère – confie aux dames un poids particulier : Mélusine,
Totoche et Angélique se partagent la vedette en caricaturant les caractères
prétendument féminins que sont l’amour, la jalousie, la cupidité et la sensualité. De leur
côté, Rodomont, Roland et Merlin donnent du courage une image bien émoussée.
(*) dans sa première version refondue en 1872.
Les Chevaliers de la Table Ronde
Un Opéra S.G.D.G. (Sans garantie du gouvernement)
Note d’intention en clé de fa qui pourra être résumée en une simple petite phrase.
Il est d’une importance vitale (pleine de vie), d’une importance cruciale (plaine de cru)
de monter Les Chevaliers de la Table Ronde du maestro Hervé, adoré du maestro
Wagner, chef d’œuvre de 1866. Pourquoi ?
Monsieur le Directeur, chère âme pure,
L’histoire, enfin le propos, se passe entre le Moyen-Âge et nos jours. Un samedi soir. Ou un
mardi matin. Mais en aucun cas le jeudi après midi (car il y a la piste aux étoiles le jeudi,
tout le monde sait cela). Et donc en costume d’époques, armures et baskets.
Ça commence. Le duc Rodomont, prince déchu offre en premier lot sa fille unique
Angélique (sachant lire et écrire) en récompense à un tournoi de chevalier. Celle-ci en
aucun cas ne pourra être rendue ou échangée. Cela va sans dire. Mélusine, fameuse
ensorceleuse aime Roland de Ronceveau (surtout sa grosse trompe) qui aime Angélique,
qui aime Médor, qui aime la musique, qui aime Merlin (le second du titre pas le vrai), qui
aime la Duchesse Totoche (deux livres au kilo), qui aime Sacripan le secrétaire du Duc
(pas le meuble), qui aime Lancelot du Lac (et oui le vrai), qui aime les chandeliers et les
bougies Dyptique®. Et entre nous aussi Amadis des Gaulles le bien nommé...
Imaginez une baraque de fête foraine en bois, un château en quelque sorte. Un entresort
rayé où le zèbre est totémique et les apparences trompeuses car tout est illusion au
théâtre. Sauf les claques des portes qui claquent. Sont bannies de cette éclectique
esthétique : vidéo micro porno et lavabo. Un monde ethnique une vraie proposition
éthique.
Voilà en quelques mots brossés sur la croupe d’un poney au galop la situation. D’où
l’importance de jouer cet opéra politique et social ancré dans une réalité purement
bretonne. N’ayons pas peur de le dire, il y a aura du beurre dedans, et pas allégé mais
bio et donc équitable. La légende du Graal n’est pas si loin. Cet opéra n’est en aucun
cas, vous l’avez compris, un divertissement mais une réflexion profonde sur la réalité et le
réel de notre époque. Il faudra y lire en filigrane l’échec du monde libéral, la souffrance
des banlieues ainsi que la guerre en Syrie et un peu de football. Pour se faire les chanteurs
vous prouveront par leur jeu minimaliste forcené d’une belle intériorité exacerbée
(cérébrale) leur engagement et leur... Sincérité. Mais attention. Toute ressemblance avec
des personnages ou des situations serait fort truite et volontaire.
Voilà j’ai tout dit de l’inavouable.
Dans l’attente d’une réponse favorable. Veuillez agréer futurs mécènes et chefs
d'entreprise culturels l’expression de mes sentiments distinguos, historicos, politicos,
improbablio, musicaux, rigolos mais sincéros de Piero (De La Lune, le vrai) dit Pierre André
Weitz.
PS : (Parti Socialiste ne veut pas forcément dire Post Scriptum) Je tiens à dire que la Scala
Djinns et le Metropolitan Museum Unter Den Linden de Truchtersheim (Bas Rhin) sont déjà
très intéressés par le projet en langue alsacienne bien évidemment. Alors ne tardez pas si
vous avez la consigne !
Hervé
Louis-Auguste-Florimond Ronger dit Hervé est un compositeur, auteur dramatique, acteur,
chanteur, metteur en scène et directeur de troupe français, né en 1825 à Houdain. Il fut le
rival - et néanmoins ami – d’Offenbach. Orphelin de père à dix ans, Florimond Ronger
s’installe à Paris où il devient choriste à l’église Saint-Roch. Élève du compositeur DanielFrançois-Esprit Auber au Conservatoire, avant d’être nommé organiste de Bicêtre puis de
Saint-Eustache en 1845, il subvient à ses besoins en tant que pianiste et acteur de
complément au théâtre, sous le pseudonyme d’Hervé, comme le fera, quelques années
plus tard, le personnage de Célestin-Floridor de son opérette Mam’zelle Nitouche (1883).
Avec le fantaisiste Joseph Kelm, il compose en 1847 une pochade, Don Quichotte et
Sancho Pança, considérée comme la première « opérette ». Chef d’orchestre de l’Odéon
puis du Théâtre du Palais-Royal, il ouvre en 1854 un café-concert dans une petite salle du
boulevard du Temple qu’il baptise Folies-Concertantes puis Folies-Nouvelles et où il
présente des opérettes à deux personnages de sa composition (Le Compositeur toqué,
La Fine Fleur de l’Andalousie, Un drame en 1779...) aux côtés de Kelm, mais aussi l’une des
premières œuvres d’Offenbach : Oyayaye ou la Reine des îles (1855). Il cède la salle en
1859 à la comédienne Virginie Déjazet qui la rebaptise de son nom. Grand voyageur, il se
produit en province comme chanteur avant de se réinstaller à Paris (Offenbach ayant
obtenu entre temps l’assouplissement des règles qui régissent les pièces musicales), où il
prend la direction musicale des Délassements-Comiques. En 1867, il prend la direction des
Folies-Dramatiques pour y créer ses quatre grandes opérettes. En 1878, il tient le rôle de
Jupiter dans une reprise d’Orphée aux enfers sous la direction d’Offenbach lui-même puis
débute le cycle qu’il compose pour Anna Judic, l’étoile du théâtre des Variétés : La
Femme à papa (1879), La Roussotte (1881), Lili (1882) et enfin Mam’zelle Nitouche (1883).
En 1886, Hervé quitte Paris pour Londres où il se produit régulièrement depuis 1870. De
1887 à 1889, il compose une série de ballets pour l’Empire Theatre. Il rentre en France en
1892 où il donne une ultime Bacchanale peu de temps avant sa mort, le 3 novembre
1892.
Les Brigands
En 2000, Loïc Boissier ouvre avec le pianiste Nicolas Ducloux la partition de Barbe-Bleue
d’Offenbach et propose à quinze de ses collègues du Chœur des Musiciens du Louvre
d’en monter une version légère sur la Scène Nationale de Montbéliard. Benjamin Lévy
dirige et Stephan Druet met en scène. L’équipe s’organise en 2001 pour faire tourner ce
spectacle en France. Elle s’intitule Les Brigands du nom d’un ouvrage d’Offenbach.
S’affirme dès lors le goût pour des pièces méconnues du compositeur : ce sera en 2002,
avec le soutien de la fondation France Télécom, Geneviève de Brabant et une première
série de représentations à Paris à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, puis en 2003, Le Docteur
Ox et une première captation audiovisuelle (une heure de programme pour ARTE et un
DVD récompensé d’un Diapason d’or).
En 2004, le choix se porte sur une partition au titre insolite : Ta Bouche. Cet ouvrage de
1922 offre un format idéal pour le Théâtre de l’Athénée où il est donné pendant un mois
entier avec grand succès. Au printemps 2005, ce spectacle jouit d’une nomination aux
Molières, reçoit le prix SPEDIDAM du meilleur spectacle musical, il est repris durant dix
semaines au Théâtre de la Madeleine à Paris puis en tournée. Il fait l’objet d’une
captation pour le DVD et France 2.
La compagnie s’entiche dès lors du parolier Albert Willemetz et propose en novembre
2005 à La Rochelle Toi c’est Moi, une comédie musicale de Moïses Simons (nomination en
2006 aux Molières). Toi c’est Moi est donnée en tournée jusqu’en décembre 2006 et fait
l’objet d’un enregistrement discographique (label tourbillon). La S.A.D.M.P. de Louis
Beydts et Chonchette de Claude Terrasse sont donnés en août 2006 à Montreuil-sur-Mer et
repris à Paris en décembre.
En 2007, la compagnie adapte d’une part Les Brigands d’Offenbach pour quinze
chanteurs et quinze musiciens puis monte Arsène Lupin banquier, une opérette policière
de 1930 avec le soutien d’ARCADI. La mise en scène est confiée à Philippe Labonne et la
direction musicale à Christophe Grapperon.
De 2008 à 2011, la compagnie collabore pour quatre productions avec le Théâtre musical
de Besançon. La Cour du roi Pétaud de Léo Delibes est donnée à l’issue d’une résidence
à La Rochelle en octobre 2008. Au Temps des Croisades de Claude Terrasse est monté
avec les 26000 couverts, compagnie de théâtre de rue basée à Dijon. La mise en scène
de Phi-Phi de Henri Christiné est confiée à Johanny Bert, désormais directeur du C.D.N. de
Montluçon. Enfin, Pierre Guillois met en scène La Botte secrète de Claude Terrasse ainsi
qu’une revue anniversaire en 2011. En 2012 puis 2013, les Brigands reviennent à
Offenbach : le diptyque d’opéras bouffe en un acte (Croquefer & Tulipatan) mis en
scène par Jean-Philippe Salério est donné plus de 60 fois et notamment au Festival de
Spoleto (Italie) ; La Grande-Duchesse (mise en scène de Philippe Béziat) est en tournée
depuis novembre 2013. Elle sera donnée 32 fois durant la saison 2014/2015.
Depuis 2012, Les Brigands sont associés au Centre des Bords de Marne au Perreux.
Pierre-André Weitz – mise en scène, scénographie, costumes
Il passe son enfance sur les planches du Théâtre du Peuple de Bussang où il joue dès l'âge
de dix ans, dans le cycle Shakespeare de Tibor Egervari. De 1975 à 1985 il suit des études
instrumentales de trompette, saxo, tuba avant d'entrer au Conservatoire de Strasbourg,
section Art Lyrique. Chanteur, il a participé à plusieurs productions de l'Atelier Lyrique du
Rhin et de l'Opéra de Lyon.
Parallèlement, il suit des études à l'Ecole d'Architecture de Strasbourg où il obtient le
diplôme d'architecte D.P.L.G.
Après avoir été assistant décorateur de Marie-Hélène Butel et Gilone Brun, il signe son
premier spectacle, décor et costumes à l'âge de 18 ans : George Dandin de Molière, mis
en scène par Jean Chollet. Il collabore ensuite avec Pierre-Etienne Heymann, François
Rancillac, François Berreur.
Associé au travail d’Olivier Py depuis 1993 comme scénographe, il signe décors et
costumes des spectacles La Servante, Nous les Héros, Miss Knife, Le Visage d'Orphée,
l'Apocalypse joyeuse… ainsi que pour les opéras Der Freischütz à Nancy et Les Contes
d'Hoffmann à Genève en 2001. Il a travaillé également avec Jean-Michel Rabeux
(Marivaux, Copi). Plus récemment il a signé de nombreux décors à l’opéra : Aïda, Alceste
et Dialogues des Carmélites à Paris.
Il enseigne la scénographie à l'Ecole supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Christophe Grapperon – direction musicale
Il est l’assistant de Marc Minkowski (Manon de Massenet à Monte-Carlo),
Baryton, il est engagé par de nombreux ensembles vocaux (Soli Tutti, Les Jeunes
Solistes...). Baryton, il chante avec Les Brigands dans Barbe-Bleue, Geneviève de Brabant,
Le Dr Ox. Il dirige Les Aventures du Roi Pausole d’Honneger à l’Opéra de Toulon.
Il dirige depuis 2007 toutes les productions de la compagnie Les Brigands.
Thibault Perrine, orchestration
Il étudie avec Jean-Claude Raynaud, Thierry Escaich, et Jean-François Zygel. Il étudie la
direction avec Nicolas Brochot et Catherine Simonpietri,
Il a dirigé plusieurs représentations de Dr Ox et Ta Bouche avec Les Brigands à Paris.
Il a réalisé l’essentiel des arrangements musicaux des Brigands depuis 2004,
Ainsi que pour le Théâtre du Châtelet (Le Chanteur de Mexico) ou l’Opéra de Lyon.
Damien Bigourdan / Rodomont, le duc
Damien Bigourdan est comédien et chanteur lyrique. Il est diplômé du Cours Florent ainsi
que du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique où il suivit les cours de
Dominique Valadié, Daniel Mesguish, Catherine Hiegel et Olivier Py Son travail de la voix
fut encouragé par Pierre-André Weitz. Il se poursuivit ensuite avec Florence Guignolet,
Christiane Patard et Henry Runey.
Il a depuis chanté des rôles dans des répertoires très différents ; Canio dans Pagliacci de
Ruggero Leoncavallo, Turiddu dans Cavalleria Rusticana de Pietro Mascagni, Luigi dans Il
tabarro de Giacomo Puccini, Rinuccio dans Gianni Schicchi de Giacomo Puccini, Faust
dans Faust de Charles Gounod, Paul dans Les enfants terribles de Philip Glass, Orphée
dans My way to hell création de Matteo Fransceschini, le ténor solo dans Les Noces d’Igor
Stravinsky, Gardefeu dans La vie parisienne de Jacques Offenbach, et dernièrement
Candide dans Flaubert et Voltaire, une création de Philippe Fénelon.
Arnaud Marzorati / Merlin
Arnaud Marzorati est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de
Danse de Paris où il obtient un Premier Prix de Chant.
Il chante un répertoire qui va de la musique baroque à la création contemporaine. Avec
son ensemble Lunaisiens, il est en résidence à la Fondation Royaumont et partenaire du
Palazzetto Bru Zane. Il vient de sortir un disque sur les révolutions du XIX° siècle sous le label
Paraty.
Manuel Nuñez Camelino / Médor
Manuel Nuñez Camelino est né en Argentine. Il entre en 2002 à l'Institut Supérieur d'Art du
Teatro Colón. Il est finaliste du premier Concours "Nouvelles Voix du Teatro Colón".
En 2008, il entre à l'Atelier Lyrique de l'Opéra National de Paris. Il chante Paolino (Le
Mariage Secret) ainsi que la théière et le petit vieillard (L'Enfant et les Sortilèges) ou encore
Don Ramiro (La Cenerentola). Il vient d'interpréter Tonio (La Fille du Régiment), un Troyen
(Idoménée) et Don Ramiro (La Cenerentola).
Antoine Philippot / Sacripant
Après des études littéraires il intègre la Classe de la Comédie de Reims où il travaille avec
Jean Pierre Garnier, Emmanuel Demarcy-Mota ou François Regnault. Il rentre au TNS (
groupe 37). Sorti en 2008 il travaille avec Olivier Py, Christine Berg, Jean Michel Ribes… Il
découvre l’opéra et se passionne pour le chant grâce à Louis Bronner et Pierre André
Weitz. Il commence sa formation à Vincennes auprès de Mary Saint Palais, passe par le
CNSM, et obtient son DEM de chant au conservatoire de Bobigny. Il chante depuis avec
Les Brigands (La grande Duchesse de Gerolstein) ou avec Olivier Dejours (Didon et
Enée.). Il fait partie depuis 2009 du Nouveau Théâtre Populaire.
Ingrid Perruche / Totoche, la duchesse
Elle est «Révélation artiste lyrique de l’année» aux Victoires de la Musique Classique. Elle
prête sa voix aux rôles haendéliens tels que Poppea (Agrippina), Almirena (Rinaldo),
Cleopatra (Giulio Cesare).Chez Mozart, elle incarne les personnages de Bastienne
(Bastien und Bastienne), Zerlina (Don Giovanni), Susanna puis la Contessa (Le Nozze di
Figaro), Pamina (Die Zauberflöte), Servilia (Clemenza di Tito)… Récemment, on a pu
l’applaudir dans Pelléas et Mélisande à Rouen et Nancy, Atys à New-York, Orphée et
Eurydice à Saint-Etienne, Versailles, Marseille, Bilbao et Oviedo, Les Aventures du Roi
Pausole à Genève, La Vie Parisienne à Toulon, Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour à
Washington et New York.
Chantal Santon / Mélusine
Chantal Santon étudie le chant au CNR de Paris puis se perfectionne auprès de Margreet
Honig, Florence Guignolet et Malcom Walker.
Elle s’est produite avec de nombreux ensembles, dont Il Seminario Musicale, Le Concert
Spirituel, Les Arts Florissants, Amarillis, Le Concert Lorrain, Les Ombres, La Rêveuse, La
Chapelle Rhénane, L’Arte del Mondo, Fuoco e Cenere, Les Musiciens de Saint-Julien, le
Quatuor Galuppi, 2e2m, Les Jeunes Solistes, Faenza, Zellig… et dernièrement avec Les
Siècles et François-Xavier Roth, Les Talents Lyriques et Christophe Rousset ou Le Cercle de
l’Harmonie et Julien Chauvin.
Clémentine Bourgoin / Fleur-de-Neige
Elle étudie le chant au C.R.R. de Grenoble dans la classe de Cécile Fournier.
A Grenoble, elle est Marie dans Les Mousquetaires au couvent de Varney, puis
Papagenna dans La Flûte Enchantée de Mozart avec l'Orchestre Universitaire de
Grenoble dirigé par Patrick Souillot. Elle est Cupidon et Vénus dans King Arthur de Purcell.
Clémentine participe à la production du Petit Faust d'Hervé, au Théâtre Déjazet, avec
l'orchestre Les Frivolités Parisiennes.
Rémy Mathieu / Roland
Rémy Mathieu a été nommé révélation classique de l’ADAMI 2013. Il fait ses études au
Conservatoire de Nice puis au CNSM de Lyon.
Il se produit dans West Side Story de Bernstein dans le rôle de Tony. Il participe à de
nombreux concerts autour des Passions et des Cantates de Bach. Il est également invité
pour le rôle de Monostatos dans La Flûte enchantée signée Pierrick Sorin, puis il participe
au Dialogue des Carmélites de Christophe Honoré.
Lara Neumann / Angélique
Elle étudie le théâtre aux Cours Simon et aux Enfants Terribles (1997-2001),
Elle est Lucienne dans Lucienne et les Garçons et reçoit le prix Spedidam (2006),
Elle est Félicie dans O mon bel Inconnu de R. Hahn, à l’Opéra de Rennes et Metz (2009),
Elle est Aspasie dans Phi-Phi de Christiné avec la compagnie Les Brigands (2010-2012),
Elle est Fleur dans Mon amie Cordy ! spectacle qu’elle écrit avec E. Touchard et F. Obé.
David Ghilardi / Un chevalier
David Ghilardi est le soleil et un prince tyrien dans Cadmus et Hermione de Lully à l'OperaComique (2009). Il interprète Saphir dans Barbe-Bleue d’Offenbach à l’Opéra de Fribourg
et à Besançon (2010). Il chante Azor dans Zémire et Azor de Grétry à l’Opéra-Comique
avec Les Lunaisiens (2010). Il joue les rôles de ténor dans L’Enfant et les Sortilèges de Ravel
à la Salle Pleyel (2011). Il interprète Don Ottavio (Mozart) en tournée avec Opéra-Eclaté
(2013/2014). Il collabore pour la 4ème fois avec la compagnie les Brigands après Les
Brigands d'Offenbach (le prince), La Botte Secrète de Terrasse (Hector), et La GrandeDuchesse (Krak).
Théophile Alexandre / Un chevalier
C’est à Naples qu’il se fait remarquer et débute sa carrière en chantant le rôle-titre
Orlando de Handel sous la direction de Jean-Claude Malgoire.
Au cours de ses dernières saisons, Théophile Alexandre s’est produit dans l’Orfeo de
Monteverdi (Speranza) à Lyon, Versailles, Avignon et Besançon, Fairy Queen (The Secret)
et Dido and Aeneas (The Spirit) de Purcell, l’Orfeo de Gluck (Orfeo), Orlando de Handel
(Orlando), Apollo et Hyacinthus (Apollo) et Die Zauberflöte (Monostatos) de Mozart,
Ercole Amante de Cavalli (Aura) et le Jephte, Jonas et Ezechias de Carissimi (Jonas).
La rencontre d’Hervé et… Richard Wagner
« C’était à Paris chez un Allemand nommé Albert Beckmann, bibliothécaire du prince
Louis-Napoléon, et, de plus, vaguement journaliste, vaguement correspondant des
théâtres germaniques, vaguement agent diplomatique secret, et officiellement secrétaire
de l’obligeant banquier Erlanger dont le cœur généreux s’exerçait sans relâche à
protéger, à tirer d’embarras quelques artistes.
Donc chez Albert Beckmann se trouvaient invités ce soir-là : Neftzer, qui fut le fondateur
du journal Le Temps, Dréolle, un chroniqueur de la presse bordelaise qui s’était fixé à Paris,
Gaspérini, le critique musical, long comme un jour sans pain, violent et sectaire, qui ne
manquait pas une occasion de manifester sa ferveur pour la religion wagnérienne en train
de se fonder, et le grand Richard Wagner, sombre, hargneux, digérant mal l’accueil
injuste et discourtois de Tannhäuser à l’Opéra. Au cours du dîner, Wagner et Hervé, que la
maîtresse de maison avait placés l’un à côté de l’autre, étaient entrés en sympathie.
- J’écris mes livrets moi-même, lui avait dit Richard Wagner, car je n’ai trouvé personne qui
puisse comprendre mon esthétique : une œuvre dramatique vivante, où l’action ne soit
pas un imbroglio, mais le développement d’un caractère, d’une passion.
- Et moi aussi, répliqua Hervé, je procède comme vous : je fais mes livrets moi-même, mais
pour des raisons différentes de celles que vous invoquez.
Et Hervé de développer à son interlocuteur, qui y prenait un intérêt marqué, ses théories
sur la dose nécessaire d’insanité d’un livret d’opérette, dose qui devait, d’après lui,
émaner du même cerveau que la musique, et aussi ses idées sur la prosodie spéciale du
genre que bien peu de librettistes étaient à même de connaître et de mettre en pratique.
À la fin du dîner, Hervé et Wagner étaient devenus les meilleurs amis du monde ; partis de
points de vue tout différents, de prémisses tout opposées, ils avaient abouti à des
conclusions semblables.
Au moment du café, on continua à échanger des vues sur l’art, on fuma, on but. Hervé se
mit au piano. Ce fut sur le clavier le défilé de ces musiques abracadabrantes, Le Hussard
persécuté, La Fine Fleur de l’Andalousie, peut-être même des esquisses de L’Œil crevé,
d’autres encore, qui firent les frais de la soirée. Hervé, qui était timide, s’était enhardi
parce qu’il avait trouvé le plus sympathique des auditoires : mieux encore, Richard
Wagner riait, s’esclaffait.
Et lorsque, rentré dans son pays, l’auteur de Lohengrin, interrogé sur ce qu’il pensait de la
musique française, répondit : « Un musicien français m’a étonné, charmé, subjugué : ce
musicien c’est Hervé », il ne fit que rendre l’hommage du souvenir à ce compositeur qui lui
avait, chez le journaliste Albert Beckmann, fait passer de si joyeux moments. »
d’après Louis Schneider, Hervé, Charles Lecocq
coll. « Les Maîtres de l’opérette française », librairie académique Perrin et Cie, 1924, p. 51-52.
Le Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
Le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française a pour vocation de
favoriser la redécouverte et le rayonnement international du patrimoine musical français
du grand XIXe siècle (1780-1920). Installé à Venise dans un palais de 1695 restauré
spécifiquement pour l’abriter, ce centre, inauguré en 2009, est une réalisation de la
Fondation Bru.
Du plus intime au plus populaire, c’est un pan entier de la production musicale française
qu’il se charge d’étudier et de faire entendre, proposant ainsi un nouveau regard sur ce
répertoire, dépassant les normes esthétiques établies au début du XXe siècle.
Afin de mener à bien sa mission, le Palazzetto Bru Zane développe de nombreuses actions
complémentaires :
• La production de concerts et de spectacles présentés à Venise – au sein d’une saison
alternant événements musicaux et conférences –, à Paris – chaque année au mois de juin
dans le cadre du Festival Palazzetto Bru Zane – et dans le monde entier, en partenariat
avec de nombreuses salles et festivals.
• La production et la publication d’enregistrements qui fixent l’aboutissement artistique
des projets développés : trois collections de livres-disques, « Prix de Rome », « Opéra
français » et « Portraits » et de nombreux partenariats avec des labels tiers.
• La coordination de chantiers de recherche en collaboration avec des musicologues,
des institutions internationales et des descendants de compositeurs du XIXe siècle.
• Le catalogage et la numérisation de fonds documentaires et d’archives publiques ou
privées en lien avec le répertoire défendu : fonds musical de la Villa Médicis, livrets de
mise en scène de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, archives
Pleyel/Érard/Gaveau de la Cité de la musique, archives privées liées au violoniste Pierre
Baillot…
• L’organisation d’une dizaine de colloques par an en collaboration avec différents
partenaires : Centro Boccherini, Bibliothèque nationale de France, Opéra Comique,
Conservatoire national supérieur de danse et de musique de Paris, CNRS…
• La publication de partitions inédites, d’ouvrages scientifiques, d’actes de colloques et la
mise à disposition prochaine de ressources numériques via la base de données Bru Zane
Mediabase.
• Le soutien à des publications de nature diverse (partitions, livres, disques) ayant trait au
répertoire musical romantique français.
• Des actions de formation à destination de jeunes musiciens professionnels grâce à
l’organisation de master-classes avec le Jeune Orchestre Atlantique (démarche
d’interprétation sur instruments anciens) et au sein de l’Académie Ravel (interprétation du
répertoire chambriste et lyrique).
• L’attribution de Prix Palazzetto Bru Zane dans le cadre de concours internationaux afin
de récompenser l’interprétation d’oeuvres rares du répertoire romantique français :
concours ARD Munich, concours de musique de chambre de Lyon, concours de quatuors
à cordes de Bordeaux.
• Des actions en direction du jeune public grâce au programme Romantici in erba, en
lien avec les écoles primaires de la Vénétie, et à un cycle de concerts pour les familles à
Venise.